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 JE TE PROMETS LE SEL AU BAISER DE MA BOUCHE ⊱ NEVIEL

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JE TE PROMETS LE SEL AU BAISER DE MA BOUCHE ⊱ NEVIEL  Vide
MessageSujet: JE TE PROMETS LE SEL AU BAISER DE MA BOUCHE ⊱ NEVIEL    JE TE PROMETS LE SEL AU BAISER DE MA BOUCHE ⊱ NEVIEL  EmptyVen 9 Mai - 0:15


JE TE PROMETS LE SEL AU BAISER DE MA BOUCHE


(citation) ▽ « Le coeur d'’un père s’'agrandit avec chaque enfant. »
« Il en est hors de question, Asaël. », les mots étaient sortis avec plus de violence que tu ne l'aurais voulu. Ton fils avait relevé ses grands yeux bleus vers toi, interdit. Tu te mordais la lèvre, tu n'aimais pas t'opposer à ton bébé. Ces boucles brunes tombent sur ses yeux alors qu'il les baisse en tenant ton balais dans ces petites mains. L'objet du délit était là, l'objet de convoitise aussi, dans ses petites mains. Tu sais qu'il aime te voir voler, chevaucher les nuages comme tu lui dis en lui ébouriffant les cheveux. Tu saisis l'ampleur de sa culpabilité dans un froissement de sentiment. Un mini-attentat te prend aux tripes, tu détestes être la source de ses malheurs, tu détestes jouer aux pères sévères. Ce n'est pas ton rôle, après toutes les conneries que tu as faites. Du haut de ses quatre ans, il se trémousse, se dandine avec gêne. Il n'avait sans doute pas prévu d'être pris la main dans le sac. Tu souris, ton regard s'adoucissant légèrement, tu te mets à son niveau. « Donne moi ce balais mon ange. », souffles-tu d'une voix plus douce. « Mais 'Pa, ze voulais faire comme tuah. », il penche la tête, te fixe, sent ta chaleur. Tu fonds. Tu ne pensais pas être de ce genre là. Tu les aimes si fort, à en faire trembler les murs, détruire le reste. Tu les aimes maintenant et à jamais. Est-ce donc cela être père ? Tout donner, tout sacrifier pour eux.

« Quand tu seras grand mon ange. », souffles-tu attendri. Où était donc le garçon de tes quinze ans ? Rebelle et insoumis, pris dans les tourments des sentiments, tu n'avais pas vraiment changer. Tu avais juste délaisser un monde pour en épouser un autre. Tu avais juste appris, compris que l'amour tuait plus sûrement qu'aucune maladie, mais c'était aussi ta seule chance de survie. Ces bras, sa peau, il n'y avait au fond que cela de vrai. « Mais ze suis dézà grand, 'Pa. ». Un sourire, tu approches ton bébé & glisses tes bras autour de son petit corps fragile d'oiseau tombé du nid, tu le serres en douceur, le ramenant contre toi. Il explose de joie, d'étonnement, se presse dans le bonheur. Tu accueilles avec bienveillance l'amour de ton fils, le sentant gicler dans tout ton corps, dans tout ton être. Un soupire de plaisir, tu presses son corps contre le tien. Il en lâche le balais. « 'Pa, ca va ? ». Tu hoches la tête, brisé par le bonheur de ton fils, anéanti dans le souffle de sa joie d'enfant. Serait-ce là la récompense pour toutes tes fautes ? Toi qui a brisé tant d'espoirs, de cœurs, qui a usé de tes maladresses cent fois, qui a essuyé la honte, te voilà qui compte pour une poignée d'êtres. Tu ne sais toujours pas parler d'amour, de ces choses qui tiennent au cœur et au corps. Les yeux dans les yeux, vous vous obstinez à vous observer. Et tu ébouriffes ces cheveux. « 'Pa ! », geint-il, ton petit prince. Il passe ses doigts dans ses cheveux avec une moue mécontente. « Z'vais le dire à Moman ! ». La menace est terrible et tu pâlis, NJ est une tigresse avec les enfants. Tout en s’échappant de tes bras, il court en riant.

Alors tu lui cours après, tournant au même rythme, suivant l'éclat de ses rires. Il te fait un peu sourire, tu te raccroches à lui, ça te rassure un peu que malgré tout, il soit un peu heureux, qu'il t'aime un peu. Tu fais parti de ses hommes qui se disent qu'ils feraient de mauvais pères. Tu as si peu eu d'attention, de patience que tu te dis que tu ne serais pas capable d'être bon dans ce rôle là. Tu as plus été un animal de solitude qu'un animal de caresses et de patience. Haïssant les autres, bannissant leurs émotions brutales, tu t'étais fait princes des incompris, prince des salopards. Le chemin parcouru te semblait énorme. Mais y avait-il vraiment changement ? Tu n'étais pas certain. Tu enfonces tes mains dans tes poches comme un gamin pris en faute, te glisse dans le labo de ton épouse.

« Pour ma défense, il voulait faire du balais. », souffles-tu les yeux baissés, gêné de devoir te battre contre ton fils. Tu savais qu'à ce jeu là, tu perdais toujours contre lui. Ses grands yeux clairs relevés vers sa mère, ses boucles brunes et sa tête adorable lui donnait toujours l'avantage. Les gosses avaient toujours cette fâcheuse et  horrible tendance à être adorable ce qui rendait vain tes efforts. « 'Pa ment, z'voulais passer le balais. »,  souffle-t-il, croyant t'avoir par cette ruse vaine. Et tu écarquilles les yeux, suppliant NJ de te croire. « Mais chérie … ! », glisses-tu avec des yeux doux, des yeux qui ne sont que caresse pour l'âme. Tu ne voulais pas perdre ce match contre ton fils. Absolument pas. Tu faisais parti de ces êtres désagréablement obstinés et parfaitement apte à obtenir ce que tu désirais le plus au monde. « Tu vois comme 'Pa essaye de t'amadouer, 'Man. », susurre-t-il à son oreille assez fort pour que tu l'entends, assez fort pour que tu exploses. « NJ, dis-moi que tu me crois. », souffles-tu, désespéré à l'idée d'être victime d'une injustice, anéanti par cette perspective coupable et redoutée. Il ne t'est jamais venu à l'esprit de te demander qui était l'enfant à cet instant. Tu savais seulement que l'enjeu était trop important, bien trop. C'était ton fils contre toi. Une guerre lente et éternelle qui n'avait pour récompense que la plus douce des épouses, la plus tendre des promesses et la fin la plus éclatante. Tu lui as promis ta vie entière. Tu lui as promis des enfants. Elle a, au fond, entre ses doigts les secrets de ton âme. Tu y avais cru. Mais allais-tu perdre la face avec Asaël ?  Il était prince, il était conquérant, il avait crevé l'espace de vos vies et avait apporté un millions de bonheur mais signerait-il aussi ta fin ? C'était une question stupide.
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MessageSujet: Re: JE TE PROMETS LE SEL AU BAISER DE MA BOUCHE ⊱ NEVIEL    JE TE PROMETS LE SEL AU BAISER DE MA BOUCHE ⊱ NEVIEL  EmptyVen 9 Mai - 8:17


Le sel au baiser de ma bouche

(Roméo&Juliette) ▽ Je t'aime trop pour que demain le jour se lève, sans le goût de toi sur mes lèvres.
Dans tes peines, dans tes douleurs, ta détresse ou ton bonheur, il était là. Tu relèves la tête lorsqu’il fait irruption dans le laboratoire de recherches gentiment offert quand tu as obtenu ton premier poste, au ministère, en tant que stagiaire. Les Rosenthal nageaient dans la richesse et tu goûtais chaque jour au plaisir d’une insouciance matérielle. « Pour ma défense, il voulait faire du balais. » Tu hausses un sourcil, tournant ta baguette pour que la potion continue d’être mélangée sans le recours de tes mains. Ils se chamaillent, tu le sais. Dans toute famille normale, les enfants se battaient l’amour de maman entre eux. Dans celle-ci, le père se battait dans le jeu dangereux du monopole de l’amour. « 'Pa ment, z'voulais passer le balais. » Le mensonge t’arrache un sourire et tu entoure de tes bras le petit corps d’Asaël, ton prince, votre prince. Sur sa joue, tu déposes un baiser tendre, glissant tes doigts dans son dos. Tu l’aimes, ton fils. Tu l’aimes avec une force qu’en vérité tu ne conçois pas toi-même. Il est le benjamin de sa fratrie, le malicieux, plein de vie. « Tu vois comme 'Pa essaye de t'amadouer, 'Man. » « .. petit chenapan. » Comment résister à sa bouille adorable ? Tu ne peux pas sentir, comme Castiel, ce qu’il se passe dans son coeur d’enfant mais tu l’enveloppe d’une protection délicate : ton attachement infini pour sa vie. Tu n’aurais jamais cru vivre si heureuse, jamais, toi, reine des neiges, sans coeur, sans pitié. Tu as brisé une part de malédiction, tu as épousé le Rossignol, tu n’en es pas morte. « NJ, dis-moi que tu me crois. »

Comment ne pas sourire de leurs bêtises ? Tes billes bicolores se posent sur ton époux avant de revenir vers votre garnement. « Ca n’est pas bien de mentir, Asaël. » Il est vrai que tu as toujours été bien plus laxiste avec ce dernier qu’avec Eliezer, aîné, héritier de ton propre don, ou avec Eden dont tu ne comprenais guère les réactions, les crises. « Papa t’apprendra un jour, à voler aussi haut que lui, mais pour le moment, tu es trop petit. » Douce. Tu es douce. Si tes camarades de Poudlard te voyaient, ils n’en croiraient pas leur vue. « Tu dois grandir jusque… mh.. » Ta main se place au dessus de sa tête, marquant l’espace entre lui et la taille qu’il devra hypothétiquement atteindre afin de pouvoir copier papa, joueur professionnel de Quidditch. « .. là ! » Il fait la moue. Pour une fois, il a perdu. Castiel est un père responsable qui ne risquerait pas l’existence frêle de son garçon, surtout pas après avoir faillit mourir pour qu’il vienne au monde.

« Va jouer, petit prince. » Tu le relâches, maternelle, le libérant de ton câlin de mère possessive puis tu te lèves, avalant la distance qui te sépare de ton homme. Tes lèvres contre les siennes. La saveur de sa peau. Tu l’aimes trop pour que le soir se couche sans le goût de sa bouche. « Et toi, ne boude pas.. » Tes mains dans son dos, une tendre caresse. « Même pas besoin d’être empathe pour sentir ton coeur déconfit. » On te poserait une auréole sur la tête que tu aurais l’air de vos enfants quand ils cherchent à vous convaincre de quelque chose, mutins, malicieux. Ton regard croise le sien. Tu sais que tu brûles pour lui mais quelque chose t’empêche de le plaquer au mur pour consommer la vague ardente de sentiments. Tu as tant donné. Le surmenage t’a terrassée, deux semaines plus tôt, et depuis ton homme fait ceinture. Tu t’en veux un peu pour cela mais ton corps comme ton esprit sont affectés par tout ce qui t’a remué. Tu te pensais solide, forte, capable d’être sur tous les fronts, mais tu n’es qu’humaine, tu n’es que mortelle.

Tu l’embrasses, glisse une main dans ses cheveux bruns. « Tu sais bien que je t’aime. » Tu ne comprends pas son inquiétude face aux triplets. Sans doute son empathie est-elle la cause de cette possessivité extrême. Tu dois te partager entre quatre personnes, dont deux empathes. Eden, malgré elle, a noué avec toi un lien puissant, un lien rivalisant avec son père. Tu as vite compris, face à ce qui s’en suivit, que vous devriez vous adapter, qu’elle ne devait jamais être loin de l’un de vous. Tu as compris que tu devrais être équitable afin que Castiel de sombre pas dans ses travers. Tu ne veux pas qu’il doute de ton amour éternel pour sa personne.
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MessageSujet: Re: JE TE PROMETS LE SEL AU BAISER DE MA BOUCHE ⊱ NEVIEL    JE TE PROMETS LE SEL AU BAISER DE MA BOUCHE ⊱ NEVIEL  EmptyVen 9 Mai - 18:12

Castiel Rosenthal a écrit:

JE TE PROMETS LE SEL AU BAISER DE MA BOUCHE


(citation) ▽ « Le coeur d'’un père s’'agrandit avec chaque enfant. »
Les yeux rivés vers eux, une moue plisse tes lèvres dans une expression d'enfant boudeur. Tu n'aimais pas partager. Le partage était pour toi une sainte hypocrisie. Cette notion te paraissait fausse et dénuée de tout sens. Tu n'avais jamais appris le partage. Être possessif, tu aimais garder les autres pour toi et toi seul. Ta femme n'était certes pas un objet dont tu pouvais user et abuser, mais elle était tienne. Dans chaque fibre de son corps, dans chaque fibre de son être, elle t'obsédait. Elle pulsait sous tes veines comme une addiction mortelle, se diluant dans ton sang avec force et passion. Asaël rit et tu es jaloux, jaloux des bras de la blonde qui l'entoure, jaloux du baiser, jaloux de toute cette tendresse. Tu rives d'un regard mortel ta femme. La haine gicle, mettant du sel sur tes blessures, tu te hais, tu te hais d'envier ton fils de gestes que tu n'as plus. Ce n'est pas de sa faute si elle ne te désire plus.

« Ca n’est pas bien de mentir, Asaël. » , un soupire de soulagement te trahit. Elle te croit. Tu as toujours cette peur terrible, muette au ventre qui suspend les ailes du temps, qui glisse le long d'un fil. Tu pourrais tanguer, vaciller dans un souffle pour elle. Tu pourrais t'effondrer dans le fracas des sentiments si elle n'était pas là, dans sa beauté, dans son amour, dans sa tendresse. Tant d'années parcourues, mais tant de peurs qui se déchirent en toi. Les même qu'avant la naissance des triplés, les même qu'il y a cinq ans. Tu sembles avoir changé, mûri, mais ce n'est pas réellement vrai. Tu es toujours un adolescent maladroit, malhabile. Le souffle te manque quand elle le serre un peu plus fort que toi, qu'elle devrait. Douce, si douce, elle explique à votre garçon que le balais ce sera quand il sera vraiment très grand. Tu voudrais que ce ne soit jamais. Ce sera à cet instant qu'on l'arrachera à toi, qu'il risquera sa vie sur les même champs de bataille que toi. Tu voudrais juste qu'il ne grandisse jamais. Tout tes paradoxes s'élancent alors, tu l'aimes mais tu ne veux pas séparer l'amour d'NJ en part égales. C'est tout pour toi. Rien qu'à toi. Seulement à toi.

Ennemi du temps perdu, tu ne désirais que rattraper le temps qui vous a volé, il y a quatre cent ans. Tu ne désirais que sa peau, son cœur, sa passion, une vie douce aux couleurs tendres. Mais pouviez-vous réellement pardonner les actes monstrueux que vous aviez commis ? Pouviez-vous mériter votre bonheur ? Il retombe sur ses pieds, rit, t'arrache un sourire. Ton petit prince simplement qui s'enfuit en courant, que tu suis des yeux avec une tendresse muette. Délivré d'un poids, tu lances un regard grave à celle qui fut le cobra de sang. « Merci. », souffles-tu, les yeux baissés, gêné comme un enfant. Pourquoi ce mot qui t'arrache les lèvres ose sortir ? Ce mot te dérange, comme si il grattait de ses ongles sales et laids un peu de toi, un peu de ce qui te tue. Un peu froid, un peu gêné, tu envisages de t'échapper, blotti dans une soudaine et incroyable timidité. Tu voudrais simplement lui dire merci de t'aimer malgré tout, malgré les blessures, les accidents, les déchirures. Tu passes ta main dans tes cheveux. Tu n'as pas le droit de la toucher, ça fait deux semaines, elle ne te désire plus. Au fond, tu as mal mais tu la fermes, tu veux pas la bousiller, ni la brusquer. Tu as trop peur qu'elle te fuit, qu'elle ne t'aime plus.

Alors elle s'écrase contre toi de sa taille fine et trop fragile, t'arrachant un hoquet de surprise. Affamée, elle vient dévorer tes lèvres dans un baiser au goût de sel, au goût d'elle. Interdit, tu avales profondément l'air, tes poumons s'emplissant de son parfum tendre mêlé à la chaleur de ses bras. Tu frisonnes quand elle te caresse. Tu frisonnes quand elle te regarde un peu trop. Tu piques un fard et ose glisser tes doigts sur ses hanches. « Et toi, ne boude pas ... », glisse-t-elle en douceur. « Ne m'allume pas. », réponds-tu du tact au tact, sensible à son corps contre le tien, une malice douce se glissant au fond de tes yeux. Tu n'es qu'un homme trop gourmand, un ancien addict aux femmes & à leurs courbes tentatrices, tu ne veux qu'elle, mais tu es brutale dans tes mots, dans tes gestes. Le tact et la finesse ne sont pas en toi. Tu n'as jamais été un animal de tendresse, un animal de patience. Gosse de riche, tu as toujours tout obtenu trop vite. Tu fais remonter avec calme & contrôle tes mains sur elle, ne désirant que la sentir, savourer ses formes, t'embraser dans ses yeux bleus. La désirer fait-il de toi un criminel ? Elle est belle à s'en damner, tu voudrais juste sombrer en enfer avec elle. Juste un peu.

Un cœur déconfit, mh ? Ca te va bien, tu l'imagine asséché et ridé, rabougri et laid. Tout n'est que laideur et monstruosité chez toi, tu le sais, tu le sens, tu le devines.

Elle pose ses lèvres sur les tiennes, tu te méfies, tu tâtonnes, tu voudrais répondre, mais tout se noue, se bloque. Tu ne veux pas vaciller dans tes extrêmes. A trop t'en donner, tu voudras plus. Un peu guindé, un peu froid, tu t'échappes de son étreinte, hurlant ta douleur dans tes yeux noirs. « Non. », souffles-tu à l'agonie. Tu crèves d'envie de la sentir, de la toucher, de la caresser mais tu ne peux pas, tu n'as pas le droit. Tu ne peux pas exiger, tu ne veux rien lui imposer. Elle est ton égale, ta femme. Un peu amer, la colère et la frustration s'emparent de ton être, insatiable et gourmand. Tu recules un peu. « Je sais. Mais je ... », tu fermes les yeux, cherches les mots, hésite. « Je ne veux pas faire ce que tu ne veux pas. ». Un aveu à demi-mot, tu as peur de trop vouloir, de trop prendre, tu sais combien elle joue sur tous les fronts. Elle n'a ni répit, ni limite. Tu t'inquiètes. Tu ne veux pas prendre trop. Tu ne veux pas non plus la délaisser. « Si tu me touches, je risque de t'arracher tes vêtements. », geins-tu, coupable, noyé sous la culpabilité, et tes yeux se relèvent, subtile fusion entre désir et amour inconditionnelle. Pour elle. Uniquement pour elle.
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MessageSujet: Re: JE TE PROMETS LE SEL AU BAISER DE MA BOUCHE ⊱ NEVIEL    JE TE PROMETS LE SEL AU BAISER DE MA BOUCHE ⊱ NEVIEL  EmptyVen 9 Mai - 22:34


Le sel au baiser de ma bouche

(Roméo&Juliette) ▽ Je t'aime trop pour que demain le jour se lève, sans le goût de toi sur mes lèvres.
Il ne savoure pas ton baiser. Il te dit de ne pas l’allumer et quand tes lèvres se posent tendrement sur les siennes, tu ne reçois que la froideur du prince de glace. Il recule, tu te retrouves seule, là, dans ton coeur douloureux de ces incompréhensions qui le noient. « Non. » Non ? Est-ce qu’il te fait payer tes refus de ces dernières semaines ? Est-ce qu’il t’en veut ? Est-ce qu’il va demander le divorce parce que tu ne fais pas ce qu’il faut ? Tu fais un calcul mental du nombre d’heures de sommeil que tu pourrais réduire pour qu’il soit heureux mais ton esprit se heurte au mur de la logique : il te faudrait une réserve d’énergie plus grande ou des journées de 72 heures. « Je sais. Mais je ... » Quoi ? Quoi ? Tu n’es plus assez jolie pour ses grands yeux noirs ? Ca tourne dans le vide, le système s’enraye d’une frayeur frisant l’irrationnel. « Je ne veux pas faire ce que tu ne veux pas. » Ce que tu ne veux pas ? Tu penses qu’il a droit à un peu de douceur. Tu penses qu’il le mérite. Tu n’as pas été suffisamment disponible, tu le déplores alors.. « Si tu me touches, je risque de t'arracher tes vêtements. » Ta tête se penche dans une moue triste. « L… La coutume veut que je doive aussi faire des concessions. » Une autre façon de nommer le devoir conjugal. Vous aviez eu des triplés, depuis, tu n’étais plus la même. Tu n’étais plus aussi en forme, également. C’était périodique, des hauts, des bas, des extrêmes, des insomnies, des heures à dormir. Tu ne tournais plus tout à fait rond, ton emploi du temps digne d’une femme d’affaires doublée d’une maman à temps plein. L’époux en pâtissait. Tu ne voulais pas qu’il en pâtisse.

« Maman… » Sa longue tresse de jais, ses grands yeux bleus. Tes billes bicolores se posent sur la petite fille en larmes. Tu lui fais du mal. Tu sais que ce torrent émotionnel la fait souffrir. Le tunnel sombre jusqu’aux tréfonds de ton myocarde lui était malheureusement tout ouvert et, dans ces moments là, tu ignorais comment l’en protéger. La fille qui ne ressentait rien ressentait parfois trop. « Va voir papi, mon ange. » Elle est sage, elle tourne ses petits talons et va se réfugier entre les bras protecteurs de son grand-père, celui qui était apte à l’envelopper dans une bulle de calme doux et parfait. Toi, toi tu sens ton monde chavirer quand tu reportes ton attention sur Castiel. Tu fais du mal à ton époux, à ta fille, tu as chamboulé les traductions. Catastrophes.

« Chéri.. je.. m’asseoir. » Tu laisses en plan ta potion, traverses le couloir pour te diriger vers votre chambre. Ca te fait toujours tout drôle de te dire que vous partager une chambre, une vie, dans un château dont tu n’aurais auparavant jamais rêvé. Le contact moelleux du matelas te rassure un peu. Tu te forces à respirer, tu inspires, expires, vides ton esprit perturbé. Il faut vraiment que tu songes à aller voir un médecin, ou un psychomage. Du moins que tu règles la situation avant que tu ne deviennes complètement impotente sous l’affluence du stress. Fut un temps, tu te remettais vite de ces crises. A Poudlard, tu le cachais. Encore aujourd’hui, hors de la maison, tu y parvenais sans mal. Entre ces murs demeurait le mystère de ta fragilité émotionnelle. Sûrement portait-elle le délicat nom d’Eden qui avait tendance à puiser dans ta stabilité pour trouver la sienne. Vous n’y pouviez rien, à 4 ans, elle était trop jeune pour subir un quelconque entraînement et l’arracher à ton amour risquait de la rendre littéralement folle.

Tu avais mis au monde une empathe et la culpabilité te rongeait chaque jour un peu plus depuis trois ans. Adaliz y voyait bien plus d’avantage que tu n’en verrais jamais à ce sujet. Là où elle voyait de la puissance magique tu sentais la torture qui glissait sous sa peau claire. Là où elle pensait aptitude à se défendre, tu songeais à la possibilité de la perdre. Et ton souffle reprenait la course folle de l’incontrôlé. Ta main tremble un peu en attrapant le verre posé sur la table de nuit. Tu bois, pour te ressaisir. Et tu sens son parfum emplir tes narines. Castiel est là, il ne te fuit pas. Consentiras-tu un jour à comprendre qu’il t’aime vraiment, que tu couches ou non avec lui trois fois par semaine ? « Je suis navrée.. je te déçois.. »
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MessageSujet: Re: JE TE PROMETS LE SEL AU BAISER DE MA BOUCHE ⊱ NEVIEL    JE TE PROMETS LE SEL AU BAISER DE MA BOUCHE ⊱ NEVIEL  EmptySam 10 Mai - 12:59


JE TE PROMETS LE SEL AU BAISER DE MA BOUCHE


(citation) ▽ « Le coeur d'’un père s’'agrandit avec chaque enfant. »
« L… La coutume veut que je doive aussi faire des concessions. ». Ton estomac fait des nœuds, capricieux, douloureux. Tu n'étais donc qu'une concession ? Un énième devoir dans sa liste de choses à faire, tu la vrilles d'un regard amer. Pourquoi vos vies vous emmènent-elles si loin l'un de l'autre alors que vous vous frôlez plus que d'autres ? Tu n'as jamais souhaité devenir un fardeau & dans le fond, c'est comme si elle enfonçait une lame droit dans ton cœur. Elle effondre un peu plus ton ciel sur toi. Mauvais père, mauvais époux, tu as tous les tords. Tu ne pouvais lui demander ce qu'elle ne pouvait t'offrir. Tu ne pouvais plus exiger. Elle était trop assommée par tout, courant d'un bout à l'autre de ton esprit, elle est ta folie, ton seul espoir. La nuit se dépose sur ton être, plongé dans la pénombre, tu veux qu'elle crève ton désir pour elle, qu'elle le tue. Tu ne veux pas lui faire de mal. Tu ne veux plus l'accabler. Tu vois à peine la petite fille aux cheveux de jais, tu contemples à peine sa douleur qui n'est que le reflet de ton épouse. Tu la ressens, tu la ressens si fort que tu vacilles sous elle. Dois-tu donc tout détruire de tes mains, de tes sentiments ? Eden est empathe. Eden porte votre fardeau. Eden est trop jeune pour encaisse ce tourbillon, cette violence. Elle n'est que douleur, frisson d'horreur. Eden, l'enfant sacrifié pour vous accorder le don, l'enfant donné au don brutale. Tu te hais d'avoir donné cette folie à ta princesse. Tu voudrais juste tout lui prendre. Tu voudrais juste qu'elle n'est pas à saisir la clés de vos émotions. Il est, pourtant, trop tard, ton ciel s'est éteint depuis longtemps. Il n'y a pas de lumière dans ta nuit éternelle.

« Chéri.. je.. m’asseoir. » , tu hais sa souffrance, tu voudrais la retenir, avoir encore du temps. Juste un peu de temps. Elle te bousille dans un battement de cils, et elle te file entre les doigts. Elle s'enfuit comme un rêve, elle s'est anéantie dans un souffle, tu ne veux pas te réveiller. Tu supplies en silence en tendant tes doigts, laissant échapper un regard de détresse. Les mots ne sortent pas, bloqué au fond de ta gorge, blotti dans tes entrailles, coincé entre ton cœur et ta raison. Mais elle est déjà partie, dans un froissement de tissu, tes doigts tendus ne lui plaisent plus. Plus rien ne lui plaît chez toi. Alors ton bras retombe, poupée de chiffon, pantin trop libre et trop fragile, la chute est rude, la chute est grandiose. Tu voudrais juste qu'elle soit en bas pour te rattraper. Que Merlin, au fond, te pardonne ta maladresse, qu'il fasse qu'elle puisse lire entre les lignes de ton cœur. Il n'y a qu'elle dans ton corps. Il n'y a jamais eu qu'elle.

Tu l'aimes à en mourir. Tu ne supportes pas son lien avec Eden, tu le vois comme un fil qui vous éloigne, comme une frontière qui s'étire de jour en jour. Tu le vois bien, tu le comprends bien, elle s'éloigne, t'échappe, s'enfuit. Sa stabilité vole en éclat, son cœur a déménagé, elle ne t'aime peut-être déjà plus. Tu te mords la lèvre, ça t'agace. Tu la suis en traînant des pieds, goûtant avec douleur à ses sentiments. Ton empathie esquisse le froissement de son cœur blessé, du vague de sa douleur et de la fumée de la culpabilité qui ne te permettent plus de distinguer son amour. Tu te noies dans ces extrêmes. Tu te noies et tu geins en atteignant le cadre de la porte de votre chambre. Elle boit son stupide verre alors que tu ne rêves que de crever l'air pour t'abreuver de ces lèvres. « Je suis navrée.. je te déçois.. »  , tu fais non de la tête. C'est toi qui la déçoit, c'est toi qui la détruit. C'est toi, trop ivre d'elle, trop avare, trop jaloux, possessif qui la fait tanguer. Tu fais non & tu viens t'avancer en douceur, un peu méfiant, le pas prudent. « Tu ne pourras jamais me décevoir. », lui confesses-tu, risquant un geste, une caresse sur sa joue qui glisse dans son cou. Tu lui décrocherais la lune. « Tout est de ma faute. », souffles-tu. Tout est seulement & entièrement de ta faute, tu es un homme, un homme maladroit. Ton insolence, ton manque de tact de rattrape toujours, faisant de toi un salopard trop franc. Tu voyais toujours après ce que tu détruisais. « Je te stresse, je te fais du mal. Tu devrais me détester. ». Mais tu ne le veux pas. Te détester serait terrible dans sa bouche. Les autres, oui, mais pas elle. Jamais elle.

Tu te lèches les lèvres, l'observe un instant. « Repose-toi. ». Tu n'accepteras pas de discussion tandis que tu te défais de tes vêtements trop lourds. Chaussures de cuir élégante quittent tes pieds, tu n'as pas de paraître avec elle ainsi. « Allonge-toi, je vais rester avec toi. », souffles-tu, puisque tu l'aimes, puisque tu ne veux pas qu'elle se sente seule dans ses crises. Tu as toujours été là et tu resteras, droit, debout, même dans la poussière. Tu ne veux plus jamais vivre un seul instant sans elle. Tu ne veux plus souffrir sans elle. « Tu n'as pas à le faire tout seule. », murmures-tu à son oreille, glissant un baiser derrière son lobe. Ta colère a disparu, terrassée par la culpabilité de ta femme, anéanti sous son trop plein de tout. « Si tu veux de moi, bien sure. », glisses-tu le nez plongé dans son cou. Tu as tellement peur qu'elle te dise non, qu'elle te délaisse. Au fond peut-être qu'elle s'est déjà enfui. Au fond ce qui te touche c'est qu'elle ne te désire plus pour un autre, que ses yeux se perdent dans d'autres horizons. « Je ne veux pas être qu'un devoir conjugal. », souffles-tu, blessé par ses mots.
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MessageSujet: Re: JE TE PROMETS LE SEL AU BAISER DE MA BOUCHE ⊱ NEVIEL    JE TE PROMETS LE SEL AU BAISER DE MA BOUCHE ⊱ NEVIEL  EmptySam 10 Mai - 16:10


Le sel au baiser de ma bouche

(Roméo&Juliette) ▽ Je t'aime trop pour que demain le jour se lève, sans le goût de toi sur mes lèvres.
« Tu ne pourras jamais me décevoir. » La caresse sur ta joue est tendre, elle apaise tes craintes, tes tourments. Est-il vraiment certain que tu ne puisses pas le décevoir ? Rien n’est moins sûr. Tu n’es pas l’épouse Rosenthal parfaite, tu n’es pas la sang-pur richissime épousant un homme pour perpétrer la lignée et plaire. Tu es un vrai mulet qui ose s’opposer à son père, aux mâles quand ça concerne tes enfants. Vos enfants. « Tout est de ma faute. » « La mienne.. » Eden. Le doux nom d’Eden tourne en boucle dans ton esprit. « Je te stresse, je te fais du mal. Tu devrais me détester. » « Non, je t’aime. » Un souffle, tes yeux baissés. Tu as encore mille choses à faire, tu songes que ta potion tourne toujours, que tu as promis à Asaël de lui lire une histoire et il y a Eliezer qui t’attend pour sa leçon avec les serpents. Le repas n’est pas prêt, non plus. « Repose-toi. » « Mais je.. » Cela ne souffre aucune négociation, tu le sais. « Allonge-toi, je vais rester avec toi. » Alors tu obéis. Il quitte ses chaussures quand tes escarpins rouges se détachent de ta peau. Toujours élégante pour faire honneur à ceux qui t’ont donné la lune, le soleil et toutes les étoiles. Tu as un fichu tempérament cependant tu demeures attachée au paraître qui fait loi chez eux. Vous êtes dangereux, charismatiques et rien ne doit pouvoir sembler vous ébranler. La ceinture de tissu carmin glisse sur le sol quand tu la défais de la fluide petite robe noire qui couvre ton corps sur lequel plus aucun bleu ne subsiste. « Tu n'as pas à le faire tout seule. » Tu t’allonges, fermant les yeux un instant. Tes muscles se délassent, un sourire naît au coin de ta bouche quand tu le sens contre ton cou, quand tu le sens près de toi. « Si tu veux de moi, bien sure. » Tu te tournes, l’enlaces tendrement. Tu l’aimes, c’est fou ce que tu l’aimes. Son odeur flotte jusqu’à ton coeur, embaume ton âme de mille douceurs.

« Je ne veux pas être qu'un devoir conjugal. » Tu reposes tes billes hétérochromes sur les siennes. « Je me suis mal exprimée, Castiel. Tu sais que j’ai du mal.. » Avec les mots, avec les émotions, à les traduire en parole. C’est sans doute un peu pour cela que tu t’es si bien fondue dans le monde sans pitié, sans intimité des empathes. Ils n’ont normalement aucun besoin que tu dises les choses pour interpréter ce qu’il se passe dans la complexité de ton esprit. Sauf Castiel, fourvoyé par sa peur, sa possessivité. Eleazar est inflexible quand son fils plie sous les angoisses que sa mère lui a infligé, qu’elle a gravé au fer rouge sur sa peau tendre. Elle a laissé en lui autant de failles que ton barbares de père en toi. « Je n’aime pas te priver.. je n’aime pas que tu crois que je ne t’aime plus parce que c’est faux.. » Il n’y a que lui qui compte. Que lui. « Tu pourrais, tu sais, voir ce qui cloche chez moi.. » Parce qu’il était évident que quelque chose s’était déréglé dans ton noeud émotionnel. Jusqu’aux trois ans des triplés, tu avais toujours éprouvé un désir presque dérangeant pour lui, laissant traîner ton amour inconditionnel dans tout le château. Et puis ça s’était lentement essoufflé, mais pas comme la routine, pas comme ces couples qui n’ont plus rien à faire ensemble. Non, tu étais .. vampirisée. Ton congé maternité fut trop court et, accroc au travail, tu refusais de prendre des congés, des jours de repos supplémentaire. Tu aimes travailler, découvrir des choses, analyser, concevoir. Tu aimes, par dessus tout, résoudre des mystères.

« J’ai très envie d’être dans tes bras. » Tu es sincère. Tu as réellement envie qu’il te presse contre lui, qu’il te protège du monde, de toi-même aussi. « Tu n’as pas de match aujourd’hui ? » Tu espères que non. Tu veux le garder, l’avoir pour toi quelques heures, loin de la frénésie habituelle de vos vies. Vos premières années de mariage étaient faites de luxure, de passion, désormais vous goûtiez à la simplicité d’une étreinte, à de douces nuit l’un contre l’autre. Et tu voudrais retrouver une étincelle de folie, une étincelle embrasée. Tu voudrais te perdre avec lui, juste un peu.
(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: JE TE PROMETS LE SEL AU BAISER DE MA BOUCHE ⊱ NEVIEL    JE TE PROMETS LE SEL AU BAISER DE MA BOUCHE ⊱ NEVIEL  EmptyMar 13 Mai - 17:30


JE TE PROMETS LE SEL AU BAISER DE MA BOUCHE


(citation) ▽ « Le coeur d'’un père s’'agrandit avec chaque enfant. »
« La mienne.. » , souffle-t-elle en douceur. Tu lèves les yeux au ciel, l'air est lourd, le regard absent, tu esquisses un sourire. Pauvre trait triste sur tes lèvres avides d'elle. Ne comprend-t-elle pas ? Tu es le seul fautif. Ton histoire est certes écrite à quatre mains, mais elle s'enfonce dans une culpabilité terrible. Un peu comme un bateau, tu avances, tu tangues sous les vagues et le chaos. Tu ne trouves pourtant plus ton équilibre, tu navigues sous ton poids, en vérité, tu menaces de couler à chaque pas. Tu as tellement peur de vaciller. Entre folie & stabilité, tu voles de nuage en orage. Tu as peur de te brûler les ailes à convoiter le soleil. Ce soleil là qui pulse sur ta peau, tu es pris en otage, captivé par ses cheveux blonds, sa beauté. Tout est de ta faute. Et tu t’abîmes en lui refusant la faute. Puisque tu le sais, tu le sens comme une évidence cruelle, la folie de l'aimer, la folie de ton amour pour les tiens te dépassent. Tu veux plus car tu n'en as jamais assez d'elle, d'eux.

Les mots se taisent entre tes lèvres, meurent sans qu'ils puissent atteindre tes yeux. Pourquoi tu n'arrives pas à parler ? Pourquoi te brises-tu avant ? Est-ce là la conséquence de ton enfance en miette, éventrée sur l'autel de la violence des émotions ? Tu as la gorge nouée. Tu l'aimes tant, tu l'aimes à faire tanguer l'univers. Il suffit d'un souffle pour qu'elle t'emporte. Il suffit d'un geste pour qu'elle te tue ou t’élève. Pourvu qu'elle t'aime.  « Non, je t’aime. » , un souffle un regard, elle défait ses escarpins. Le rouge glisse sur elle comme une promesse d'amour, une promesse dévorante de passion. Tu as toujours eu l'impression qu'elle dansait dans les flammes avec ses chaussures, un sourire étire ta bouche amoureuse. Tu t'allonges contre elle, amant désolé, affamé mais homme apaisé, le nez dans son cou, le nez dans tes rêves. Elle t'aime, tout ira bien.

« Je me suis mal exprimée, Castiel. Tu sais que j’ai du mal.. », tu la fixes, interdit. Elle t'enveloppe de tendresse, glisse ses doigts contre toi. Ton souffle se perd, comment lui résister ? Tes yeux se closent, tu viens attraper ses lèvres. Tu cesses de réfléchir, tu cesses de penser. Tu t'emportes. L'ivresse d'elle, de ses bras, de son odeur t'absorbent, te dévorent. On te lèche, on te chasse avec un peu de miel et d'amour. Elle t'a capturé entre ses yeux, entre son cœur. Tu es à elle. Et tes lèvres se détachent, tu plonges tes yeux noirs de désir dans les siens. « Moi aussi. Je ne sais pas parler de ça». Tout était ainsi chez toi. Tout n'était que sensation, sentiments, pulsions. Véritable raz-de-marée, tu avais toujours été submergé, anéanti, dévoré. Tu n'avais jamais eu besoin de mot. Il n'y en avait pas. Jamais. Ton père n'était que réserve, froideur, véritable muraille imprenable, ses émotions n'avaient jamais été accessibles, il savait pourtant d'un geste maladroit t'apaiser, t'aimer. Vous aviez une définition différente de l'amour. Les gestes portent d'avantage que les mots. Les gestes glissent sur vos cœurs, vos peaux, atteignent bien plus qu'ils ne devraient.

« Tu m'aimeras pour toujours ? », murmures-tu à son oreille, tes lèvres caressant son lobe avec tendresse, tes cheveux bruns caressant sa joue. Tu ne vibres que pour elle. Elle est la musicienne agile, légère, traçant des lignes sur ton être, te donnant vie dans une note. Reine sifflante, reine cruelle, elle règne en maître infini sur toi. Sa demande t'arrache un peu de colère, un peu de froideur. Tu viens te poser à califourchon sur elle, lorgnant ses yeux pâles, la faisant esclave de ton poids. Tu n'as jamais demandé ça. Tu ne veux pas être Eden. Elle a plus besoin d'elle que toi. Alors tu acceptes de ne pas bien regarder, tu acceptes de la laisser t'échapper. Dressé sur elle, tu la domines. « Non. », un rejet un peu froid, un peu brutal. Ce n'est pas dans tes habitudes. Rien ne l'est depuis deux semaines. Tu avais l'impression que vous vous installiez dans l'amour tendresse, que la passion avait déserté pour d'autres heures. « Je ne veux pas regarder. », souffles-tu, ce n'était pas que tu ne pouvais pas, c'est que tu avais peur de voir ce qui se cache au fond d'elle. Tu as peur d'y voir plus d'amour pour Eden que pour toi. Et la crainte est cruelle, menaçante, elle te noue l'estomac, te crevasse le myocarde dans un bruit mate & dégueulasse de cassure. « Je ne veux pas voir ton amour pour Eden. ». Eden l'éternelle problème, tu n'es que froideur avec elle, que glace, prince au cœur de pierre avec ta fille. Tu sais sa fragilité, tu as bien appris sa tendresse, tu l'aimes, oui, mais mal. Tu as toujours aimé mal. La vérité c'est juste que tu as peur de rendre folle ta fille. La vérité c'est qu't'as la trouille d'être un mauvais père. Tu l'es déjà.

Tu te détaches d'elle. « Ta fille a plus besoin de toi que moi de toi. », tu souffles ses mots avec maladresse, un peu trop de hargne alors qu'il n'y a rien en toi. Rien d'autre qu'une profonde colère et une profonde dévotion. Tu n'es plus le premier, tu dois t'y habituer. Tu n'as pas le droit d'être égoïste, d'exiger tout. Elle donne déjà trop à vos enfants, à ce travail. « Si. J'ai un entraînement mais tard. ». Cette pensée te fait grimacer, tordant ton beau visage en une moue de dégoût. « Je ne veux pas voir Oswald », confesses-tu comme un gamin boudeur. Tout n'est que caprice, envie, pulsion, passion avec toi. Tout n'est que penser de bien faire alors que tu commets des faux pas, des erreurs. Tu n'as ni son intelligence, ni son bon sens, toi, tu es juste le roi des cons.
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Le sel au baiser de ma bouche

(Roméo&Juliette) ▽ Je t'aime trop pour que demain le jour se lève, sans le goût de toi sur mes lèvres.
« Tu m'aimeras pour toujours ? » Il se dresse, s’installe sur toi, écrase son poids sur ton corps déréglé depuis plusieurs semaine. Tu sens son contact, tu sens son odeur, ses lèvres et cette indescriptible vibration que tu ne saurais nommer colère. « Je ne veux pas voir ton amour pour Eden. » La tendresse laisse place à la froideur. Ca te fait mal, ça te transperce le coeur comme une lame chauffée à blanc. Ca te noue. Tu te sens coupable et les larmes te montent aux yeux sans que tu n’acceptes de les laisser couler. « Ta fille a plus besoin de toi que moi de toi. » Ca brûle. Les émotions qui s’agitent en toi sont corrosives. Tu te revois dans la salle sur demande, seule, abandonnée, déchirée par toute la douleur accumulée. Pour la première fois depuis votre mariage, tu te sens rejetée, tu te sens fautive. Il a dit ‘ta fille’. A son entraînement, tu ne réponds rien. La nausée secoue ton corps fatigué, épuisé de cette lutte pour satisfaire tout le monde. Tu voudrais avoir un père contre lequel t’effondrer mais ni Lazlo ni Eleazar ne sont là. Il n’aime pas votre fille. Il la renie. Il t’en veut. Tu es sûre qu’il t’en veut parce que c’est ta faute, parce que t’as voulu des enfants et t’as transmis une malédiction qui ne t’appartenait pas.

Tu voudrais t’excuser pour tes erreurs. Toutes tes barrières s’écrasent contre le mur de la fatigue. Tu n’as plus la force d’être vide, d’être digne. Tu n’as même plus le courage de montrer ce visage épanoui d’une princesse ayant vécu un conte de fée. Tu souffres dans un interminable cauchemar, tremblant chaque seconde de l’entendre dire des mots tels que ceux-ci, ceux qui signeraient ta fin, ton départ de cette famille que tu considérais comme la tienne. Ton enveloppe charnelle n’est pas taillée pour supporter un raz-de-marée sentimental. T’es pas reconstruite. Et quand tu t’extirpes du lit c’est pour tanguer vers la salle de bains, régurgitant un repas que tu as à peine touché, à peine goûté. Tu geins, à genoux sur le carrelage froid. Tu es fiévreuse de cette angoisse qui implose dans ton coeur habituellement froid, ton coeur en cage.

« Tu vas me quitter… » souffles-tu tandis que tu te rinces maladroitement la bouche, relevée à grands renforts de volonté. Et à peine l’eau a-t-elle quitté tes lèvres que tu heurtes le carrelage, la vision floue et la respiration sifflante. « Pardon.. » Les larmes noient tes mots, ta voix brisée par la terreur. Tu n’as plus fait de crise depuis votre mariage, depuis que Castiel t’a sorti de ton enfer personnel, depuis qu’Eleazar t’a écartée du danger, t’as assuré une part de douceur improbable, inconcevable pour toi. « Tu vas.. partir.. t’ai déçu.. » Les dons de vos enfants sont un poids trop lourd pour tes épaules. Tu as cette impression étouffante que tu es l’unique fautive. Tu les as porté, tu as voulu les gardé, tu as même frôlé la mort pour eux. Et maintenant tu as foutu leur vie en l’air en leur transmettant ce qui a manqué vous perdre, Castiel et toi : vos dons, vos malédiction. Eliezer est un enfant froid, trop calme, un fourchelang doté du pire de vos deux lignées. Eden est une princesse damnée par une empathie trop vite déclarée.

« Pardon.. » Les excuses sont frénétiques, répétitives, sur le carrelage de la salle de bains. La tête entre tes mains parfaitement manucurée, tu fixes le plafond à travers tes larmes. C’est la folie douloureuse qui guette ton métabolisme fragilisée. Tu es surmenée et c’est dangereux pour ta santé. Tu sais ce que Lazlo a dit. Tu sais ce que les médicomages ont déclaré : tu pourrais ne jamais t’en relever. A pousser tes limites au-delà du raisonnable, tu risquais ta vie, du moins celle que tu connaissais. « .. te d’mande pardon.. » Et tu t’en veux une fois de plus, consciente que t’effondrer de la sorte allait faire souffrir votre fille. Tu ne t’autorises plus la moindre faille depuis que tu sais, pour son empathie.. si bien que tu creuses silencieusement le sillon de ta douleur derrière la glace apparente pour ne rien laisser passer. « .. j’ai que vous.. »
(c) AMIANTE

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