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 Gentiment je t'immole ± Heath & Léo

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Tempérance A. Ackerley
Tempérance A. Ackerley
Somewhere deep in the dark
A howling beast hears us talk.

✣ ÂGE : 25 ans
✣ STATUT : Hopeless
✣ METIER : Chercheuse en pathologie magique à Ste Mungo's - spécialité blessures par créatures
✣ SCOLARITÉ : Serdaigle. Sagesse et compagnie.
✣ PARTICULARITÉ(S) : Lycanthrope non assumée
✣ EPOUVANTARD : Une pièce ensanglantée, une silhouette qui lui ressemble en son centre, à ses pieds s'étire l'ombre d'un loup.
✣ PATRONUS : Une autruche. C'est super distingué, eukay ?
✣ MIROIR DU RISED : Sa famille lui donnant toute la reconnaissance dont elle rêve. La pleine lune illumine la scène et rien ne change, surtout pas elle.


MON MIROIR MAGIQUE ☆
MES CONTACTS LES PLUS ENSORCELANTS ☆:
MON RAPPELTOUT, MON JOURNAL INTIME ☆:


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MessageSujet: Gentiment je t'immole ± Heath & Léo   Gentiment je t'immole ± Heath & Léo EmptyVen 20 Juin - 1:27

Le vent sifflait, comme souvent sur les côtes Anglaises et la louve trouvait cela fort désagréable. Le temps britannique n’avait au final pas grand-chose à envier à la rudesse slave, elle tendait même à le trouver beaucoup plus exécrable que celui de sa clémente Hongrie. Aussi loin qu’elle s’en souvienne, Léo avait toujours détesté le vent. Il s’insinuait toujours dans la partie quand on ne lui demandait rien, glaçait les os, les peaux et agitait tout sur son passage. Plus encore, lorsqu’on était une louve, il transportait plus d’odeurs qu’on ne voudrait en sentir… Ou partager.
Les rafales à intervalles réguliers avaient obligé Léo à changer de tactique à seulement quelques heures du lever de la lune. Face à l’agitation croissante, elle avait dû déplacer sa « meute » un peu plus loin sous le village visé pour éviter que leurs effluves n’affolent davantage les animaux et s’était elle-même forcée à rester en place. Elle détestait cela, quand la situation lui échappait malgré toutes les précautions prises. Elle haïssait être, en plus d’être l’esclave de l’astre sélène, celle d’un vulgaire souffle et bien évidemment, la louve entre ses reins s’était fait un plaisir de la tourmenter pour rajouter à son irritation.
Le vent avait porté à son nez une panique déjà palpable et un arrivage constant d'odeurs inconnus, probablement venues pour renforcer les lignes de défense. Sans nul doute, la bataille s'annoncerait aussi rude que sanglante et la Hongroise peinait à contenir son impatience.

Fort heureusement, la lune s’était finalement levée sur le petit village. Sans peine, elle pouvait imaginer la panique qui régnait déjà en son sein depuis qu’elle s’était annoncée deux lunes plus tôt. Léo avait pris son temps, comme souvent, sélectionnant les pères de famille, les femmes aimées, les religieux, elle n’avait pas besoin de beaucoup pour rendre sa meute provisoire aussi létale que terrible à voir et la chasse n’avait d’intérêt que lorsque qu’il restait des proches pour les entendre se lamenter.
D’un Imperium bien placé, juste avant que sa propre transformation ne débute, elle avait guidé ses six futurs loups jusqu’à l’entrée, espérant que les troupes Ecarlates ne soient pas déjà en train de décapiter à vue, ce serait nettement moins divertissant si tel était le cas. Secrètement, elle avait toutefois espéré que le jeune bras droit de la troupe soit déjà présent pour défendre les villageois et lui laisser tout le loisir de le contempler à l’œuvre.
Lentement, l’astre argenté avait inondé la forêt et l’ouïe surdéveloppée de Léonora capta d’ultimes hurlements déchirants avant que sa propre musculature ne s'arrache, lui arrachant un gémissement douloureux. Que n’aurait-elle pas donné pour assister au glorieux spectacle d’un loup s’échappant d’un corps frêle sous les regards terrifiés ceux qui, quelques secondes plus tôt, s’étaient réjouis de son retour… Que n’aurait-elle pas donné pour admirer son œuvre…
Sous la lumière de la pleine lune, après quelques minutes d’une intense douleur, aussi familière que terrifiante, la louve fauve s’était élancée en galopant pour rallier le champ de bataille, exaltée pas cette liberté sauvage dont elle ne goûtait qu’une fois par mois -beaucoup trop rarement si vous lui demandiez son avis.
Le combat faisait rage, les sorts effleuraient ses loups et les crocs s’entrechoquaient sans peine avec le fer. Léo et la louve frissonnèrent à l’unisson, ivres de sang et de violence.
Toute la nuit durant, les crocs de la jeune Hongroise tranchèrent et déchirèrent les chairs, laissant à la louve tout le loisir d'observer,sans remord aucun, sa meute se faire décimer jusqu’au petit matin. La louve se délecta du chaos qu’elle avait semé, de la douleur qui émanait de chaque coup porté. Pour chaque loup qui était tué, était un allié qui disparaissait, tombait sous les coups de son propre camp tandis qu'eux-même égorgeaient femmes, enfants, proches et amis et Léo ne pouvait que s’en repaître.
Et lui, il était là, superbe, faisant danser sa lame et ses sorts avec la même virtuosité qu’elle lui connaissait. La Hongroise avait beau se satisfaire du spectacle, ce n’était pas aujourd’hui qu’elle périrait sous les épées ennemies et elle ne laisserait certainement pas l’Anglais mourir aussi facilement. Qui pourrait-elle bien s’amuser à observer de loin s’il venait à perdre bêtement la vie ? Si elle l’avait pu, la louve l’aurait même vaguement protégé pour s’assurer de sa survie mais manifestement, il n’avait pas vraiment besoin d’aide.

Peu avant que la lune ne disparaisse au profit de l’astre solaire, la louve abandonna le champ de bataille et les derniers survivants de sa meute aux mains des troupes Anglaises. Des soldats sur ses talons, elle acheva de les perdre entre les rues étroites et entra avec fracas dans une maison, surprenant ses occupants qui s’étaient terrés dans un coin de la pièce.
Un hurlement, puis deux et elle les acheva sans autre forme de procès, prise par le temps qui jouait en sa défaveur.
Avec la douleur familière et le regret nostalgique que la transformation amenait avec elle, la louve laissa de nouveau place à sa forme humaine. La Hongroise détestait cette faiblesse terriblement cuisante qui parcourait chaque parcelle de son corps les lendemains de pleine lune. C’était certainement ce qu’elle trouvait de plus difficile dans sa condition, lorsque l’animal faisait à nouveau place à l’humain, on se sentait vide, faible et démuni, honteusement nu.
Léonora eut tout juste le temps de se vêtir de vêtement glanés sur quelques cadavres et de s’entailler profondément les épaules et les bras que déjà, des soldats de l’écarlate venaient à sa rencontre.
▬ Aidez-moi... Fit-elle faiblement, d’une voix si rauque que même son léger accent nordique en devenait accessoire, tandis qu’elle titubait en leur direction, s’efforçant de ne pas encore poser les yeux sur le résultat de la nuit.
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Rohan Garrigan
Rohan Garrigan
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SOMETIMES QUIET IS VIOLENT ☩ I find it hard to hide it. My pride is no longer inside, it's on my sleeve. My skin will scream reminding me of who I killed inside my dream. There's no hiding for me I'm forced to deal with what I feel. There is no distraction to mask what is real.

✣ ÂGE : 23ans
✣ STATUT : Célibataire
✣ METIER : Chercheur spécialisé dans la faune magique
✣ SCOLARITÉ : Serpentard, Poudlard
✣ PARTICULARITÉ(S) : Irlandais débauché qui dort sur le canapé de deux sorcières tarées et fauchées
✣ EPOUVANTARD : Une masse sombre et informe. Sans visage, sans traits, rien que l'obscurité, l'absence de tout, l'oubli. Il ne sait pas pourquoi mais ça lui retourne les tripes.
✣ PATRONUS : Un ours
✣ MIROIR DU RISED : Lui même, un sourire aux lèvres tenant la main d'une jeune femme qu'il connait que trop bien.


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MessageSujet: Re: Gentiment je t'immole ± Heath & Léo   Gentiment je t'immole ± Heath & Léo EmptySam 21 Juin - 18:28

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HONEST TO GOD I'LL BREAK YOUR HEART, TEAR YOU TO PIECES AND RIP YOU APART. ONE NIGHT OF THE HUNTER, ONE DAY I WILL GET REVENGE. ONE NIGHT TO REMEMBER, ONE DAY IT'LL ALL JUST END.

▲▼▲
Deux jours. Voila deux longues journées passées dans ce village anglais dont il ne savait rien pour le jeune Malory. Les bâtisses anciennes et ouvragées ramenaient par vague à sa mémoire les souvenirs de son propre village avant que le chaos ne s’abatte sur ce dernier. Il avait passé deux jours à parler aux villageois, tentant de les rassurer quant au futur probable de leurs proches. Heath haïssait mentir, il détestait ça, mais face aux larmes de tant de parents, face aux pleures de tant d’enfants il ne savait quoi faire d’autre. Il allait les ramener. Du plus profond de son être l’idéaliste espérait ingénument d’y croire. Il allait essayer en tout cas. C’est pourquoi il était là. C’était pourquoi il était prêt à se battre jusqu’au dernier instant, affronter la mort jusqu’à l’aube déchirant le ciel et faisait fuir ses ennemis. Le brun savait ce que ça faisait de voir son village rayé de la carte, de voir cet endroit qu’on appelle maison disparaître sous les cris et le sang. Alors, lorsqu’il avait eu vent de nombreuses disparition dans le coin, des adultes, des plus jeunes, sans pour autant que l’endroit ne soit attaqué, l’irlandais avait sauté sur l’occasion. Gabriel avait longuement hésité, craignant que son second ne se laisse emporter par son désir de rixe, oubliant de suivre les conseils de son esprit aiguisé.
Malgré tout, Heath avait eu gain de cause, il était arrivé au village juste avant la pleine lune et attendait désormais l’attaque qui n’allait pas tarder selon lui. Gabriel, ne sous-estimant pas la menace des lycanthropes, avait envoyé d’autres chevaliers de l’écarlate pour prêter main forte à la troupe de dix hommes et femmes accompagnants alors Heath. L’heure tournait et alors que le soleil était allé se cacher à l’horizon depuis bientôt prêt d’une heure, voila que l’astre froid et nocturne commençait à apparaitre. Fébrile, le cœur prêt à se rompre, le brun eu à peine le temps de comprendre ce qui était en train de se produire que les disparus étaient aux portes du village, mais c’était bien trop beau pour être vrai. Certains villageois, sous l’effet de la surprise, quittèrent la sécurité précaire de leurs habitations pour se jeter sur leurs proches revenus alors que le jeune Malory criait à plein poumons : « ÉLOIGNEZ VOUS C’EST UN PIÈGE ! » Malheureusement pour lui, les dés étaient jetés et déjà les disparus revenus à la maison entamaient leur transformation sous les rayons pales et maladifs de la lune. Serrant fermement la poignée de son épée de sa main droite, le sorcier lança un premier sort de sa main gauche alors que déjà une femme venait de se faire arracher le bras sous les crocs acérés d’un des lycanthropes fraichement transformé.
Les cris, le sang, la douleur qui se répandait dans ses membres. Heath avait peur. Peur pour lui, peur de ne pas s’en sortir, peur de ne jamais revoir ses proches et s’éteindre pour de bon au cœur d’une nuit sans fin. Il avait senti le souffle chaud d’un lycan dans son oreille alors que ce dernier essayait de lui arracher la tête, il avait presque senti ses griffes lui déchirer le ventre alors qu’il plantait son épée droit dans le cœur de la bête. Un autre homme à terre, un autre frère, un autre père, un autre fils. Il avait encore tué de pauvres victimes de la guerre, effaçant leurs existences sans seconde pensée parce qu’il ne s’agissait pas de son frère, ni  de son père, ni de son fils. Ces gens n’étaient pas ses proches et à défaut de pouvoir tous les sauver, il devait protéger ce village et ses habitants. Il devait les protéger du mieux qu’il pouvait. Il avait essayé, mais à voir  les bâtisses ébranlées en leurs fondations, les maisons éventrées et le sang qui formait une mare à l’entrée du village, une fois encore il avait échoué.
La lune s’était retirée. Ses rayons maladifs avaient finis d’influencer les esprits torturés des pauvres kidnappés jetés au milieu de l’arène afin de faire le plus de dégâts. A peine avait il eu le temps de rengainer son épée que déjà on le demandait dans tous les coins, le seul soigneur présent incapable de s’occuper de tous les blessés. Heath peinait à arranger l’infirmerie de fortune qu’il avait placé dans une maison à moitié éventré tout en essayant de réconforter les victimes ayant perdus des proches. Dans les regards translucides des personnes présentes l’irlandais voyait un peu de lui, un peu de ce qu’il avait été à la chute de son village. Il comprenait ces gens et c’est surement pourquoi il préféra s’occuper des blessés plus que des victimes au cœur meurtri. « Heath ! » Entendit le brun depuis une maison dans la rue perpendiculaire à celle où il se trouvait. Pressant le pas vers son vieil ami qui venait de l’appeler, le jeune Malory vit un chevalier de l’écarlate soutenir maladroitement une jeune femme blessée sans savoir où l’emmener. « Je m’en occupe, si vous trouvez d’autres blessés ou survivants, amenez-les à la maison rouge au niveau de la place du village. » Passant un bras autour des épaules de l’inconnue, passant doucement sa main dans le creux de ses genoux, il la souleva sans peine avant de lui offrir un léger sourire. Malgré le sang sur ses vêtements, la légère égratignure qu’il avait à la tempe et ses traits tirés, le brun tentait tout de même d’avoir l’air rassurant. A croire qu’il voulait faire oublier à cette inconnue le fait que son village avait presque était décimé. A croire qu’il cherchait à lui faire oublier la peur, la douleur à l’aide d’un sourire, rien que ça. « Je suis Heath, on m’a envoyé ici… limiter les dégâts. » Quelque chose semble se coincer dans la gorge de l’irlandais, de la honte et des regrets très certainement. Détournant le regard, il tente de se défaire de ce sentiment, mais déjà il repose ses yeux sur la jeune femme qui ne lui est pas si inconnue que ça. L’avait il déjà vu ou alors était-ce son esprit embrumé par le sommeil qui s’amusait à lui jouer des tours ?  
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Tempérance A. Ackerley
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MessageSujet: Re: Gentiment je t'immole ± Heath & Léo   Gentiment je t'immole ± Heath & Léo EmptySam 21 Juin - 20:41

Sa faiblesse n’était pas feinte et pourtant, elle aurait bien aimé que cela soit le cas. L’envie malsaine de se rapprocher du massacre sans éveiller les soupçons était à double tranchant. Elle devait désormais jouer le jeu, entourée des troupes anglo-saxonnes elle ne pouvait que rester sur ses gardes jusqu’à ce que ses forces lui reviennent pleinement et qu’elle puisse quitter le village, tous ses sens en éveil.
Alors non, les jambes encore vacillantes, s’accrochant tant bien que mal au soldat qui était venu à sa rencontre, sa faiblesse était tout sauf feinte. Le type avait prononcé quelques mots qu’elle avait balayés d’un vague geste de la main, la gorge trop sèche pour lui répondre. Un gémissement douloureux s’échappa de ses lèvres, ajoutant à la panique du jeune soldat qui avait déjà peur qu’elle lui claque complètement entre les bras. Peu glorieux, pour un chevalier… La réflexion arracha un sourire en coin à Léonora qui ne put s’empêcher d’émettre un léger rire railleur qu’elle s’empressa de masquer derrière un sanglot.
▬ Je m’en occupe, si vous trouvez d’autres blessés ou survivants, amenez-les à la maison rouge au niveau de la place du village.
Ses doigts enroulés autour du col du chevalier, elle releva le regard lorsqu’elle sentit son odeur avant même de le voir approcher. Il était là, enfin, celui qu’elle prenait plaisir à voir chuter à chaque attaque, celui que se relevait toujours, plus féroce et plus glorieux. Elle aurait pu le plaindre si la nature l’avait dotée d’un semblant de morale, après tout, il était fort probable qu’elle se démènerait tout autant s’il elle s’était trouvé dans la même situation. Mais en l’occurrence, elle était la chasseuse et il était la proie. Toute la multitude humaine était son buffet, son vaste terrain de chasse et surtout de jeu. Elle étendait sans aucun scrupule ses activités malsaines à toute la Grande-Bretagne, se faisant un plaisir de jouer les fantômes. Evidemment, elle n’avait aucune intention de tuer le bras droit de l’Ecarlate, ça n’avait aucun intérêt stratégiquement parlant et Andràs lui avait maintes fois répété que si elle souhaitait s’amuser, il n’était pas question de casser ses jouets avant qu’il ne lui ait donné son accord. La mort de Mallory l’aurait même très certainement attristée…
Léo se mordilla la lèvre inférieure tandis qu’il la soulevait sans aucun mal, la position de faiblesse dans laquelle elle se trouvait désormais la mettant plus que mal à l’aise, autant physiquement que mentalement. Ses muscles tout juste reformés peinaient encore à reprendre leur aspect initial, travaillant douloureusement autour de ses os sous sa peau diaphane. Pourtant, elle lui rendit sans mal ce sourire forgé de toute pièce qui lui avait lui-même adressé. Sourire forcé pour sourire forcé, il n’était pas impossible que le manque de sincérité passe inaperçue.
▬ Je suis Heath, on m’a envoyé ici… limiter les dégâts. Un silence faussement gêné accueilli la déclaration et Léo évita soigneusement de se présenter pour l’instant. Le regret contenu dans le ton vacillant de l’Anglais la fit presque frissonner de délice. Le voir d’aussi près en pleine détresse psychologique emplit la louve d’une grande satisfaction et les regrets qu’elle avait pu éprouver quant à son audace d’être restée s’envolèrent aussi vite qu’ils étaient venus.
Léo n’avait pas besoin de se plonger dans ses iris pour lire toute l’amertume et la honte qu’il éprouvait face à ce nouvel échec ; si elle tendait l’oreille, elle pouvait entendre le cœur du jeune Heath battre sans entrain une mesure laconique. Elle leva un bras ensanglanté pour poser sa main sur la joue du chevalier mais s’arrêta à mi-chemin tandis que leurs regards venaient enfin à se croiser. Un instant hésitante, elle acheva son geste pour caresser tendrement le front meurtri de l’Anglais, lui signifiant doucement qu’elle ne lui en voulait pas pour cette catastrophe qu’il n’avait pu que limiter. Elle avait monté ses plans de cette façon, les troupes n’avaient aucune chance tant le facteur humain flirtait avec l’incertitude. Le rituel avait beau être répété, les villes et villages étaient si différents les uns des autres que tous se laissaient abuser, trop profondément attachés à leurs émotions pour réfléchir clairement. Tous les avertissements du monde ne valaient rien face aux retours de ceux que l’on avait déjà cru perdre.
▬ Ce n’est pas votre faute. Lâcha-t-elle d’une faible voix, avec une certitude affichée, savourant doucement sa victoire sur le mental des troupes. Non, ça n’était pas la faute de l’Ecarlate puisque que, de toute évidence, c’était la sienne. Vous avez probablement fait de votre mieux.. Son index descendit le long de la mâchoire carrée du soldat et elle en profita pour vérifier que ses propres blessures étaient toujours aussi profondes. Dans quelques minutes peut-être devrait-elle trancher à nouveau la chair, le processus de cicatrisation d’un lycan étant plus rapide, il n’était pas rare que ses plaies se referment bien plus vite…
Son contrôle terminé, elle tenta de se lover contre la poitrine du jeune Mallory mais la douleur cuisante de ses muscles refusant de se contracter lui rappela qu’elle serait nettement mieux si elle mettait pied à terre. Sans compter que si elle était démasquée, ce serait probablement beaucoup plus pratique pour fuir.
Avec un sanglot douloureux, Léo lui signifia que la position actuelle ne lui convenait pas. Elle retira ses bras qui s’étaient finalement entouré autour du cou du chevalier et lui fit signe de la poser, faisant hurler tous ses muscles. Serrant les dents, elle musela sa souffrance habituelle pour ne pas alerter les sens du jeune homme.
▬ Je pense que je préfèrerai marcher. Lui confia la louve. Un sourire désolé étira ses lèvres craquelées par la soif alors qu’elle masquait au mieux son accent étranger derrière une respiration sifflante. Vous avez l’air éreinté. Vous êtes sûr que ça va ? S’enquit-elle après quelques secondes de silence, avide de l’entendre conter ses échecs et la déroute anglaise.

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Rohan Garrigan
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MessageSujet: Re: Gentiment je t'immole ± Heath & Léo   Gentiment je t'immole ± Heath & Léo EmptyMer 25 Juin - 13:55

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▲▼▲
La guerre était pareille au ressac des vagues. Plus on repoussait l’horreur, ainsi que les attaques ennemies, plus elles revenaient de plus belle, avec plus de force, plus de violence. Heath n’était encore qu’un gamin. Malgré son corps d’homme, sa musculature fine et sa voix forte, il ne restait qu’un enfant que la guerre avait trop vite pressée dans une eau glacée sans qu’il ne puisse s’adapter. La seule raison pour laquelle le brun avait pris les armes était qu’il fallait des personnes pour protéger la nation, les innocents. Il existait tant de choses pour lesquelles le jeune Malory se battait, néanmoins il ne pouvait nier qu’à chaque fois qu’il tuait quelqu’un il se retrouvait les tripes retournées. Cette fois encore, l’espace d’une nuit, il s’était transformé en meurtrier. Le sang qu’il avait fait couler pesait sur ses paupières comme des chapes de plomb dont il ne pouvait se défaire.
Peut-être aurait il eu besoin de fermer les yeux une heure ou deux, juste le temps de reposer son cœur meurtrie et de panser les plaies qui recouvraient son cœur usé. Néanmoins, il n’en avait pas l’opportunité, pas le droit à cause de sa position. Si un homme devenait mener les hommes et femmes présents, c’était lui. Arrangeant comme il pouvait la récupération des blessés, d’autres commençaient à creuser des tombes pour les morts à l’entrée du village. Les chevaliers de l’Ecarlate connaissaient leur devoir et la présence d’Heath avait pour principal but de ne pas les faire désespérer. C’était le deuxième village qu’ils perdaient face à ce lycanthrope fantomatique, cet ennemi qui ne voulait pas montrer son véritable visage. Ce genre de détail avait le don de miner le moral des troupes, le moral de l’irlandais aussi. C’est surement pour cela que plusieurs chevaliers étaient pressés autour d’une seule et unique survivante. Retrouver quelqu’un en vie dans les ruines du massacre de la nuit précédente était la meilleure chose qui puisse pour ranimer le moral des troupes. Prenant son rôle très à cœur, désireux aussi de récupérer ne serait qu’une gorgée d’espoir, Heath décida de s’occuper de la jeune inconnue lui-même.
Même la très simple tâche de se présenter sembla être une montagne pour le jeune homme courbaturé, fatigué et lessivé. Lorsque les choses se passaient bien, lorsqu’ils arrivaient à protéger des centaines de personnes avec le moins de blessés possible, c’était aisé de se présenter. C’était même une fierté que de dire qu’il faisait partie de l’avant-poste, prêt à se sacrifier comme tous les autres. Les yeux baissés, se dirigeant vers l’infirmerie de fortune installée au centre du village, le brun évitait soigneusement le regard de la victime. Il refusait d’y découvrir du mépris, de faire face à un regard accusateur alors qu’il avait fait tout ce qu’il avait pu. Lorsqu’il vit la blessé lever son bras recouvert de sang en sa direction, Heath se demanda ce qu’elle comptait faire, ralentissant le pas légèrement perturbé. L’inconnue interrompit son geste certainement après avoir remarqué le trouble de l’irlandais. Posant ses yeux interrogateurs sur la brune, ce n’est pas des reproches, ni même du mépris qu’il y rencontra. Le regard de la belle se voulait rassurant, comme si cette dernier d’une caresse sur son front avait le pouvoir d’expier tous ses péchers, ses erreurs et ses regrets. « Ce n’est pas votre faute. » Un sourire las et fatigué étira les lèvres du brun qui forma le mot merci sur ses lèvres dans un silence de plomb. Il avait besoin qu’on lui retire un peu du poids écrasant ses épaules. Terriblement besoin qu’on l’aide avec ses remords. Parce que peu importait le nombre de survivants, d’âmes sauvées, il y en avait toujours qui finissaient par lui échapper et disparaître au néant. Le jeune homme ne pouvait pas sauver tout le monde, même s’il le désirait, c’était bien impossible et ce poids écrasait ses épaules bien trop frêles. « Vous avez probablement fait de votre mieux..» Il aurait bien aimé pouvoir dire ça aux villageois qui avaient perdu un être chère, aux disparues devenus des lycanthropes qui avaient miraculeusement survécu et n’avaient plus rien. Bien sur, il avait fait de son mieux, mais qui est-ce que ça intéressait ? Personne, il ne le savait que trop bien. « Ce n’est pas vraiment ce que l’histoire retiendra. » Souffla t’il alors que l’index de la jeune femme glissait le long de sa mâchoire. Légèrement perturbé par ce contact, il ne lui fit pas remarquer, rapidement pris par le cours de ses idées qui l’emmenait vers une notre jeune femme à des kilomètres de là.
Apercevant déjà l’infirmerie de fortune que les soldats avaient installée, le brun ne fit pas attention à la jeune femme qui gigotait pour se lover contre lui. Il allait bien la poser sur un lit de fortune avant de chercher de quoi la soigner. Perdu dans ses pensées, il ne pu ignorer les gémissements douloureux de la blessée qui le ramenèrent au présent, l’arrachant au bras des souvenirs de la slave dont il était éperdument amoureux. Posant ses prunelles pareil à un océan trouble, il s’arrêta lorsque la brune lui fit signe de la poser. « Je pense que je préfèrerai marcher. » Heath hésita une seconde avant de finalement la posée à terre le plus délicatement possible. La voix de l’inconnue était faible, comme altérée par la douleur et la fatigue. La respiration aigue de la jeune femme inquiétait le soldat, mais il n’en dit rien. De toute manière, il ne pouvait rien y faire sur le moment. Scrutant avec attention la jeune femme, il s’assura qu’elle tienne correctement sur ses deux pieds avant de lâcher les épaules de cette dernière. Il lui offre alors son bras comme un support sur lequel elle pouvait s’appuyer tout en disant : « Heureusement que c’est juste là. » Son bras gauche servant d’appuie à la brune, il posa sa main droite sur l’avant bras de cette dernière avant de se mettre à marcher très lentement de peur de la brusquer. La vingtaine de mètre qui leur restait paressait être interminable à la vitesse à laquelle il progressait, mais le brun comprenait qu’elle puisse préférer marcher si la douleur était trop intense lorsqu’elle était calée dans ses bras.
« Vous avez l’air éreinté. Vous êtes sûr que ça va ? » Posant ses yeux délavés sur la victime, il fut pris au dépourvu par sa remarque. C’était courant de voir les villageois s’inquiéter pour les soldats venus les défendre, mais par une journée comme celle-ci les victimes avaient tendances à oublier ceux qui s’occupaient d’eux. Pour le coup, le jeune Malory aurait bien aimé pouvoir passer une main sur son visage et effacer toute la fatigue qui s’était incrustée dans ses traits, lui donnant dix ans de vieillesse en plus. Il aurait aimé faire disparaître les poches se trouvant sous ses yeux et effacer ses cernes, néanmoins avec le rythme de vie qu’il avait ça ne risquait pas d’arriver. Prenant son temps pour répondre, le jeune homme ne savait pas vraiment quoi dire. Ca n’allait pas. Depuis le début de la guerre rien n’allait plus. Il était tombé amoureux d’une slave, avait perdu un de ses plus proches amis. Il craignait en permanence d’enterrer un être cher et aujourd’hui encore il avait perdu des chevaliers de l’Ecarlate, ces personnes qui se rapprochaient le plus de ce qu’il avait pour famille à l’heure actuelle. Le brun ne pouvait toutefois pas dire ça à une parfaite inconnue, surtout lorsque celle-ci venait de perdre son foyer. « Pas besoin de s’inquiéter pour moi, je me reposerais plus tard. Je suis juste un peu fatigué, la nuit a été longue et les pertes sont malheureusement trop nombreuses. »
Atteignant finalement l’infirmerie installée en dernière minute, Heath aida la jeune femme à s’asseoir sur un tas de couverture. « Je vais aller chercher de quoi nettoyer vos plaies, je reviens dans un instant… Mais, je dois avoir oublié, quel est votre nom ? » Attendant une réponse de la jeune femme, lorsque celle-ci eu prononcé quelques mots il alla près du soigneur de la troupe pour lui demander de quoi s’occuper des plaies de sa mystérieuse blessée
 
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Tempérance A. Ackerley
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A howling beast hears us talk.

✣ ÂGE : 25 ans
✣ STATUT : Hopeless
✣ METIER : Chercheuse en pathologie magique à Ste Mungo's - spécialité blessures par créatures
✣ SCOLARITÉ : Serdaigle. Sagesse et compagnie.
✣ PARTICULARITÉ(S) : Lycanthrope non assumée
✣ EPOUVANTARD : Une pièce ensanglantée, une silhouette qui lui ressemble en son centre, à ses pieds s'étire l'ombre d'un loup.
✣ PATRONUS : Une autruche. C'est super distingué, eukay ?
✣ MIROIR DU RISED : Sa famille lui donnant toute la reconnaissance dont elle rêve. La pleine lune illumine la scène et rien ne change, surtout pas elle.


MON MIROIR MAGIQUE ☆
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MessageSujet: Re: Gentiment je t'immole ± Heath & Léo   Gentiment je t'immole ± Heath & Léo EmptyVen 27 Juin - 2:41

La triste dissonance de chacun de ses mots constituait la plus douce des musiques aux oreilles de Léonora. Déjà, elle s’imaginait lui rire à la face, lui crachant que tout ce qu’il défendait, tout l’espoir qu’il avait mis dans ses interventions était vain et que bientôt, tout serait réduit à néant, qu’il n’y avait d’autre issue possible. Où qu’il aille, elle serait là, avec trois coups d’avance. Tout cela parce qu’il voulait plus que tout préserver les faibles et les innocents de l’horreur de la guerre. On ne pouvait pas protéger tous ses pions sur l’échiquier géant de la stratégie guerrière, certaines parties nécessitaient même le sacrifice de la Reine alors quoi ? A quoi pensait-il ? Les yeux fixés sur la mâchoire crispée de l’Ecarlate, la louve aurait volontiers tout donné pour être legilimens et visiter son esprit pour mieux y faire naître le désespoir. La perspective de le voir s’écrouler en direct l’enchantait déjà et elle aurait très probablement pu l’apprécier plus encore si elle lui avait elle-même labouré l’esprit jusqu’à qu’il n’en reste plus que ruines et désolation. Il en était presque attendrissant, à se flageller mentalement, nul besoin d’être devin ou de disposer de sens acérés pour déceler la lassitude derrière le sourire de façade, entre ses lèvres qui exhalaient un merci silencieux.
Un instant, un seul, la Hongroise s’était même laissée allée à le plaindre pour ce qu’elle lui faisait subir ou pour ce qu’il semblait endurer en général. Il lui semblait trop jeune, peut-être, pour supporter le poids de la guerre. Par égard pour lui, pour tous les autres, elle ne pouvait que trop lui conseiller de se rendre, d’arrêter les frais, là, maintenant. Rendre les armes et cesser de défendre une égalité ou tout autre idéal qui n’existait pas. Elle lui aurait assené que l’utopie qu’il cherchait était vaine, que Durmstrang et ses troupes écraserait toute résistance et que s’il laissait tomber maintenant, il aurait peut-être la chance de vivre encore…
Sauf que non. Il était évident qu’au plus profond d’elle-même, elle ne pouvait pas cautionner une reddition aussi aisée. A dire vrai, il n’y avait même pas d’abandon possible quand Léo menait la danse. Rendre les armes impliquait qu’il y ait une bataille, féroce et sans merci, mais en l’occurrence, il n’y avait rien, seulement un fantôme qui surgissait à intervalles réguliers, une ombre comme elle avait toujours été vouée à l’être, rôle qui la contentait pleinement.
Puis il avait prononcé cette phrase…
▬ Ce n’est pas vraiment ce que l’histoire retiendra. Quelques mots qui auraient pu lui échapper si elle n’avait pas prêté l’oreille et qui s’étaient insinués dans son esprit tout le long du trajet sans qu’elle n’y fasse vraiment attention. Le fait est que jamais Léonora n’avait réfléchi à la possibilité d’entrer dans l’Histoire de son propre chef, ça ne l’intéressait pas vraiment et surtout, quel était l’intérêt d’être invisible si, soudainement, on mettait un visage sur ses exploits, si son nom commençait à tourner… Il y eut un moment de flottement silencieux durant lequel la louve frissonna presque de terreur à l’idée de perdre son utilité une fois son nom passé à la postérité. Elle n’était pas de ceux qui aspiraient à être craints sur le champ de bataille dès que leur silhouette se détachait sur l’horizon sanglant. Comme la louve, elle ne se dévoilait qu’à la nuit tombée et c’était mieux ainsi…
▬ L’Histoire n’a pas beaucoup d’importance actuellement, vous savez... Répliqua-t-elle dans un murmure avec une certaine sincérité. L’avenir était flou, abstrait, seuls comptaient les actes du présent, dans un camp comme dans l’autre.
Son aversion pour l’attention ne l’empêchait cependant pas de vouloir approcher son œuvre. Si elle l’avait pu, elle aurait touché chaque cadavre, sentit chaque corps ensanglanté et fixé intensément chaque veuve éplorée. A la vue d l’infirmerie, Léo n’avait pu retenir un léger sourire carnassier, savourant déjà par anticipation toute la souffrance qui l’inonderait une fois qu’elle y serait.
Mais pour l’heure, il l’avait enfin posée à terre, à sa demande, lui arrachant la même grimace sincèrement douloureuse qui avait froissé ses traits quelques secondes plus tôt. Elle avait bêtement espéré qu’elle serait remise bien plus rapidement mais était bien forcée de constater que ça n’était pas le cas, le manque de pause réelle entre sa forme lupine et sa re-transformation ayant certainement joué en sa défaveur. Entre ses dents, la slave retint une bordée de jurons en hongrois, impliquant les soldats de l’écarlate, leur efficacité, leur mère et une bonne demi-douzaine de moyens de torture (et peut-être même des pratiques sexuelles douteuses, mais passons). La main sur soldat enserrant encore ses épaules fit naître un sourire imperceptible au coin de ses lèvres. Il était plein de prévention à l’égard de quelqu’un qu’il ne connaissait absolument pas, prenant son rôle tellement à cœur que le voir agir lui faisait presque mal. Elle s’en voudrait de le couper dans un tel élan chevaleresque…
▬ Heureusement que c’est juste là. La jeune femme vacilla légèrement avant de se raccrocher au support qu’il lui offrait par cette même invitation et se traina en direction de l’infirmerie de fortune. Il ne fallut pas longtemps avant qu’elle ne cède à la tentation de titiller le jeune chevalier avec le bilan de la nuit, peut-être même celui de sa vie d’une manière générale. C’était sa façon toute personnelle de jauger l’avancement des troupes Russes au sein des îles Anglo-saxonnes. Elle aimait à penser que plus la détresse se répandait dans les cœurs, plus les vies étaient arrachées à ceux qui combattaient, plus proche était la victoire pour le camp slave. La réponse mit du temps à venir, un temps qui lui sembla infini et qu’elle meubla en laissant voleter son regard sur la désolation semée par ses loups, sautant des corps déchirés aux maisons éventrées.
▬ Pas besoin de s’inquiéter pour moi, je me reposerais plus tard. Je suis juste un peu fatigué, la nuit a été longue et les pertes sont malheureusement trop nombreuses. Léonora secoua brièvement la tête. Elle ne s’inquiétait pas plus que cela pour lui et les seuls mots qui l’avaient réellement frappée était pertes et nombreuses. Il lui était impossible de le nier, ça n’était pas sans un certain orgueil qu’elle l’entendait prononcer le bilan approximatif de la nuit. A elle seule, en quelque sorte, éradiquer des villageois et des soldats des troupes écarlates n’était pas un petit exploit et malgré tous ses efforts pour ne pas se sentir concernée par l’Histoire avec un grand H, elle ne pouvait empêcher cette pointe de fierté jubilatoire.
L’immense sentiment de satisfaction qui l’avait envahi s’amplifia lorsqu’ils pénétrèrent dans l’infirmerie et que l’odeur du sang et de la mort vinrent flotter autour de ses narines sensibles. Elle fronça le nez alors qu’elle s’asseyait docilement sur un tas de couverture, sous l’impulsion d’Heath. Les muscles enfin au repos, Léo les sentit immédiatement se détendre et se remettre à travailler, lui rendant progressivement des forces.
▬ Je vais aller chercher de quoi nettoyer vos plaies, je reviens dans un instant… Mais, je dois avoir oublié, quel est votre nom ? La louve pinça les lèvres. Evidemment, il ne perdait pas non plus complètement le nord…
▬ Léo, mes amis m’appellent… M’appelaient Léo. Mais je m’appelle Eléonore. Répondit-elle d’une voix faussement brisée tandis que son regard voguait sur blessés présents avec l’espoir que personne ne vienne meugler qu’elle n’avait jamais mis les pieds dans ce foutu village. Je venais d’arriver... Crut-elle bon d’ajouter avant d’éclater en sanglot et de l’observer s’éloigner entre ses doigts écartés. Bénissant au passage tous les dieux du coin de l’avoir dotée d’un prénom pas si éloigné de la culture anglaise, elle n’avait pas caché son surnom, le jeu n’en serait que plus drôle, surtout depuis qu’elle était sûre de pouvoir s’échapper si elle restait encore quelques minutes de plus au repos. En occultant volontairement le nom de famille, elle s’assurait qu’il s’en sache pas plus et gardait ses sens aiguisés au cas où il reviendrait à l’affut d’un complément d’information. Elle était d’ailleurs surprise qu’il ne lui ait pas fait la remarque plus tôt mais se doutait qu’après le tumulte des batailles, les visages ne devenaient plus que de vagues traits flous. Elle-même ne se souvenait pas de ceux qu’elle avait mordu, tué, dépecé. L’écarlate pouvait au moins se vanter d’être un des rares dont elle avait vaguement retenu l’odeur et la physionomie.
Lorsqu’elle le jugea suffisamment loin, Léo se redressa doucement et balaya les lieux du regard à la recherche de toutes les issues de secours et du placement de chaque soldat. Elle analysa la disposition de l’infirmerie de fortune, se maudissant de ne pas pourvoir obtenir une vision d’ensemble, que ce soit pour sa sécurité ou son plaisir personnel.
Ses prunelles acérées descendirent sur ses blessures auto-infligées et elle constata avec une certaine lassitude qu’elles avaient déjà commencé à se refermer. Vérifiant que personne n’avait les yeux posés sur elle, la Hongroise attrapa le premier instrument tranchant qui lui tomba sous la main (à savoir un vieux couteau de cuisine qui avait probablement appartenu aux propriétaires de la maison dans laquelle ils étaient installés) et trancha profondément sa chair à l’endroit où les meurtrissures commençaient à guérir.
Apercevant le soldat écarlate sur le retour, elle épongea rapidement le sang qui s’écoulait et laissa tomber le couteau à ses pieds qu’elle fit glisser sous la pile de couverture.
▬ Vous avez dit qu’il y avait de nombreuses pertes... demanda-t-elle lorsqu’il fut à portée de voix Vous comptez aussi… les... les monstres ? Le terme désignant la louve la fit elle-même grimacer, jamais elle n’aurait désigné l’animal qui dormait dans ses tripes par un terme si peu flatteur mais il fallait qu’elle sache si ses victimes, ceux qui avaient vu son visage, avaient survécu à la bataille ou si les troupes avaient réussi à tous les occire. Si ça n’était pas le cas, il était impératif qu’elle se débarrasse des survivants.

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Rohan Garrigan
Rohan Garrigan
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SOMETIMES QUIET IS VIOLENT ☩ I find it hard to hide it. My pride is no longer inside, it's on my sleeve. My skin will scream reminding me of who I killed inside my dream. There's no hiding for me I'm forced to deal with what I feel. There is no distraction to mask what is real.

✣ ÂGE : 23ans
✣ STATUT : Célibataire
✣ METIER : Chercheur spécialisé dans la faune magique
✣ SCOLARITÉ : Serpentard, Poudlard
✣ PARTICULARITÉ(S) : Irlandais débauché qui dort sur le canapé de deux sorcières tarées et fauchées
✣ EPOUVANTARD : Une masse sombre et informe. Sans visage, sans traits, rien que l'obscurité, l'absence de tout, l'oubli. Il ne sait pas pourquoi mais ça lui retourne les tripes.
✣ PATRONUS : Un ours
✣ MIROIR DU RISED : Lui même, un sourire aux lèvres tenant la main d'une jeune femme qu'il connait que trop bien.


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MessageSujet: Re: Gentiment je t'immole ± Heath & Léo   Gentiment je t'immole ± Heath & Léo EmptyMar 1 Juil - 19:03

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HONEST TO GOD I'LL BREAK YOUR HEART, TEAR YOU TO PIECES AND RIP YOU APART. ONE NIGHT OF THE HUNTER, ONE DAY I WILL GET REVENGE. ONE NIGHT TO REMEMBER, ONE DAY IT'LL ALL JUST END.

▲▼▲
Enfant de rien, fils de personne, Heath c’était élevé en ce bas monde à l’aide de ses propres poings. Il s’était battu, débattu pour e faire un nom, la vie lui donnant plus de fil à retordre que ce qu’il n’aurait cru. La guerre était tombée comme le souffle suivant l’explosion. Tout le monde la sentait dans l’air, mais personne n’aurait osée la prédire. Dans ces instants de lourd dilemme, le brun avait trouvé sa voie, donner de la voix pour une cause qui lui était chère. Il s’était battu, encore et encore pour les siens, pour des inconnus et pour les enfants de demain. Malgré lui, le jeune Malory était un grand romantique. Le genre qui écrivait le futur avant même d’avoir construit le présent. Le genre qui parlait beaucoup, insufflait chez ses proches la force de ses idéaux sans pouvoir les protéger du tombeau. Le brun avait vu bien trop de morts pour son âge. Lui qui venait de nulle part avait perdu ses racines lorsque son village s’était vu détruit par la folie meurtrière de slaves aux stratagèmes particulièrement tordus. Même s’il ne pouvait le dire, même s’il ne voulait l’avouer, voir ce schéma se répéter encore et encore le torturait. Il avait l’impression d’avoir la clé du puzzle et de ne pouvoir agencer les pièces comme il fallait. Comme un enfant essayant encore et encore de presser l’une contre l’autre des pièces qui n’avaient aucune ressemblance. Il se sentait idiot de s’entêter ainsi, mais il n’était pas dans sa nature d’abandonner en cours de route. Surtout pas si des vies étaient en jeu. Alors, peut-être péchait il a vouloir être reconnu pour les actes qu’il avait posé. Un péché d’orgueil très certainement. Mais avec une vie comme la sienne, ne pas finir par être un nom soufflé par l’oubli ne semblait pas être un souhait si inavouable que ça. La jeune inconnue ne répondit pas immédiatement et le jeune Malory se disait qu’il n’avait pas tellement tord que ça. L’histoire ne se souvenait jamais que des vainqueurs, des sauveurs et des martyrs. Les méchants étaient crains, les idiots étaient oubliés et ne restait plus personne pour prononcer leur nom tout bas. Lui qui n’avait rien, presque plus de famille, pas de frère, pas de sœur, espérait offrir à sa descendance ne serait-ce que cela. Rien qu’un nom auquel se raccrocher, un père dont ils pourraient être fiers s’il venait à périr avant de pouvoir leur offrir l’amour qu’il réservait pour eux. Pour cela faudrait-il encore que le brun engendre une descendance. Idée qu’il avait, mais qu’il redoutait ne pas pouvoir réaliser. Est-ce qu’Anya pourrait porter ses enfants ? Comment pouvait-il penser à engendrer des êtres purs et fragiles dans un monde aussi trouble que le leur ? Il ne le pouvait pas. « L’Histoire n’a pas beaucoup d’importance actuellement, vous savez... » Un vague sourire aux lèvres, Heath hocha lentement la tête avant de répliquer aussi faiblement, comme si ces deux inconnus partageaient un lien indescriptible : « Ca dépend à qui on lègue cette histoire. »
L’amenant jusqu’à l’infirmerie installée en urgence dans le centre du village, il ne comprenait pas véritablement ce qui l’intriguait chez la jeune femme. Peut-être était-ce le fait qu’elle s’était montrée prévenante à son égard ou bien souvent les villageois ne pensaient pas aux pauvres soldats ? Ceux venus se battre pour eux, risquer leur vie et perdre des choses eux aussi. Ou encore était-ce son comportement, l’espèce de force qui se cachait dans sa carcasse bien frêle ? Ca pouvait tout aussi bien être l’aura de mystère qui planait autour de sa personne ? Qui était t’elle ? D’où venait-elle ? Comment faisait-elle pour sembler aussi maîtresse de ses moyennes alors qu’elle venait certainement de tout perdre ? Heath lui demanda à nouveau son prénom avant d’aller chercher de quoi nettoyer ses plaies. Le regard de la jeune brune dévoilait énormément d’émotions sans jamais véritablement en afficher une seule. Un dédale semblait se cacher sous le crâne de la belle inconnue et le jeune soldat aurait tout donné pour savoir ce qui s’y cachait. « Léo, mes amis m’appellent… M’appelaient Léo. Mais je m’appelle Eléonore. » Eléonore semblait perdue. Incertaine entre ce qu’elle pensait et ce qu’elle devait dire. A croire qu’elle n’avait pas encore assimilé tout ce qui s’était produit lors de cette nuit cauchemardesque. Tachant de sourire de manière rassurante, le jeune homme se refusait à dire qu’il était enchanté de la rencontrer. Il s’agissait simplement d’une formule de politesse, mais dans leur cas ils ne pouvaient pas être enchantés de se rencontrer. Pas comme ça. Pas dans de telles conditions. Alors, il serra légèrement l’avant bras intacte de la brune pour lui témoigner ce qu’il ne pouvait dire avec des mots. « Je venais d’arriver... » Plongeant ses prunelles océans dans celles de Léo, Heath ne disait rien. Il se contentait de la fixer, touchant son avant bras en essayant de lui faire comprendre à quel point il pouvait être désolé que le monde puisse lui avoir fait endurer cela.
Au bout de quelques secondes, il laissa la jeune femme là, rejoignant le seul véritable infirmier de la petite troupe afin d’avoir son aide et d’obtenir les produits dont il avait besoin. Limités, surpassés par les blesser, autant dans leur camp que des villageois, les chevaliers de l’Ecarlate se retrouvaient, comme souvent, à faire de leur mieux avec bien peu. Guidant deux soldats, Heath donna quelques ordres tout en redonnant du courage aux hommes et femmes éreintées par la nuit qu’ils venaient de vivre. Tous avaient un cœur d’or et beaucoup de courage pour traverser les épreuves que la vie avaient mise en travers de leur route, tous étaient ses frères et sœurs même si aucun ne partageait son sang. Les mains tenant de quoi faire un bandage et désinfecter les plaies de Léo, le brun revint un léger sourire aux lèvres vers cette dernière. Arrivant à sa hauteur, il n’eu pas le temps de déposer son fardeau que déjà la brune s’adressaient à lui. « Vous avez dit qu’il y avait de nombreuses pertes... Vous comptez aussi… les... les monstres ? » Malgré lui, le soldat ne pu s’empêcher de répondre immédiatement et un peu étonné : « Les monstres ? » En se mettant à la place de Léo, il n’eu pas de mal à comprendre pourquoi elle parlait de monstres lorsqu’il parlait de victimes. Posant le matériel qu’il avait ramené, le brun passa une main dans ses cheveux avant de regarder autour de lui. A quelques mètres de lui se trouvait un des loups-garous ayant détruit le village. Ce dernier, éventré, était installé à même une couche rustique et imbibée de son propre sang après avoir reçu des soins dans la mesure du possible. Ne lui restait plus que le temps pour guérir et ses facultés de lycanthrope pour l’aider. « Je ne pense pas qu’ils soient des monstres. La majorité des lycans ayant eu à attaquer le village ne le désiraient pas. C’est une des horreurs de la guerre, être obligé de faire ce qu’on pense inimaginable et d’avoir agir contre son propre gré. » Commençant à désinfecter la plaie sur le bras de Léo, il s’étonnait de la profondeur de la blessure. La jeune femme s’était à peine plainte et voila que Heath remarquait seulement maintenant la profondeur de ses blessures. Essayant d’être le plus délicat possible, le Malory s’affairait consciencieusement à nettoyer puis désinfecter la plaie avant de reposer ses yeux sur le visage d’Eléonore en pointant la couche à proximité d’eux. « C’est une des victimes, après avoir été kidnappé, il a été transformé et renvoyé ici. Maintenant, s’il se réveille, il va devoir encaisser le fait qu’il a perdu toute sa famille. Ce n’est pas un monstre, c’est juste une victime. » Entamant la confection d’un bandage, Heath ne remarquait pas les yeux de la jeune femme qui se baladaient avec trop d’intensité sur le corps à moitié inerte de la pauvre victime. Peut-être que s’il avait fait plus attention il se serait rendu compte de tous les détails qui auraient du lui faire comprendre l’évidence cachée derrière le regard trouble de Léo. Sauf que le brun était trop à côté de ses pompes, trop obsédé par l’idée qu’il avait perdu trop de monde et sauvé pas assez. « On a perdu vingt villageois, cinq soldats et on a tuer trop de lycans. » Ils n’avaient pas eu le choix, ils avaient endiguer ce qui aurait pu être comparé à une infection propageant la mort autour d’elle. Le pire ce n’était pas les nombres qu’Heath venait d’énoncer, mais c’était de savoir combien de villageois peuplaient ce petit village. Savoir qu’ils avaient perdus la majorité des personnes qu’ils étaient censé protéger. « Vous avez parlé de vos amis… ils étaient venus avec vous ? » Dans le dos du brun, le lycanthrope blessé commençait doucement à s’agiter, peut-être pourrait il aider Heath à trouver l’auteur de ce massacre…
 
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