Parchemin n°265 - Rania Baranova - Le 1 Juin 1613.


Rania était en train de verser l’eau dans l’abreuvoir pour les chevaux quand elle vit les oiseaux s’envoler. Fronçant les sourcils, elle sortit rapidement sa baguette pour se diriger vers l’endroit que les oiseaux avaient fuis. William vient rapidement à ses côtés, lui aussi armés d’une baguette pour la protéger au cas où. Rania n’eut pas besoin de l’observer pour savoir qu’il espérait au fond que se soit un membre de sa famille qui le cherche. La guerre était finie depuis plusieurs années en Europe et ils n’avaient aucune nouvelle du vieux continent depuis qu’ils avaient appris pour la Purge. C’était en apprenant ça, qu’ils avaient décidés d’arrêter de se renseigner pour ne pas éveiller l’attention. Rania avait proposé plusieurs fois à William de retourner là-bas, retrouver sa famille s’ils étaient encore vivants. Mais la réponse était toujours la même, il refusait de l’abandonner alors qu’elle avait encore ses cauchemars et qu’elle lui avait sauvé la vie. La silhouette finit par émerger des arbres et le cœur de Rania rata un battement en reconnaissant Daniil, un ami d’enfance. « William, rentre à l’intérieur ! Je m’occupe de lui… » Rania ne se préoccupa pas de savoir si William lui avait obéit avant de foncer vers Daniil qui s’avançait d’un pas hésitant. Elle ne savait pas comment se comporter avec lui, ne sachant pas s’il venait en ennemis ou en amis vers elle. Ils avaient été dans le même camp, avaient partagé les mêmes idéaux mais elle les avait trahis, l’avait trahis lui plus que les autres. A quelques pas de lui, elle se stoppa l’observant dans les yeux quêtant un indice sur ce qu’il venait faire là, la baguette à la main tremblant de tout ses membres. Aucun sort fut jeté bien au contraire Daniil lâcha sa baguette sur le sol puis la brisa d’un coup de talons avant de s’effondrer sur le sol, évanouis. Il ne revint à lui qu’une heure plus tard, dans un gémissement de douleur alors que William essayait de nettoyer une plaie sur son torse. « Oublie gamin. Tu ne peux pas me sauver. J’ai rompus un serment fait à Viktor, je ne m’en sortirais pas. Et si je suis encore vivant c’est pour souffrir avant de m’éteindre… » « La ferme Daniil ! On va trouver une solution pour… » « Rania…s’il te plait ça ne sert à rien. Apaise juste la douleur du mieux que tu peux et reste près de moi, ça me suffira… » La jeune femme observa le garçon brun en se mordillant la lèvre inférieure, elle savait qu’il était aussi têtu comme un dragon et qu’il n’hésiterait pas à râler. Puis, il avait raison sur un point, son abrutis de frère ne se trompait pas dans ses sorts et il finirait par mourir. Rania prit un tabouret et s’installa à côté de son ami parlant avec lui pendant que William les laissait tranquille pour s’occuper des bêtes. « Rania...tu sais…je t’aime encore…ça n’a pas changé…ça ne changeras jamais, maintenant…et… » « Chut, Daniil, chut. Je sais tout ça déjà. Tu me l’as dit avant que je fuis avec William et... » « Tu ne m’as jamais répondu… » « Parce que tu aurais voulus me suivre et que je ne pouvais pas t’imposer ça, Daniil. Je t’aime, rien n’a changé… » Rania ferma les yeux en sentant la main de Daniil venir lui caresser la joue. Elle se blottit ensuite contre lui, oubliant le sang qui suintait de la plaie que personne ne pouvait refermer. Quand le garçon finit par s’éteindre, les larmes coulèrent sur ses joues pour venir tomber sur le visage du garçon. Rania ne pleura plus jamais à partir de ce jour.

Parchemin n°985 - Rania Baranova - Le 12 Janvier 1696.



21 Mai 1999 ♄ Why do you hate me ?
Kathleen mâchouillait son crayon devant son carnet à dessin, elle voulait créer une magnifique robe pour sa mère. Une robe qu’elle pourrait mettre au bal chez des amis la semaine prochaine mais surtout une robe qui plairait enfin à sa mère. Du haut de ses six ans, Kathleen n’avait jamais donné satisfaction à sa mère et elle en souffrait plus qu’elle ne le laissait paraître Son frère avait le droit à toute l’attention maternelle tandis qu’elle n’avait le droit qu’à celle de son père et encore sa mère venait souvent faire barrage entre eux. La gamine ne comprenait pas d’où venait la haine de sa mère et quand elle posait la question aux adultes ceux-ci détournaient le regard en se taisant. Malgré cette haine, Kathleen s’accrochait à l’espoir qu’un jour sa mère l’aime malgré la faute qu’elle avait put commettre sans le savoir. Sa mère l’aimerait un jour, elle en était convaincue. Doucement, le crayon reprit les traits de l’esquisse pour approfondir les détails de la robe déjà sur le papier. Concentrée sur son travail, Kathleen n’entendit pas sa mère arriver et elle ne se rendit de sa présence que quand elle lui arracha le carnet. « Encore sur une tentative de robe. Mais quand vas-tu comprendre que tu n’as pas ce talent, ma pauvre enfant ? Tu n’es rien d’autre qu’une insulte à notre famille et à notre rang. Oublie la couture et trouves-toi une passion qui te correspondrait plus. Maintenant file dans ta chambre, ton frère doit recevoir son cours de piano… » Kathleen fixa sa mère sans rien dire avant de se lever abandonnant sur place son crayon et son carnet, elle sortit de la pièce. Mais sur le pas de la porte, pour la première fois de sa vie, elle se retourna pour voir ce que sa mère faisait des carnets qu’elle abandonnait. Au fond d’elle, Kathleen espérait que sa mère les garde pour plus tard mais la vérité était tout autre. En se retournant elle vit cette femme, fermer le carnet sans même chercher à en voir plus sur le contenu et le jeter dans le feu en grognant. Choquée, Kathleen courut dans sa chambre où elle s’enferma pour pleurer le reste de la journée. Ce fut son père qui la trouva recroquevillée dans son lit après s’être inquiété de son absence au repas. La discussion qu’ils eurent ce soir-là et les moments que son père passa par la suite avec elles, sauvèrent Kathleen de sa volonté destructrice de vouloir se faire aimer par une femme qui ne le voulait pas. Cet épisode fut l’élément déclencheur de la haine que voua Kathleen à sa soi-disant mère, une haine toujours vive aujourd’hui malgré les secrets éventées au sein de la famille.




6 Janvier 2001  ♄ I can't forgive that ...
« Elle n’est qu’une bâtarde ! » Kathleen tremblait dans le noir de l’armoire où elle s’était réfugiée après avoir entendu cette phrase résonnait dans la cuisine. Au lieu de se réfugier dans son lit, elle avait choisit son armoire parmi tous ses vêtements haute couture de la boutique Wheeler. « Elle n’est qu’une bâtarde ! » Les mots résonnaient encore à ses oreilles alors qu’elle suffoquait en voyant son monde se détruire. Elle l’avait voulus cette connaissance mais elle n’en supportait pas les mots et la charge. « Elle n’est qu’une bâtarde ! » Les larmes dégringolèrent le long de ses joues alors que sa respiration devenait de plus en plus hâtive pour essayer d’avoir le rare oxygène qui restait dans l’armoire. C’était impossible, elle était une Wheeler à part entière et pas à moitié, il n’avait pas pu lui cacher ça. « Elle n’est qu’une bâtarde ! » La tristesse et le désespoir la prenait au trip et elle n’avait plus qu’une envie disparaître pour ne plus jamais avoir à leur faire face. L’obscurité devait l’emporter toute entière pour ne plus être ce fardeau. « Elle n’est qu’une bâtarde ! » Un hoquet et une dernière inspiration en quête de l’oxygène ayant disparu durant son enfermement. Enfin la lumière qui pénètre dans l’armoire par la porte qui s’ouvre et une main qui se saisit de son bras pour la tirer de là. « Ne me laisse pas, Kathleen. Ne m’abandonne pas, s’il te plait, grande sœur. » Le visage de Loïc couvert de larmes et déchiré par la douleur de la nouvelle. Une inspiration pleine d’oxygène et une quinte de toux qui la plie en deux. « S’il te plait, grande sœur. Reviens… » Le désir de vengeance qui passe dans le sang et court le long de ses veines pour s’emparer de tout son être. Ses yeux qui se rouvrent et fixe son petit frère avant de le prendre dans ses bras. « Jamais, je ne t’abandonnerais, jamais. Je te le promets, Loïc. Mon petit frère. »


28 Août 2004  ♄ The beginning of all.
Kathleen observait les flots bouillonnants de la rivière qui s’écoulait devant elle. Son stress s’apaisait à peine en la présence de l’eau qui pourtant était son élément grâce à sa mère. Une mère qu’elle ne connaissait pas et qu’elle ne connaitrait jamais, celle-ci l’avait abandonnée à son père. Sa main jouait avec son collier marqué d’une rune, symbole de l’eau, seul cadeau de sa mère. « Je ne sais même pas pourquoi je suis venue ici, tu n’es pas là, je le sais. Et puis, parler à la rivière c’est d’un idiot. Je suis une sorcière mais quand même parler seule devant une rivière ça équivaut à la folie. » Une grimace se dessina sur le visage de la gamine qui hésitait encore à faire demi-tour avant de se faire repérer par madame Wheeler qui n’hésiterait pas à la rabaisser une fois de plus. Loïc lui avait promis de faire le guet pour éviter qu’elle soit importunée et elle savait qu’elle pouvait compter sur lui. C’était le seul en qui elle avait pleinement confiance dans cette famille. « Je vais intégrer Poudlard en Septembre. Normalement, en tant que Wheeler, j'intégrerais Serpentard comme tous les Wheeler et m’y faire une place correcte vu que personne ne sait pour mon statut. Mais j’ai peur de ne pas atterrir dans cette maison comme j’ai peur d’y atterrir. Loïc pense que je suis trop contradictoire et que je devrais faire confiance au choixpeau. De toutes manières, papa m’adore trop pour m’en tenir rigueur et sa femme m’insultera dans tous les cas. En tout cas, je ne veux pas atterrir à Gryffondor, se serait vraiment une horreur pour moi, ils travaillent peu d’après ce que je sais. Et moi, je veux réussir mes études pour reprendre la boutique familiale. Parce que je vais la reprendre, faut juste que je conçois un plan assez intelligent pour mettre sur le carreau mes ennemis. Ne jamais affronter de face toujours dans l’ombre jusqu’à les mettre échec et mat. » Kathleen tourna les talons doucement et s’enfonça dans la forêt pour rejoindre le Manoir des Wheeler un peu plus loin. La partie commençait et elle comptait bien gagner malgré ses onze ans. Elle était la reine blanche et le camps adverses allaient payer.

12 Mars 2007 ♄ In war as in love, all shots are allowed
Son sac sur les épaules, Kathleen arpentait les couloirs jusqu’à tomber sur son frère, ce nabot de première année qui lui vouait une haine implacable. Kathleen avait depuis longtemps arrêté ses tentatives de réconciliation et le détestait comme tous les autres membres de sa famille à l’exception d’un. Elle haussa un sourcil en le voyant lui barrer la route avant qu’un nouveau flash de torture venant d’un passé qu’elle ignorait lui vrille le cerveau. Une grimace déforma son visage alors que sa main vint se poser sur son front douloureux. Les flashs avaient commencés lors de sa première année lorsqu’elle croisait certains de ses camarades et malgré le temps, ils étaient toujours aussi douloureux et angoissant. Déstabilisée, Kathleen ne vit pas son frère tentait de lui porter un coup avant qu’il ne se retrouve catapulté sur le sol plus loin d’un sort. « Va vraiment falloir que t’apprennes au moins une chose, Wheeler. Personne. Personne ne touche à mes joueurs et surtout pas un sale gosse de ton espèce. Maintenant dégage avant que je ne décidé de faire pousser à nouveau des furoncles sur ton visage de rageur. » Kathleen esquissa un sourire en voyant son frère détaler le plus loin possible d’elle et de son capitaine de Quidditch : Aaron Wood. Elle se souvenait encore de la dernière fois, où ils s’étaient retrouvés face à face dans un couloir pour une situation semblable. Son frère s’était retrouvé avec des furoncles sur tout le visage après qu’elle ait acquiescé face à la demande silencieuse de son ainé pour corriger ce gamin au même nom de famille qu’elle. « Tu sais Kathleen, je ne vais plus te lâcher à ce rythme. Je vais te coller aux basques pour m’assurer que ce crétin ne s’en prenne pas à toi. Je veux la gagner moi cette coupe de Quidditch et j’ai besoin de toi. Alors si je dois te suivre partout pour assurer ta protection, je le ferais quitte à louper mes ASPIC. Après tout, je suis sur que je me trouverais un job avec ou sans... » La jeune fille leva les yeux au ciel face à la remarque de son capitaine avant de lui emboiter le pas vers la bibliothèque. Elle s’entendait bien avec Aaron qui était un véritable fan de Quidditch et élaboré leurs stratégies d’équipes avec plus de brio qu’aucun capitaine avant lui. Une relation de complicité s’était rapidement nouée entre eux et pas seulement dû à leurs postes de batteurs d’après Aaron qui lui disait souvent qu’il serait bien sortit avec elle si elle n'était pas aussi jeune et innocente.


16 Juillet 2008 ♄ When we stop hiding his feelings with idiots arguments ...
Kathleen effleura doucement le torse du garçon avec sa main alors qu’il dormait encore. Elle avait demandé à son père de passer une bonne partie des vacances chez lui et elle avait eut l’accord immédiatement. La tension au sein de la famille loin de s’être apaisé ne cessait d’augmenter avec le temps et on ne lui refusait jamais de s’échapper de la demeure ainsi. C’était un soulagement pour tout le monde, sauf peut-être Loïc qui crisait toujours pour au moins avoir le droit de venir tous les après-midi la voir où qu’elle loge. Elle regarda le réveil posait sur la table de chevet de la chambre de son petit-ami, dix heures, Loïc n’arriverait pas avant quatorze heures cela lui laissait le temps de flemmarder encore un peu. Elle se rallongea doucement dans le lit et commença à fermer les yeux quand un hibou frappa à la vitre de la fenêtre. Les coups répétés réveillèrent Aaron qui grogna avant qu’elle puisse récupérer le courrier silencieusement. « Poudlard. La lettre annuelle et tes résultats d’ASPIC… » La jeune fille fit tourner les lettres entre ses doigts en fixant son ancien capitaine avec un fin sourire moqueur. Ils s’étaient mis ensembles après avoir remporté la coupe, Aaron avait été le centre de l’attention toute la soirée dans la Tour. Il avait enfin réussit à faire gagner Serdaigle lors de sa dernière année. Mais il avait très vite repoussé ses admiratrices pour aller la voir et lui proposer une danse en toute amitié à cause de son trop jeune âge. Kathleen avait roulé des yeux face à l’attitude du garçon et elle l’avait embrassé en disant qu'à quinze ans, il était temps de ne plus être une gamine. Quand il lui avait proposé de passer l’été ensemble, elle avait immédiatement accepté et elle ne le regrettait pas, son été était tout simplement magique avec lui. « Donne-moi ma lettre, Kath… » La concernée fit une petite moue avant de reculer vers la porte pour s’échapper rapidement s’il venait à lui sauter dessus. Le problème c’est qu’elle avait négligé la baguette de celui-ci et qu’elle se retrouva bien vite collée à la porte fermé grâce à deux sorts. Résignée, elle envoya sa lettre à Aaron pour lire la sienne contre lui sur le lit une fois décollée du bois. Ce fut Aaron qui commença à lire ses notes d’ASPIC, il en avait eut cinq et pouvait tenter d’entrer à Saint-Mangouste mais il préférait de loin intégrer une équipe de Quidditch, une équipe l’avait déjà contacté à ce sujet. Kathleen finit par ouvrir son enveloppe pour voir la liste des fournitures et la lettre d’information qu’elle donna à Aaron sans se soucier de la lire. « Tiens, il semblerait que le directeur ai écouté mon conseil pour le choix du futur capitaine puisqu’il t’a choisie, toi. Finalement, j’ai bien fait d’aller le voir le lendemain de notre victoire… » La jeune fille se releva d’un coup éberluée avant d’arracher des mains le parchemin qui annonçait la nouvelle. Elle entreprit de lire le passage à plusieurs reprises pour s’assurer qu’il n’y avait pas d’erreur. Ce fut Aaron qui finit par la tirer du choc en lui prenant le parchemin et l’envoyant valser sur le sol avec les deux autres du courrier pour l’embrasser. Quand il lui proposa de fêter ça avant de déjeuner et d’accueillir Loïc avec un sourire mutin, elle ne réfléchit pas à deux fois et l’allongea d’un coup pour reprendre ce qu’ils avaient fait la veille au soir.


2 Septembre 2009 ♄ The fashion tinted blue river foresight
Le bureau du directeur était impressionnant et Kathleen était mal à l’aise même si elle savait pertinemment qu’elle n’était pas là pour une punition. La rentrée venait tout juste de se faire et elle n’était pas vraiment le genre d’élève à faire parler d’elle avec des infractions au règlement. De plus, elle savait très bien pourquoi elle était là puisque c’était elle qui avait demandé à lui parler pour une requête un peu spéciale.  Mais son inquiétude venait de la lettre que le directeur venait de lire sous ses yeux sans dire un mot. Une lettre de sa famille, elle avait reconnu le sceau et elle craignait que cela vienne de cette femme qui voulait détruire sa vie. La lettre était arrivée pendant ses explications mais le directeur l’avait mise de côté avant de la lire une fois qu’elle avait finie sans donner sa réponse pour autant. La jeune Serdaigle sentait son cœur battre à tout rompre dans sa cage thoracique craignant un non catégorique qui pourrait clore sa tentative de réseau avant sa sortie de Poudlard. Elle y avait pensé durant l’été grâce à Aaron qui lui avait parlé des tenues de son équipe que l’entraineur voulait changer. Elle s’était immédiatement proposée pour les modèles et Aaron avait soutenu sa candidature pour que sa proposition soit acceptée.  Mais sa mère l’avait évincée grâce à son réseau et son manque de soutien lui avait été fatal. Kathleen avait ainsi compris qu’elle devait se mettre dans la poche ses camarades pour son futur. Après tout dans quelques années, ils auraient l’influence de leurs parents et si elle arrivait à leur montrer son talent, elle gagnerait son combat. « Votre père soutient votre idée en me rappelant que vous pouvez compter sur l’aide de votre plus jeune frère, Loïc. Un bon élève, très doué et prometteur d’après ses professeurs. J’accepte de vous donner une salle pour votre atelier et une autre pour votre boutique une tous les deux mois. Pour la boutique, la salle devra être remise en l’état pour le lendemain. Je veux votre planning des dates sur mon bureau demain. Vous avez cartes blanches pour le reste. Et n’oubliez pas vos ASPIC, mademoiselle Wheeler. Si vos notes venaient à trop descendre, je me verrais contraint de vous suspendre cette activité avec le Quidditch si nécessaire. » Un large sourire illumina le visage de la jeune fille qui hocha la tête comprenant parfaitement l’attente du directeur. Il était hors de question de délaisser ses études pour une activité extrascolaire autorisée par le directeur. Elle était une Serdaigle et elle comptait bien faire honneur à sa maison en gérant tout ça. Et puis, elle n’avait plus de petit copain ayant rompus avec Aaron à cause de la distance. Donc son temps libre s’était agrandi et elle comptait bien en profiter.


15 Novembre 2011 ♄ Soiled robes of crimson and black ebony
Kathleen faisait les cent pas dans la salle de pas perdus sous le regard de son père et de son frère Loïc. Elle ne savait pas qu’elle serait l’issue du procès et elle refusait d’aller à Azkaban à cause d’une magouille des deux autres dingues. La Serdaigle avait tout prévus, tout pour réussir à reprendre la boutique Wealthdress mais pas que la femme de son père et son chouchou empoisonne le patriarche de la famille. Tentative désespéré pour essayer de l’évincer alors que son père venait de lui donner la gérance de la boutique. Le procès avait duré une journée entière, une journée où chaque partie défendait sa cause et remettait le crime sur les autres. Les secrets de la famille avaient tous été mis en lumière, étalés au grand jour sans aucune retenue. C’était à celui qui arriverait à enfoncer le plus l’autre devant le Magenmagot au complet pour le faire condamner et laver son honneur. La naissance et l’hybridité de Kathleen avait ainsi éclaté au grand jour mais aussi le comportement de madame Wheeler à son égard qui avait faillit la tuer. Et maintenant, c’était l’attente pendant que les magistrats débattaient des preuves et autres arguments mis en avant durant la journée. Une journée complète qui avait mis les nerfs de la famille à vif. « En leurs qualités de juges du Magenmagot, le jury aujourd’hui présent, a rendu sa décision. Concernant madame Rosamund Violet Wheeler, les juges ont déclarés innocente. Concernant mademoiselle Kathleen Calypso Wheeler, les juges ont déclarés innocente aussi. Et concernant monsieur Melchior William Wheeler, les juges ont déclarés coupable. En conséquence, monsieur Wheeler se voit condamner à la peine maximale d’emprisonnement à Azkaban pour tentative d’empoisonnement sur son père. » Kathleen observa les juges un long moment n’arrivant pas à y croire, ils ne l’avaient pas condamnés, ils l’avaient jugés innocente malgré tout ce qui avait été dit. Elle sentit Loïc lui prendre la main et l’entendit lui parler sans comprendre. Elle vit son frère emmener par des aurors du coin de l’œil alors que madame Wheeler hurlait dans les bras de son mari. Quelques heures plus tard, la famille se trouvait à Saint-Mangouste pour signer les papiers d’admission de Rosamund qui était devenue folle après la condamnation de son fils. En réalité, la famille Wheeler avait décidé de l’interner pour éviter d’avoir un tel serpent parmi eux. La folie de madame n’était qu’une crise passagère mais en signant les papiers que monsieur Wheeler avait demandés, elle ne sortirait jamais de l’unité de Saint-Mangouste avant sa mort.


13 Mars 2012 ♄ Love and hate crystallized treason
Kathleen tremblait de rage devant le brun livide qui l’observait assis sur le fauteuil sans bouger à cause de la menace de la baguette. Une baguette que Kathleen tenait d’une main juste sur la gorge d’Aaron pendant que dans son autre main tremblait le numéro de la Gazette des Sorciers paru ce matin. Elle n’allait pas le tuer, pas aujourd’hui mais elle était furieuse de l’attitude de ce crétin. Un crétin qui l’observait comme s’il affrontait la fin du monde avec une douleur intense dans les yeux. Une douleur que ne supportait pas Kathleen, elle ne voulait pas qu’il soit détruit, elle voulait qu’il montre son vrai visage, qu’il lui crache sa haine une bonne fois pour toutes. Mais pas qu’il joue le type encore amoureux parce qu’elle ne pouvait pas se défendre correctement contre ça. « Arrête ! Arrête de me regarder comme ça ! Tu te fous de moi depuis des mois et là, tu fais le gars détruit simplement parce que je te crache la vérité en face ! Tu te prends pour qui Aaron ? Bordel, dis quelque chose ! Dis-moi la vérité pour une fois ! » « Je ne voulais pas Kathleen…je te le promets. Je ne voulais pas ça, j’ai déconné, je sais. Je… » « La ferme ! Je ne veux pas de tes excuses. Tu me fais des scènes depuis des mois parce que je sors avec Edwin et qu’il m’a proposé de le rejoindre en Australie pour vivre ensembles et tu te permets… Tu te permets de coucher avec la première greluche de service qui te tombe sous la main à la première occasion après m’avoir fait une nouvelle scène quelques heures plus tôt ! Tu veux que je te dise ce qui fait vraiment mal Aaron ? C’est que je ne comptais pas donner suite à la proposition d’Edwin et pas seulement à cause de la boutique ! Mais aussi parce que je voulais nous donner cette chance, cette chance d’être heureux ensembles parce que je t’aime et que notre rupture était une erreur pour moi. Mais maintenant, c’est finit ! Je te déteste, Aaron ! Je te déteste parce que j’ai été heureuse avec toi, réellement heureuse… Je ne veux plus te voir ! Plus jamais ! » Kathleen tourna les talons d’un coup et transplana abandonnant dans le salon le journal pour se retrouver dans son bureau sur Diagon Alley.