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 rohan † well it's hard to find a reason, when all you have is doubts

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Rohan Garrigan
Rohan Garrigan
rohan † well it's hard to find a reason, when all you have is doubts Tumblr_mt71vtoMdA1qbby7co4_250
SOMETIMES QUIET IS VIOLENT ☩ I find it hard to hide it. My pride is no longer inside, it's on my sleeve. My skin will scream reminding me of who I killed inside my dream. There's no hiding for me I'm forced to deal with what I feel. There is no distraction to mask what is real.

✣ ÂGE : 23ans
✣ STATUT : Célibataire
✣ METIER : Chercheur spécialisé dans la faune magique
✣ SCOLARITÉ : Serpentard, Poudlard
✣ PARTICULARITÉ(S) : Irlandais débauché qui dort sur le canapé de deux sorcières tarées et fauchées
✣ EPOUVANTARD : Une masse sombre et informe. Sans visage, sans traits, rien que l'obscurité, l'absence de tout, l'oubli. Il ne sait pas pourquoi mais ça lui retourne les tripes.
✣ PATRONUS : Un ours
✣ MIROIR DU RISED : Lui même, un sourire aux lèvres tenant la main d'une jeune femme qu'il connait que trop bien.


MON MIROIR MAGIQUE ☆
MES CONTACTS LES PLUS ENSORCELANTS ☆:
MON RAPPELTOUT, MON JOURNAL INTIME ☆:


rohan † well it's hard to find a reason, when all you have is doubts Vide
MessageSujet: rohan † well it's hard to find a reason, when all you have is doubts   rohan † well it's hard to find a reason, when all you have is doubts EmptyMer 23 Avr - 20:26


Rohan Luke Garrigan
Everyone's filling me up with noise, I don't know what they're talking about. You see all I need's a whisper in a world that only shouts.
Heath Malory + il a à peine quinze ans au début de la guerre + il meurt à la fin de celle-ci de la main de son pire ennemi, alors âgé de 22 + vient d’une famille pauvre + était connu comme étant un très grand orateur, il pouvait pousser les foules à la dévotion et les mener sur le champ de bataille + a fait partie des guerriers de l’Ecarlate comme vice-président + on lui a prêté de nombreuses liaisons à cause de sa belle gueule et de ses belles paroles, la vérité est tout autre vue qu’il a dédié sa vie et son amour à une seule femme + excellent duelliste et doté d’une forme physique irréprochable, le brun n’avait jamais peur de prendre les armes + tête brulé, il était doté d’un courage presque létale pour lui-même + a été gravement blessé à la jambe gauche et depuis boite légèrement + bon vivant et charismatique il était généralement fort apprécié + était amoureux d’une fille faisant partie de la marche du sud, ils eurent néanmoins un conflit sur leurs allégeances qui les sépara avant la mort de Heath + Ce dernier est mort persuadé que l’amour de sa vie préférait sa mission à lui + Heath n’eu pas de descendance et fut l’artisan de la disparition de sa branche de la famille +


Rohan Luke Garrigan + 23 ans + ancien serpentard + il fut attrapeur de l’équipe de quidditch de sa maison et même capitaine  lors de ses dernières années + ainé d’une famille de sang pure irlandaise riche grâce à un ancêtre qui était inventeur + Rohan est un garçon bourré de confiance en lui et doté d’une détermination sans limite + Le jeune homme était quelqu’un de manipulateur prêt à tout pour obtenir ce qu’il désir, il a néanmoins toujours d’énorme remord à marcher sur ses proches pour atteindre ses buts + avant sa dernière année à Poudlard l’irlandais n’était pas fort apprécié à force de rejeter les mauvaises filles après avoir brisé leur couple + lorsqu’il s’est mis en couple avec Daegan, le jeune homme a changé, moins froid, moins dur et strict il s’est comme détendu et a réussi à se faire largement plus apprécier + certains jugeaient que le couple que Daegan et lui formaient était le couple de l’école + Rohan a été élevé dans un milieu assez stricte ou on lui a appris à ne pas faire d’éclat et à savoir où est sa place + A la fin de sa dernière année le bruns’est entièrement remis en question : lui, sa vie, ses rêves pour plus tard, ce qu’il voulait faire + Il a quitté l’écoleavant la remise des diplômes sans prévenir personne + Il voulait devenir Auror dans le but de suivre les traces de son père, il a cependant eu une hésitation en finissant l’école + Sans rien dire il est parti à l’étranger et à commencer des études pour devenir chercheur spécialisé dans la faune magique + Même s’il ne se l’est jamais avoué, Rohan a toujours été fasciné par les animaux magiques, ce n’est qu’en partant au Pérou qu’il s’est rendu compte à quel point sa fascination était grande + En revenant il a aisément trouvé une place de chercheur grâce à son étude longitudinale d’un an sur une meute de loup-garou vivant dans la forêt d’Amazonie + Il possède quelques cicatrices due à des blessures qu’il eu durant ses voyages à travers des contrées arides et sans possibilité de trouver une infirmière ou un médecin + vit dans un appartement minuscule avec Cercei et Echo car il refuse de dépendre encore de ses parents + A adopté un loup qui est désormais âgé de deux ans et demi. La bête s'appelle Milo et suit littéralement Rohan partout sinon il pleurniche et fait pipi sur le canapé ou le brun dort. C'est une bestiole avec un caractère fort qui ressemble énormément à son maître.
C'est ici que commence réellement l'écriture de la fiche. Il s'agit d'une mini-présentation de votre personnage, mais sans que nous vous imposions une forme particulière pour le faire. Vous êtes totalement libre sur cette partie, du moment que vous écrivez au minimum vingt lignes, alors lâchez vous! Une page de journal intime, une interview ou juste une simple introduction feront l'affaire. C'est votre choix, donnez-nous envie d'en savoir plus sur votre personnage et de nous plonger dans sa vie, dans son passé et son présent.
comment ça se passe niveau taff, t'es content de ce que tu fais ? Ca se passe relativement bien. Certes, j'ai une paie horrible, je bosse beaucoup plus que les heures qu'on me paye et mes collègues sont pas toujours les êtres les plus accueillant qui soient, mais ça va. Faut dire que je suis le petit nouveau sorti de nul part donc on me mène un peu la vie dur, mais c'est pas grave. Je fais quelque chose que j'apprécie, je me sens utile et je passe mes journées à courir à gauche et à droite pour étudier des nouveaux spécimens rares, voir essayer de comprendre nos animaux magiques de la vie de tous les jours que personne n'a encore réussi à percer à jour jusqu'à présent. Je me sens utile et les inconvénients tels que des collègues prompt à me casser du sucre sur le dos ne peut chasser le fait que je me sente véritablement utile. Je dois encore faire mes preuves, je suis jeune, j'ai publié un seul article scientifique qui m'a valu ma place. C'est normal qu'on m'attende au tournant. et ta famille t'as le temps de la voir, ils te manquent pas trop? Depuis qu'ils m'ont retiré de l'héritage, hurlant à la mort parce que je n'avais pas suivi le chemin qu'ils m'avaient tracé je n'entends pas vraiment parler d'eux. Je suis sur que ça devrait m'attrister, mais je me sens libéré. A croire qu'un poids a été retiré de mes épaules depuis que je n'ai plus à les fréquenter. Je suis toujours un Garrigan, mais avec la pression insoutenable sur les épaules en moi. Mon nom ne me définit plus et ça fait un bien fou. et les amis ça s'passe comment, t'as des faces de scrout à pétards que tu voudrais bien déglinguer ? C'est dur à dire. Je suis parti et c'est de ma faute si certains de mes amis ne veulent plus me voir, mais... je sais pas, j'aurais aimé que les choses soient différents. Sauf que c'est moi qui suis parti comme un voleur, je vais devoir faire de mon mieux pour arriver à récupérer leur ocnfiance. allez, fais pas ton troll, je t'ai grillé(e), parle moi de l'élu(e) de ton coeur et de ce qui se trame entre vous, tu veux bien ? Rien. Enfin, j'aimerais bien qu'il se trame plus que rien entre nous, mais Daegan n'a pas été heureuse d'apprendre pour mon retour. Il faut dire que je l'ai abandonné sans explication, sans jamais lui envoyer une lettre, sans avoir la forme de m'expliquer. Je comprends qu'elle m'en veuille et j'accepte. Je me demande si un jour elle trouvera la force de me pardonner et de me faire confiance à nouveau. Je l'ai quand même trahie et déjà avant notre relation la brune avait des problèmes de confiance. Est-ce que je dois encore me battre ? d'ailleurs il sent quoi ton amortentia à toi ? Certainement un mélange envoutant et capiteux fait de lilas, d’aubépine et un peu emprunte d’une odeur de feux de bois. Le résumé d’un amour ancien qui refuse de disparaitre. j'y pense d'ailleurs, t'es allé où à l'école et c'était comment? écrire votre réponse ici t'as des projets d'avenir ou tu comptes juste glander toute ta vie ? J'espère bien me faire un nom dans le milieu de la recherche. Un nom qui n'est plus associé à celui d'un jeune arriviste ayant risqué sa peau pour une étude pas si intéressante que ça. En attendant que ça arrive je bosse dur. Maintenant que je sais ce que je veux faire, j'aimerais enterrer complètement le passé derrière moi. Repartir à zéro comme je l'ai fait en traversant le globe. hey, pour finir, passe le micro à celui ou celle qui se planque en toi, dis toi là, la vie passée tu penses quoi de ton nouveau toi, un conseil, une mise en garde ? Ce qui est juste est rarement aisé. C'est tout de même un soulagement de voir qu'il suit enfin son propre chemin, traçant sa route plutôt que de la subir. Il récupérera la fille, il récupérera ses amis, ce n'est qu'une question de temps et de ténacité. Si je n'avais qu'un conseil à lui donner c'est de ne pas être aussi idiot que moi et abandonner trop vite. Même quand c'est impossible, même quand il cesse d'y croire il doit s'accrocher aux gens l’entourant. Rien n'est immuable, si ce n'est l'amour des proches.
DERRIÈRE LE MIROIR MAGIQUE :


Dernière édition par Rohan Garrigan le Ven 2 Mai - 15:06, édité 2 fois
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Rohan Garrigan
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SOMETIMES QUIET IS VIOLENT ☩ I find it hard to hide it. My pride is no longer inside, it's on my sleeve. My skin will scream reminding me of who I killed inside my dream. There's no hiding for me I'm forced to deal with what I feel. There is no distraction to mask what is real.

✣ ÂGE : 23ans
✣ STATUT : Célibataire
✣ METIER : Chercheur spécialisé dans la faune magique
✣ SCOLARITÉ : Serpentard, Poudlard
✣ PARTICULARITÉ(S) : Irlandais débauché qui dort sur le canapé de deux sorcières tarées et fauchées
✣ EPOUVANTARD : Une masse sombre et informe. Sans visage, sans traits, rien que l'obscurité, l'absence de tout, l'oubli. Il ne sait pas pourquoi mais ça lui retourne les tripes.
✣ PATRONUS : Un ours
✣ MIROIR DU RISED : Lui même, un sourire aux lèvres tenant la main d'une jeune femme qu'il connait que trop bien.


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MessageSujet: Re: rohan † well it's hard to find a reason, when all you have is doubts   rohan † well it's hard to find a reason, when all you have is doubts EmptyMer 23 Avr - 20:36


A story written in blood
I could be a bit better if i kill off this ghost

Nobody ever said that victory came without casualties. They say the good die young, but they never really tell you that they never die alone.
Du sang, partout. Le sang recouvrait tout, ses vêtements, la neige, sa peau. Il voyait rouge à croire qu’on lui avait tatoué un soleil incandescent sous les paupières. Les yeux clos, il pouvait encore le voir, le toucher, le sentir. Le sang était sous ses ongles, sur ses vêtements, il ne pouvait fuir le bouillon rougeâtre qui s’échappait du corps allongé devant lui. Peu importe ce qu’il faisait, peu importe ses tentatives mentales de fuite, il ne pouvait échapper au courant qui l’emportait, le tourmentait, le brisait. Heath pataugeait dans le sang de son ami, il n’avait plus la force de bouger, c’était trop tard, ses vêtements étaient souillé, son âme était à jamais tachée. L’odeur était nauséabonde, le brun pouvait sentir l’odeur puétride qui s’échappait des habits dégoutants de son ami. Heath retint tant bien que mal l’envie de vomir qui lui tordait l’estomac face à cet odeur abominable. De Gareth il ne restait plus rien qu’un corps ensanglanté et mis à mal par des semaines de tortures. Il n’avait pas été humainement traité, ce n’était plus un adolescent, plus un enfant qu’il voyait là, mais une chose, une chose qu’on avait brisé, souillé, détruite sans hésitation. « Non, non, non, non…non,non… » Répétait inlassablement Heath incapable de reprendre pieds. Ses mains touchaient fièvreusement le corps de son ami, s’agrippant aux habits de se dernier, serrant ses bras, son cou, son torse. Le jeune Malory tentait de se raccrocher à quelque chose, il essayait de rester à la surface de s’accrocher au corps sans vie de son ami comme il se serait accroché à une bouée. Mais rien n’y faisait, il sentait la peine le submerger et sans qu’il ne puisse lutter il sombrait petit à petit. Penché au dessus de la dépouille sans vie de son ami, l’adolescent faisait face à l’un des premiers vols que la guerre commettrait à son égard. Le premier d’une longue liste. La dépouille était encore chaude, il pouvait sentir la tiédeur du visage de son ami et s’il ne le savait pas il aurait pu jurer que Gareth était en train de dormir. Mais il l’avait vu, il savait, il savait que Gareth était mort et que rien n’y ferait. Il savait qu’il n’avait pas été assez rapide, pas assez fort et que peu importe ce qu’il avait dit aux autres, au final il n’aura pas réussi à le ramener. Ca le tuait doucement, lentement et avec une douceur maladive. Il pouvait sentir la douleur creuser un trou d’obus dans son cœur alors qu’il luttait tant bien que mal pour ne pas craquer là, au milieu de nul par, perdu en territoire ennemi. Cependant, le sang qu’il avait sur les mains, ce sang encore frétillant et chaud… Ca en était de trop et pour la première fois depuis l’arrivée de la guerre Heath s’autorisa à verser quelques larmes. Dans un premier temps c’est avec pudeur que les larmes salées s’écoulèrent le long de ses joues avant qu’un bouillon fiévreux ne dévale les falaises de son visage. Serrant le corps de son défunt ami, il aurait du réfléchir à la marche à suivre, comment il allait le ramener, allait il l’enterrer là ? Et qui devait il prévenir ? Il y avait trop de questions que Heath n’arrive pas à résoudre et la culpabilité dansait fiévreusement sous ses paupières, que faire ? « Je… je.. suis désolé, j’ai pas… réussi… j’ai pas réussi. » Souffla t’il à voix basse. La nature autour d’eux était silencieuse et rien ne troublait le silence à part les sanglots de cet être fêlé qui tentait tant bien que mal de revenir à la surface. Lentement, insidieusement la douleur se mua en quelque chose de différent. A croire qu’il venait de s’arracher le cœur, bien vite la douleur qui semblait le briser sous son étreinte amer se mua en une haine féroce. La colère et la haine se firent délicatement une place dans le cœur du jeune homme qui n’avait pas conscience de ce qui était en train de lui arriver. « Je te tuerais, démone ! Même si je dois y passer ma vie ! » Souffla t’il entre ses dents alors qu’il se mettait en action.

I miss the days my mind would just rest quiet
L’ardeur qui guidait sa main était sans nulle pareille. Il devait vaincre, vaincre ou périr. Son sang était incandescent, la fièvre amer que lui offrait ce pouvoir de vie et de mort qu’il avait sur ses ennemis était grisant et sans nul pareil. Il sentait l’adrénaline parcourir ses veines avec une puissance sans précédent. Avec le temps Heath n’avait pas appris à aimer la guerre, il avait appris à maîtriser la bête assoiffée de sang qui se trouvait en lui. Il avait appris le compromis et malgré son jeune âge on ne pouvait plus douter de sa sagesse. Repoussant un adversaire sa main sur la gorge de ce dernier, c’est sans difficulté qu’il le poussa au sol avant de pointer sa baguette sur ce dernier. A cet instant précis, c’était toujours à cet instant qui précédait la mort que le brun semblait être le plus fragile. Les traits de son visage étaient dénués d’émotions et l’adolescent avait même l’air hagard. Pourtant, une fraction plus tard il donnait déjà la mort à son adversaire sans aucune hésitation. Dans la vie, il faut savoir passer à l’acte, il faut savoir faire ce qui est à faire en temps de guerre et Heath l’avait bien compris. Le champ s’était transformé en rivière de sang, ci et là jonchaient les corps défaits des membres de l’un ou l’autre camp. A une vingtaine de mètres il pouvait voir la dépouille de la jeune femme avec laquelle il avait déjeuné en parlant des jours heureux, des jours meilleurs qui n’allaient pas tardé. Ca n’aurait pas du arriver, rien de tout ça ne se serait produit si lui et les membres de son groupe avaient décidé le soir précédent de continuer leur route plutôt que de se reposer. Mais personne ne pouvait changer le temps qui s’en était déjà allé et les membres de l’autre camp leur étaient tombés dessus sans qu’ils ne puissent rien faire.
Un bruit sourd perturba le jeune homme alors qu’après la détonation des gravats de terre se mirent à pleuvoir du ciel. Désorienté, grisé par sa toute puissance et par l’effet que pouvait avoir le champ de bataille improvisé sur lui, le brun se rua sur le prochain attaquant. Lui faisant face, ils s’échangèrent quelques sortilèges avant que n’en venant aux mains Heath ne le neutraliser, lui tordant la nuque comme s’il s’agissait d’un animal qu’il aurait pu tuer après avoir ramassé les collets autour de chez lui. Sans qu’il ne s’en rende compte, la fièvre du champ de bataille diminua progressivement, rares étaient les  membres des deux camps toujours présents. Il savait qu’il était temps de se replier, mais alors qu’il se redressait il vit une jeune femme de l’autre camp. Son cœur ne fit qu’un bond dans sa poitrine pour atteindre ses lèvres. Inconscient, totalement déconnecté de la réalité, le brun cru défaillir en voyant ce visage qu’il avait eu le temps de rêver à de nombreuses reprises. Cette fille, cette fille qui hantait ses rêves était là devant ses yeux. Il était persuadé qu’elle était morte, persuadé qu’il n’aurait plus jamais à affronter son image autre part que dans ses songes et pourtant elle était là sa baguette tendue vers lui. Aussi stupéfaite que lui, la jeune femme ne passait pas à l’acte, pourtant elle aurait bien pu le tuer sur place, sans une hésitation, sans un remord. Il avait tellement pensé à cette parfaite inconnue, imaginé son parfum, la douceur de sa voix que ça en était devenu malsain. La jeune femme hantait ses rêves, troublait ses songes et le torturait sans une once de honte. Il en souffrait, il en souffrait à mourir. Elle le tuait à l’obliger de flirter avec l’ennemi. Ses idéaux, ses si beaux idéaux étaient mis à mal par sa simple présence. Il aurait pu renier sa famille, ses amis, vendre son âme pour elle et pourtant il ne connaissait même pas son nom. Se laissant tomber en avant tout en laissant tomber sa baguette, le brun se retrouva à genou devant la jeune russe, désarmé : « Par pitié, tuez moi. » Les mots étaient sortis de sa bouche comme une prière, une supplication. Il pensait impossible la cohabitation de son amour pour elle et sa loyauté envers ses frères d’armes et ses idées. Elle devait l’achever avant qu’il ne passe le pas, avant qu’il ne fasse quelque chose d’impardonnable. Il ne pouvait plus vivre sans son image et pourtant s’il continuait ainsi il allait devenir fou. Sa voix se fit plus forte, tel le grondement d’un orage, lui qui trouvait toujours les mots se sentait à nu, incapable d’aligner correctement ses sentiments : « Je ne peux vivre et me battre pour les idées qui me sont chères alors que partout je ne pense qu’à vous, alors que vous me hantez. Achevez moi, cette mort sera plus douce que les tourments qui me submergent et me tuent à petit feu. » La jeune femme semblait troubler. Il savait, bien sur que Heath savait à quel point c’était saugrenu. Il savait que ça n’était pas logique et que cet amour était des plus stupides. Comment pouvait-il aimer une femme qu’il ne connaissait pas, comment pouvait il en crever alors qu’il ne l’avait encore jamais serré dans ses bras ? Il ne connaissait pas la chaleur de sa peau, ni la douceur de ses lèvres, il en mourrait. « Je ne te tuerais pas. » Les yeux posés sur la belle, il la regardait, désormais bien plus proche de lui et ne savait sincèrement pas comment réagir. Récupérant sa baguette qui se trouvait au sol, il se remit sur ses pieds en un instant. Beaucoup trop proche de la belle, découvrant avec délice son parfum, imaginant les courbes de cette dernière cachée sous sa cape, il attrapa sa main droite. Obligeant la jeune russe à ouvrir sa main, il y pressa sa propre baguette avant de resserrer les doigts de la belle autour de celle-ci, la forçant avec douceur et force à pointer la baguette sur son propre cœur. Il sentait la pointe de sa propre baguette, sa plus grande alliée, pressé contre les tissus de ses vêtements, pressés contre son torse alors qu’elle s’enfonçait légèrement dans la peau. Son visage bien trop près de celui de la jeune femme, ses yeux perdus dans ceux de cette dernière, il cracha entre ses dents, bien incapable de se contenir alors que son cœur était sur le point d’exploser : « Je t’en supplie, fais le avant que je ne cède. » Ses mots étaient empreints d’une violence et d’une tristesse sans limite. Il pouvait imaginer les lèvres de la jeune femme sur les siennes, il pouvait presque gouter la saveur de ses lèvres et se laisser à son étreinte enivrante. Il pouvait presque la toucher, l’embrasser, céder à la tentation, se laisser aller juste un instant…

You’re born to live and fight it all away, you can’t hide what lies inside you
Faisant de son mieux pour réprimer comme il pouvait le flot de juron qui souhaitait franchir la barrière de ses lèvres, Heath suait à grosses goutes en se demandant quand la mort allait enfin venir le délivrer de ce supplice. Cela faisait une heure que sa jambe rejetait un flot abondant de sang tout en déversant dans son corps tout entier un flux de douleur pur contre lequel il ne pouvait lutter. Il ne souhaitait qu'une chose, trouver le doux salut que lui offrait l'évanouissement. Cependant le maléfice était tel qu’il ne lui était pas permis de s’évanouir, chaque millième de seconde était un supplice. Chaque respiration lui semblait impossible et ça le rendait dingue. Depuis la fin de l’affrontement, le jeune Malory souffrait d’un mal sans nom. C’est difficilement que son meilleur ami l’avait ramené à leur camp de fortune où les blessés étaient pris en charge. Présent, à côté de lui, on pouvait lire sur le visage de Maximilien les remords alors qu’allongé sur sa couche, Heath se tordait de douleur, hurlant à la mort de temps à autres. « Donnez lui ça, ça devrait apaiser la douleur. » Maximilien fit boire tant bien que mal un breuvage fumant au blessé qui se débattait tant qu’il pouvait contre la douleur partant de sa jambe et s’introduisant dans chaque parcelle de son être. « Ca va aller. » Souffla son ainé tentant par la même occasion de le calmer. Immobilisant la tête d’Heath, Max arriva à lui faire boire le breuvage alors que celle qui remplissait le rôle d’infirmière tentait de son mieux de trouver un moyen de sauver la jambe du jeune homme. Rapidement le breuvage fit effet et sans comprendre ce qui était en train de lui arriver le brun tomba dans les limbes de l’inconscience trouvant enfin un repos bien mérité.
Au réveil, il pouvait sentir son sang bouillir dans ses veines alors qu’il reconnaissait le décor apaisant du château. Que s’était il passer ? Combien de temps était il resté perdu dans l’inconscience ? Retirant les couvertures qui le recouvraient, le brun se redressa tant bien que mal, une douleur vive enserrant alors son crâne. D’autres blessés de guerre étaient allongés comme lui sur de piètres couches posées les unes à côté des autres. Levant le bas du fin pantalon en tissu délavé qu’il arborait, il pu apercevoir une longue cicatrice balafrer sa jambe, mais rien d’autre. Tentant de reprendre un peu de contenance, le jeune guerrier se remit sur ses pieds sans grand mal. Persuadé qu’il devait rejoindre les autres, faire savoir qu’il était en forme et qu’il était prêt à se battre, il fit un premier pas qui lui fit perdre l’équilibre. Sa jambe blessée, plus faible, le déstabilisa et il tomba en avant incapable de se rattraper. Grognant de frustration, le poing de Heath s’écrasa sur le sol marbré de la petite salle servant d’infirmerie avant que la porte ne s’ouvre. Lorsqu’il leva les yeux il pu voir son meilleur ami se précipiter vers lui pour l’aider à se relever. S’aidant de l’épaule de Maximilien, il prit petit à petit confiance en sa démarche, avançant de plus en plus vite.  « Qu’est-ce qui s’est passé ? » Ne lui épargnant aucun détail, son compagnon de combat lui expliqua les tentatives désespérés de l’infirmière sur sa jambe. La pauvre femme avait fait de son mieux, mais il y avait tant d’autres blessés souffrant de maux aussi grands et ayant besoin de son aide. Elle avait fait de son mieux pour rafistoler sa jambe, mais n’avait réussi à atteindre qu’un résultat très médiocre. Poussant un long soupir, Heath tenta de faire plusieurs pas d’affilé seul, mais il du se rendre bien vite à l’évidence qu’il aurait besoin de s’adapter à ce qu’il pouvait considérer comme étant une nouvelle jambe. Une jambe plus frêle, légèrement plus courte et déstabilisante. « La prochaine fois on est inverse les rôles… Tu joues le preux chevalier et je joue le rôle de la princesse en détresse, je suis pas sur que ma deuxième jambe pourrait subir le même sort. » Souffla Heath avant d’éclater d’un rire franc et cristallin. Regardant son meilleur ami, il n’osait pas imaginer ce qui se serait passé si le sort, au lieu d’être intercepté par lui et sa jambe malheureuse, avait touché de plein fouet Maximilien. Il aurait donné une jambe, un bras, sa vie pour ce frère d’armes, ce frère tout court. Aucun sacrifice n’était de trop et si quelqu’un méritait bien sa vie c’était cet homme là.



It won't be in vain to swallow all your pain and learn to love what burns and gather courage to return to.
C’était sans aucun doute la plus grande folie de sa vie. Il le savait et il avait appris à l’assumer. Le rendez vous avez été fixé quelques jours plus tôt et le brun s’était consumé d’impatience en attendant le jour j. Se pressant à travers la forêt, il faisait de son mieux pour avoir un pas vif et mesuré, néanmoins sa jambe gauche encore frêle lui faisait défaut. Faisant de son mieux, le jeune sorcier savait qu’il allait être en retard, le souffle court, un léger filet de sueur recouvrant son visage, c’est avec une excitation mélangé à de l’hésitation qu’il entra dans la clairière caché aux yeux du monde par une verdure abondante. Jetant ses yeux à gauche et à droite le cœur au bord des lèvres, c’est un shot pur de bonheur qui partit dans ses veines lorsqu’il aperçu Anya assise sur la souche d’un arbre. Les deux jeunes s’étaient découverts, petit à petit, avec pudeur et fiévreux d’en savoir plus. Ils savaient que l’autre était interdit, peut-être était-cela qui animait le plus le feu de leur passion, ou peut-être était-ce l’amour très simplement. Troublant la quiétude de sa belle, cognant son pied sur un gros morceau de bois posé là, il pu voir la jeune russe se retourner le regard plein d’appréhension. La jeune femme était une jeune femme craintive, tout comme lui, elle avait peur de cette folie qui les prenait. C’était presque contre nature, c’était contre leurs allégeances, c’était contre leurs amis, contre leurs familles, pourtant ils s’y étaient jeté à corps perdu. Tachant de boiter le moins possible jusqu’à la jeune femme, une fois à sa hauteur, ses avec une lenteur pleine d’inquiétude qu’il posa sa main sur la joue de la belle. Lui offrant un de ses plus beaux sourires, il gravait mentalement cette image. Il gravait chaque détail de son visage, la douceur de son regard, le pourpre de ses lèvres, les boucles qui tombaient mollement sur ses épaules. Aussi belle que dans un rêve. Il l’avait tant imaginé, tant espéré que la réalité aurait pu lui paraître fade à côté de ses songes, mais rien n’y faisait, à chaque fois elle était plus belle que la dernière. « Je suis en retard, pardonnes-moi. » Souffla t’il alors qu’il posait sa main sur sa hanche pressant voluptueusement ses lèvres contre celles d’Anya. Il pu sentir les mains de la belle se poser sur son cou avec hésitation alors qu’elle se pressait plus contre lui. Il était avide, avide de son contact, en manque de ses lèvres, désireux d’en avoir plus. Répartissant mal son poids sur ses jambes, ils perdirent leur équilibre commun manquant de s’écraser au sol, mais Anya les retint de justesse. « Qu’est-ce que … ? » Un léger sourire gêné aux lèvres, Heath souleva à peine le bas de son pantalon pour dévoiler le début de sa cicatrice. « J’ai été blessé et je ne suis pas encore parfaitement en possession de mes moyens. »
Le soleil avait doucement décliné à croire que l’après midi s’était écoulé en l’espace d’une seconde. Heath devait rentrer pour ne pas éveiller les soupçons, ce dernier se doutait qu’Anya devait rentrer pour les mêmes raisons. La belle coincée au creux de ses bras, il avait oublié tout ce qui se passait à l’extérieur de cette bulle. La guerre n’avait plus de poids ici, ils pouvaient rester des heures à parler de leurs enfances respectives, de leurs ballades communes dans des bois différents. Le brun écoutait avec délice, la brune parler avec son accent légèrement marqué. Il s’amusait à la reprendre sur ses fautes de prononciation, ponctuant ses taquineries de doux baisers qu’il posait furtivement sur la peau de son cou. Tout était paisible, trop paisible, la belle dans ses bras, sa tête reposant dans le creux du cou de cette dernière, il aurait pu s’endormir là, trouver un repos qu’il n’avait plus connu depuis longtemps. Il pouvait sentir les doigts de la jeune femme dessiner des formes abstraites sur la peau de sa main alors qu’elle se baladait dans ses songes. Immobile, toujours aussi détendu, sans s’en rendre compte, il laissait échapper une pensée qui le tourmentait presque autant que la belle avait pu le tourmenter : « Rejoins moi… » Souffla t’il à demi mot. Pas sur d’avoir entendu, la jeune femme tourna son visage vers lui avant de lui demander : « Qu’est-ce que tu as dit ? » Se redressant légèrement, il planta son regard dans les yeux de sa belle avant de souffler aussi doucement que possible : « Rejoins moi, rejoins nous. Abandonnes ce fiancé que tu n’aimes pas et je te ferais mienne. Je n’ai pas beaucoup de choses à t’offrir, mais je ferais de mon mieux et quand la guerre sera finie on… » Anya se défit de son emprise et se remit sur ses pieds avant de faire quelques pas. C’était un sujet sensible, trop sensible. Heath le savait, mais il ne pouvait s’empêcher d’y penser. Il l’aimait, il l’aimait et il refusait de la voir disparaître lors d’un combat, il refusait de la voir mourir, de la perdre aux bras de cet autre homme. Il haïssait ces deux idées et était prêt à tout pour la garder à jamais. « Et tu ne penses pas que c’est renier ce que je suis, qui je suis ? » Se levant avec plus de difficulté que la jeune femme, il l’attrapa par le bras afin qu’elle le regarde. Les idéaux que le jeune homme nourrissait étaient fort, il se battait pour ceux-ci depuis des années et avait du mal à accepter que quelqu’un puisse en avoir des différents des siens. Il était persuadé qu’Anya allait en son sens, ne s’imaginant pas un seul instant qu’elle se battait pour ses propres idées ou qu’elle puisse être attachée d’une quelconque manière à une famille comme la sienne. « Ce n’est pas ce que tu es, tu es forte ma douce, tendre, impétueuse et tu sais qu’ils ont tord, tu sais qu’ils se fourvoient… » « Arrête ! N’essaye pas de me retourner la tête ! » Souffla sèchement la belle tout en se défaisant de la prise de son amant. « Tu crois que j’essaye de te manipuler ? Allons Anya ! Assez de sang a coulé, tout ce que je veux c’est baisser les armes et t’avoir à mes côtés. » S’approchant à nouveau de la belle, il tenta de la serré dans ses bras, mais cette dernière lui fila instantanément entre les doigts. « Je dois rentrer. » Souffla t’elle sans même le regarder. Ramassant ses affaires, Anya s’apprêtait véritablement à partir, pour toute réponse, Heath l’attrapa par la taille avant de la serrer fermement contre lui. Ne lui laissant pas la possibilité de se débattre, il la serrait aussi fort que possible sans lui faire mal dans une étreinte qui se voulait ferme mais tendre. « J’aime pas quand tu t’en vas faché, ça me fait peur… » Il avait peur. Peur de la perdre le lendemain, le jour d’après, une semaine plus tard. Il avait peur que la dernière chose dont elle se souvienne était une dispute. Il avait peur que la rancœur ne s’infiltre entre eux à cause de la distance. Il ne se doutait pas une seule seconde à quel point il pouvait avoir raison.

Silence so mighty you go deaf. Bombs are going off inside your chest.
Le visage couvert de sang, l’entaille qui avait à la joue le lançait. Ses deux pieds ancrés dans le sol, lorsqu’il posa ses yeux sur ce qui était devenu un champ de bataille, l’émotion lui noua la gorge. Tout autour de lui, des alliés, des amis, le poing tendu, la baguette au vent. A quelques pas dans son dos reposait le corps d’Anastasia. C’était le seul meurtre, la seule mort qu’il avait souhaité. C’était même avec un plaisir morbide qu’il avait arraché la vie à cette dernière, un sourire satisfait aux lèvres lorsqu’il avait vu la jeune femme s’effondrer. Maintenant qu’il n’avait plus la haine pour le guider, maintenant que la peine de n’avoir pu sauver Gareth ne le lançait plus, il avait le cœur un peu plus léger. Il sentait, il sentait au fond de lui que quelque chose était en train de changer. Bien sur, il n’allait pas sortir de cette guerre aussi pure et insouciante qu’il y était rentré. Bien sur il n’avait plus rien avoir avec l’homme qu’il était. Il avait apprit quel était le prix de l’amour, quel était le prix de la souffrance. Il savait qu’on pouvait se bruler les ailes à trop espérer. Tentant de faire un pas pour rejoindre les autres, il trébucha et s’écrasa lourdement au sol. Heath ne se doutait pas à quel point il pouvait être vide et lourd en même temps. La haine, la rancœur qui l’empoisonnait, pourrissait ses vaisseaux et transformait son cœur en une machine que même le plus grand des horlogers ne pouvait réparé était en train de disparaitre. Il avait emmagasiné tellement de haine envers Anastasia que la voir morte, étendue la sans vie lui était aussi douloureux que salvateur.  Le poids des années venait de s’abattre sur ses épaules. Il était si lourd, lourd de toutes les choses qu’il avait du faire, lourd à cause de ses secrets, lourd de cet amour qui l’avait abandonné en cette journée si spéciale. Elle n’était pas venue… C’était la vie. Il l’aimait et malgré cette douleur qui lui brulait la poitrine, il ne pouvait que vouloir son bonheur, même si en souhaitant cela il était l’artisan de son malheur personnel. Se remettant sur ses pieds, l’homme qu’Heath était devenu, un peu à l’étroit dans ses vêtements usés, avait l’air un peu hagard. Était-ce véritablement la fin ? Avait-il réussi ? Ce rêve qu’il avait fait des centaines de fois s’était il enfin réalisé ? Incertain, il tendit le bras vers le ciel en signe de victoire. C’était la fin, il allait pouvoir enfin se reposer. Fermer les yeux un instant et se laisser aller, oublier les horreurs de la guerre, oublier la douleur qui lui enserrait le cœur, faire le deuil correcte de ses amis, de sa famille. Le brun ne se doutait pas que derrière lui Anastasia était encore en vie. Il ne se doutait pas qu’Anya faisait de son mieux pour le rejoindre. Les yeux clos, le poing serrant sa baguette tendu vers le ciel, il était fiévreux et incertain face à l’avenir qui se déployait devant lui. Il avait le cœur brisé, celui qu’on pense ne jamais pouvoir recoller lorsqu’on souffre de la perte de son premier amour. Il était balafré et  ne pourra jamais nier les choses qui lui étaient arrivée. Mais il avait fait trop de chemin pour arrêter d’espérer ici. Alors, lorsque la décharge traversa son corps, le vidant de toute son énergie vitale sans lui laisser l’opportunité de riposter c’est le coeur paradoxalement léger et plein de lourdeur qu’il s’effondra sur le sol. Il aurait aimé voir un diaporama de sa vie défiler devant ses yeux. Revoir sa famille, Gareth, Maximilien, tous ses amis, revoir Anya aussi, rien qu’une dernière fois. Cependant, la dernière image qui resta figé dans son esprit fut celle d’un champ rempli d’espoir où les baguettes étaient tendues vers le ciel et non pointées les uns vers les autres. Et pour derniers regrets, il regretta juste de ne pas avoir tué cette vermine qu’était Anastasia, ainsi que ne pas avoir été assez. Dans tous les sens du terme, mais surtout pour Anya.


   

You're bleeding left alone
I've got open eyes and an open door, But I don't know what I'm searching for I should know by now.

There's nothin i can see darkness becomes me.
Attablé à la longue table de la salle à manger, le jeune irlandais faisait de son mieux pour manger sans faire le moindre bruit. Rohan, le petit garçon de huit ans qui faisait de son mieux pour ne pas se faire remarquer en se ratatinant du mieux qu’il pouvait dans son coin, savait qu’il avait fait quelque chose de mal. Même s’il avait plié en boule l’étoffe meurtrie, l’enfant avait quand même saccagé le travail d’orfèvre que l’habilleur de son père avait fait. Sa tenue de soirée était fichue et il n’avait plus que des loques à porter, quel genre de folie avait bien pu le prendre pour aller se balader dans les bois alors que les préparations du repas du soir mettait tout le monde à cran ? Même si son rang n’était pas aussi prestigieux que celui de bien de nombreuses familles anglaises, ici, en Irlande, les Garrigan avaient une place de choix partout. Certes, leur renommé était du à la création d’un arrière arrière grand père, mais monsieur Garrigan avait su insuffler une nouvelle vie à la famille. Il s’était marié à une jeune femme d’un très bon rang, quoiqu’un peu folle, tout en assurant une visibilité nouvelle à sa famille. Monsieur Garrigan avait la femme la plus docile imaginable, les fils les mieux éduqués de toute l'irlande et tout le monde l’enviait. C’était tout ce qu’il avait toujours désiré, se faire un nom. Malgré son jeune âge, Rohan méprisait cette petitesse d’esprit. Se faire un nom ?  Son père avait à peine su se faire connaitre de ce côté du pays. Il n’était rien. Un moucheron sur une vitre tentant de faire peur au conducteur. Et puis sa mère, sa mère était folle, elle le prenait pour une poupée. Une poupée docile et délicate qu’elle pouvait habiller comme elle le désirait et mouvoir à sa volonté. La consanguinité dans la famille de cette dernière était surement la cause majeure de sa folie. Elle qui avait enfanté un deuxième héritier pour les Garrigan, héritier au sang impur que le chef de cette famille n'acceptait pas, mais qu'elle aimait autant que son frère. Rohan avait du mal, du mal à supporter son détestable petit frère, du mal à supporter sa mère complètement folle et ses délires psychotiques. Pourtant, attablé à la même table que ces gens complètements tarés, le jeune enfant s'écrasait, espérant vainement que l'orage passe. C'était sans compter son petit frère jubilant et gigotant sur sa chaise.  « Rohan il a déchiré sa tenue, Rohan il a déchiré sa tenue. » Répétait Lorcan avec un plaisir malsain pour un jeune garçon de son age. « Tu ne veux pas me dire quelque chose Rohan ? » Souffla son père à plusieurs mètres de lui depuis l’autre bout de la table suite à la remarque de l'enfant. Les yeux rivés sur son assiette, l'ainé des Garrigan redoutait l’instant ou ce père si calme allait perdre son sang froid. « Je… je… » « Ca suffit ! Tu vas te taire et m’écouter maintenant ! Cette tenue que tu as détruite valait très cher, très très cher. Je n’en ai rien à faire de son prix, ou même de la tenue que tu vas devoir porter ce soir. Ce que je veux que tu comprennes c’est qu’ici tu dois m’écouter ! Si je te dis de te préparer et d’attendre bien sagement dans ta chambre, tu le fais. Tu ne vas pas vagabonder je ne sais où comme l’un de ces enfants aux parents limité ! » « Veuillez me pardonner père. » Souffla Rohan, la tête basse, le corps tendu et la voix tremblante alors que son frère semblait se gorger du spectacle avec un plaisir non dissimulé. Commençant à trembler comme une feuille, l'enfant savait ce qui allait se passer, il savait comment ça se passait toujours. « Regarde moi quand je te parle ! » Levant les yeux, l’enfant vit son père se lever et se diriger vers lui. Reculant sa chaise, il se leva docilement à l’image d’un pantin. Lorsque monsieur Garrigan empoigna fermement son bras, le petit se laissa faire malgré la légère douleur qu’il ressentait et un douloureux pincement au cœur. Alors qu'il quittait la pièce, Rohan ne pu rater le rire cristallin de Lorcan qui, comme toujours, s'amusait de voir son grand-frère puni.  Descendant à la cave avec son héritier, le maitre de ces lieux ouvrit la porte d’une pièce exigüe. Celle-ci même dont Rohan faisait parfois des cauchemars. La pièce était terriblement petite, tant en hauteur qu’en largeur, et pour ajouter de la douleur à son calvaire, le père du petit s’était assuré que peu importe la position on ne pouvait s’asseoir ni trouver une position confortable. Poussant son gamin à l’intérieur, monsieur Garrigan ferma la porte alors que l’obscurité prenait possession des lieux. Debout, légèrement recroquevillé en avant, le jeune enfant haïssait cet endroit. Il détestait le silence, il détestait l’obscurité et les bestioles qui grouillaient partout. Il détestait devoir rester debout des heures, sans pouvoir soulager ses pieds endoloris ou son dos courbaturé. Mais surtout, il détestait ses rêves éveillés qui le hantaient. Lorsqu’il fermait les yeux fort, si fort qu’il croyait pouvoir en devenir aveugle, le petit s’imaginait ailleurs, n’importe où ailleurs. Parfois, le cœur battant à tout rompre, il entendait le bruit d’une clameur, il pouvait sentir le sang sur ses doigts. Parfois il avait l’impression d’être quelqu’un d’autre, quelqu’un de fort, quelqu’un de bon. Mais ce n’était que des rêves, des rêves idiots comme dirait son père. Il ne s’agissait que de fictions inventées par sa tête qui cherchait à le tirer de cet endroit exigu et dégueulasse dans lequel il était piégé.
Lorsque la porte s’ouvrit, cela faisait une petite heure que le brun était debout, immobile. Rohan attendait les remarques cinglantes de son père et peut-être l’un ou l’autre coup. Néanmoins, contre toute attente, sa folle de mère le tira de là, le recueillant dans ses bras. Comme à son habitude, la sorcière souffla des litanies incompréhensibles : « Pardonnes le mon cœur, mon beau, si beau bébé. Ne t’inquiètes pas, ravales tes larmes, les hommes sont forts, les hommes ne pleurent pas mon grand garçon et tu seras un homme. Plus fort que ton père, plus beau que ton oncle, plus sage que mon frère. Tu verras, les gens t’adoreront, certains te jalouseront. Ton avenir est grand mon petit Rohan, mon délicieux Rohan. Tu seras quelqu’un, quelqu’un d’incroyable. Vas te préparer ma poupée en porcelaine, je me suis occupée de ta tenue… Attends, reviens, tu n’embrasses pas ta mère ? » Revenant sur ses pas, Rohan déposa à timide baiser sur la joue de sa mère avant de monter les escaliers deux marches par deux. Il voulait retrouver la lumière, le soleil, les éclats mordorés de ce dernier et la chaleur de ses rayons. Le petit ne se doutait pas, il n’avait pas la moindre idée que les ténèbres étaient partout, dans sa tête, sous son crâne, ils avaient eu le temps de d’infiltrer, petit à petit, prêts à se nourrir de ses rêves de gloire et de son enfance tordue pour le faire danser à leur volonté.

I can see by your smile that you’re glowing inside and out
Cela faisait déjà deux semaines qu’il était arrivé à Poudlard. Rohan n’avait eu aucun problème d’adaptation, à croire qu’il avait toujours vécu à Poudlard. Néanmoins, peut-être par timidité ou alors manque d’habitude, l’enfant ne s’était pas encore fait d’amis. Il voyait à gauche et à droite des groupes de jeunes se connaissant de longue date, ou alors des gens plus expansif se trouver aisément des comparses. Lui restait dans son coin, morne, un peu trop froid surement. Toutefois il avait décidé de sauter le pas. Cela faisait plusieurs fois qu’il avait croisé un autre garçon un peu comme lui. En temps normal, il ne lui aurait certainement pas adressé un seul regard, trop occupé à s’occuper de ses propres affaires, mais pas cette fois. Il lui avait fallu quelques minutes pour peser le pour et le contre et finalement il s’était dit qu’il le sentait. C’était dur à expliquer, même dur à admettre pour le brun, mais il sentait dans ses tripes que ce garçon là en particulier avait quelque chose. Quoi ? Il n’en avait pas la moindre idée, mais il savait qu’il avait quelque chose. Hésitant encore un peu au une fois dans la grande salle, il décida de sauter le pas et lorsqu’il du choisir une place ou s’asseoir il s’approcha de ce bonhomme en particulier. Choisissant précisément la place faisant face à ce dernier il souffla : « Je peux m’asseoir ? » Un léger sourire aux lèvres, un peu maladroit, Rohan espérait sincèrement que le brun lui faisant face n’avait pas une bande d’amis qui allait le rejoindre d’une seconde à l’autre. Il doutait fortement de cette idée, mais peut-être avait il l’un ou l’autre ami sur le point d’arriver. De toute manière s’il ne voulait pas il tenterait encore et encore, il avait besoin de savoir, de comprendre d’où venait cette impression étrange. Comme s’il le connaissait déjà, comme s’il l’appréciait déjà et pourtant il ne le connaissait pas. « Vas y. » Dit il entre deux bouchés de porridge. Avec retenue, Rohan prit de la nourriture, imaginant sans mal les réprimandes de sa mère face à son empressement lorsqu’il s’agissait de se sustenter. « Au fait, je m’appelle Rohan… Garrigan. » Dit il tout en entamant son petit déjeuner, avec un naturel déconcertant, le garçon lui faisant face leva les yeux sur lui avant de répondre : « Ulysse Knight, enchanté. » Sans comprendre comment, ni pourquoi, les deux jeunes garçons partageaient une connivence inexplicable. Sans réfléchir, ni essayer de faire bonne impression, Rohan se mit à parler de tout ce qui lui passait par la tête. Passant de son groupe de musique préféré à son amour pour le quidditch ainsi que son désir de devenir auror. C’était la première fois qu’il se confiait aussi spontanément. Comment ? Pourquoi ? Le brun n’en avait pas la moindre idée, mais ça faisait du bien. Un peu comme de retrouver une vieille connaissance qu’on a plus vu depuis longtemps. Ca lui faisait du bien de pouvoir lui dire ça, lui expliquer ce qu’il aimait, ce qui avait changé pour lui et pourtant ils ne se connaissaient pas. D’un commun accord, ils se quittèrent après le déjeuner, décidant de se retrouver après les cours pour continuer leur conversation.

Cause when I sing, you shout, I breathe out loud. You bleed, we crawl like animals but when it's over, I'm still awake.
Allongé à même le sol d’une prairie à l’herbe particulièrement moelleuse. Les yeux posés sur le ciel, le jeune homme se sentait totalement détendu. Il savait, il sentait que ça faisait longtemps qu’il n’avait pas eu la possibilité de se laisser aller à ce point. Passant une main dans ses cheveux, lorsqu’il laissa son bras retomber mollement sur le sol, il sentit la main de quelqu’un glisser sur sa peau avant de remonter jusqu’à son visage. Il aimait cette main, il aimait la personne à qui elle appartenait, il pouvait sentir son parfum délicat, il se consumait au contact de sa peau et rêvait de mourir dans ses bras. Lorsque les doigts de la jeune femme glissèrent sur ses paupières il ferma les yeux alors qu’il sentait le corps de cette personne connue, mais dont il ne retrouvait pas le nom, se rapprocher lentement de lui. La main de la belle glissait sur ses joues, caressait ses lèvres, passait tendrement dans ses cheveux. Un léger sourire aux lèvres, il ne s’inquiéta pas lorsque les doigts de cette main se posèrent autour de sa gorge. Il ne s’inquiéta toujours pas alors que cette même main resserrait sa prise sur sa gorge. Ce n’est que lorsque l’air commença à lui manquer, cherchant son air comme un poisson hors de l’eau, qu’il ouvrit les yeux sous la stupéfaction. La prairie à l’herbe moelleuse n’était plus là. Il était seul, seul entouré de corps qu’il jugea sans vie. Posant ses mains sur le sol pour se redresser il s’étonna du contact poisseux et chaud de la terre. Baissant les yeux ce qu’il vit le terrifia. Il se trouvait au cœur d’une mare de sang, le sang des personnes l’entourant, des sorciers plus âgés, des sorciers de son âge. La mort était là, la mort était partout. Il la sentait venir, il pouvait la sentir venir le chercher, il voyait son ombre apparaître à l’horizon aux courbes tellement familières.
Se débattant avec ses couvertures, Rohan se redressa d’un coup, repoussant les couvertures poisseuses de sa sueur alors que sa respiration était courte. Il sentait l’air entrer violemment dans ses poumons avant de se consumer en ceux-ci et ressortir difficilement. Son cœur battait la chamade et dans la pénombre qui baignait le dortoir des serpentards le jeune homme avait l’impression que ses draps étaient couverts de sang. Cela faisait longtemps, très longtemps qu’il n’avait pas vécu un rêve aussi terrifiant et aussi réel. Il  ne pouvait arracher ces images de son cerveau. A qui appartenait cette main ? Comment connaissait-il l’ombre de la mort qui venait le chercher ? Il savait qu’il devait arrêter d’y penser, il savait  que plus il allait y penser et plus la panique allait s’infiltrer dans son être. Déjà ses mains étaient prises d’un tremblement, il sentait des fourmis dans ses jambes et sa respiration ne semblait pas vouloir s’apaiser. Soucieux de ne pas réveiller les autres garçons de la chambre, Rohan rejoignit la salle commune persuadé qu’à cette heure si personne ne s’y trouverait. S’installant devant l’âtre, une couverture sur les épaules, l’adolescent était traversé par des frissons. Se concentrant du mieux qu’il pouvait sur des détails insignifiants de sa vie, la couleur des yeux de sa mère, le gout de son plat préféré, la sensation de la pluie coulant le long de ses joues. Listant un ensemble d’éléments insignifiants mais plus réels, plus tangibles que cette terreur nocturne, le brun arrivait petit à petit à reprendre pieds. « Ca va ? » La voix qui s’éleva dans son dos le laissa de marbre. Les yeux fixés sur le feu de bois, comme lorsqu’il était enfant il continuait à lister. Il aimait le quidditch. Il voulait devenir Auror. Une fois quand il était enfant il était tombé d’un arbre et s’était mis à pleurer, sa mère l’avait giflé pour qu’il arrête avant de lui faire de la tarte. Il aimait la tarte de sa mère. Les garçons ça ne pleure pas. La jeune femme avait traversé la pièce pour le rejoindre à côté de l’âtre, lorsque leurs yeux se rencontrèrent un éclair sembla partir de la base de la colonne vertébrale de Rohan avant de se propager à travers son corps. Une impression étrange naquit au creux de son estomac, il avait mal. Aussi mal que lorsque cette main connue avait commencé à l’étrangler, comme s’il était trahi à nouveau. Tachant de ne pas y penser, le brun détourna le regard refusant de sombrer à nouveau. C’était simple, il suffisait de lister. Il détestait Arystide. Son père n’était qu’un raté. Il adorait se balader dans le château à la nuit tombé. Il aimait… « Rohan est-ce que ça va tu as l’air … » Sautant hors de son fauteuil, laissant tomber à ses pieds la couverture qui recouvrait son corps seulement vêtu d’un pantalon de pyjama, le brun cracha entre ses dents : « Laisse moi tranquille ! » Sans rien ajouter, sans même pensé à la couverture qu’il abandonnait là où à la manière qu’il avait de traiter Daegan alors qu’elle s’inquiétait simplement pour lui, il se retourna pour rejoindre son dortoir. La brune n’avait pas dit son dernier mot et tenta de le retenir en attrapant son bras. C’était à n’y plus rien comprendre, la main de la belle était douce et chaude, comme la main de son rêve. Il aimait son contact, il voulait la sentir passer dans ses cheveux il voulait… C’était idiot !
Se retournant vivement, il ne lui laissa pas le temps de réagir, de dire quoique ce soit. Le brun posa sa main sur la gorge de la jeune femme avant de la presser contre le mur derrière elle. Leur corps séparé par quelques centimètres bien superflus dans cette position, Rohan ne remarqua pas les battements de son coeur qui se firent erratique, ni même son souffle court qui se mélangeait avec celui de la jeune femme.  Il… il la détestait. Il la détestait parce qu’elle le poussait dans une mer trouble, il la détestait parce qu’il ne comprenait pas ce qu’il ressentait, ce mélange confus d’émotions, de peine, de désir, de haine et d’amour. Il voulait qu’elle arrête, qu’elle arrête de jouer avec son cerveau et qu’elle le laisse tranquille. Était-ce vraiment trop demandé ? Ne pouvait-elle pas arrêter ? Et déjà il se perdait dans l’océan de son regard, sur la courbe de ses lèvres, le long de ses joues. Ce n’était pas humain. Il se perdait entre haine et ce vague ersatz de passion. Incapable d’aligner deux mots, le brun resserra sa prise sur la gorge de Daegan avant de tonner comme l’orage : « Qu’est-ce que tu ne comprends pas Greengrass ? Faut que je te le dise en quelle langue pour que tu comprennes ? En Russe peut-être ? Laisse moi tranquille ! » Lâchant la jeune femme, il se retourna et alla rejoindre son dortoir en quatrième vitesse. Toutefois, à peine eu t’il le temps d’atteindre sa chambre qu’il regrettait. Il n’était pas comme ça, il n’avait pas à être comme ça vis-à-vis d’elle, pas elle, tout le monde mais pas elle. Retournant dans son lit, l’adolescent tenta de calmer la culpabilité qui l’accablait. Se roulant en boule sous ses couvertures, il espérait trouver le sommeil, mais savait que ce dernier n’allait pas venir lui épargner tous ses tourments.

[justify]I feel your knife as is goes right in cut to my core but I'm not bleeding.
« Alors, ça fait quoi d’être le nouveau capitaine ? » Un léger sourire amusé aux lèvres, Rohan donna un coup de coude à Ulysse avant de répondre : « J’ai l’impression que je vais devoir supporter toutes cette équipe de bras cassé, je sais pas si je saurais supporter la pression. » Répondit il tout en faisant de grands gestes rajoutant au mélodramatique de la situation. « J’espère juste qu’il y aura des bons joueurs cette année, sinon je vais être la cible préféré d’une bande de serpentards en colère. » Faisant un léger signe de la main à son ami, Rohan se dirigea vers le stade au pas de course. C’était aujourd’hui les sélections et le brun savait que malgré ses grands qualités d’attrapeur, il avait intérêt à avoir une équipe solide afin de remporter la coupe. C’était soit ça, soit devenir la risée des serpentards et atteindre un niveau de popularité encore plus bas, comme si c’était possible. Lorsqu’il entra sur le terrain, d’anciens membres de l’équipe étaient présents alors que des nouveaux prétendants aux postes semblaient plus ou moins terrifiés à l’idée de passer les tests. Posant son balai à côté de lui, Rohan siffla afin d’attirer l’attention de toutes les personnes présentent et dans un même mouvement interrompre les discussions bien trop bruyantes. « Je crois qu’on va pouvoir commencer. Vous êtes à l’heure et c’est un très bon point pour vous. » Le silence s’était abattu sur le terrain alors que les potentiels joueurs se dévisageaient les uns les autres. Une jeune femme se pressa alors à l’entrée du stade, tâchant  de se faire aussi petite que possible alors qu’elle se pressait. « Tu peux retourner au château, aucun retard n’est toléré, j’espère que ça sera clair pour les autres. » La mine déconfite, la jeune femme ne savait pas trop bien si elle devait faire marche arrière ou bien s’il s’agissait d’une blague. Ne se souciant guère de la retardataire, Rohan se racla la gorge avant d’entamer son discours de bienvenue : « Comme vous pouvez le voir, cette année je serais intransigeant. Si nous sommes ici ce n’est pas pour jouer, c’est pour gagner. Que ceux qui ne sont pas intéressé par la victoire et sont venus pour nous faire perdre notre temps partent maintenant. Merci… Toi, la rouquine, je t’ai dit de partir, je n’accepte pas de retard. » Les premières paroles de Rohan avaient glacés le sang des personnes présentes. Même si le jeune homme avait rejoins l’équipe simplement pour écraser un ancien rival avant de lui voler le rôle de capitaine, l’adolescent ne jurait que par l’excellence, pour lui et autour de lui. Offrant un léger sourire qui se voulait rassurant, mais qui paraissait plutôt condescendant, Rohan ajouta : « Bonne chance, il parait que si vous faites de votre mieux vous ne pouvez que réussir. A mon avis, vous devez surtout être meilleur que les autres pour ça, car on ne gardera que les meilleurs. » En quelques mots il avait réussi à glacer le sang de l’assemblé.


Sur le point de rejoindre le château, le brun leva les yeux vers le ciel alors qu’une pluie fine se mit à tomber de ce dernier. Restant immobile quelques instants, profitant de la caresse glacé des larmes de pluie, Rohan avait l’impression dérangeante qu’il avait déjà vécu cette scène. Tachant du mieux qu’il pouvait de rejeter le malaise qui s’infiltrait dans ses tissus, l’adolescent pressa le pas, se mettant rapidement à courir pour rejoindre le château. Il sentait cette ombre s’infiltrer sous sa peau, ce poids s’abattre sur son torse et obstruer ses poumons. Il connaissait cette impression malsaine et dérangeante qui le prenait parfois. Il refusait de se laisser aller, de craquer avant d’atteindre sa chambre. Arrivant de le hall, c’est avec soulagement qu’il se dirigea vers la salle commune de sa maison espérant pouvoir penser à autre chose, il avait très certainement quelque chose à faire. Il avait besoin de faire quelque chose, de se changer les idées, retirer cette couche molle et informe qui recouvrait sa peau comme un costume trop grand pour lui. A croire qu’il jouait un rôle, à croire qu’il était le héros principal d’une pièce de théâtre sans le savoir. Une pièce dont il ne connaissait le script, il était perdu sur une scène, perdu sous le feu de projecteurs inconnus et ne comprenait pas à quoi ça rimait. Quel était son rôle, que devait il faire ? Était-ce une comédie ou bien une tragédie ? Desserrant sa cravate, il déboutonna les deux premiers boutons de sa chemise alors qu’il sentait une vague d’angoisse le prendre à la gorge. « Frérot, j’ai besoin de conseil. » Les poils de la nuque du jeune homme s’hérissèrent lorsqu’il entendit la voix de Lorcan dans son dos. Ils avaient beau être frère, partager la moitié du même sang, depuis toujours les deux n’avaient jamais réussi à s’entendre. Lorcan s’était toujours amusé des malheurs de Rohan et Rohan fuyait Lorcan comme la peste. Ils venaient peut-être de la même famille, mais n’était absolument pas similaire. Leath était encore plus fourbe et malsain que Rohan, plus manipulateur et profiteur. Il ne faisait jamais rien sans obtenir une contrepartie et s’amusait du malheur des autres. C’est après avoir avalé difficilement sa salive que le brun se retourna, l’adolescent tenta de garder contenance alors qu’il sentait déjà cette horrible impression de faiblesse s’infiltrer dans ses veines. Une fois qu’il fit face à son petit frère, le serpentard se senti encore plus mal. Il ne se sentait pas en sécurité face à Leath, lorsqu’ils étaient dans la même pièce Rohan avait l’impression de faire face à un charognard n’attendant qu’une chose : qu’il fasse une erreur. Sa gorge était nouée et une peur viscérale lui nouait les entrailles, il n’y comprenait rien. Pourquoi avait-il peur comme ça ? C’était son frère, son petit frère, le gamin tordu avec lequel il avait passé toute son enfance et pourtant jusqu’à présent il n’avait jamais ressenti ça. « Il y a une belle brune dans ton année qui m’intéresse bien. Je pense que tu la connais. Si je me trompe pas elle s’appelle…hum… c’est la jeune Greengrass… Daegan ! Elle son prénom c’est Daegan. » Tachant de ne pas perdre la face, le brun ne pouvait empêcher les spasmes nerveux dans ses joues alors que son visage se tordait en une grimace déchiré par la colère. Il faisait de son mieux pour garder le contrôle de son corps, mais rien n’y faisait, ses jambes le suppliaient de s’enfuir alors que ses mains n’avaient qu’une envie, se nouer autour de la nuque du jeune homme lui faisant face. Prenant une longue inspiration, Rohan passa une main dans ses cheveux avant de dire d’une trait : « Je dois y aller. » Il ne rêvait que d’une chose, écraser son poing encore et encore sur le visage de cet inconscient, laisser libre cours à sa rage et ne pas s’interrompre. Laisser la folie le prendre rien qu’un instant, même s’il devait le regretter. Poussant la première porte qui apparu devant lui, il traversa un couloir, laissant ses pieds le guider là où ils voulaient alors que sa tête se trouvait dans un brouillard sans nom. Que ressentait il ? Pourquoi une vague si forte de possessivité l’avait pris à l’évocation de la jeune femme ? Que se passait il ?


Dernière édition par Rohan Garrigan le Dim 27 Avr - 22:25, édité 3 fois
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Rohan Garrigan
Rohan Garrigan
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SOMETIMES QUIET IS VIOLENT ☩ I find it hard to hide it. My pride is no longer inside, it's on my sleeve. My skin will scream reminding me of who I killed inside my dream. There's no hiding for me I'm forced to deal with what I feel. There is no distraction to mask what is real.

✣ ÂGE : 23ans
✣ STATUT : Célibataire
✣ METIER : Chercheur spécialisé dans la faune magique
✣ SCOLARITÉ : Serpentard, Poudlard
✣ PARTICULARITÉ(S) : Irlandais débauché qui dort sur le canapé de deux sorcières tarées et fauchées
✣ EPOUVANTARD : Une masse sombre et informe. Sans visage, sans traits, rien que l'obscurité, l'absence de tout, l'oubli. Il ne sait pas pourquoi mais ça lui retourne les tripes.
✣ PATRONUS : Un ours
✣ MIROIR DU RISED : Lui même, un sourire aux lèvres tenant la main d'une jeune femme qu'il connait que trop bien.


MON MIROIR MAGIQUE ☆
MES CONTACTS LES PLUS ENSORCELANTS ☆:
MON RAPPELTOUT, MON JOURNAL INTIME ☆:


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MessageSujet: Re: rohan † well it's hard to find a reason, when all you have is doubts   rohan † well it's hard to find a reason, when all you have is doubts EmptyMer 23 Avr - 20:37


Voices follow you into the dark
hard to see inside yourself when you can't see your way out


I bleed from the inside and I won't tell anyone. I'm nowhere to find, but I couldn't care it all.
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C’est d’un pas déterminé que le jeune homme se rendit dans la grande salle du château. Installé aux diverses tables de leurs maisons respectives, les élèves étaient en train de manger leur petit-déjeuner lorsque Rohan entra dans la salle avec impétuosité. Habitué à voir son frère et sa bande d’amis tous aussi idiot les uns que les autres, le sorcier se dirigea instinctivement vers son cadet  en train de rire aux éclats un morceau de brioche à la main. « Il faut qu’on parle Lorcan. » Le concerné posa ses yeux sur son frère un léger sourire amusé aux lèvres. Il n’était pas idiot, il savait de quoi Rohan voulait lui parler et il n’attendait qu’une chose, que ce dernier s’emballe et ne craque. Lançant quelques mots à ses amis, leurs disant qu’il les attendrait devant leur classe de défenses contre les forces du mal, le jeune garçon quitta la table en récupérant ses livres au passage. Les Garrigan sortir de la grande salle de cette même démarche élancée et mesurée qu’on leur avait enseignée. Sans un mot, ils traversèrent les couloirs du château dans une parfaite connivence, à croire qu’ils savaient ce que l’autre pensait et où il comptait se rendre. Finalement, Rohan ouvrit la porte d’une salle de classe inoccupée et pressa son frère dedans. La porte eu à peine le temps de se refermer que déjà le visage de l’ainée de la fratrie se décomposait pour afficher une colère et un mépris sans limite. « Tu as plutôt intérêt à ne pas poser ne serait-ce qu’un seul doigt sur Echo. » Assis sur un des bancs, lissant le col de sa chemise nonchalamment, Lorcan hocha la tête sans trop s’intéresser à son frère. Ce n’est qu’au bout d’un moment qu’il releva les yeux vers son frangin un sourire rieur aux lèvres. « Oh, la petite Laertiadis. Elle m’a un peu repoussée la dernière fois, mais tu sais comme moi que plus elles disent non, plus elles en veulent. » Le regard froid que jeta Rohan à son frère était plein d’un mépris que le brun ne cherchait même plus à cacher. Cela faisait des années que les deux savaient ce qu’ils ressentaient l’un pour l’autre. Beaucoup de haine, de jalousie et de mépris. C’était viscéral, à croire que chaque parcelle de leurs corps respectifs bouillonnait en présence de l’autre. Prenant une longue inspiration, cherchant à lutter contre cette démangeaison qu’il ressentait dans ses poings crispés, le plus âgé des deux Garrigan se demandait comment Lorcan arrivait tant à le faire sortir de ses gonds. Une parole de sa part et déjà le serpentard était prêt à se jeter à sa gorge pour l’étrangler. « Je ne suis pas en train de jouer à tes petits jeux de sadique Lorcan. Echo est hors d’atteinte pour toi et si tu tentes quoique ce soit, je ne serais pas le seul à te tomber dessus… Mais quand je te tomberais dessus tu n’auras jamais souhaité aussi fort que notre mère fasse une fausse couche à ma naissance. » Lorcan écoutait d’une oreille peu attentive ce qu’était en train de lui dire Rohan. Il ne s’était jamais inquiété des menaces de son frère, ce dernier ne passant jamais à l’acte. Il savait qu’il pouvait rentrer dans le lard de son frangin encore et encore, mais que ce dernier n’avait pas ce qu’il fallait pour répondre. Il avait eu le temps d’apprendre à connaître son ainé avec le temps, le temps de savoir de quelle étoffe il était réellement fait. Se remettant sur ses pieds, Lorcan passa une main nonchalante dans ses cheveux avant de se rapprocher de son frère pour attraper le col de sa chemise comme s’il tentait de rhabiller un enfant. Lissant avec soin le col de Rohan, son petit frère planta finalement ses yeux dans ceux de son frangin l’air foncièrement mauvais. « On sait tous les deux que tu n’es pas ce genre de personne. Tu parles beaucoup mon pauvre frère, mais ne mords jamais… Je me demande d’ailleurs ce que Daegan te trouve alors qu’elle pourrait avoir un bien meilleur article chez ton frangin. » Les traits de Rohan se décomposèrent face à la remarque de Lorcan. Il savait à quel point son frère était vil et prêt à tout pour l’atteindre. Il savait aussi que parfois son frère était particulièrement doué pour trouver les points faibles des gens et s’en servir. Repoussant sans douceur le jeune Garrigan, Rohan le fusilla du regard avant de se diriger vers la porte. Il avait été clair, démontré son point, les cours allaient commencer et il ne voulait pas perdre plus de son temps.  « Tu sais bien que tu vas tout faire foirer. Tant que t’es à Poudlard c’est facile… Mais tu l’entends cette voix dans ta tête, cette petite voix qui te dit que tu ne la mérites pas et que comme toujours tu vas détruire la seule chose de bien que tu as reçu depuis ta naissance. Sans me compter moi, on sait que je suis la meilleure chose qui te sois arrivée. » Furibond, il n’arriva pas à se retenir et malgré la porte grande ouverte de la salle de classe, Rohan se jeta sur son frère pour l’attraper au col. Faisant tomber le banc ce trouvant derrière Lorcan dans un fracas horrible, le jeune homme souleva légèrement son frère sans grande difficulté. Un sourire amusé aux lèvres, ayant obtenu ce qu’il désirait plus que tout, Lorcan ne se débattait pas, il se contentait juste de regarder Rohan de son air supérieur. « T’inquiètes pas, quand tu feras tout foirer je serais là pour la consoler. Il n’y a rien de plus facile à mettre dans son lit qu’une pauvre fille éplorée. » Le pauvre Rohan voyait rouge. Depuis toujours Lorcan le torturait, que ça soit durant leur enfant en trouvant toujours une nouvelle raison pour que leur père ne l’engueule, ou depuis leur arrivée à Poudlard. Lorcan était le geôlier de son ainé et prenait à malin plaisir à le torturer, inventant toujours de nouveaux jeux tordus afin de prendre plus de plaisir lorsqu’il voyait son frère éclater. Incapable de se contrôler, Rohan se rendit à peine compte que son poing droit venait de s’écraser une première fois sur la mâchoire de son frangin. Tenant toujours fermement le col de Lorcan, il donna un second coup, puis un troisième. Le visage en sang du plus jeune des deux Garrigan devenait de plus en plus rouge à mesure que le brun frappait de plus en plus fort. Le rire tonitruant et victorieux de Lorcan ne faisait qu’accentuer la rage qui prenait son frère. Il voulait le réduire à l’état de rien, le faire disparaitre et que son sourire en coin de petit con disparaisse avec lui. Il voulait juste se libérer de ses démons, les détruire et trouver une sorte de paix dans sa vie. Il n’arrivait néanmoins pas à oublier les mots que son frère avait prononcés plus tôt Tu sais bien que tu vas tout faire foirer.  Il entendait ses mots en boucles comme si un marteau venait enfoncer le clou encore et encore. Et comme toujours tu vas détruire la seule chose de bien que tu as reçu depuis ta naissance. Il écrasait son poing, encore et encore et encore jusqu’à ce que le pauvre Lorcan ne puisse même plus tenir sur ses jambes. Durant ce laps de temps des élèves étaient entrés dans la salle de classe pour voir ce qui se passait. Certains horrifiés regardaient le spectacle sans  oser faire quoique ce soit, d’autres s’amusaient de voir cette correction en direct. C’est alors qu’une paire de bras familière attrapèrent Rohan par derrière le forçant à se remettre sur ses pieds. Sans comprendre ce qui se passait, sans réaliser ce qui était en train de se produire le brun se retrouva tiré hors de la salle alors que Lorcan éclatait de rire. Il n’allait pas dénoncer son frère, ça ne servait à rien, le cadet des Garrigan savait qu’il lui faisait bien plus mal en se taisant.


My hope is on fire, my dreams are for sale. I dance on a wire but I don't want to fail her.
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« Arrête un peu de râler une seconde. A ce que je sache c’est avec toi que je passe mon après midi, pas avec cet idiot. » Les yeux toujours posés sur le gryffondor inconscient qui venait de faire des avances à peine dissimulée à Daegan, les traits du bruns étaient tirés en une grimace froide et distante. La sorcière était habitué à voir Rohan être jaloux. Très rapidement dans leur relation il s’était montré possessif, prévenant, mais surtout surprotecteur. Le brun ne le faisait pas exprès, en présence de la belle, la sienne, il se sentait toujours poussé par l’urgence. A croire que chaque fibre de son être lui rappelait que peut-être cet instant partagé serait le dernier. A croire qu’Heath lui hurlait de faire attention, d’en profiter tant qu’il en était encore temps. Même s’il avait essayé de lutter, dans le fond il n’arrivait plus à camoufler ce qu’il était. En présence de la jeune femme il se sentait pareil à un livre ouvert, à nu, incapable de cacher ce qu’il disait entre les lignes. Il avait l’impression d’être compris et le brun n’avait jamais rien demandé de plus qu’une personne pour l’aimer et le comprendre. Voila pourquoi c’était si dur de faire semblant. Voila pourquoi il avait tant de mal à feindre le bonheur et la joie alors que quelque chose en lui était en train de se briser, de mourir. La remise des diplômes arrivait, ainsi que l’heure de son départ. Il ne savait pas quoi dire pour s’expliquer, il ne savait pas comment lui annoncer. Alors, il gardait tout pour lui, cherchant le moment parfait où cette bombe ne dévasterait pas son couple et la belle. Les yeux posés sur le gryffondor qui avait eu la folie de demander à Daegan si elle avait quelqu’un pour la soirée organisées après la remise des diplomes, ce qui le faisait ragé n’étant pas cet idiot osant poser cette question. Ce n’était pas tant le fait que ce dernier avait volontairement ignorer le fait que la serpentard était en couple. Ce qui l’énervait au plus profond de lui-même c’était qu’il n’avait pas le droit d’être jaloux, pas le droit d’être possessif alors qu’il s’apprêtait à l’abandonner. Il ne pouvait pas. « Tu es sur que ça va, t’as l’air pas bien, on devrait peut-être aller à l’infirmerie ? » « C’est rien juste que cet idiot de gryffondor mériterait que je le… » Les mains de la jeune femme capturèrent alors son visage le menant jusqu’à ses lèvres. Se laissant faire, Rohan enroula naturellement ses bras autour des hanches de la brune en répondant à son baiser. C’était dans ces moments là qu’il avait le plus mal. C’était quand il voyait, quand il ne pouvait pas ignorer tout ce qu’il risquait de perdre en partant qu’il sentait son cœur se briser. Suivant la jeune femme lorsqu’elle rompit leur baiser, le brun posant un bref baiser sur le bout de ses lèvres avant de lui sourire légèrement. Ca faisait mal, mais comme il lui avait déjà dit : il n’aurait pu choisir meilleur bourreau. Caressant du bout des doigts le visage de Daegan, il était plus incertain qu’il ne l’avait jamais été par le passé. Ca n’était pas habituel pour le brun d’hésiter et pourtant son toucher était fébrile, peu assuré. Essayant de garder contenance, de ne pas craquer face au temps impitoyable qui s’écoulait bien trop vite, Rohan cherchait à sourire malgré son cœur déjà brisé. « Je… je dois te parler, après la remise des diplomes… » Un sourire amusé aux lèvres, la jeune femme regardait avec tendresse son petit ami. Elle l’avait déjà connu aussi hésitant lors de leur première nuit, elle savait comme il pouvait être fébrile parfois. Posant ses mains sur le torse du brun, Daegan parla en pensant qu’elle allait pouvoir le rassurer : « Ne t’inquiètes pas, on va seulement recevoir nos diplômes. On trouvera chacun un appartement sur la capitale et on ne sera pas séparé longtemps. » « Je t’aime. » Dit il pour seule réponse, incapable de reprendre là où la jeune femme l’avait interrompue. L’embrassant avec une tendresse particulière, un mélange d’avidité, de crainte et de regrets au cœur, il ne pu s’empêcher de sourire une fois le baiser interrompu. « Je sais. » Répondit la brune un sourire malicieux aux lèvres avant de lui attraper la main et le trainer vers l’enceinte du château inconsciente de la fin qui se profilait à l’horizon. Sans la moindre idée que cette histoire puisse un jour être avortée.


I hate what I see in you, that part of me.
rohan † well it's hard to find a reason, when all you have is doubts Tumblr_n49eioNx5v1sea6gko1_250Son sac était prêt depuis la veille, consciencieusement posé sur son lit. Il avait tout planifié, il ne lui restait plus qu’à dire au revoir. Au revoir à cet endroit, ce château, au revoir aux gens qu’il allait abandonner et qu’il ne reverrait surement plus avant longtemps. Même si cela faisait déjà plus d’une semaine qu’il avait pris cette décision, ça n’empêcha pas Rohan d’hésiter un peu plus en fixant son sac posé sur son lit défait. Il ne pouvait pas abandonner Daegan, pas après tout ce qui s’était passé. Pas après tant d’effort, après avoir tant donné à l’autre, pas après en avoir tant appris d’elle. Il sentait le poids de la jeune femme s’abattre sur ses épaules, l’immobiliser et l’empêcher de faire ce qu’il fallait, ce dont il avait besoin. Il avait besoin de partir, de savoir, d’apprendre ce que c’était qu’être lui sans le poids de ses parents, sans la présence envahissante de son petit frère. Il avait besoin de se redécouvrir, de développer la personne qu’il est devenu au côté de la jeune Greengrass. Il avait besoin de temps et d’espace, il ne pouvait emmener personne dans ses bagages, rien d’autre que des souvenirs et des regrets. Récupérant son sac, il passa la bandoulière sur son épaule avant d’attraper la lettre qui se trouvait sur son lit. Descendant les escaliers de son dortoir menant à la salle commune, le brun s’imprégnait une dernière fois de l’endroit. Poudlard allait lui manquer, cette salle commune allait lui manquer, sa jeunesse aussi. Tout c’était passé si vite, en arrivant à Poudlard il entrait à peine dans l’adolescence et voila qu’il était déjà un adulte. Déjà. Posant un regard nostalgique sur la pièce, il se dirigea vers le meuble qui servait de bibliothèque et attrapa le livre qui parlait de la grande guerre. Ouvrant le bouquin sur la page d’Heath Malory, le brun inséra la lettre qu’il avait rédigé à l’intention de Daegan dans celui-ci. C’était leur truc à eux, lorsqu’ils n’avaient pas le temps de se voir, lorsqu’ils ne pouvaient attendre pour partager une nouvelle, lorsqu’après une dispute l’un des deux décidait de s’excuser, ils glissaient toujours une lettre dans ce même livre. Jusqu’à présent personne ne l’avait remarqué. Jusqu’à présent ça n’avait jamais été si difficile de refermer ce bouquin. Au bout d’un moment, Rohan sentit la paire d’yeux qui lui transperçait la nuque. Se retournant, c’est avec déplaisir qu’il découvrit Cordélia qui semblait n’avoir manqué aucune miette de son manège. Fixant l’ancienne serpentard qui venait d’être diplômée tout comme lui, ils se toisèrent du regard durant de longues minutes. Pareil à deux loups acculés attendant le prochain mouvement de l’autre, c’est finalement Rohan, qui las de ce manège, ouvrit la bouche le premier : « Je quitte Poudlard… Le pays. »  Baissant les yeux, incapable de soutenir le regard d’une des proches camarades de Daegan, le brun serra la reliure du livre qu’il avait dans ses mains. Il ne voulait pas que Cordélia le juge, il savait qu’elle le faisait. Il ne voulait pas d’une leçon de morale sur les raisons qui faisaient que sa décision était mauvaise. Il voulait qu’elle le laisse passer et qu’il puisse s’en aller, à défaut de partir le cœur léger, au moins sans problèmes. Malheureusement pour lui, la jeune Swan ne voyaitp pas la chose de la même manière. Son regard moralisateur alourdissait un peu plus les épaules du jeune homme qui se sentait de plus en plus cloué sur place. Ils se détestaient, il détestait devoir écouter la Swan, ou même simplement comprendre qu’elle avait raison alors qu’elle n’avait pas dit un mot. Poussant un long soupir, le brun s’apprêtait à poser le bouquin et sortir lorsque contre toute attente Cordélia ouvrit la bouche à son tour : « Si tu t’en vas, il n’y a pas de retour en arrière. » Une chape de plomb écrasa l’estomac du brun qui avait l’impression qu’on venait de lui planter une dague dans le bas du ventre. Fixant la jeune femme un instant, Rohan déposa le livre à sa place habituelle avant de pousser un léger soupir. Il était las. Lassé de devoir faire ce choix encore et encore. Il voulait partir, il devait partir, il en avait désespérément besoin. Il ne pouvait pas l’expliquer, il était à l’étroit dans sa tête, à l’étroit dans sa peau. Il n’avait nulle part où aller sans être accompagné d’Heath, il ne pouvait s’enfuir de l’emprise de ses parents. Et cet amour… Cet amour qui le hantait, qui était trop doux, trop parfait. Cet amour pareil à un rêve éveillé qui le tuait. Est-ce que c’était ça sa vie ? Etre enfermé dans ce qui ressemblait à rêve, mais gardait le gout amer d’un cauchemar ? « Je n’espérais pas que tu puisses comprendre. » Souffla t’il la main toujours posée sur la reliure du livre d’histoire. C’était maintenant. Maintenant qu’il abandonnait cette lettre telle une bouteille à la mer. C’était maintenant qu’il allait sortir de cette salle commune, de ce château et prendre un nouveau départ. Maintenant que… « Elle ne t’attendra pas Garrigan… Personne n’attend jamais. » Souffla la jeune femme comme si elle portait comme fardeau toutes les connaissances du monde. C’était d’une voix sans âge qu’elle avait prononcé ces mots. Cordélia en savait trop pour son âge, le brun s’en rendait compte, mais surtout elle l’ébranla rien qu’une seconde. Cette seconde qui lui fit changer d’avis, récupérer cette lettre coincée dans ce livre, la fourrer virulemment dans son sac avant de reposer le bouquin et de se diriger vers la porte. Alors qu’il disparaissait dans le couloir, il pu entendre faiblement la rousse dire dans son dos : « Je comprends… »

There will be darkness around your heart forever darkness, absolute darkness
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La peau moite, la tunique qu’il portait collait à sa peau de manière déplaisante alors qu’il tentait de trouver les mots. Cela faisait déjà six mois qu’il était parti. Après avoir traversé le Pérou en compagnie de sorciers rencontré sur place il avait décidé de traverser l’Argentine puis la Bolivie. Rohan avait rencontré de nombreuses personnes, moldues et non moldues.L a société sorcière sud américaine était bien différente de la société anglaise qu’il avait bien trop longtemps fréquenté. Leurs manières, leur chaleur, mais aussi leur dureté avait violement poussé le brun à avoir le mal du pays. Malgré tout il refusait de rentrer. Il ne pouvait pas rentrer, pas dans ces conditions. Il était parti pour trouver des réponses à ses trop nombreuses question et même si une demi année s’était déjà écoulé Rohan ne savait toujours pas qui il était, ni ce qu’il désirait faire. Sa main était hésitante, il avait beau recommencer encore et encore la même lettre, rien ne venait, jamais. Dés son départ le brun avait essayé de contacter Daegan, ses parents aussi. Il voulait expliquer les raisons de son départ si soudain, pourquoi il n’avait pas été à la remise des diplômes, pourquoi il s’était ainsi envolé, disparaissant de la sorte. Cependant, plus il y pensait et moins les mots venaient. Finalement, ce sont ses parents qui le contactèrent, lui ordonnant de rentrer sans quoi ils lui couperaient les vivres. Contre toute attente, pour la première fois de sa vie le jeune Garrigan campa sur ses positions, refusant de revenir en arrière. Il répondit sèchement à ses parents, leur expliquant à quel point il ne voulait pas être l’héritier de leur empire de malheur et comment il désirait avoir une vie en dehors des balises qu’ils avaient posés pour lui. Malgré tout, il ne savait toujours pas qui il était. Il voulait vivre loin de l’influence des Garrigan, loin du pays où son nom avait une signification. Le sorcier cherchait à s’inventer ailleurs et là, perdu au milieu du désert du Sahara en pays marocain, il était sans nom. On ne l’appelait plus Garrigan en parlant de sa famille, en parlant de son passé. On ne l’appelait plus que par son prénom ou encore en disant l’ami. Il était devenu Rohan, loin des pressions exercées par sa famille, il était devenu l’ami loin d’un passé qui ne lui correspondait pas. L’entrée de la tente s’ouvrit alors qu’une bourrasque de vent emportant du sable dans son sillage s’engouffrait dans la salle de séjour de celle-ci. Un léger sourire aux lèvres, un sorcier marocain que le brun avait rencontré quelques mois plus tôt venait de rapporter de la nourriture d’un marché noir se trouvant à quelques kilomètres au sud de là. « Toujours en train d’essayer d’écrire cette fameuse lettre l’ami ? » Hochant lentement la tête, Rohan posa son stylo avant de se lever pour aller préparer du thé. Se concentrant sur la préparation de ce dernier, ayant appris à le faire de ses propres mains sans se servir de la magie, le brun tentait de vider sa tête. Dans le fond de la tente, un kamânche posé sur une petite table sembla s’animer d’une vie qui lui était propre et l’archet l’accompagnant se mit à gratter ses cordes. Levant les yeux vers l’instrument arabe, l’irlandais se laissa bercer un instant par la mélodie mélancolique et nostalgique que l’instrument, qui ressemblait de loin à violon, produisait. Il avait le cœur triste et le kamânche semblait extraire sa mélancolie pour laisser couler dans l’air les larmes qui manquaient au brun. Finissant de préparer le thé, il l’amena dans la salle de séjour posant la théière et les tasses sur la table basse avant de le servir et de s’installer sur un coussin aux couleurs criardes et chaudes. « Je suis bien incapable de trouver les mots. Pourtant j’essaye Khaldoun. » Hochant gravement la tête, l’autochtone porta son thé à la mente fumant à ses lèvres avant de fermer un instant les yeux. L’encens qui brulait dans la tente, l’air chaud de l’extérieur, que le sorcier n’avait pas pris la peine d’adoucir dans la tente à l’aide d’un sort, ainsi que la fumée odorante de chicha qui brulait fumée par les enfants de Khaldoun ne faisait que rendre l’ambiance plus étouffante et étourdissante. La musique, les larmes sonores que laissait tomber le kamânche s’écrasaient dans la pièce, les couleurs vives qui agressaient presque l’irlandais et la chaleur étouffante auraient, par le passé, eu aisément fait de rendre l’étranger en transe. Mais Rohan avait changé, il avait choisi cet exile forcé, sillonnant la terre à la recherche d’une chose qu’il ne pourrait jamais trouver. « Au bout d’un moment il faut arrêter d’essayer. Parce qu’essayer n’est pas suffisant, mon ami. » Fixant l’homme d’un certain âge dans les yeux, le brun avait toujours été passionné par les histoires que son visage buriné racontait. Khaldoun n’était pas n’importe quel sorcier marocain. Reconnu dans son pays pour être l’un des plus éminent magizoologiste du siècle, une fois qu’il avait jugé son devoir accompli il avait décidé de s’éloigner de l’enfer des villes pour vivre dans le désert aride. Ayant perdu sa femme bien des années plus tôt, toute son histoire était écrite sur les paumes de ses mains, gravés dans les rides de son visage et dans les étoiles de ses yeux. Son corps était une carte racontant son chemin périlleux l’ayant mené à l’amour, à la réussite, à la perte, la peine et puis la sagesse. Rohan avait déjà tant appris à ses côtés, sur les animaux magiques, la vie, le mouvement des étoiles, les croyances moldues, la vie et son cours qui ne s’ébranle pour personne. Il avait pourtant encore tant à apprendre. « T’es tu déjà sincèrement demandé pourquoi tu étais parti ? Quel était véritablement cette impulsion qui t’as poussé à quitter une vie tranquille et facile ? Je crois que tu en avais besoin. Je crois aussi que tu ne t’en rends pas encore compte, mais tu n’as pas choisi la facilité. Tu as préféré repartir à zéro, plus tôt que de vivre ta vie en passant à côté de toi. » Le brun bu une longue gorgée de thé tout en réfléchissant aux mots de son ami. Il y avait songé, encore et encore. De son premier jour au Pérou jusqu’à son arrivé au Maroc et encore aujourd’hui il se demandait pourquoi. Il aurait pu avoir une vie aisée, une vie facile et toute tracée. Avec ses résultats il aurait aisément pu devenir un Auror et une fois devenu un Auror, il aurait pu vivre une vie tranquille faite d’argent tout en cherchant un sens à ce qu’il faisait. Il aurait pu ignorer Heath, aimer Daegan et finir par s’éteindre sans savoir ce qui lui avait manqué tout ce temps. « Quelque chose n’allait pas… je crois. Je n’étais pas … vraiment, à ma place. Comme si j’étais à l’étroit dans un costume qu’on avait choisi pour moi, un costume dans lequel je m’étouffais et que je ne pouvais retirer. » Les yeux perdus dans la mare de son thé restant dans sa tasse, le brun regardait un infime morceau de feuille de menthe décrire des ronds dans ce qui semblait être une mer pour elle. Il avait toujours eu cette impression de jouer un rôle qu’il n’avait pas choisi, à cause de ses parents, même un peu à cause d’Heath. Il aimait Daegan, mais voulait il véritablement d’une vie le menant à la mort ? Il avait l’impression que s’il ne s’échappait pas de cette vie là c’était ce qui l’attendait. Il aimait sincèrement la belle et aujourd’hui encore ne pouvait penser à personne d’autre le soir, toutefois l’idée d’être prisonnier d’une vie qu’il n’avait pas choisi, d’un quotidien qui le tuait le rendait fou. Il était parti, selon lui il s’était enfui, aux yeux de Khaldoun il avait fait le bon choix. Il avait choisi de vivre sa vie plutôt que de se laisser mourir petit à petit. Pourquoi est-ce qu’alors il se sentait toujours si mal à ce sujet si c’était la chose à faire ? « Je pense que si tu n’arrives pas à écrire à cette demoiselle c’est que tu ne dois rien lui écrire. Tu dois la laisser vivre sa vie et tu dois vivre la tienne. Même si ça signifie te retrouver perdu au milieu du Sahara à mon âge à vivre comme un moldu s’occupant d’un troupeau. La vie se trouvera où tu l’attendras le moins, mais quand elle t’appellera tu ne la rateras pas, je peux te le promettre. Beaucoup de choses t’attendent Rohan et si tu dois te souvenir d’une seule chose que je t’ai apprise, c’est bien de garder les grands yeux ouverts. »

I bleed from the inside and I won't tell anyone. I'm nowhere to find, but I couldn't care it all.
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« Est-ce qu’il va bien ? » « Qu’est-ce que j’en sais, j’ai l’air d’un médecin ? » Paniqué, les deux jumeaux étaient en train de s’agiter autour de Rohan qui semblait être perdu à des kilomètres de là. Assis à même le sol adossé au mur d’un vieux bâtiment délabré, le jeune homme remarquait à peine le sang qui s’échappait à gros bouillon de sa plaie. Il ne savait pas très bien où il était, ni même combien de personnes se trouvaient là. La nuit avait été rude, il l’avait passée pourchassé par un membre de la meute qu’il étudiait déjà depuis presque un an. Ça n’aurait jamais du se produire, ils avaient tout prévu, comme à chaque nouvelle lune. Les membres de la meute s’enfonçaient dans la forêt et Rohan devait se contenter de les suivre à une dizaine de kilomètres d’écarts. Alors pourquoi est-ce qu’il s’était retrouvé la proie d’une bête assoiffée prête à le dévorer ? Peu importe ce qu’il faisait, le brun était bien incapable de remonter à la surface, l’esprit embrumé, ses pensées floues, il n’arrivait pas à revenir à la réalité malgré l’agitation qui régnait autour de lui. « Et Eduardo, comment il va ? » « T’es con ou quoi ? On l’a retrouvé couvert de sang ce matin, il est persuadé d’avoir tué Rohan et si tu la fermes pas ça va être le cas. Vas demander à Iago de faire une onguent en quatrième vitesse. Si ça continue à cette allure il va se vider de son sang. » La perte progressive de son sang avait lentement anesthésié l’irlandais, le choc l’avait poussé dans ses retranchements. Tâchant d’éponger le sang qui sortait de la blessure, la compressant du mieux qu’il pouvait, le bien trop jeune Cael faisait de son mieux pour garder l’irlandais éveillé. « Tu vas pas nous lâcher maintenant mon pote. On a fait trop de chemin ensemble pour que tu nous quittes avant la fin de l’histoire. » Cael utilisa sa baguette afin de comprimer plus efficacement la blessure en attendant le retour d’une aide. C’est alors que Rohan commença à s’agiter pris d’une urgence sans queue ni tête. Heureusement le brésilien avait déjà fait face à de grands blessé et savait qu’il était courant que ces derniers soient pris d’une agitation folle en se rendant compte de l’étendue des dégats. « Je dois lui dire… Je dois partir, faut que je rentre. Si je rentre pas ils vont… elle va… faut qu’ils sachent… Je. » S’agitant dans tous les sens, le brun ne se rendait pas compte de la douleur qui se répandait dans ses tissus tant l’adrénaline qui enflammait ses veines le faisait se sentir invisible. « Calmos Rohan, ça sert à rien de t’agiter, on va leur dire. T’inquiètes, mais d’abord on va te soigner. » « J’ai pas le temps… j’ai pas… écris… J’aurais du écrire cette lettre … j’aurais du laisser la lettre… Pourquoi je l’ai pas laissé cette lettre ? » Continuant à s’agiter, s’agrippant fermement le crane entre ses mains avant de laisser l’arrière de sa taper se cogner à plusieurs reprises contre le mur derrière lui, le brun semblait pris de folie. C’est alors que Andreia arriva avec entre les mains une pate fort odorante et à la couleur étrange. « Empêches le de se faire du mal Cael ! Tu crois qu’on a pas déjà assez de blessure à soigner ? » Une fois que Cael eu réussi à immobiliser Rohan, la jeune femme pu commencer à le soigner.
Lorsque le brun rouvrit les yeux, il était toujours assis au même endroit, à la seule différence notable qu’une vague de douleur partant de sa jambe traversait tout son corps. Posant ses yeux sur la jeune femme qui lui avait rapporté son sac et qui était restée à son chevet, Rohan lui offrit un léger sourire. « Est-ce que j’ai été mordu ? » Réfléchissant un instant, Andreia hésita avant de dire : « Non, Eduardo t’as raté de peu. » Un lourd soupir de soulagement s’échappa des lèvres du brun qui passa une main dans ses cheveux soulagés. Il pouvait sentir la douleur partant de sa jambe, mais aussi venant d’autres endroits où il s’était écorché en fuyant les crocs acérés du prédateur. Etre un loup-garou était une malédiction, ce n’était pas pour rien que la société sorcière avait tant de mal avec eux. Il avait été complètement fou de partir faire une étude sur une meute au cœur de l’Amazonie. C’était dingue, mais sa venue lui avait tant apporté, autant au niveau relationnel que sur le plans de ses recherches. Néanmoins, il se rendait seulement compte maintenant de la folie qui l’avait pris de mettre ainsi sa vie en péril.  « C’est qui cette fille … ? Daegan, je crois. » Fronçant les sourcils, Rohan regardait froidement Andreia en se demandant si cette dernière n’avait pas fouillé dans ses affaires. « Tu n’arrêtes pas de dire que tu devais lui expliquer. Que tu devais lui dire pourquoi t’étais parti. Tu as même demandé aux jumeaux de t’emmener sur le champ à Londres alors même que tu te vidais de ton sang. Tu as dit que tu devais rentrer. » Prenant une longue inspiration, le brun ne pu manquer la pointe de tristesse qui perçait à travers les prunelles chocolatées de la jeune femme. Il savait qu’elle en pinçait pour lui, il le savait depuis le premier jour et n’avait pu lui rendre l’amour qu’elle lui portait. « Daegan c’est, je sais pas trop comment dire ça autrement, mais c’est juste la fille faite pour moi. Quand elle rigole je suis le gars le plus heureux de la terre, quand elle pleure j’ai l’impression que le monde s’arrête. Quand je suis avec elle j’ai le souffle coupé et je peux pas cligner des yeux sans avoir l’impression qu’elle va disparaître. Je l’ai fuis parce que je cherchais à me fuir, mais c’est bon j’ai compris que ça ne me servait plus à rien de courir. » Le sorcier se rendait compte d’à quel point ça devait être dur pour la jeune femme d’entendre ces mots. Il savait aussi qu’elle allait trouver quelqu’un, quelqu’un qui la ferait se sentir comme lui se sent avec Daegan. « Je dois rentrer Andreia, je peux pas fuir éternellement. » « Bien sur que tu peux fuir éternellement ! Bien sur que si ! Tu crois qu’on fait quoi nous ici ? Tu crois que c’est pourquoi qu’on est perdu au cœur de l’Amazonie ? On a fuit nos amis, on a fuit nos famille, on est plus rien, plus personne. Toi aussi tu peux décider d’être personne, de rester avec nous. » « Mais j’ai envie d’être quelqu’un. Je suis quelqu’un Andreia et toi aussi. Tu t’en rendras compte quand tu ne vivras plus dans le présent, mais dans les yeux d’une autre personne. » Un sourire se voulant chaleureux aux lèvres, Rohan soutenait le regard de la jeune femme qui refusait de le croire. Ouvrant la bouche, prête à répliquer, la brune en fut empêchée par l’apparition d’un louveteau se jetant sur l’irlandais alors qu’Eduardo à quelques mètres de la fixait l’homme qu’il avait presque tué. « Toi aussi tu m’as manqué mon Milo… Fais pas cette tête, je sais que ça pue un peu, mais grâce à ça papa Roro va aller beaucoup mieux et on pourra retourner courir dans pas longtemps. Si tu boudes, t’auras pas droit à un dessert ce soir… Milo ! Fais pas l’enfant, allez, fais moi un câlin ! Je veux mon câlin sale bête. » Serrant l’animal entre ses bras, Rohan agrippa fermement la fourrure de ce qui était depuis deux ans son plus proche ami.

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