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 NJ. ❄︎ « the snow queen. »

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Neveirlys-J.
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MessageSujet: NJ. ❄︎ « the snow queen. »   NJ. ❄︎ « the snow queen. » EmptyJeu 24 Avr - 17:38


Neveirlys-Jade Echidna Rosenthal
« And the fears that once controlled me can't get to me at all »
Retenue par l’histoire comme le Cobra de Sang ✡ son visage comme son nom n’apparaissent nulle part, seule la chevelure blonde et la cape rouge ont droit à quelques rappels ou représentations dans les livres ✡ un conte s’inspire de sa passion avec Adriel Rosenthal ✡ n’a eut aucun descendant ✡ seul son frère a conservé la vie après la Purge ✡ décède en 1620, à la fin de la Grande Bataille ✡ n’avait alors que 20 ans ✡ était fourchelangue ✡ sa magie était particulièrement instinctive, rendant l’usage de la baguette moins indispensable à ses yeux ✡ était espionne pour le compte de Durmstrang ✡ d’une discrétion sans failles, elle causa des morts inexplicables ✡ le venin de ses serpents était le plus mortel et douloureux connus ✡ a crée un oeuf de Basilic qu’elle a maudit et enfermé chez les Rosenthal ✡ il y demeure toujours, figé dans le temps, attendant sa légitime propriétaire ✡ a rendu son dernier souffle suite à de longues heures de tortures, de la baguette de son propre père ✡ a juré qu’elle se vengerait un jour avant de mourir ✡ considérait les serpents comme ses enfants ✡ n’était pas foncièrement mauvaise, simplement fascinée par la magie noire ✡ on raconte qu’elle descendait d’Herpo l’Infâme et en avait hérité ses affinités obscures ✡ ne fut déclarée réellement décédée que deux ans après son décès, ayant été portée disparue ✡ son corps ne fut jamais retrouvé ✡ sa tombe de glace est restée mystérieuse, à White Rose Castle, au coeur d’une île Norvégienne que les cartes ne tracent pas.

Née Weiss ❄︎ ancienne élève de Serpentard ❄︎ a été chapeauflou ❄︎ a passé sa scolarité à dissimuler la pauvreté dans laquelle elle vivait ❄︎ battue par son oncle, qu’elle croyait être son père ❄︎ a longtemps craint le contact ❄︎ a encore des réactions inattendues lorsque la violence physique est de mise ❄︎ peut être excessive au contact si on ne la prévient pas au préalable ❄︎ son oeil droit est bleu, le gauche est vert ❄︎ excellait en potions ❄︎ a caché son talent de fourchelangue très longtemps ❄︎ est la seule légitime héritière de sa lignée ❄︎ a épousé Castiel Rosenthal après leurs ASPICS ❄︎ mère de trois enfants : Eliezer Judikaël, Eden Arienor Violéta & Asaël Elijah Rosenthal ❄︎ est dépourvue d’une sensibilité dite normale ❄︎ passe d’extrême en extrême, de tout à rien ❄︎ rationalise trop les sentiments, a beaucoup de mal à en comprendre certains ❄︎ peut faire preuve d’un détachement effrayant ❄︎ sa magie tend à devenir instinctive depuis sa grossesse ❄︎ a passé trois jours dans le coma ❄︎ est chercheuse au département des mystères ❄︎ spécialiste en venins, elle dresse des serpents pour en récolter - les vend également, un serpent c’est mieux qu’un chien, selon ses dires ❄︎ vit dans un luxe qui la dépasse ❄︎ peut passer pour une snobinarde hautaine ❄︎ a l’air d’avoir toujours baigné dans la richesse ❄︎ peu connaissent véritablement la complexité de son enfance ❄︎ est hyper protectrice envers sa famille ❄︎ en devient même dangereuse.
NEVEIRLYS (prononcé Névirlis) ; « Neige » - L’association de la neige dans deux langues différentes, t’offrant milles origines. On sait que ta lignée s’est alliée à tous les pays, des froides contrées à la nature galloise verdoyante. Ce prénom symbolise à la fois ton ascendance glacée et la pureté dont ton sang est empreint. JADE ; Il te vient de la pierre aux teintes vertes, lumineuse et représentative de ta famille. Vos bijoux en sont ornés, entre émeraudes et jades, aux couleurs de cette maison par laquelle nombre d’entre vous passez. ECHIDNA ; « Vipère » - De la créature grecque aux origines mystérieuses, mi-femme, mi-serpent. Elle aurait engendré des monstres tels que le Sphinx, l’Hydre de Lerne ou Ladon, le dragon des Hespérides. Symbole d’une puissance nébuleuse, elle est héritière d’un pays mystérieux et source de l’Aconit prenant naissance dans sa salive. Autant dire que ton identité est lourde de sens. Si ton père adoptif, monstre sans honneur, n’aspirait à rien pour ton inutile personne, il semble que tes géniteurs aient eu d’autres ambitions. ROSENTHAL ; « Vallée des roses » - Ils sont puissants, respectés, craints. Ils ont un don d’une rareté extrême et une fortune sans limites. Ils sont ton histoire de Cendrillon. Tu as pris leur patronyme, laissant le tien aux limbes du passé. Tu es née WEISS ; « blanc, pur » mais par le coeur, tu es de ces roses piquantes et glacées. Tu as repris le pouvoir sur ton existence en épousant Castiel. Désormais, le Cobra des antiques armoiries familiales s’enroule à une rose d’un pourpre intense. 22 ANS ; « 31 Octobre » - Tu es née la nuit d'Halloween, sous l'égide de la pleine lune. Une nuit froide au vent hurlant qui n'annonçait rien de bon, si ce n'était la douleur et la solitude. Tu es venue au monde dans le secret, tu as vu l'obscurité sans que la lumière ne vienne éclairer ta vie avant Poudlard. Tu étais le cadeau d'une mère qui ne vit pas ton premier anniversaire, et ce par l'unique faute de ton père. SANG-PUR ; La lignée toute entière l’est, si l’on en croit l’arbre généalogique. Où que l’on regarde, la pureté règne, pas un moldu, pas un cracmol. Seulement des sorciers, des talents, des violents. Les excès sont génétiques, se transmettent de générations en générations. Mais les Weiss ne sont pas connus pour leur intelligence, si on écarte les exceptions telles que Lazlo. Quant aux Rosenthal.. ils sont paradoxes par nature. Le don avant tout. La puissance. Le contrôle, c’est le pouvoir. PATRONUS NAJA EGYPTIEN ; « Renaissance, éternité, divinité » - Ton patronus est de ces créatures autrefois sacrées. Le Naja est apparenté à la renaissance, au cycle éternellement renouvelé par sa mue, il orne les couronnes des pharaons, fait office de protecteur, passe de divinité à démon dans la civilisation hindou. Parfois relié au dragon, il est symbole d’une puissance à craindre de part sa dangerosité naturelle, mais contrairement aux cracheurs de feu, il est lié au sol, voire même parfois à l’eau. Il ne s’extrait finalement de ta baguette qu’à l’instant où tu songes à ta famille, à tes trois petits monstres. Ta volonté de les protéger est telle que l’animal en devient net, inflexible. EPOUVANTARD : LA MORT DES ENFANTS ; Tu crains par dessus tout ce que ton don peut te pousser à faire. A la naissance des triplés, ton épouvantard, parfaite copie de toi-même, a changé. Tu t’es mise à voir ton image arrachant la vie à Eliezer, Eden et Asaël, découvrant avec horreur toute l’atrocité de ce que tu peux être. Face à cela, tu ne sais pas réagir, paralysée par l’idée que cela puisse se réaliser un jour. BAGUETTE DE CHÊNE BLANC ET D’EBENE ; « 27,7 cm, Venin de basilic » - Offerte par celui que tu croyais être ton oncle, à l’aube de tes onze années, elle a été spécialement faite pour toi. Tu en prends soin comme de la prunelle de tes yeux, sur sa surface claire et luisante repose la gravure d’un serpent enroulé. Elle est d’une fidélité sans failles, s’adaptant à ton code de conduite particulièrement paradoxal. L’alliance des deux bois reflète toute la complexité du duo que tu formes avec cette baguette, quant au venin, il l’a rendue hautement capricieuse, te poussant à fournir les plus grands efforts pour la maîtriser. Elle a une fâcheuse tendance à réagir avant même que tu n’ai décidé de le faire, toutefois tu as appris à t’y adapter, c’est finalement un point fort.
comment ça se passe niveau taff, t'es content de ce que tu fais ? « Je n’ai pas besoin de travailler, ça ne peut donc que bien se passer. C’est un loisir comme un autre à mes yeux et depuis que mon père a reconnu ses responsabilités, il y a moins de tensions. Nous avons le même objectif : les découvertes. Nos domaines sont simplement différents. Je dirais que je me place plus de côté historique et noir des mystères magiques. Le ministère me laisse suffisamment de libertés pour m’y sentir bien. Je crois que je dois cela à mon beau-père. Nul n’aurait l’idée de contrarier les Rosenthal. Et j’aime par dessus tout mon job. Voyager, voir des nouveautés, trouver des réponses, que demander de plus ? » et ta famille t'as le temps de la voir, ils te manquent pas trop? « Ma famille reste avec moi. Je ne peux me séparer d’aucun de mes enfants trop longtemps. Eliezer est déjà venu au ministère avec moi, n’ayant pas eu le choix. Il a besoin de ma présence, tout comme Eden ne peut décemment pas être livrée à n’importe quelle nounou incompétente. C’est moins compliqué avec Asaël qui n’a hérité d’aucun talent encombrant. Les triplés demandent beaucoup, ils sont jeunes et je refuse de les livrer à eux-mêmes comme je l’ai été. »
et les amis ça s'passe comment, t'as des faces de scrout à pétards que tu voudrais bien déglinguer ? « A Poudlard j’avais peu d’amis. Il faut dire que mon contrôle permanent provoquant trop d’instabilités, j’avais tendance à faire fuir les autres, pour me protéger. Ca a changé à la fin de ma scolarité. J’ai compris combien Castiel pouvait m’apporter la stabilité dont j’avais besoin et j’ai appris à m’ouvrir. Pas trop, toutefois. Je reste parfaitement incapable de comprendre certains subtilités émotionnelles d’autrui. Echo est particulièrement importante dans ma vie, elle a été témoin de mon mariage et elle est la marraine de ma princesse. Quant aux personnes que j’aimerais déglinguer.. disons simplement que marcher sur un serpent n’est pas futé. » allez, fais pas ton troll, je t'ai grillé(e), parle moi de l'élu(e) de ton coeur et de ce qui se trame entre vous, tu veux bien ? « Je suis l’épouse d’un des joueurs de Quidditch les plus talentueux. Et j’étais fiancée à cet ancien célibataire hautement convoité. Tout le monde connaît Castiel Rosenthal ne serait-ce que par la fortune de sa famille. Il n’a pas toujours été facile de vivre avec le regard rivé sur notre mariage, d’autant que mon père, mon véritable père, a accepté de me révéler la vérité. Il a reconnu que j’étais sa fille, ça a compliqué l’idée d’une vie discrète. Je m’y fais. J’ai appris à avancer en ignorant les attentions idiotes et superficielles que l’on peut parfois nous porter. J’aime mon mari. Je l’aime plus que tout, et ça n’est pas peu dire quand on sait que les gens me prennent pour la reine des neiges. » d'ailleurs il sent quoi ton amortentia à toi ? « Le citron, le vieux parchemin et un parfum persistant autrefois difficile à identifier. C’est Castiel, mon Amortentia. Castiel et le thé au citron flottant dans le salon, entre les monceaux de vieux livres. » j'y pense d'ailleurs, t'es allé où à l'école et c'était comment? « Poudlard, à Serpentard. J’ai été répartie avec difficulté et je persiste à croire que si mon nom n’avait pas été liée à mon don, il m’aurait envoyée à Serdaigle, maison avec laquelle il a longuement hésité. Je ne remercierai jamais assez cet objet enchanté qui m’a sauvé la vie par cette décision. J’ai passé le plus clair de mon temps à cacher ce que j’étais, du fourchelangue à la pauvreté, aux violences que je subissais. J’étais mieux là-bas que chez moi. Aujourd’hui j’ai la sensation que mon adolescence n’était que mensonges mais j’ai obtenu mes ASPICS, j’ai quitté ces murs pour me marier et je ne voudrais y retourner pour rien au monde. Ma vie me conviant, je suis plus libre et j’ai moins peur. » t'as des projets d'avenir ou tu comptes juste glander toute ta vie ? « Je pense avoir accompli assez de choses pour prétendre ne pas glander. Trois enfants, un emploi au ministère, des recherches officielles et d’autres plus personnelles, c’est à peine si je connais le mot ‘vacances’. Il ne me reste qu’à faire une découverte majeure et je n’aurai plus d’aspiration notable. Je désire seulement voir ma famille vivre heureuse et unie. Ca n’est pas demander la lune. » hey, pour finir, passe le micro à celui ou celle qui se planque en toi, dis toi là, la vie passée tu penses quoi de ton nouveau toi, un conseil, une mise en garde ? « Je n’aurais jamais cru dire cela mais cette petite est plutôt douée. Elle me le doit un peu, ceci dit. Elle a réussi à faire tenir son mariage, à survivre à ce qui m’a tué. Elle a réalisé cette seconde chance que j’espérais tant. Ses enfants sont aussi les miens, son époux m’appartient tout autant. J’aime cette famille, je fais partie intégrante de Neveirlys, désormais. Je n’ai plus besoin de prendre le dessus de façon totale et absolue. Je suis une conscience, sa Gimini Cricket. Je n’interviens réellement qu’à l’instant où sa psyché est mise en danger. La fusion, je le sais, aura bientôt lieu. Une part d’elle ne m’accepte pas encore pleinement. Ca ne saurait tarder. »
DERRIÈRE LE MIROIR MAGIQUE :


Dernière édition par Neveirlys-J. Rosenthal le Dim 27 Avr - 11:14, édité 11 fois
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MessageSujet: Re: NJ. ❄︎ « the snow queen. »   NJ. ❄︎ « the snow queen. » EmptyJeu 24 Avr - 20:20






Once upon a time...
The Bloody Snake & thé Nightingale
Il était une fois, au coeur des froides contrées norvégiennes, une demoiselle de noble sang dont on disait qu’elle avait hérité de ce que la neige a de plus beau. On raconte que ses yeux étaient aussi clairs qu’une eau gelée et ses lèvres aussi éclatantes qu’une goutte de sang sur un flocon. Elle ne souriait cependant pas et se comportait comme si le monde lui glissait dessus avec légèreté, si bien qu’on se convainquit rapidement qu’elle n’était pas une sorcière apte à offrir sa puissance à une lignée. Son nom s’est perdu dans le temps mais jamais le souffle de son don ne vint s’éteindre dans la course effrénée des années car, dit-on, le chant des serpents l’aurait fait perdurer. Elle savait commander aux reptiles, manier cette langue mystérieuse et noire.

Quand la guerre vint à souiller notre monde, quand la volonté meurtrière des bulgares s’étendit au travers de nos pays, par delà les mers, il lui fallut faire un choix. Les choix sont toujours empreints de sacrifices et l’erreur, toujours punie, trace la ligne finale de nos destinées. Elle mis ainsi sa baguette au service des coeurs gelés. Dans ces rangs, il était un homme que l’on surnommait Rossignol car il chantait le décès de ses victimes, les envoyant dans les tourments éternels sur une mélodie claire-obscure. L’amour vint les frapper sans crier gare, ces enfants de pureté, perdus dans un univers plein de cruauté. Les batailles n’épargnent personne, pas même les amants, pas même les innocents. Eux n’en étaient pas, et, poussés par la force des choses, ils en vinrent à arracher la vie, savourer le dernier souffle de l’agonie.

Peut-être la sorcière vêtue de rouge n’aurait-elle pas été surnommée Cobra de sang si elle n’avait offert son talent le plus poussé à la main du mal. Son visage était d’une délicatesse infinie mais son âme s’était déjà livrée à la noirceur. Il est dit que le mariage fut le plus discret du siècle, entre les neiges solitaires de Norvège, à l’abri des regards. Ils s’aimèrent une nuit avant que le combat ne rappelle le sorcier. Soucieux du bien-être et de la survie de son épouse, toutefois, il exigea qu’elle demeure dans le château oublié de tous, car la belle était menacée de mort par son propre père, un monstre qui, selon la légende, n’eut jamais plus de coeur qu’elle.

Un jour, pourtant, elle ne fut plus en sécurité au sein de son château dissimulé entre les vents les plus mordants et le silence des plaines inhabitées. Aucun Runespoor ou autre animal de mage ténébreux n’aurait été capable de la défendre face à la rage sans nom qu’éprouva son père, homme de haine, de rancoeur et d’autorité. Le sortilège du Doloris fit des ravages, en cette nuit d’horreurs et les hurlements de la noble dame ne cessèrent qu’à l’aube, lorsque le Rossignol posa pied à terre, heureux d’enfin retrouver son foyer. Il ne découvrit que le corps inerte de la sorcière, poussé vers les limites du supportable, les limites mortelles. Elle l’avait attendu. Quand ses lèvres se posèrent sur les siennes, noyées de larmes, elle lui laissa ses ultimes forces. De cette triste histoire, aucune fin lumineuse ne subsiste, tous deux périrent ; il laissa sa vie à l’amour dans les eaux d’une mer orageuse.

Ce conte nous rappelle combien il est dangereux de se laisser aller aux pulsions, et à toute décision nécessite réflexion. Le plus grand amour s’il est orné de péchés, de sang, de magie noire, jamais ne sera récompensé.

————————————————————

« Pour elle il a vaincu le temps, au prix de la mort et du sang. Qui peut le juger, qui peut aimer jusqu’à oublier sa vie ? Qui peut tout donner, tout abandonner, un destin de maudit ? »
- Dracula, l’amour plus fort que la mort.

« Adaliz, tu.. » « Chhh. Rappelle-toi : je ne suis personne. » Personne. Un fantôme, un courant d'air au service de Durmstrang. Elle n'était pas brutalité, elle était ruse. ils se complétaient avec brio mais, séparés par la guerre, ils ne faisaient que se croiser. « Quand ce sera terminé, je serai ta femme. Accroche-toi à ça, Adriel. » Ils n'avaient que ça, pour tenir. Que cet espoir de pouvoir vivre une vie paisible, ensemble. Elle repartait sans cesse comme elle était venue, et dans sa manche dormait toujours un serpent venimeux. Ils étaient ses yeux, ses oreilles, son sixième sens. Ils étaient ce pour quoi ni Durmstrang ni Poudlard n'avaient eu raison d'elle. Un nom inexistant, un âge indéfinissable. Un Cobra seulement, royal, sanguinaire, apte à poignarder dans le dos quiconque serait une menace. Une menace chassée qui ne pouvait pas s'attendre à une attaque vive. Adaliz n'agissait que dans l'obscurité, dans le secret. Observatrice, elle ne parlait pas. Sans doute se méfiait-on de son silence. Jamais assez de ce qui pouvait ramper sur le sol. L’amour pousse à accomplir des actes improbables. Elle avait poussé ses capacités à leur maximum, créant un lien avec les serpents ne nécessitant plus qu’elle siffle pour donner des ordres. Agir sans se faire repérer était de mise, au risque de se faire tuer. La mort n’était pas une option : elle devait retrouver son fiancé, elle devait retrouver ceux qui, très vite, étaient devenus sa famille. A son beau-père elle avait confié ses noires expériences, ses tentatives de créer un Basilic. A lui seul elle avait confié sa seule réussite, cet oeuf maudit enfermé dans un travail d’orfèvrerie unique, précieux, inestimable. Le monde sorcier avait assez à faire avec une dragonnière ; une créature pareille sur un champ de bataille aurait été tout aussi utile mais elle se refusait à élever ce qu’elle considérait comme un enfant potentiel en vue d’éradiquer des sorciers. Ils étaient bien assez imaginatifs sans cela, surtout en matières meurtrières. Sans doute un serpent pareil lui aurait sauvé la vie, le Destin en décida autrement.

~~

« Adaliz ! » « Avada kedavra ! » Le sortilège a frappé de plein fouet. Les serpents rampent de tous côtés. Elle n’y va pas de main morte quand elle élève ces créatures pour le compte d’une école pour laquelle elle se retrouve dans le camp adverse. Elle ne veut plus de tout cela. Tuer de sang froid, elle peut, mais ça n’est plus elle. Ca n’est plus ce à quoi elle aspire. La fidélité a ses limites. Mariée dans le plus grand secret, elle a espéré voir la fin de ces excès, de cette violence sans nom, sans succès. Tous les instincts de sa magie ne suffisent pas, les morts tombent de tous les côtés. L’aspiration est brutale, inattendue. L’air se bloque dans ses poumons avant que le paysage ne change. « Adaliz… » Il la serre avec tout son amour, toute l’étendue de sa peur. Il vient de lui sauver la vie, de l’emmener loin des combats, dans le silence inattendu d’une île glacée de Norvège. Sous le choc, elle ne semble pas bien comprendre. « Tu restes ici ! Je refuse de te perdre, tu entends ?! » Il refuse. Et la blonde fixe les décors de cette demeure visiblement ancestrale. Elle sait déjà qu’il la tiendra prisonnière ici, pour son propre bien. Il est empathe, il est excessif, il ne supporterait pas de la voir mourir pour quiconque. Il l’a aimé une fois. Il n’a pu consommer le feu qui les brûle qu’une seule nuit. C’est trop peu. Des époux maudits qui se battent pour survivre. Elle lui obéira, au nom de tout ce qu’elle éprouve pour lui. Adriel ne déserta pas, fier et étrangement assoiffé d’une chose qu’elle n’eut pas le temps de comprendre, il revint accomplir son devoir. Les morts se sont amassé et les reptiles ont continué à l’aider, même en l’absence de leur maîtresse. L’ordre était clair. Et l’injustice de cette période fut grande. Le Cobra de Sang fut porté disparu.

~~

Elle gît sur le sol de pierre, aussi froide que la glace protégeant le château. A peine consciente, elle attend. Elle attend la mort et, surtout, son rossignol. Elle désire entendre son chant une dernière fois avant de rendre son âme à la magie, avant de rendre sa vie à qui de droit, à qui dirige le destin maudit qu’ils se sont forgés malgré eux. Il a voulu la protéger mais le désert le plus aride n’aurait pas suffit à éloigner le fil d’or des terribles Moires. Son souffle est faible, la douleur est vive. Elle sait, elle sait qu’il arrive. Plus aucun de ses membres ne répond à sa volonté, elle est brisée dans chaque fibre de son être. Il a poussé le sortilège du Doloris jusqu’aux limites du supportable, jusqu’à cet instant terrible où elle a cru sombrer définitivement. Ce père terrible dans sa violence a refusé de la libérer, la laissant dans une interminable agonie. Son rossignol, elle ne pense qu’à son rossignol. Et quand enfin elle sent sa main sur sa peau, quand enfin elle sent sa peau contre la sienne, tout semble moins dur à supporter. Il est empathe, il peut lui offrir un soupçon de paix dans l’approche de la mort. « Je t’aime.. » murmure-t-elle, puisant au coeur de ses ultimes forces. « Pardon.. » pour tout. Pour avoir gâché sa vie, pour ne pas avoir mené sa grossesse à terme, pour ne pas avoir été capable de lui offrir un vrai foyer. Pour tout ce qu’elle a détruit autour de lui. Il a voulu l’éloigner du monde mais l’insoumise n’a jamais cessé de se battre, contrairement à ce que dit la légende. Elle ne fut pas la princesse cachée entre les pierres d’un château oublié de Norvège. Elle fut un Cobra mordant dans les rangs de l’ennemi, disparaissant derrière une cape couleur de sang, derrière milles identités. L’histoire ne retint que cette sorcière sans nom. Le conte ne retint que l’histoire d’amour. Elle s’appelait Adaliz. Il se nommait Adriel. Ils sont morts en s’aimant au-delà du temps lui-même. Ils sont morts liés l’un à l’autre, se jurant l’infini, l’éternité.

Il a sacrifié sa vie au nom des sentiments.
Elle a supplié l'univers de leur offrir une seconde chance.

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MessageSujet: Re: NJ. ❄︎ « the snow queen. »   NJ. ❄︎ « the snow queen. » EmptyDim 27 Avr - 13:12





Story of love,
Ice Prince & Snow Queen.

« Toutes les histoires commencent pareil, rien de nouveau sous la lune ; pour qu’une étoile s’éteigne, il faut qu’une autre s’allume. »
- Roméo & Juliette.

« Père, qui est-ce .. ? » Tu observais ton frère avec attention. Petite chose blonde et fragile, tu n’étais jamais bien loin de lui, toujours dans son ombre. Ta mère le vénérait quand elle t’ignorait avec ferveur, comme on ignore farouchement une tache de calcaire persistante. Tu étais aussi blonde qu’elle était brune et tes yeux étaient aussi clairs que les siens se fondaient dans la noirceur. On te disait le portrait craché des Weiss, mais tu n’avais pas les traits durs de ton père. Toi, tu avais l’oeil vif de ton oncle, et même son sourire. « Herpo l’Infâme. » Tu aimais observer, écouter, du haut de tes quatre petites années. Vous étiez élevé comme les nobles d’une aristocratie oubliée. Votre fierté était votre sang, aussi pur qu’il soit possible de l’être. « Pourquoi l’est tout en haut ? » « On dit : pourquoi est-il tout en haut, Lukaz. » Isidora Weiss était intransigeante. Des ces femmes qui exigent tout de leur progéniture. Aucune fausse note, jamais. « Parce qu’il fait partie de notre arbre généalogique, fils. Lointain, mais jamais oublié. » Pour se targuer d’illustres ancêtres, Henrik Weiss était toujours le premier. Toute ta lignée se gargarisait d’avoir hérité le fourchelangue de cet être profondément noir. Si sombre que son nom ne faisait que refléter son hideuse nature. Dans ta petite robe verte, cachée derrière ton grand frère, tu ne comprenais pas tout. Futée, cependant, tu avais intégré qu’il y avait un peu de lui en vous, selon les dires de ce père si stricte que tu craignais tant. Nul ne pouvait ni démentir, ni confirmer cette ascendance. L’idée seule te faisait frémir. Et si tu étais un peu de ce monstre ?

Le cobra noir traçait son chemin sur le tapis d’un rouge sanglant. Le manoir était son domaine et tu craignais son oeil perçant. « Un jour, tu montreras au monde ce que vaut ton héritage, Lukaz. » Tu as toujours eu la sensation de ne pas exister, sauf pour cette créature qui te faisait trembler jusqu’aux tréfonds de ton âme. Il était glissant et froid, toujours dans ton sillage. Elevée au milieu des serpents, tu aurais dû n’en faire aucun cas pourtant quelque chose chez eux te dérangeait. Ou peut-être chez toi-même. Lukaz avait largement l’âge de déclarer ce don tant attendu par vos parents en mal de reconnaissance ; plus les années s’égrainaient, plus les chances s’amenuisaient. Seule l’avancée du reptile dans sa direction faisait encore naître leur espoir, encore, toujours, sans cesse.

« On ne m’ouvre plus la porte, Henrik ? » Lazlo. Des cheveux de jais, des yeux d’un bleu glace intense, un charisme à faire chavirer les coeurs. Tu aimais le regarder, de loin, quand il venait. A dire vrai, Lazlo Weiss avait tout pour lui. Ne lui manquait qu’un coeur. Il était d’une froideur telle que le contraste avec l’attraction qu’il inspirait n’en était que plus saisissant. Et toi, tu te sentais irrésistiblement attirée. Quand il venait s’asseoir sur un des fauteuils, tu te détachais enfin de Lukaz, timide. Là, il rivait son attention sur ta fragile personne, te scrutait, comme s’il cherchait à déceler la moindre anomalie. « Que je te l’ouvre ou non, tu t’invites, petit frère. » La rivalité entre eux était intense. Henrik, l’aîné désargenté. Lazlo, le cadet doté d’une langue de serpent en parfait état de marche, d’un des cerveaux les plus brillants de son époque et possesseur légitime du château familial. Toi, t’aurais aimé que ce soit ton papa. Mais t’es que la fille invisible du couple raté. T’es rien, juste un poids.

~~

« Par Merlin… » Le souffle lui en est coupé. Trois des serpents les plus venimeux de la propriété sont dressés devant toi, menaçants, défendant ta frêle personne contre les coups ravageurs de celui qui est censé être ton père. Il veut t’endurcir, c’est ainsi qu’on le fait, chez les Weiss. Et tu ne peux plus le supporter. Tu souffres, ton coeur en miettes, tes peurs à fleur de peau. Le sifflement s’était échappé de tes lèvres entre deux supplications.. tu voulais juste te reposer, juste dormir ou ne jamais te réveiller. Tu pleurais pour sa pitié quand tes mots n’eurent plus de sens que pour les reptiles. « Toi ! » Le ton est si sec que tu protèges ton visage enfantin de tes bras couverts de bleus. Isidora te soulève avec une facilité déconcertante, te secoue avec brutalité et tu ne peux empêcher les larmes de rouler sur tes joues pâles. « Tu as tout pris, tu as tout volé à Lukaz ! » Et elle te jette sur le sol. Au même instant, les crochets se plantent dans le mollet de cette femme que tu avais appris à craindre comme on craint une étrangère. « Dora ! » C’est le Taïpan qui a mordu. Tu as plié à ta volonté l’indomptable créature, le plus venimeux de tous. Et dans ta course folle pour fuir, du haut de tes dix ans, tu oublies que tu n’as nulle part où aller. Alors tu te précipites dans la cheminée, jetant la poudre. Il ne te reste qu’un espoir.

« Neveirlys.. ? » Il est installé dans le grand salon du château, la Gazette entre les mains. Son haussement de sourcil souligne sa surprise quand tu t’effondre sur le tapis luxueux. Il se lève et, un instant, tu crains une correction digne de celles de ton père. Au lieu de ça, l’indifférent Lazlo Weiss te soulève, glisse ses mains chaudes dans ta chevelure blonde, allant soigner les hématomes, les plaies. Tu ne te souviens pas de sa tendresse, t’étant rapidement évanouie. Tu ne te souviens d’ailleurs de rien de ce qui suivit cette nuit d’été.

~~

« Tu l’as menée chez nous, Lazlo ! Tu nous a laissé la charge de cette gosse, il est temps que tu assumes tes choix ! » Avec le temps, les Weiss avaient appris à soigner les plus vilaines morsures, les plus puissants venins, mais aucun d’entre eux ne savait réellement maîtriser un serpent. « Tu es jaloux, Henrik. » La rage de l’un contrastait avec l’impassibilité de l’autre. La lignée se targuait de posséder un don depuis des siècles, un don qu’ils s’évertuaient à conserver par les mariages judicieux, cherchant à en décupler la puissance.. mais il s’amenuisait. Plus les générations se multipliaient, moins il y avait de fourchelangues. « Tu es jaloux que ce soit elle, l’héritière légitime, et non ton ignare de fils trop gâté. » Lazlo est dur mais d’une franchise à toutes épreuves. Chez eux, les fils avaient le pouvoir. Seule Adaliz Weiss avait changé les choses, avait rendu aux femmes l’espoir d’être autre chose que des objets… et elle était morte sans enfants, réduisant en poussières la possibilité que cela se reproduise, du moins aux yeux de ses détracteurs. « Elle te tuera, Henrik. Elle n’est pas moi. Père m’a frappé toute mon enfance et j’ai été trop docile pour le lui faire payer. N’oublie pas que Neveirlys a le sang de sa mère, ça la rendra dangereuse. » Le rire de l’aîné résonne entre les vieux murs. « Tu surestimes cette petite. Elle n’a rien pour elle. C’est un poids. Et tu m’as cédé ton autorité parentale, ainsi ton avis n’est pas requis. » Personne ne savait. Personne n’avait conscience de la vérité, pas même Lukaz. La communauté sorcière te pensait fille d’Henrik et Isidora Weiss. Tu descendais en réalité de Lazlo Weiss et d’une délicieuse sorcière grecque depuis longtemps décédée.

« Neveirlys.. ? » Il s’est accroupi devant le canapé pour être à ta hauteur. Tu l’observes, allongée, fatiguée. Tu n’as pas l’habitude de la gentillesse, de la douceur. Personne ne venait jamais s’accroupir devant toi, qu’importe la raison. Henrik aurait considéré cela comme une soumission volontaire. Famille d’étriqués, d’idiots, d’égoïste. Tu crains que Lazlo ne se joue de toi, qu’il t’amadoue pour mieux te faire mal. « Tu vas avoir onze ans. » Tu hoche la tête. Croit-il t’apprendre quelque chose ? « Je sais que tous les jeunes sorciers adorent aller sur le Chemin de Traverse pour découvrir quelle sera leur baguette, cependant.. » Tu ne comprends pas bien où il veut en venir. Quelle importance, que tu ai envie ou non de te rendre là-bas ? Tu aurais une baguette d’occasion, un vieux truc fatigué par les années. Jamais celui que tu pensais être ton père ne te laisserait obtenir quelque chose de beau sans contrepartie violente. « Tiens. » Il te tend une boîte en bois d’ébène. Elle est noire, ornée d’une jade éclatante, bordée d’argent. Tu n’as jamais rien possédé d’aussi élégant. Le fermoir te résiste. Tu penches un peu la tête sur le côté, te redresses pour t’asseoir. « Ca ne s’ouvre pas comme cela. » Tu n’avais jamais vu Lazlo sourire jusque là. Tu réalises qu’il est incroyablement charismatique. « Nous savons tous les deux que ton frère a le sale caractère d’un hippogriffe. Cette boîte ne s’ouvrira qu’avec quelques sifflements. » Il ne veut pas qu’on te vole ce qui dort là-dedans. Mais qu’est-ce qui dort, au juste, dans cet écrin ? « Tu ne dois pas avoir peur. » Tes mains tremblent un peu, tu tentes, tu demandes à l’objet de s’ouvrir. Le cliquetis se fait aussitôt entendre, dévoilant une baguette d’un blanc pur. Elle est longue, fine, au pommeau noir. Sur la surface lisse du bois court un serpent enroulé, gravé. Tu n’en crois pas tes yeux. « Il y a du venin de basilic, dedans. Et elle est de chêne blanc et d’ébène. »

~~

« Mhh… » Il est posé sur ta tête depuis trois minutes et rien ne se passe. Tu as découvert Poudlard, tu restes méfiantes. Tu n’aimes pas l’idée que l’on puisse lire dans ton esprit, que l’on puisse te décrypter avec tant de facilité. Visiblement, ça ne se passe pas comme prévu. Pourquoi ne dit-il rien ? Pourquoi n’annonce-t-il pas ta maison et qu’on n’en parle plus ? « Je vois une soif de savoir sans limites.. peut-être.. non. » La situation te gêne atrocement. Tu encombres encore quelqu’un, tu es encore de trop quelque part. « De l’ambition. Beaucoup d’ambition. Tu veux faire tes preuves, n’est-ce pas ? » Tu n’oses pas répondre. Tu ne veux pas que chacun sache ce que tu vis, chez toi. « Difficile. » Chapeauflou. Les professeurs ont le regard rivé sur toi. Il n’y a pas de cheapeauflou chez les Weiss tant ils sont limités ou simplement formatés. « Disons… Serpentard ! » Sept minutes. Il fallut six minutes à l’objet enchanté pour te répartir. Tu rejoins calmement la table qui t’est désignée. Tu n’as pas l’allure de ces ambitieux. Tu ne crois pas posséder cette qualité et tu n’as pas les vices qu’on leur prête. Serpentard, la maison qui forge les mages noirs. Timidement, tu t’installes près d’un garçon brun. Il est mignon mais tu n’oses pas lui parler. Ce soir-là, tu ne mangeras pas. Tu sais, au fond, que l’artefact a fait ce qu’il fallait. Il t’a réparti pour te sauver la vie. Tu saurais t’intégrer aux Serdaigles, tu en avais l’étoffe, le cerveau, les qualités, mais en toi dormait les caractéristiques d’une Serpentard en devenir. Tu es l’héritière des Weiss. Ce chemin te mènerait à la grandeur nécessaire à ta existence. Chez les Aigles, tu te ferait tuer.

~~

« Faut-il faire la guerre pour se plaire ? Faut-il faire l’amour et se taire ? »
- 1789, Les amants de la Bastille.

« T’es moche, Weiss. » Weiss, c’est ton frère. Toi, t’es invisible chez les Serpentards. On dit que le choixpeau s’est trompé, que t’es une foutue Serdaigle mal répartie. Ton frère est tombé à Gryffondor, c’est pire. Tu hausses les épaules. Tu ne le regardes pas. Il reste pourtant, il semble intrigué. Qu’est-ce qui peut bien l’intéresser chez toi, fade petite chose ? « T’es pas mal non plus, Rosenthal. » Tu t’es forcée à ouvrir la bouche. Tu t’es forcée à répliquer sans craindre une gifle. Douze ans. Tu es fermée aux émotions, bloquée au plus profond de ce que tu es. T’es une enfant battue qui a enclenché le plus violent des systèmes de protection : le vide. Les frères de Castiel n’ont pas tardé à poser le regard sur toi, à leur tour. Tu es le havre de paix auquel tout empathe aspire. Et rapidement tu deviens son amie. Castiel, l’ange ténébreux. Tu te surprends parfois à le trouver mignon, mais tu ne laisses rien paraître. « T’es un idiot, donne-moi ça. » finiras-tu par répliquer, régulièrement, en récupérant ses parchemins pour corriger ses devoirs. C’est toi, seulement toi, son instant de complicité vraie. Vous n’avez pas besoin de mots. Vous n’avez besoin de rien pour vous comprendre, c’est naturel. Puis il découvre les femmes quand toi tu t’isoles. Tu n’es qu’une fichue Serpentard, à 15 ans. Tu n’es qu’une fille froide, fière, un stéréotype, un iceberg. On t’appelle la reine des neiges. Tu caches à tout le monde que tu es fourchelangue pour sauver ta peau. Pourquoi ? Parce que c’est le deal : Henrik ne t’égorge pas si tu laisses croire à tout Poudlard que Lukaz est l’héritier. Alors tu te tais, tu observes. Castiel est un coureur. Tu ne rêves que de ses bras sans oser le lui dire, sans oser ni te l’avouer ni le ressentir. C’est perdu d’avance. Tu fais croire que tu es riches, que tu roules sur l’or de ta lignée mais, en secret, tu recouds tes vêtements, raccommode les reliures de tes livres. Débrouillarde, tes amitiés sont toutes factices et tu te penses perdue d’avance. Il ne peut pas t’aimer, toi, la virginale que l’on pense fille facile.

~~

« Arrête ! Castiel, arrête ! » Tu trembles, tu ne veux pas qu’il t’approche. Les larmes roulent sur tes joues. Seize ans. Tu as découvert que ne rien ressentir a un revers violent : les crises. Tu dissimules si bien tes failles qu’elles finissent par t’étouffer pour imploser. Salle sur demande ou refuge de tes instants désespérés. Tu devais lui donner un cours, l’aider avec les sortilèges mais tu t’es effondrée, heurtant la table basse en verre qui s’est brisée sous ton corps de poupée. Blessée, affolée, épuisée. Tu n’as pas la force de réitérer ton avertissement. Il approche malgré ta supplique. Il est empathe, il ne peut pas résister à ça. Il n’en a pas les moyens. Et quand sa peau touche la tienne, c’est le désir qui pulse dans vos veines. Vous avez trouvé de quoi vous oublier, un instant, quelques heures, vous libérer, vous délivrer. Tu lui offres ta virginité dans une violente passion, sans un mot, seulement le sifflement de tes instincts les plus primaires. Tu l’aimes. Tu l’aimes à en crever. Et pour cela, il te faudra le fuir. Avec toi, il ne pourrait que souffrir, qu’être malheureux. Tu ne peux pas lui offrir de famille et vos lignées se haïssent mystérieusement. Tu ne veux pas lui infliger une histoire de Roméo & Juliette.

~~
« Je t’aime trop pour que ce soir le jour se couche sans le goût de toi sur ma bouche. »
- Roméo & Juliette.

Il te fuit, tu le fuis, vous vous évitez. Tu ne veux pas le blesser, le décevoir, voir la honte, la haine dans son regard. Tu ne supporterais pas qu’il te jette, qu’il se comporte avec toi comme avec toutes les autres. Tu ne vis que dans ses yeux, tu ne respires que dans son souffle, tu n’as que le goût de lui sur la bouche. T’avais juré que tu le toucherai pas, qu’il devait rester ton meilleur ami pour être certaine de ne jamais le perdre dans les draps d’une autre. Et tu pleures en silence la douleur qui te meurtrit le coeur. Tes nuits sont blanches, tes repas inexistants. Tu meurs d’amour. Tu meurs du dégoût que ton propre reflet t’impose. Tu as trahis sa confiance, tu l’as fait souffrir de ton tourbillon émotionnel, lui, l’empathe que tu protégeais de ta violence, de ton passé trop lourd à porter, ressentir et traîner. Le malaise te prend en cours de potions. Ton coeur s’emballe, l’air ne passe plus dans tes poumons, les fioles dansent devant toi et tu glisses, heurtant lourdement le sol. Tu n’as rien avalé depuis des jours. Plus aucune émotion ne s’échappe de ton enveloppe frêle. Le poignet s’est cassé sur la pierre froide. Tu sens sa chaleur, son odeur, sa peau. Tu sais que c’est lui, avant de sombrer. Tu sais qu’il est là. Tu peux mourir en paix, tout au creux de ses bras. Tu voudrais lui dire que tu l’aimes mais tu ne peux pas.

~~

« Veux-tu m’épouser ? » The Golden Unicorn, le restaurant de luxe où tu n’aurais jamais osé entrer sans lui. Les prix sont exorbitants et l’élégance de mise. Un genou à terre, il te surprend. Tu clignes des yeux. Après tout ce qui vous a séparé, il a encore le courage de te demander ta main, malgré ton coeur de glace, tes crises de nerfs, ta folie latente. Tu l’aimes. Tu sais que tu l’aimes. Tu apprécies son père aussi. Ils t’ont recueillie quand ton monde s’est effondré, le dernier été de votre scolarité. Tu t’es évanouie à la sortie du train, en voyant la mine sévère d’Henrik. Tombée dans ses bras, il a refusé de te lâcher. Et quand tes yeux se sont posés sur Eleazar Rosenthal, quelques heures plus tard, tu as bien cru sombrer une nouvelle fois. La sévérité de cet homme a figé ton sang. Beau mais incroyablement froid. « T-Tu.. es sérieux ? » La bague ferait rougir de frayeur n’importe quel coffre de Gringott’s. Bien sûr qu’il est sérieux, et presque tremblante, tu lui tend ta main pour qu’il glisse le serpent d’argent à ton doigt. Et vous n’avez pas attendu la nuit de noces.

Toutes tes rêves se réalisent. Tu n’as jamais songé que ton existence prendrait le chemin du bonheur, toi, l’enfant détestée d’une lignée autodétruire par orgueil et désir de pouvoir. Au matin, tu parcours hasardeusement le château Rosenthal, curieuse. Et c’est l’autre qui prend le dessus. Adaliz laisse courir sur les murs ses doigts fins. Elle a vécu dans cette demeure peu avant son mariage. Elle a dormi dans une pièce qu’elle trouve désormais fermée, close depuis des siècles. « Pourquoi… ? » souffle-t-elle, intriguée. Oui, pourquoi l’a-t-on effacée de l’histoire ? Elle se souvient de la guerre, de cette famille qu’elle a tant aimé. « Vous êtes morte depuis longtemps. » Elle se tourne vers lui, ses longs cheveux blonds tombant sur ses épaules. Ne lui manque plus que la cape d’un rouge sang pour paraître ce qu’elle fut du temps de son vivant. « … Mais Adriel … Notre enfant… » Des pans de souvenirs manquent. Elle est présente sans l’être. Son amour de toujours s’est noyé en découvrant son corps meurtri, mais de cela, son âme refuse de se rappeler. Elle revient au point critique, celui où sa propre vie bascula autrefois de l’extrême joie à la plus violente des fins.

~~

« La tristesse, l’angoisse et la peur m’ont quitté depuis longtemps.
Je peux enfin respirer dans ce désert de neige,
adieu le printemps et l’été, je préfère mes sortilèges.
 »
- Libérée, délivrée.

« Vous pouvez embrasser la mariée. » Un sourire, un baiser qui lie vos vies, une nouvelle fois. L’éternité tourne en boucle entre vos lèvres, le temps suspendu à l’amour qui vous unie. Rien ne t’est plus précieux que son regard de braise, sa tendresse à ton égard, sa passion dévorante. Il est désormais le seul à partager ce que ton coeur renferme. Tu es une reine des neiges au paradis du luxe, dans l’enfer de ces émotions qui les torturent tous. Tu es le havre de paix dont chacun peut profiter. Tout ce qui flotte autour de toi, c’est l’amour, seulement l’amour. La pression retombe comme un soufflet, les libérant du joug de ton angoisse palpable, suffocante. Toutes les mariées ont peur. Toi, tu es un tout, ou un rien. Un trop plein ou un vide. Tu es la vague qui torture ou apaise. Et tu laisses sur le rivage ce nom qui t’a fait tant de mal, tu échanges Weiss contre Rosenthal. Impossible pourtant de renier entièrement ta lignée passée : tu es leur héritière, quoi qu’ils veulent bien en dire, quoi qu’ils veuillent bien avouer.

« Tu m’as menti ! » Il gâche le plus beau jour de ta vie, et tes mots ne sont que sifflements rageurs. La glace s’effondre, c’est le cobra qui sort de son carcan de calme. Dans ta belle robe, tu irradiais d’une sorte de pureté. Tu n’es plus qu’ombres, désormais. « Tu l’as laissé me torturer toutes ces années et tu te prétends mon père ?! » La colère vibre dans ton coeur et même Castiel ne peut rien contre l’instinct destructeur qui s’éveille en toi. « Si je ne te devais pas la vie, je te tuerais ! » Les serpents s’invitent à la fête. Le Naja étire son long corps et montre des crochets menaçants, protecteur et fier. « Tu ne me feras pas fuir avec tes reptiles, Neveirlys. Contrôle-toi. Le contrôle, c’est le pouvoir. » Il t’agace, t’irrite, te sort par les yeux. Tu siffles en symbiose avec l’animal colérique qui refuse de baisser sa garde. Tu es ta part de noirceur prête à tuer par vengeance, rancoeur, douleur.

« Tu n’es pas capable de maîtriser ton don. » Il vient de te réduire au silence. Tu le fixes, hautaine. A-t-il osé ? A-t-il osé insinuer que tu es une incapable ? Tu es une gosse battue qui ne pardonne pas. Tu es la petite fille dénigrée toute son existence. Ton cadeau de mariage se jette, gueule ouverte, sur le mollet de ce père qui t’insulte au plus haut point. « Raja, reviens. » Et il rampe vers toi sans plus de cérémonie, suivant tes pas vers l’extérieur. Le venin est mortel mais tu sais qu’il y a toujours une potion contre les morsures dans les poches d’un Weiss.

~~

« Castiel… » Tu geins. La douleur te vrille le corps. Cela fait des semaines que tu es clouée au lit. Tu ne grossissais pas assez, ton corps ne tenait pas la distance. Après un an de tentatives infructueuses, tu étais enfin tombée enceinte, d’abord à ton plus grand bonheur. Tu ne l’avais dis qu’à Echo, cette chère Echo que tu détestais durant ta scolarité, celle que tu craignais par sa proximité avec Castiel. Et puis tu as appris que ton père ne l’était pas, qu’en réalité tu étais la fille de celui que tu pensais être ton oncle.. et que ta mère était la tante d’Echo Laertiadis. Alors ta vision du monde a changé, tout ton univers s’est effondré et il a fallut reconstruire. La jolie brune fut témoin à votre mariage. Tu lui as confié ta peur de ne jamais donner d’héritiers aux Rosenthal puis ta crainte de ne pas assumer une grossesse. Quand on t’a annoncé que tu attendais des triplés, tu as perdu la tête. La crise a été violente, la peur t’a dévoré, brisant ta carapace de glace. Trois enfants, d’un coup. Et tu n’as pas voulu arrêter de travailler, si bien que tu t’es retrouvée à faire des malaises, à devoir rester au château. On t’a interdit de sortir. Trop faible. « Castiel.. » Ca fait mal. C’est trop tôt. Sept mois, tout juste sept mois. « .. Pas sans Echo .. » Non, pas sans Echo. Tu refuses d’accoucher sans elle. C’est le 24 décembre et Noël tourne à l’émotion vive autant qu’à l’angoisse. Un enfant, deux.. et il faut t’aider pour le troisième. Eliezer, Eden et Asaël sont nés. Toi, tu passeras trois jours dans le coma, sans explication rationnelle. Par chance, aucune séquelles à déplorer. Ton corps n’a pas suivi, c’est Adaliz qui t’a maintenue dans cet état.

~~

Eliezer Judikaël, Asaël Elijah et Eden Arienor Violéta Rosenthal. Trois petits monstres. Trois petits êtres que tu vénères littéralement. Eliezer est un peu têtu, son premier mot fut « non », après vinrent « papa » et « maman ». Asaël est d’une gentillesse à toutes épreuves, il est même trop gentil, laissant à sa soeur tout ce qu’il a dans les mains sans discuter. Et Eden… Eden te fait peur, parfois. Elle n’a presque jamais pleuré, ses billes bleues fixant les mouvements alentours parfois pendant des heures. Elle a sans cesse l’air d’analyser le monde. Tu l’as senti, qu’elle était différente. Tu l’as vu dans le regard de son grand-père qui ne l’a plus lâchée dés le premier jour. Tu as juste nié, espérant que tes sens se trompent. Mais Eden avait hérité de l’empathie, contre cela, tu ne pouvais rien. Tu t’es effondrée dans les bras de Castiel quand ta petite perle s’est mise à hurler d’une douleur que tu ne comprenais pas. Tous te l’ont dit : l’empathie ne se déclare habituellement pas si tôt. Alors vous avez tenté d’enseigner des notions complexes à une enfant d’à peine trois ans. Par le jeu et ton inflexible calme. Jamais loin de toi ou de son père, jamais, car sans vous elle n’a aucun garde-fou.

Tu n’as finalement eu qu’un épargné. La probabilité que deux des triplés héritent d’un don était de l’ordre de la quasi nullité. Et pourtant : une empathe, un fourchelangue. Ces enfants te rendent mauvaise. Mauvaise et dangereuse. Adaliz a lentement commencé à fusionner avec toi, te conférant ses instincts les plus meurtriers, les aspects les plus poussés de son don. Tu tuerais sans scrupules pour ta progéniture comme une femelle serpent arracherait la tête d’une menace potentielle.

De toutes manières, le monde marchait déjà sur la tête,
au pire, il apprendra à courir sur les mains.
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