La vie était simple pour Anya Konstantinov. Ses journées étaient calculées à la minute près et rien n'échappait à sa mère. Tout était fait pour effacer sa personnalité et créer la femme parfaite. Une tâche ardue puisque Anya ne se laissait pas faire. Elle avait beau être obéissante, elle avait bien trop de rêves et d'espoirs pour se voir enchaîner de cette façon. C'est ainsi qu'elle s'était retrouvée assise dans le salon, près de la cheminée, à attendre que l'un de ses parents n'ouvre la bouche. Elle s'était encore enfuie de la demeure bien trop austère à son goût afin d'explorer les environs, comportant bien trop d'attrait pour son esprit rêveur et aventurier. Elle était rentrée couverte de boue, les cheveux emmêlés et avec cet air hagard qu'elle arborait à chaque fois qu'elle s'aventurait au dehors. Elle savait que c'était interdit, et c'est peut-être une des raisons qui la poussait à toujours chercher à aller plus loin de chez elle. Jusqu'à présent, elle avait été punie et expédiée dans sa chambre jusqu'au petit matin après s'être fait découvert. Sa nervosité ne cessait donc de croître tandis que la soleil disparaissait au loin et que le feu n'était plus que cendres. N'osant pas relever les yeux, c'est avec surprise qu'elle entendit les pas décidés de son père vers l'endroit où elle était assise et sentir sa joue droite irradier après le rapide contact de la main de son géniteur. Trop embarrassée et choquée pour faire quoique ce soit, elle porta simplement une main pâle et fraîche sur sa peau rougie et blessée. Fronçant les sourcils, elle ne perçut que des bribes de la discussion qui se tenait devant elle entre ses parents. Sa mère se plaignait de la trace écarlate posée sur la joue blanche de sa fille en vue d'une rencontre possible avec un jeune homme et sa famille tandis que son père se justifiait en qualifiant sa fille de dévergondée qu'il fallait remettre à sa place. Toujours est-t-il que Anya assistait comme toujours à une énième scène consistant à choisir qu'est ce qu'il lui faudra faire ou pas. Elle n'était pas maître de sa propre existence et cela lui pesait de plus en plus. Elle avait peur de ses pensées. Une jeune fille de son rang âgée de dix-sept années se devait de faire bonne impression et de préférence, ne rien penser du tout. Il fallait aux hommes une femme fertile et obéissante qui ne poserait aucune question et ne s'interposerait pas à son mari. Une parfaite automate bien élevée et issue d'une bonne famille. Tout ce que n'était pas Anya et tout ce qu'elle ne voulait absolument pas devenir. Immobile, elle fit à peine attention au silence soudain qui régnait dans la pièce. Les yeux posés au sol, elle n'imposa aucune résistance quand sa mère empoigna son bras et la força à la suivre jusqu'à la chambre de la jeune femme. Brusquement poussée vers le boudoir composant la pièce, elle assista avec indifférence à la colère de sa mère. Contrairement à son habitude, elle ne s'offusquait pas de l'apparence de sa fille mais bel et bien de la marque apposée à sa joue droite. Appelant à grand renfort de petits cris aiguës et de battements de bras inutiles les servantes de la famille Konstantinov, Anya profita de l'absence temporaire de sa mère dans l'habitat pour risquer un coup d'oeil dans le miroir disposé devant elle. C'était la même fille, pâle et mince avec un beau visage entouré par des cheveux d'une couleur brune. La seule différence était bel et bien cette trace désormais rosée sur son visage. Détournant son regard peu avant que sa furie de mère ne revienne, elle se demanda bien pourquoi elle faisait tout ce remue-ménages. Elle ne le sut qu'après s'être fait poudrer le visage une bonne dizaine de fois. Alors qu'elle se retenait d'aller plonger sa tête dans l'eau pour se débarrasser de tout cet artifice, sa mère la retint à nouveau et la regarda sérieusement. « Anya, ma chère, j'espère bien que vous vous tiendrez bien pour une fois. Prenez donc exemple sur la belle Katarina. Cet entrevu est vital pour nous comme pour vous. Me comprenez-vous bien ? » Surprise par tant d'attention de la part de sa mère alors qu'elle se contentait de l'ignorer, Anya hocha subtilement la tête et se mit à avoir peur des intentions de ses parents. Tremblante, elle descendit les marches une par une, étonnée de ne pas être tombée. Lorsque enfin elle atteignit le seuil, elle eut envie de courir se réfugier à l'étage à la vue d'une jeune homme qui la considérait du regard, estimant ses qualités et ses défauts. Immédiatement, Anya sut qu'il s'agissait là d'une offre de mariage. Il la jaugeait tel un objet ou un investissement et elle avait horreur de cela. Quand son regard s'arrêta sur sa joue, elle vit avec horreur un sourire se dessiner sur son visage.


Silencieuse, Anya n'arrivait pas à croire que la guerre venait d'éclater, juste devant elle. Hier encore, l'incertitude était présente et rendait les sorciers tous aussi inquiets et perplexes les uns que les autres. Seul son fiancé semblait trouver la situation à son goût. Kieran Adamovitch était en effet ravi de savoir qu'il allait bientôt pouvoir défendre ses couleurs et ses croyances sur un champ de bataille. Un fait qui répugnait encore plus la jeune femme, de plus en plus hésitante sur cette union qu'elle n'avait pas pu refuser deux ans auparavant. Abattue, elle écoutait d'une oreille son père discuter avec son fiancé tandis que sa mère en faisant autant qu'elle. Le regard égaré, elle scrutait l'horizon par la fenêtre devant laquelle elle se tenait. Comment une guerre pouvait être déclarée sans qu'elle ne s'en rende compte ? Ses rêves et toutes ses valeurs venaient d'être piétinés. Elle ne pourrait jamais parcourir le monde ou encore rencontrer l'amour. Une certitude qu'elle avait depuis qu'elle avait appris à connaître Kieran. Jamais il ne l'aurait laissé voyager et il n'était pas le définition de l'amour en laquelle elle croyait. Perdue dans ses pensées, une phrase la fit cependant sortir de ses rêveries. « Tous les sorciers sont invités à combattre pour notre pays. Les femmes n'échappent pas à la règle. » Ainsi une femme se voyait priver de sa vie au mariage et ne décidait de rien, mais en temps de guerre, elle devait se battre tel un homme. Une situation comique qui la fit sourire. Une esquisse qui n'échappa à Kieran, ravi de voir que sa future femme était si heureuse de pouvoir se battre elle aussi pour sa patrie. Regrettant de ne pas avoir su masquer ses émotions, Anya se contenta donc d'hocher de la tête et d'approuver tout ce qui se disait dans la pièce. Son seul réconfort émanait du fait qu'elle puisse retarder le mariage une fois de plus. Ses excuses n'allaient bientôt plus prendre et elle en était parfaitement consciente. Prétextant une migraine, elle se leva et quitta la pièce avant de quitter la maison, trop oppressante pour elle. Se jetant à coeur perdu dans la nature, elle courra, inlassablement. La réalité de la guerre n'était pas pourtant là mais elle craignait ce qui pouvait en découler. De mauvaises choses sûrement. Une guerre ne pouvait qu'apporter du malheur et des problèmes. S'arrêtant à bout de souffle, Anya remarqua qu'elle s'était aventurée bien plus loin qu'elle n'aurait voulu. Détaillant les alentours de son regard, elle avança jusqu'à une sorte de carrefour menant à une ville ou vers la forêt. Cherchant un détail quelconque pour se repérer, elle sursauta quand elle remarqua qu'un inconnu la dévisageait d'un drôle d'air. Se rappelant que la guerre était déclarée, Anya chercha immédiatement sa baguette mais ne trouva rien à enserrer de sa main. Inquiète, elle décida cependant de ne pas montrer son trouble à l'inconnu. Peut-être était-il simplement perdu ? Tout cela était si irréel qu'Anya ne put se résoudre à penser que c'était un "ennemi". Sentant l'adrénaline la gagner à nouveau, elle salua le jeune homme avant de rebrousser chemin, courant comme si elle allait perdre la vie d'une minute à l'autre. Déterminée à revenir chez elle, elle trouva enfin les lignes familières de la demeure et gagna sa chambre sans chercher à savoir si ses parents se trouvaient là ainsi que son fiancé. Perturbée par tout ce qu'elle avait appris et vu durant la journée, le visage curieux de ce garçon qu'elle avait croisé lors de son aventureuse promenade n'arrêtait pas d'occuper ses pensées. Une drôle de rencontre qui avait signé le début de la paranoïa du à la guerre. Jamais elle ne s'était demandé si tel inconnu était un ennemi ou pas. Jamais elle n'avait connu la guerre.


C'était un sentiment à la fois grisant et honteux d'aimer la guerre. Anya avait renoncé à tous ses principes en succombant à la folie meurtrière s'imposant à elle. A ses yeux, la seule fin heureuse possible, le seul moyen d'en finir avec tout cela était de gagner ou de mourir. Elle ne pouvait se résoudre à rester bien tranquillement chez elle avec sa mère. Elle ne pourrait pas de toute façon. Ainsi, elle allait où on lui disait d'aller, sans poser de questions. Elle se défendait aussi bien qu'elle tuait des sorciers ennemis : pour ne pas mourir. Survivre. C'était tout ce qui importait à ses yeux. Elle était bien loin la candide Anya, rêvant au bonheur. Cette Anya là était dévorée de l'intérieur et marquée à jamais par ce qu'elle vivait. Séparée de son père et de son fiancé, elle continuait jour après jour à faire route avec d'autres sorciers soit pour défendre un endroit, soit pour prendre d'assaut un autre. Elle ne savait plus se repérer. Elle avait arrêté de compter les semaines, les mois .. Tout n'était que sang et horreur. Les visages se succédaient sans cesse, prenant une pâleur cadavérique à chaque fois que son sort les touchait. Ce jour-là, pourtant, elle qui n'hésitait pas arrêta son geste aussitôt qu'elle posa les yeux sur son adversaire. C'était lui. L'inconnu sur lequel elle était tombée après qu'elle ait appris pour la guerre. Lui qu'elle avait pris pour un ennemi. Elle avait eu raison de partir. Tout dans son esprit lui indiquait la marche à suivre. Tuer pour ne pas être tuée. C'était simple. Et pourtant. Alors que la foule allait de plus en plus au Nord, Anya restait paralysée, tout comme son interlocuteur. Il la défiait du regard et la jeune femme semblait y voir une étincelle de désespoir. Depuis ce qui lui semblait une éternité, elle recouvrait ses esprits et réfléchissait. Elle n'agissait pas de façon impulsive dans le cadre de la guerre. Réalisant à peine ce qui se passait, elle vit avec stupéfaction le jeune homme tomber à terre. Pourtant, aucun sort n'avait été lancé sur lui. Rien ne laissait présager d'une mort certaine. Mais il était bel et bien vivant. Fronçant les sourcils, Anya resta interdite. Écoutant le récit et les supplications du jeune homme, elle n'en comprenait qu'à moitié le sens. Il s'agissait de le tuer et d'achever ses souffrances puisqu'il ne pouvait pas supporter son attirance envers elle. Stupéfaite, Anya recula de quelques centimètres et s'affala presque. C'était impossible. Comment une telle chose pouvait arriver ? Ici, en ce moment ? En pleine guerre alors qu'elle était fiancée et qu'elle ne connaissait pas cet homme ? Resserrant son emprise sur sa baguette, elle la pointa vers la jeune homme mais ne put s'y résoudre. Seule, elle rangea sa baguette dans un pli de sa cape et s'avança prudemment vers l'inconnu qui osait lui avouer une telle chose. Ne sachant que faire, elle décida de lui dire la première chose qui lui passait par l'esprit. « Je ne te tuerais pas. » Ainsi scellait-elle sans le vouloir le commencement d'une histoire en pleine guerre et en pleins tourments.


Tout s'emmêlait dans l'esprit d'Anya. Depuis qu'elle avait rencontré Heath, il avait su la faire douter de sa position, de sa famille et de ses propres croyances. Cette guerre était quelque chose de mal. C'était une certitude qui était venue s'imposer petit à petit alors qu'elle connaissait l'amour. Elle n'avait jamais connu cela avec Kieran. De toute façon, leur relation était uniquement platonique et n'avait jamais dépassé les simples formules de politesse. Jamais ils ne s'étaient parlés comme elle le faisait avec Heath. Jamais il ne l'avait touché ou embrassé comme ce dernier. Ce n'était qu'un pur arrangement avec Kieran, alors qu'avec Heath, c'était beau et innocent. L'amour tel que le contait les histoires qu'elle lisait en cachette. La guerre prenait fin progressivement. Anya le voyait bien et les autres pouvaient dire ce qu'ils voulaient, cela se terminera. Toute chose a une fin. Actuellement assise près d'un feu fait à la va-vite, Anya laissait ses pensées vagabonder. Elle se demandait souvent si ses parents et son fiancé étaient en vie. Il aurait mieux valut pour elle qu'ils meurent. Ainsi, elle aurait pu partir avec Heath et couler des jours heureux. C'était son souhait le plus heureux et elle se le répétait telle une prière en suppliant qu'il reste en vie. Elle devait même le retrouver le soir-même à Durmstrang. Anya ne vivait que pour ces moments et elle guettait le coucher du soleil avec véhémence, si bien qu'elle ne remarqua pas immédiatement l'ombre derrière elle. En sentant une main se poser sur son épaule, elle sursauta tellement fort qu'elle réveilla quelques sorciers se trouvant aussi près de l'âtre chaleureux. Inconsciemment, elle avait même attrapé sa baguette. Ne reconnaissant pas l'homme se tenant devant elle, elle crut défaillir en découvrant Kieran. Il n'était pas mort finalement .. Et le pire dans tout cela, c'était qu''il l'avait découvert ce soir précisément. Tentant de sauver les apparences, elle esquissa un sourire en coin tandis qu'il chantait ses louanges. Amère et pressée, elle fixait sans arrêt les alentours, ne désirant que partir pour quelques instants et oublier le monde dans les bras d'Heath. Consternée par le discours de Kieran, elle se permis même de le faire taire et le regretta aussitôt. « Comment oses-tu me faire taire ? Et puis pourquoi tant d'empressement ? » Empêtrée dans une mauvaise situation, Anya ne chercha même pas à répondre et évita la discussion en tournant des talons. Arrivée rapidement à une certaine distance de celle de Kieran elle maudit son fiancé quand il la rattrapa. Énervée et impatiente, Anya se dégagea rapidement de l'emprise de Kieran et ne prit pas la peine de s'excuser en voyant sa réaction. L'esprit ailleurs, le coeur battant la chamade, Anya se débattit tandis que Kieran la retenait en exigeant des explications. N'y tenant plus, Anya lui avoua toute la vérité dans le seul but de le choquer suffisamment pour lui permettre de pouvoir rejoindre Heath. Et cela marcha. Si bien même qu'elle eut à peine le temps d'esquisser un mouvement qu'elle était ruée de coups. Auparavant, elle n'aurait rien fait et aurait jugé logique cette punition brutale mais elle était différente aujourd’hui, bien différente de celle qu'elle était alors. Au sol, elle sentit la rage monter en elle. Un sentiment viscéral qui la fit surmonter sa douleur et ses craintes. Hors d'elle, elle planta son poing dans l'estomac de Kieran puis dans son visage auquel il tenait tant. Courant sans s'arrêter, elle dévala monts et forêts et ne stoppa sa course qu'une fois arrivée au lieu indiqué. Cherchant du regard Heath, elle y découvrit à la place des corps sans vie, dont celui de son amant. Horrifiée, elle avança. Son esprit n'arrivait pas à comprendre ce qu'il se passait. Tout ce qu'elle voulait, c'était le rejoindre et se blottir dans ses bras, sentir son souffle et sa chaleur contre sa peau et écouter sa voix lui dire à quel point il l'aime. Non. Impossible. Comment la mort pouvait-elle frapper si soudainement ? Sans qu'on s'y attende ? Pourquoi avait-il fallut qu'elle soit en retard ? Elle n'avait pas pu être là. Cela aurait pu changer tant de choses. Elle aurait peut-être pu réussir à le sauver ou au moins à mourir en même temps que lui. Toujours est-il qu'il est mort seul, sans doute persuadé qu'elle l'avait abandonné. Elle était aussi coupable que celui ou celle qui lui avait ôter la vie. Tombant à genoux sur le sol imbibé de sang et de poussière, Anya se laissa tomber sur le corps désormais froid d'Heath et commença à déverser toute sa colère et sa peine.


La guerre avait pris fin. Des centaines de milliers de personnes avaient péri, parfois injustement. Anya était aussi coupable que n'importe lequel de ses voisins. Elle avait du sang sur les mains, y compris celui de son bien aimé. Elle était coupable et n'attendait que la punition. La délivrance. Kieran avait fini par être tué au début de la Grande Purge alors qu'il fuyait vers la frontière russe. Son père était mort en plein combat, tuant avec lui tout espoir de faire perdurer la lignée des Konstantinov. Ce n'était certainement pas Anya qui allait le faire. Elle ne souhaitait que sa propre fin. Quant à sa mère, elle restait terrée dans un coin de la maison. Une folle susurrant des mots incohérents. La maison autrefois si joyeuse et chaleureuse avait pris des airs de maison hantée. Les servantes avaient quitté sa mère il y a bien longtemps. Le sang recouvrait les murs extérieurs, tout n'était que désordre et ténèbres. Anya attendait patiemment. Elle était sûre que ses crimes allaient tôt ou tard être payés. Elle voulait oublier. Tout oublier. Sa famille. Kieran. La guerre. Heath. Non. Elle voulait rejoindre Heath et s'abandonner pour l'éternité à lui. Comme elle voudrait qu'il soit là, à la serrer dans ses bras. A plusieurs moments, elle imaginait son odeur et le son de sa voix. Elle se rappelait leurs ébats et leurs paroles. Les jours défilaient sans qu'il n'y ait de traces de sorciers participant à la Grande Purge. Un matin pourtant, alors qu'Anya dormait, elle fut réveillée en sursaut par les cris de sa mère, pareils aux cris des animaux que l'on égorgeait. Levant méthodiquement sa couverture, Anya laissa l'automatisme prendre le dessus et elle se trouva rapidement habillée et coiffée. Laissant sa baguette sur une table meublant sa chambre, elle se dirigea vers l'escalier et feignit de ne pas voir le corps sans vie de sa mère à l'étage, entouré d'une mare de sang. Elle allait enfin être délivrée. Une fois arrivée en bas de l'escalier, elle se tourna vers le petit groupe de sorciers qui la dévisageait avec étonnement. Ils allaient partir, croyant qu'il n'y avait plus personne à l'intérieur. Tombant à genoux, elle les supplia de mettre un terme définitif à sa misérable vie. Une pâle copie de ce qu'avait dit Heath alors qu'ils s'étaient croisés sur le champ de bataille. Heath. Ce fut sa dernière pensée alors qu'un éclair vert éclairait la pièce.