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 (robyn lysaght) + think of me like yoda, but instead of being little and green i wear suits and i'm awesome.

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Robyn Lysaght
Robyn Lysaght
(robyn lysaght) + think of me like yoda, but instead of being little and green i wear suits and i'm awesome. Tumblr_inline_mq3spoVIWy1qz4rgp
TES YEUX OÙ RIEN NE SE RÉVÈLE DE DOUX NI D'AMER SONT DEUX BIJOUX FROIDS OÙ SE MÊLENT L'OR AVEC LE FER.

✣ ÂGE : vingt-trois ans.
✣ STATUT : fiancé à marissa rosenthal.
✣ METIER : capitaine et attrapeur de l'équipe de quidditch d'Irlande.
✣ SCOLARITÉ : poudlard, poufsouffle.
✣ PARTICULARITÉ(S) : célébrité dans le quidditch / dramaqueen en puissance.
✣ EPOUVANTARD : une rousse, au visage non-identifiée, une main sur son estomac perforé, l'autre sur sa baguette levée vers lui. les restes de sa vie antérieure. pour robyn, ça n'a aucun sens, mais ça le pétrifie quand même d'horreur.
✣ PATRONUS : un phoenix.
✣ MIROIR DU RISED : cordélia, saine et sauve. elle a le sourire sur les lèvres, c'est beaucoup trop beau pour être réel.


MON MIROIR MAGIQUE ☆
MES CONTACTS LES PLUS ENSORCELANTS ☆:
MON RAPPELTOUT, MON JOURNAL INTIME ☆:


(robyn lysaght) + think of me like yoda, but instead of being little and green i wear suits and i'm awesome. Vide
MessageSujet: (robyn lysaght) + think of me like yoda, but instead of being little and green i wear suits and i'm awesome.   (robyn lysaght) + think of me like yoda, but instead of being little and green i wear suits and i'm awesome. EmptyLun 28 Avr - 16:55


robyn perceval lysaght
UN JOUR, TU VERRAS, ON S'AIMERA MAIS AVANT, ON CRÈVERA TOUS COMME DES RATS.
gabriel peverell. + né le 10 avril 1597. + mort à l'âge de vingt-trois ans, en 1620. + il a été tué par freya romanov, sa belle-mère. quel ironie. + il n'a jamais connu sa mère, décédée à sa naissance, ni ses véritables parents. + il a grandi avec son père adoptif, directeur de poudlard, et connait donc l'école comme sa poche. + il s'entendait très bien avec lui, peut-être même un peu trop bien. + il a passé son enfance à braver tous les dangers. + c'était un garçon aventureux et malicieux, toujours en quête d'aventure. + il a rencontré sa fiancé à l'âge de six ans, alors qu'il était invité à une cérémonie officielle avec son père. + très apprécié à poudlard, il faisait partie des élèves populaires, ceux qui plaisaient aux filles et qui forçaient le respect auprès des garçons. + il a été de ceux qui ont immédiatement riposté à l'approche de la guerre. + il a fondé les guerriers de l'écarlate et en était le leader. + il se disait n'avoir peur de rien ni de personne. + impulsif, il était trop facilement guidé par ses sentiments et ses émotions, ce qui a mené, en partie, à sa perte. + il a de nombreuses fois bravé les interdits pour ses proches. + il disait toujours ce qu'il pensait, même alors qu'il aurait sans doute fallu parfois se taire. + il vivait comme bon lui semblait, en ne suivant que ses propres règles et ses envies. + carpe diem, le crédo de sa vie. + à vingt ans, il avait le regard de ceux qui avait déjà trop vécu.

robyn lysaght + vingt-trois ans. + grosse célébrité dans le monde du sport magique. + capitaine & attrapeur dans l'équipe de quidditch d'irlande. + ancien poufsouffle. + il a grandi près de belfast, en irlande. + il a un demi-frère, elijah, qu'il déteste aussi fort qu'il aime sa grande sœur, violet. + chouchouté et aimé par ses parents, c'est un garçon capricieux qui en demande toujours plus. + il prétend très souvent être de sang-pur, alors qu'il n'est qu'un sang mêlé. + c'est un véritable passionné de quidditch, au point qu'il pourrait en parler toute la journée sans s'en épuiser le sujet. + sans en comprendre la véritable raison, il se sent presque mieux à poudlard que chez lui, comme s'il avait toujours habité là-bas. + il passe ses journées à provoquer autant les professeurs que les autres. + il a un constant besoin d'attention et apprécie particulièrement en être le centre. + il se comporte très souvent comme une diva.+ drama queen, il en fait des caisses pour peu. + fiancé, il a eu de nombreuses petites-amies durant son adolescence avant de finalement se poser en murissant. + il a fait une dépression suite à la disparition de son grand amour, cordélia swan, qui n'est d'ailleurs, pas la fiancée. + il réagit très souvent trop vite, sans même réfléchir aux conséquences de ses actes. + si gabriel existait à cette époque, il serait son parfait jumeau mais ils se détesteraient. + taquin et câlin, quand on sait s'y prendre avec lui, il en devient presque trop collant.
GABRIEL PEVERELL, c'est l'enfant qui n'a jamais connu sa mère, celui qui a passé sa vie à courir dans les couloirs de Poudlard. On l'aimait bien ce gamin, parce qu'il était souriant, qu'il était drôle et qu'il aimait sincèrement les gens. C'est le sale gosse qui rendait fou son père, celui qui n'a cessé d'enfreindre les règles. Mais il était attachant, attendrissant, et empli de bonnes intentions qu'on ne pouvait que lui pardonner. C'est l'adolescent qui a grandi trop vite, celui qui a fondé les guerriers de l'écarlate à l'arrivée de la guerre. On l'a suivi jusqu'à sa fin, même avec l'impulsivité et la colère qui le caractérisaient si bien, parce qu'on a toujours su, qu'il était fait pour ça. C'est le héros, en quête de justice, celui qui ne cherchait que la vérité. C'est l'homme, qui voulait trop, celui qui a trop aimé et qui n'a pas su s'arrêter.
ROBYN LYSAGHT, c'est l'adolescent qu'il aurait dû être. Joueur, taquin, le poufsouffle qui ne se soucie de rien d'autre que de sa petite personne. Lui, il se lève tous les matins en ne s'imaginant pas une seule seconde risquer sa vie pour sauver son monde. Lui, il croque la vie à pleine dents, et sans en perdre une seule miette. Lui, il gambade dans Poudlard, sourit aux jeunes filles qui gloussent presque à son passage, rit avec ses meilleurs amis, maltraite son jumeau, exaspère ses professeurs et termine ses journées chez le directeur sans aucun regrets. Robby, c'est le stéréotype du gars qui a tout, mais qui veut toujours plus, jusqu'à s'en mordre les doigts. Elle s'appelait Cordélia Swan, elle était à serpentarde, elle était brune, belle comme un cœur, piquante comme une rose et elle l'a rendu. Fou d'amour. Fou tout court. Aujourd'hui, il ne l'a pas revu depuis six ans, et étrangement, ça va beaucoup mieux depuis ses fiançailles.
comment ça se passe niveau taff, t'es content de ce que tu fais ? Mec, je passe mes journées sur un balai à faire ce que j'aime le plus au monde. et ta famille t'as le temps de la voir, ils te manquent pas trop? Pas tellement et c'est pas si grave. et les amis ça s'passe comment, t'as des faces de scrout à pétards que tu voudrais bien déglinguer ? J'ai des tas d'amis et je les aime tellement qu'on me prendrait pour un psychopathe. allez, fais pas ton troll, je t'ai grillé(e), parle moi de l'élu(e) de ton coeur et de ce qui se trame entre vous, tu veux bien ? Elle est morte. d'ailleurs il sent quoi ton amortentia à toi ? Il sent l'épice, le raison et le bois. j'y pense d'ailleurs, t'es allé où à l'école et c'était comment? Poudlard et j'ai kiffé ma race. t'as des projets d'avenir ou tu comptes juste glander toute ta vie ? Le mariage, déjà, ce serait un grand pas. Et puis des gosses, un jour. hey, pour finir, passe le micro à celui ou celle qui se planque en toi, dis toi là, la vie passée tu penses quoi de ton nouveau toi, un conseil, une mise en garde ? T'es en train de partir en vrille, mec, C'EST PAS AVEC ELLE QU'ON DOIT FINIR BORDEL !
DERRIÈRE LE MIROIR MAGIQUE :
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Robyn Lysaght
Robyn Lysaght
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✣ ÂGE : vingt-trois ans.
✣ STATUT : fiancé à marissa rosenthal.
✣ METIER : capitaine et attrapeur de l'équipe de quidditch d'Irlande.
✣ SCOLARITÉ : poudlard, poufsouffle.
✣ PARTICULARITÉ(S) : célébrité dans le quidditch / dramaqueen en puissance.
✣ EPOUVANTARD : une rousse, au visage non-identifiée, une main sur son estomac perforé, l'autre sur sa baguette levée vers lui. les restes de sa vie antérieure. pour robyn, ça n'a aucun sens, mais ça le pétrifie quand même d'horreur.
✣ PATRONUS : un phoenix.
✣ MIROIR DU RISED : cordélia, saine et sauve. elle a le sourire sur les lèvres, c'est beaucoup trop beau pour être réel.


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MessageSujet: Re: (robyn lysaght) + think of me like yoda, but instead of being little and green i wear suits and i'm awesome.   (robyn lysaght) + think of me like yoda, but instead of being little and green i wear suits and i'm awesome. EmptyLun 28 Avr - 16:57


gabriel peverell
c'est l'histoire d'un mec qui a aimé à en crever.
Emrys Peverell roule des yeux mais ne peut s'empêcher un sourire face à l'insolence de son fils. Gabriel semble n'avoir peur de rien ni de personne. Il parade dans sa plus belle robe de sorcier, le regard fier, le menton levé et le sourire malicieux dessiné sur son visage rayonnant. Un véritable prince au milieu des grands hommes. Et comme tout prince, il est capricieux et n'hésite jamais à répondre des remarques mielleuses que certaines vieilles femmes lancent en le rencontrant pour la première fois. Mais qu'il est beau, qu'elles ne cessent de répéter en gloussant, et lui, répond d'une facilité déconcertante par un vous en doutiez, peut-être ? Elles ont toute cette surprise inscrite sur le visage, et puis leurs traits s'étirent en un sourire, ravi. En plus d'être beau, il a de la répartie. Elles sont toutes en admiration sur l'unique enfant Peverell, ce qui rend le père d'autant plus fier. Il l'exhibe à toutes les cérémonies, qu'elles soient officielles ou plus intimes, et ne quitte jamais son agaçant fils - comme il aime le surnommer - des yeux. Plus encore que l'aisance de celui-ci en société, on apprécie la relation que les deux hommes entretiennent ensemble. Qui ne les a jamais observé du coin de l’œil échanger quelques paroles, quelques sourires ? Emrys couve son fils d'un regard empli de tendresse à chacun de ses pas. Un amour sans faille, un amour paternel comme il en existe peu dans la vie, et comme certains élèves rêvent secrètement de vivre avec leurs propres parents. C'est rassurant de voir le directeur posséder un si grand cœur. C'est plus facile de lui faire confiance, on se dit qu'il connait son métier, qu'il n'a rien d'un tyran et qu'il saura toujours fait les bons choix dans l'intérêt de tous. Une équipe qui marche depuis la naissance de Gabriel, seul souvenir de sa bien-aimée qui grandit chaque jour sous ses yeux. Aujourd'hui, le gamin est plus proche que jamais de son père. Et ce soir est un grand soir. De nombreux hommes importants font partie des invités, mais cela ne semble rendre nerveux aucun des deux. Au contraire, c'est une véritable pile électrique que l'homme doit tenter de calmer.  Il court dans tous les sens, pique quelques gâteaux sur les plateaux que les elfes ont préparé et malgré les nombreuses œillades que son paternel lui lance, rien ne semble l'arrêter. Rien, jusqu'à ce que celui-ci finisse par lui suggérer d'aller prendre l'air, et qu'il abdique, après avoir dérobé une dernière friandise. Il resserre un peu plus sa robe lorsqu'il atteint la petite cour située à l'arrière du manoir. Une brise caresse son visage, tandis qu'un frisson le parcourt, la différence de températures se remarquant jusqu'à ses poils qui se hérissent. Il grogne, se demandant si son père n'a pas plutôt envie de le tuer, et semble prêt à retourner jouer les petits princes lorsque son regard s'arrête sur une silhouette un peu plus loin. Elle est assise sur une balançoire, un bouquin à la main. Concentrée, elle n'a même pas remarqué sa présence. Il ne voit que sa longue chevelure brune attachée par un délicat ruban et n'aperçoit pas encore son visage qu'il en est déjà tombé amoureux. Il ne le sait pas encore, mais deux âmes sœurs viennent de se rencontrer. Certains appellent ça le coup de foudre, d'autres verraient cette rencontre comme le destin. Pour Gabriel, six ans, il n'en a évidemment pas conscience. Lui, il a simplement une furieuse envie d'aller la taquiner et comme tout gamin qui se respecte, la seule chose qui lui vient en tête est d'aller lui dérober ce petit ruban. Silencieusement, à pas de loups, il s'approche d'elle. Son cœur rate un battement lorsqu'une branche se brise sous son pas, mais rien ne semble dérangée la demoiselle dans sa lecture, au point même qu'il se demande un instant si elle remarquerait la disparition de son accessoire. Dans ce cas-là, il le gardera comme un souvenir de cette mystérieuse petite brune. Lorsqu'il arrive derrière elle, son visage au-dessus de son épaule, ses yeux vagabondent sur les lignes du bouquin. Une lecture qui lui semble bien ennuyeuse et qui ne l'intéresse guère plus de quelques secondes, juste le temps d'attraper l'objet de ses convoitises et de tirer le plus délicatement possible pour le dénouer. Sa quête réussie, il s'éloigne d'elle en sautillant, son machiavélique rire résonnant dans la nuit. La poupée s'éveille enfin. Ses yeux brillent comme des étoiles quand leurs regards se croisent et c'est l'apothéose. Le feu d'artifices qui explosent dans la nuit. Le temps s'arrête, et la confrontation dure longtemps. Trop longtemps. Elle dure une éternité, avant qu'ils se rendent compte de l'étrange situation. Deux gamins qui se regardent en attendant que l'autre réagisse. C'est elle qui reprend ses esprits la première et qui se jette sur lui comme se jetterait une lionne sur sa proie. La gazelle court, et elle rit de voir la lionne sur ses pas sans qu'elle ne parvienne à l'avoir. Elle rit trop vite, la prédatrice parvient à rattraper son retard. Puis, sans que Gabriel ne parvienne à comprendre ce qui se passe, tous deux glissent et tombent dans la fontaine. Elle ne le laisse pas se relever et profite de sa surprise pour reprendre son bien. Lui, rit toujours, à en avoir des crampes à l'estomac. « J’ai gagné, t’as perdu, sale petit voleur ! » qu'elle s'exclame soudainement, le maintenant toujours contre le rebord de la fontaine. Gabriel lève les yeux vers elle et sans se répartir de sa bonne humeur, répond par le même ton insolent qu'il a pris toute la soirée auprès des autres femmes, « j’en étais sûr, tu as une voix magnifique. » L'effet est immédiat, ses joues se colorent d'un rouge si vif qu'il se permet un sourire éclatant. Elle est définitivement trop mignonne quand elle rougit. La demoiselle ouvre la bouche, prête à répliquer mais la conversation s'écourte à l'arrivée de deux nouveaux protagonistes. Une femme à la chevelure blonde, au regard presque menaçant et au visage aussi froid que la glace attrape la petite fille, tandis que derrière elle, son père le rejoint dans un sourire bienveillant. Tant de différences, tant d'épreuves qui se dressent déjà sur le couple encore inexistant.

Après un dernier regard échangé, elle disparaît, comme si elle n'avait jamais existé.

Gabriel a six ans, ce n'est qu'un gosse parmi tant d'autres mais aujourd'hui, et à jamais, son âme est liée à elle. Il ne le sait pas encore, mais aujourd'hui, il a signé son arrêt de mort.

Le compte à rebours a commencé.


(...)


On se retrouvera, mon amour. Ce soir. Les derniers mots le font sourire. Il ne l'a pas revu depuis leurs retrouvailles. Des retrouvailles particulièrement mouvementées, la menace de la guerre planant sur leurs têtes. Et un peu plus chaque jour, c'est la mort qui approche, sans qu'il ne s'en aperçoive. Gabriel plie soigneusement la lettre et l'enroule autour de la patte de sa chouette, avant de l'embrasser tendrement sur sa petite tête et la regarder s'envoler vers d'autres cieux. Elle s'éloigne et disparaît dans l'horizon. Le jeune homme reste accoudé au mur un instant, le regard vague, ses pensées vers Sofia. La journée risque d'être longue, la soirée un peu plus, et l'erreur n'est pas permise. Dans quelques heures, lorsque le soleil sera couché, il retrouvera sa bien-aimée et ne la quittera plus jamais. Pour l'heure, après un dernier soupir, il rejoint ses meilleurs amis à l'entrée de la volière. Ils l'attendent sagement et il les retrouve en pleine conversation. Nathaniel termine son monologue en frappant affectueusement l'épaule de Killian, qui roule des yeux en gardant néanmoins le sourire à ses lèvres. Nathaniel. Killian. Gabriel. C'est comme une évidence pour tous les trois. Des âmes qui se rencontrent et s'enlacent, liant trois hommes à une inconditionnelle affection. Une amitié si forte, si puissante, surpassant toutes les autres. On ne voit jamais l'un sans les autres et Gabriel, fils unique, trouve en eux les frères qu'il n'a jamais eu, les frères qu'il aurait voulu avoir. Ses frères. Sa famille. Sans surprise, ils n'avaient donc aucunement hésité à proposer leur aide dans la mission sauvetage que Gabriel s'était donné. Au contraire, ils avaient insisté, alors même qu'il avait tenté de leur en dissuader. Il ne voulait prendre aucun risque. Et finalement, lorsqu'il avait compris qu'ils étaient déterminés à le suivre jusqu'au bout du monde, il avait abdiqué. Après tout, c'était ça aussi, l'amitié. Lui aussi en aurait fait de même à leur place. La journée se passe comme les autres. Gabriel écoute silencieusement le professeur en Histoire de la Magie, et le regard vague, ses pensées vagabondent vers la mère de sa bien-aimée et la guerre qui s'abat sur eux. Vont-ils eux aussi faire partie des sorciers qui ont marqué le passé ? Est ce que son nom fera lui aussi partie des héros de la guerre ? Ou des disparus ? Pensif, il ne remarque même pas les coups d’œil appuyés que lui lance Nathaniel. A la pause, le malaise persiste, mais ses deux amis parviennent à le distraire. Bientôt, ils feront la connaissance de cette fameuse dame de son cœur. Et l'après-midi semble plus longue que jamais. Les dernières heures avant le coucher de soleil sont les plus difficiles. Excité et angoissé, son cœur s'affole à mesure du temps qui passe. Nathaniel tente de le calmer, en vain, Gabriel semble déjà  loin, trop loin. Ils ne sont pas encore partis que son esprit est auprès de Sofia. Le sauvetage du siècle. La fuite qui rendra très certainement furieuse Freya. Tant pis, la guerre a commencé et rien ne changera ses envies de conquérir le monde. Et Sofia, n'a pas à en subir les conséquences. La nuit tombe. Les étoiles brillent dans le ciel. Une belle soirée commence pour les élèves de Poudlard, ponctuée par la disparition des trois mousquetaires. « Tout est prêt ? » Qu'il demande alors que ses deux compères acquiescent sans un mot. L'heure ne semble plus à la plaisanterie. La mission est dangereuse. Les trois soldats échangent un dernier regard complice avant d'enfourcher leurs balais, Gabriel en tête, Killian fermant la marche. Le trajet est rapide, silencieux, tous trois concentrés par leur mission commune. Après une bonne heure, l'immense château se dresse enfin devant eux. L'adolescent esquisse un sourire malgré lui, les murs de l'école sonnent l'heure des retrouvailles. Ils sonnent la libération de Sofia. Elle lui avait prévenu qu'elle serait très certainement accompagnée de ses proches, ne pouvant les abandonner alors qu'elle-même s'échappait du plan de la directrice. Evidemment, il le comprenait parfaitement, mais lui avait répondu qu'ils devaient être prêts à leur arrivée. Il fallait réagir vite et quitter l'endroit rapidement pour ne pas alerter l'ennemi. Elle avait certifié qu'ils l'attendraient. Personne n'était au courant, si ce n'est ses proches les plus importants. Tout était parfaitement planifié pour que personne ne soit blessé. Malgré la guerre, Gabriel n'avait aucune envie de se battre. Et d'ailleurs, il savait que l'issu serait inévitable. Tout Durmstrang se dresserait devant lui et sa petite baguette magique. Nathaniel et Killian y perdraient eux-même la vie et il en était hors de question. Par ce fait, lorsque son balai descend d'un rythme régulier jusqu'à la terre ferme, Gabriel sait qu'il ne s'éternisera pas. « C'est elle, » qu'il murmure à ses frères en apercevant la silhouette de sa princesse se dessiner dans la pénombre. Elle est belle, en toute simplicité, et malgré la nervosité qui se lit sur son visage, elle est rayonnante parce que ce soir, elle retrouve l'homme de sa vie. Et lui, les yeux brillants, ne voit plus qu'elle. Son pied touche le sol et sans qu'il ne puisse dire un mot, elle court pour rejoindre ses bras qui lui ont tant manqué. C'est comme un rêve qui devient réalité, Gabriel retrouvant le sourire étincelant de sa bien-aimée, son odeur si particulière, elle toute entière. Il l'aide à s'asseoir élégamment sur le balai mais soudain, la situation devient incontrôlable. Le jeune homme ne comprend plus rien et n'a pas réellement conscience qu'on les a trahi. Qui les a alerté ? Nathaniel leur somme qu'il faut partir, que dans le cas contraire, personne ne sera sauvé. L'adolescent fronce des sourcils, hésite un instant, et après un regard empli de sous-entendu de la part de Killian, il abandonne et remonte doucement, Sofia près de lui. Sofia, qui désenchante. Et derrière lui, les cris de Ros qui perce le silence. Le prix de la liberté.


(...)


En ces temps sombres, la lumière brille encore.

En ce bel après-midi, Gabriel vit le plus beau jour de sa vie. Il ne devrait pas. Des gens meurent chaque jour, perdent leur vie dans cette bataille. Le sang coule, les cadavres s'entassent. Mais aujourd'hui, une trêve semble s'être installée. Dans le cœur des soldats, l'espoir renaît. Les visages s'illuminent, reprennent leur couleur d'antan et s'émerveillent face au spectacle que leur offre Gabriel, l'aimé. Habillé de sa plus belle robe, il est aussi rayonnant que les invités. Difficile de voir en eux les traces d'une possible guerre. Tous, ont choisi leurs plus beaux habits pour célébrer l'union de deux êtres que tout oppose. Le feu s'alliant à la glace avec la bénédiction des Dieux. Le jeune homme esquisse un sourire en observant ses amis. Aucun d'eux n'a été surpris de l'annonce du mariage. Selon eux, c'était comme le nez au milieu de la figure, normal. Certains avaient été mis dans la confidence bien avant sa demande. Plusieurs mois auparavant, des rumeurs couraient déjà dans la possible union du couple. Les chuchotements se faisaient plus nombreux à leur passage, certains échangeaient des sourires, d'autres semblaient plus excités qu'à l'ordinaire. Et pourtant, Sofia avait été très certainement la dernière personne à l'apprendre. Elle avait été si surprise que cela avait fait rire la cour face à tant d'innocence. Elle en avait presque pleuré de joie et pour Gabriel, son visage illuminé resterait probablement gravé à jamais dans sa mémoire. Les préparatifs de cet événement leur avait tous permis d'oublier la guerre qui sévissait en Angleterre. Les esprits les plus fragiles avaient pu s'y reposer et c'est sans doute l'une des raisons qui avaient poussé Gabriel à faire sa proposition. Sans en expliquer la raison, il savait que s'il ne le faisait pas, il n'en aurait plus jamais l'occasion. Ce mariage lui permettait de réaliser l'un de ses plus grands rêves avant de se plonger corps et âmes dans la guerre. Ce serait la dernière fois qu'il réaliserait une folie et alors, demain peut-être, il mourrait. Mais au moins, il mourrait heureux. Dans l'attente de retrouver Sofia, son regard s'attarde sur une chaise vide. La chaise qui aurait dû accueillir Killian. Seule son absence entachait le bonheur parfait de cette journée. Il les avait quitté quelques temps plus tôt, peiné et en colère après la mort de son frère. Lorsqu'il avait annoncé son départ, ni Nathaniel, ni lui n'avaient dit mot. Ils n'ont même pas cherchés à l'arrêter, ils l'ont juste regardé s'en aller. Il savait que ce n'était pas la meilleure chose à faire. La colère rendait fou. Et pourtant, il l'avait laissé partir, espérant secrètement qu'il reviendrait sain et sauf. Au fond de lui pourtant, la réalité lui chuchotait qu'il ne le reverrait plus. Si seulement il avait su. Gabriel reprend ses esprits en entendant la traditionnelle mélodie retentir. Sofia, plus belle que jamais, apparaît. Et c'est comme un ange tombé du ciel. Une étoile. Sa beauté est telle qu'elle fascine l'assemblée, plus encore son futur mari, qui se demande un instant s'il n'est pas en train de rêver. Il cligne des yeux, mais non, il est toujours devant l'autel et elle, elle brille toujours de mille feux. Elle est parfaite. Une petite poupée, une princesse, une future reine. La reine de son cœur. Lorsqu'elle arrive près de lui, il murmure un tu es belle si inaudible qu'il ne sait si elle a pu l'entendre. Il tend sa main, un sourire jusqu'aux oreilles, mais avant même qu'il ne puisse attraper la sienne, des craquements se font entendre. Des soldats surgissent par dizaines, arrachant des cris aux invités les plus jeunes. Des éclairs de toutes les couleurs fusent de toute part, tandis que les corps tombent un à un sans que personne ne puisse arrêter le massacre. Du sang gicle sur le costume du marié tandis qu'il est arraché à sa bien-aimée. La trêve n'a jamais existé, la guerre les rattrape et la mort, elle, n'attend personne. Il cherche cruellement une connaissance du regard, croise un instant celui de Nathaniel qui se prend un sortilège de plein fouet mais avant même qu'il ne puisse tenter de le rejoindre, il est à terre. L'esprit embrumé, la douleur encore vive, Gabriel se relève avec peine et s'applique à retrouver sa baguette perdue dans sa chute. Quel idiot qu'il fait, lui qui est censé représenter toute une nation fait peine à voir. Un soupir s'échappe de ses lèvres, puis un grognement, tandis que le rouge lui monte aux joues. Il la retrouve entre deux cadavres d'élèves qu'il avait plusieurs fois croisé dans les couloirs et retient un hurlement de rage. Ne t'énerve pas, qu'il se répète inlassablement, alors qu'il se redresse enfin. Gabriel court, il court et abat chaque soldat qui se trouve sur son passage, chaque ennemi qui lui pourrit l'existence depuis plusieurs années. C'est la revanche de cette si belle journée gâchée par le massacre de centaines d'innocents. Se frayant un chemin parmi les nombreux combattants, il parvient à retrouver Natalia, la traîtresse, tirant les cheveux de Sofia. Sans plus attendre, il la met à terre, puis rejoint sa maîtresse pour la serrer dans ses bras, soudainement rassuré. L'odeur de son shampoing calme immédiatement sa colère, tandis qu'il la berce contre lui. « C'est terminé... » qu'il lui murmure à l'oreille, caressant tendrement ses cheveux bruns, les yeux fermés, l'esprit serein. Bien malgré ses mots doux, elle semble toujours aussi fermé et crispé. Intrigué, il se penche vers elle, suit son regard, et l'impensable se réalise sous ses yeux. Nathaniel est sur le sol. Allongé, les yeux fermés, le visage blanc comme neige, aussi paisible qu'aux premiers jours, il est tranquille. Et il est beau comme un ange, beau comme un adolescent qui n'a jamais vu la guerre, qui n'a jamais connu la souffrance et la douleur de perdre un proche. Il est tranquille, pour toujours. Gabriel, il s'en fout de tout ça. Il s'en fout de voir que son meilleur ami a gagné la paix intérieure et qu'il est très certainement mieux là-haut, là-bas. A quoi ça sert un meilleur ami s'il est mort ? Lui, il ne veut pas qu'il disparaisse, il le veut auprès de lui, il veut son sourire timide, son regard malicieux et ses petites mimiques d'homme sage qui lui donne de grands airs. Sans Nathaniel, Gabriel perd pieds. Alors, il se retourne, furieux, haineux, et se dirige d'un pas décidé vers Natalia, prêt à lui rendre la pareille, en pire. Elle mérite de souffrir pour cet affront. Elle ne lui laisse évidemment pas le rattraper et transplane à la seconde où elle pose ses yeux sur lui. Son regard a changé, et elle l'a remarqué. Gabriel n'est plus. Il n'est que colère, et tout son être exige la vengeance. La rage le rend fou, et les hurlements qu'il pousse ne sont que l'expression de son désespoir. « Gabriel... » tente Sofia en posant une main sur son épaule. Elle aussi souffre, mais elle sait aussi faire la part des choses. Elle sait remonter alors même qu'elle sait qu'elle va retomber. Son fiancé, lui, semble avoir abandonné. Affalé sur le corps inerte de son meilleur ami, il lui murmure les derniers mots qu'il aurait voulu lui dire, en espérant que quelque part, il réussirait à l'entendre. Et toute la soirée, on n'entendra plus que les sanglots d'une âme brisée.


(...)


Tu me dégoûtes. (...) Tu n'as été qu'un pion. (...) Tu n'es rien. Gabriel cligne des yeux, cherche à se persuader d'un mauvais cauchemar mais la situation semble bien réel. Sofia est une traîtresse. Sofia les a dupé. Elle l'a dupé. Les souvenirs l'assaillent tandis qu'il ne bouge toujours pas du sol, projeté quelques secondes plus tôt par sa fiancée. Ses mots ne cessent de se répéter dans sa tête comme un disque rayé, Gabriel ne veut pas à y croire et continue d'espérer à une mauvaise plaisanterie. Une plaisanterie de très mauvais gout qui ne fait, de surcroît, rire personne. Lorsqu'il se redresse péniblement, le jeune homme réalise qu'un attroupement s'est crée autour de lui. Habitué aux regards des autres, aujourd'hui, la lumière des projecteurs le gênent, si bien qu'il se retient de les renvoyer à leurs activités. Mais il ne le fait pas. A cet instant, plus rien n'a de sens à ses yeux. Plus rien n'a d'importance. Plus rien n'existe. Et c'est le néant qui engloutit son âme. Il fronce des sourcils et tente de retenir sa colère, en vain. La douleur est trop forte, et c'est comme si son cœur se faisait arracher, comme si chaque parcelle se faisait dévorer. Sofia lui a tout pris. Son cœur, son corps, son âme. Il n'a plus rien. Et c'est la fin. Son regard devient vague, son esprit divague, et le temps continue de courir sans qu'il ne puisse rien faire. Le silence est religieux dans le hall, et tous, se perdent dans la contemplation du roi qui vient de perdre sa couronne. Gabriel, l'ange déchu. Tout ce qui le rendait si beau a disparu et lui, n'est plus que l'ombre de lui-même. Le spectacle dure longtemps. Il dure une vie, une éternité. Et soudain, dans un éclair de lucidité, il se met à courir. Il traverse la salle en quelques enjambés pour rejoindre le parc et Sofia, postée devant sa meilleure amie. Un affrontement semble avoir lieu. Ros la fixe, le visage pâle, le regard désespérée, tandis que celle qu'elle considère comme sa sœur braque sa baguette sur elle. « Sofia... s'il te plait... » Gabriel ne comprend plus. Il est perdu, et totalement déconnecté de la réalité. Comment en sont-ils arrivés là ? Sofia était inconsolable quelques années plus tôt lorsqu'ils avaient été contraint d'abandonner sa sœur - comme elle aimait l'appeler - à ses bourreaux. Elle en avait pleuré des nuits et des jours et rien n'avait pu la consoler si ce n'était son sauvetage. Ils avaient risqué leur vie pour lui rendre son sourire et aujourd'hui, en cette triste journée, dans un caprice d'enfant, elle n'en voulait plus. Gabriel tente d'approcher la traîtresse concentrée sur la blonde, mais c'est déjà trop tard. « Avada Kedavra ! » -  « Nooon ! » En un battement de cil, Ros est sur le sol et elle ne bouge plus. C'est terminé. Des hurlements horrifiés se mêlent aux sanglots dans l'assemblée, tandis que des plaintes s'élèvent. Traîtresse qu'on s'écrie, mais rien ne semble atteindre Sofia, qui reprend sa fuite vers les grilles de l'école. Gabriel se met à sa poursuite, décidé à l'arrêter. Les sentiments disparaissent dans la haine qui guide ses pas, dans la rage et la tristesse de n'avoir pu sauver Ros. La situation est hors de contrôle et c'est son pire cauchemar qui se matérialise devant lui. « SOFIA ! » Le ton est si grave qu'il ne reconnait même pas sa propre voix. « VIENS TE BATTRE, LÂCHE, VIENS TE BATTRE ! » Qu'il hurle comme un fou furieux. Il voudrait l'arrêter, il voudrait pouvoir la rattraper et s'expliquer. Il voudrait lui dire que ce n'est pas sa faute, qu'elle peut encore revenir vers la lumière, qu'il lui pardonnerait tous ses gestes pour ses beaux yeux, si seulement elle reprenait ses esprits. Elle n'est plus elle-même, et son état d'esprit lui semble être causé par le sortilège d'imperium. Il l'espère en tout cas. Il espère que ce n'est pas elle, Sofia, cette femme au cœur de pierre qui vient de détruire le peu d'espoir qu'ils avaient tous encore. Mais il en est incapable. Et elle, elle ne le lui laisse même pas le temps qu'elle le renvoie au sol, lui jetant au passage la baguette magique qu'elle lui avait dérobé plus tôt, avant de disparaître dans un tourbillon. Gabriel lâche un soupir de désarroi, et ne bouge plus du sol. Son monde s'écroule et chacun de ses proches semble lui filer entre les doigts. Killian n'est pas revenu, Nathaniel et Ros sont morts, et Sofia a définitivement tourné la page. Ou en tout cas, elle semble l'avoir fait. Son moral est au plus bas à la fin de la journée et réconforter les élèves les plus fragiles est l'épreuve la plus difficile qu'il ait à faire. Et pourtant, cette nuit-là, emmitouflé dans sa couverture, il murmure la promesse de tous les venger et d'enfin en terminer. La fin approche et la mort est prête à accueillir ses prochains invités, sans qu'il ne réalise, qu'il sera lui-même la cerise sur le gâteau.


(...)


La surprise qui se lit sur le visage des élèves de Durmstrang est un régal pour ses yeux quand Gabriel, accompagné de son armée, arrive aux portes de l'école. C'est si bon de se sentir puissant à cet instant qu'il en aurait presque des ailes. Et dans cette hécatombe où l'on n'entend plus que les cris et le fracas des corps qui tombent sur le sol, le jeune homme ne pense qu'aux derniers mots de Sofia qui continuent de se répéter dans son esprit. Lui, qu'un pion ? Il va leur montrer ce qu'il sait faire. Organisés, chacun de ses camarades semble avoir un rôle particulier à jouer dans cet affrontement. Certains anglais tentent de s'entraider face aux slaves qui eux, n'ont aucune pitié. Nés pour tuer, c'est un véritable choc des cultures. En traversant le champ de bataille, le leader des guerriers de l'écarlate abat quelques ennemis sur son chemin, mais n'est pas aussi rapide qu'il l'aurait souhaité. Son manque de sommeil la veille lui vaut quelques sorts ratés et de vilaines plaies sur le corps. C'est les muscles crispés et le visage figé de douleur qu'il remarque Sofia, coincé par deux adversaires. La raison lui crie qu'il n'a pas à le secourir, elle, la traîtresse qui a massacré ses amis, mais Gabriel, piégé par ses sentiments, se précipite pour assommer les deux assaillants et la rejoindre. Étrangement, et comme s'il ne s'était rien passé, elle lui tombe dans les bras. On lui aurait crié que tout ceci n'était que mascarade qu'il n'aurait pas réagi autrement qu'une longue étreinte. Et pourtant, il aurait dû s'en rendre compte. Il aurait dû sentir ce parfum plus épicé que Sofia n'a jamais porté et voir le regard presque malsain que la demoiselle lui offrait dans un sourire. Elle ne ressemble en rien à sa bien-aimée et pourtant, il ne voit rien, aveuglé par cette vague de bonheur qu'elle procure en revenant dans ses bras. Lui, pense que tout va mieux, que la situation s'arrange et qu'elle a retrouvé l'esprit. Elle, c'est Natalia et elle ouvre le dernier chapitre. Celui de sa mort. Avant même qu'il ne puisse se reculer pour la regarder, une atroce douleur lui coupe le souffle. Ses muscles se crispent, son visage se tord en une terrible grimace et le mal est tel qu'il en perd l'équilibre. Ses mains accrochés aux bras du tyran, il tente vainement de s'agripper à elle mais elle recule et le laisse tomber au sol. L'incompréhension est totale. Pourquoi ? Mais pourquoi ? Ses yeux se baissent sur la dague encore enfoncé dans son estomac et quand elle lui déchire la peau et le lui arrache d'un coup sec, faisant gicler le sang sur le visage du martyrisé, Gabriel ne peut s'empêcher un long gémissement. Ça fait mal, bordel, ça fait terriblement mal, plus encore lorsque l'ennemi n'est autre que Sofia. Les rythmes de son cœur tambourinent si vite dans sa cage thoracique que chacune de ses inspirations est une torture. Quel idiot, mais quel idiot, qu'il se répète intérieurement alors qu'elle le traîne comme un vulgaire sac à l'intérieur du château. Il tente d'ouvrir la bouche, mais aucun son ne sort de ses lèvres. La simple idée de prononcer un seul mot lui donne la nausée. Non, il n'en a plus la force. Depuis plusieurs années, on l'a préparé à lancer des sorts, se défendre et attaquer, mais on ne l'a jamais préparé à recevoir des coups. Des vrais, qui vous font si mal que la seule chose à laquelle vous pensez, c'est la mort. On veut que ça se termine. Vite. On veut mourir, et arrêter de souffrir, parce que c'est tellement douloureux, c'est pire encore que tout ce qu'on a pu vivre. Et Merlin lui-même sait que Gabriel en a vécu des choses. Sofia s'est arrêtée et l'observe avec tout le mépris qu'elle lui porte à cet instant. Il ne l'a jamais vu dans un tel état. Et alors, tandis que sa respiration se fait plus lente, plus douloureuse, elle lève la tête vers une personne derrière lui. Péniblement, il se retourne en grimaçant et son regard croise celui de Freya Romanov, puis, celui de son père. L'échange est rapide, mais assez long pour que Gabriel comprenne l'issu de cette réunion. C'est la fin. Il se retourne une nouvelle fois vers Sofia, cherche un regard, une accroche, mais elle ne daigne même pas se tourner vers lui, et disparaît dans les couloirs. Ce sera la dernière fois qu'il la reverra. Et malgré tout ce qu'elle lui a fait subir, il n'est pas en colère. Sofia restera toujours la seule, l'unique femme de sa vie. Elle l'a livré au Diable en personne, mais il ne lui en veut pas. Ce n'est pas sa faute. Elle devait choisir un camp, elle a choisi le sien. C'est la guerre qui les a séparé, c'est la guerre qui les a rendu fous. Son regard ne quitte pas le couloir dans lequel elle a disparu, pas même lorsque Freya lui lance un premier sortilège, celui de la torture. Ni même au second, puis au troisième. Et ça dure. Ça dure sans qu'Emrys ne puisse rien faire, son regard posé sur son fils unique. Il aimerait pouvoir oublier, tout oublier, mais les cris de douleur et la souffrance qui se lisent sur le visage de Gabriel seront à jamais gravé dans sa mémoire. Le père ferme les yeux en tentant d'occulter la scène de son esprit jusqu'à ce que le spectacle se termine. Il tente de penser à autre chose, et se retrouve à des kilomètres d'ici, à Poudlard, pendant une nuit d'été. Gabriel n'était encore qu'un gosse, et n'était pas plus que haut que trois pommes. Emmitouflé dans sa couverture, il n'avait aucune envie de s'endormir. Alors, Emrys s'est allongé près de lui, entourant ses épaules de son bras et a commencé à lui raconter une histoire. C'était l'histoire d'un garçon, appelé Gabriel, qui vivait des aventures extraordinaires et qui rencontrait son âme sœur pendant son périple contre le terrible mage noir. Et malgré toutes ses mauvaises rencontres, il réussissait toujours à s'en sortir. Il y avait des dragons qui crachaient du feu, des loup-garous qui arrachaient des cœurs et toujours ce Gabriel, ce soldat aux grands yeux bleus, à la droiture et à la fidélité inégalable. L'homme finissait toujours par lui promettre qu'un jour, son fils vivrait aussi de folles aventures mais que, comme toutes les belles histoires, il finirait par vivre heureux avec sa princesse. Le gamin lui demandait alors sur le ton de la plaisanterie si elle serait brune, comme la petite fille qu'il avait rencontré quelques mois plus tôt et il lui répondait que oui, ce serait sûrement elle, sans savoir que cette fameuse petite fille était sa perte. Quand il rouvre les yeux, réalisant que le silence est revenu, Gabriel ne bouge plus. Marqué par la guerre, tiré par la fatigue, tout semble avoir disparu et son visage est méconnaissable. Et c'est tout le poids du monde qui se retire de ses épaules.
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Robyn Lysaght
Robyn Lysaght
(robyn lysaght) + think of me like yoda, but instead of being little and green i wear suits and i'm awesome. Tumblr_inline_mq3spoVIWy1qz4rgp
TES YEUX OÙ RIEN NE SE RÉVÈLE DE DOUX NI D'AMER SONT DEUX BIJOUX FROIDS OÙ SE MÊLENT L'OR AVEC LE FER.

✣ ÂGE : vingt-trois ans.
✣ STATUT : fiancé à marissa rosenthal.
✣ METIER : capitaine et attrapeur de l'équipe de quidditch d'Irlande.
✣ SCOLARITÉ : poudlard, poufsouffle.
✣ PARTICULARITÉ(S) : célébrité dans le quidditch / dramaqueen en puissance.
✣ EPOUVANTARD : une rousse, au visage non-identifiée, une main sur son estomac perforé, l'autre sur sa baguette levée vers lui. les restes de sa vie antérieure. pour robyn, ça n'a aucun sens, mais ça le pétrifie quand même d'horreur.
✣ PATRONUS : un phoenix.
✣ MIROIR DU RISED : cordélia, saine et sauve. elle a le sourire sur les lèvres, c'est beaucoup trop beau pour être réel.


MON MIROIR MAGIQUE ☆
MES CONTACTS LES PLUS ENSORCELANTS ☆:
MON RAPPELTOUT, MON JOURNAL INTIME ☆:


(robyn lysaght) + think of me like yoda, but instead of being little and green i wear suits and i'm awesome. Vide
MessageSujet: Re: (robyn lysaght) + think of me like yoda, but instead of being little and green i wear suits and i'm awesome.   (robyn lysaght) + think of me like yoda, but instead of being little and green i wear suits and i'm awesome. EmptyLun 28 Avr - 16:57


robyn lysaght
j'ai trop de sex appeal, quand j'me regarde parfois je jouis.
« Toi c'est sûr, tu seras chez les pigeons, » souffle Robyn à l'oreille de son frère quand la cérémonie des répartitions s'ouvre sur un blond aux traits aussi fins qu'un futur petit roi. Gabriel n'aurait sans doute pas approuvé la relation qui lie les enfants Lysaght et pourtant, c'est bien sa réincarnation le tyran. Aujourd'hui, celui qui a été le héros de toute une génération est un adolescent capricieux qui est sur le point de commencer ses études de magie et il compte bien laisser une trace de son passage. Il ne doute en aucun cas de ses aptitudes à réaliser avec merveille cette mission. Les élèves se succèdent sur le tabouret où un vieux chapeau semble lire un à un leur avenir. Du garçon timide à gryffondor à la princesse de glace à serpentarde, tout le monde y passe sans qu'il ne puisse retarder l'heure de vérité. Quand le nom de son frangin résonne dans la grande salle, Robyn esquisse un sourire narquois. C'est l'heure de la révélation, celui qui changera toute leur relation tout le long de leur vie. Depuis leur plus tendre enfance, les parents Lysaght ne cessent de leur répéter combien le choix de la maison influera dans leur future carrière. Avoir les bonnes relations, c'est le début de la gloire. Alors, maman pense que poufsouffle serait le choix le plus judicieux, parce que là-bas, la loyauté n'est pas négociable. Là-bas, c'est la justice qui régit les relations, c'est l'honnêteté et la droiture qui mènent la danse. Mais papa, lui, pense que c'est à serpentard qu'il faudrait être, parce qu'il faut prendre son destin entre ses mains et qu'il faut immédiatement se faire une place dans l'aristocratie. Forcément, Robyn suit les conseils de ses géniteurs et se voit déjà dans l'une des deux meilleurs maisons. Le mieux, ce serait qu'il rejoigne les serpents parce qu'un petit garçon, ça veut devenir comme son papa, fort et imposant. Mais après tout, tant qu'il n'est pas avec les chatons, ni avec les pigeons, il se fiche bien dans quel maison il passera ses prochaines années. Robyn s'adaptera à tout. Elijah, angoissé et légèrement intimidé par le regard des autres se laisse tomber sur le tabouret. Son frère ne le quitte pas des yeux et le regard qu'ils échangent dure une éternité, malgré les quelques secondes de réflexion du choixpeau. Robby attend beaucoup de lui. C'est son frère, son second, sa moitié, son tout, et il ne doit pas le décevoir. Il en attend même un peu trop et ne réalise pas que dans tous les cas, petit Eli ne lui apportera jamais satisfaction. Mais c'est pas de sa faute si son frangin ne l'aime pas, il n'a pas fait exprès d'être un bâtard. C'est pas lui qui a décidé de naître dans cette famille et avec les mêmes traits. C'est pas non plus lui qui a décidé de montrer plus tôt ses aptitudes magiques. Elijah, lui, il veut juste être aimé, mais cette relation ne sera jamais saine tant que le plus jeune des deux ne réalisera pas la profonde rancœur qu'il garde en lui. Sa haine n'est que le reflet de sa déception de ne pouvoir être véritablement unique. Pour toujours, Elijah sera derrière lui et comme un boulet, il devra le traîner à toutes les étapes de sa vie. Forcément, c'est dégradant alors comme pour se prouver qu'ils n'ont rien de ressemblant si ce n'est leurs traits, Robyn s'est donné pour mission de lui montrer par a+b qu'il ne sera jamais qu'une mauvaise doublure. Le premier rôle, c'est lui et ce sera toujours lui qui l'obtiendra. Et tant pis s'il faut briser quelques cœurs. Et pourtant, Merlin lui-même sait comme, enfants, ils étaient si proches. Comme Robyn le considérait comme son égal et plus encore. Les quelques secondes qui les séparent du dénouement sont difficiles pour les demi-frères, et lorsque, enfin, le choixpeau donne sa réponse, c'est le monde qui s'écroule autour d'eux. Elijah Lysaght est envoyé en Enfer, sans retour possible. La surprise se lit un instant sur le visage du plus aimé, avant qu'il ne soit remplacé par celle de la colère, de la déception, de la haine qu'il ne cessera de ressentir en croisant ses mêmes yeux bleus. Son frère n'existe plus, il n'est qu'un bouffon qui rejoint ses camarades idiots qui applaudissent avec entrain. Comme si l'ironie de la situation n'était pas assez. Lorsqu'on l'appelle à son tour, la tension est palpable. La possibilité de recevoir le même sort n'est pas à exclure et c'est avec une pointe d'appréhension qu'il rejoint le tabouret. Son futur entre les mains d'un bout de tissu. Il inspire un bon coup, expire doucement, et recommence, en ne cessant de prier. Pas à gryffondor. Tout mais pas gryffondor. Même serdaigle s'il le faut vraiment, mais je vous en prie, pas à gryffondor. J'ai pas mérité d'être là-bas. J'suis sympa, comme garçon, je le jure. Et puis, j'ressemble pas à chaton moi, j'suis une vraie bête, une vraie, pas comme ces abrutis. Pas à gryffondor, je vous en prie, je vous en prie... . Tous les regards sont posés sur lui, mais il ne remarque que celui de son frère, qui est presque pesant. Allez, montre lui que t'es meilleur que lui, qu'il n'est rien à côté de toi. Ses prières sont si fortes que Merlin lui-même pourrait les entendre. Et elles sont entendues. Le choixpeau décide de lui offrir le plus beau cadeau qui puisse exister à ses yeux. Rejoindre les jaunes. C'est pas serpentard, mais c'est quand même les poufsouffles. Remerciant intérieurement le bout de tissu et toutes les divinités possibles et inimaginables, son plus beau sourire se dessine sur son visage tandis, qu'après un dernier regard empli de fierté et de supériorité sur son frère, il rejoint sa maison sous les applaudissements. Son demi-frère n'est plus qu'un mauvais souvenir quand il rencontre ses nouveaux camarades. Au diable ce vaurien, il n'a pas besoin de lui pour réussir dans sa vie. Robynl entre en scène seul cette fois-ci, et ça commence merveilleusement bien.


(...)


Les mains derrière la tête, le regard vers le ciel, Robynl écoute distraitement les déboires amoureux d'Emory, ses pensées vers une toute autre personne. « Ça devient de l’acharnement, » qu’il commente sans grande conviction, en réalisant qu’il est très certainement le moins bien placé pour lui répondre une telle chose. Et le regard que lui lance le brun confirme ses pensées. Son obsession pour Cordélia commence à dater et au regard de ses nombreux refus, il devrait très certainement l’oublier. Et pourtant, il s’entête à collectionner les râteaux, à croire que cette situation lui plait. Robyn hausse des épaules et lâche un soupir tandis que son meilleur ami recommence à se lamenter sur son triste sort. Par moment, Flynn répond par une plaisanterie que l’on pourrait presque qualifier de mauvais gout, et fait sourire le poufsouffle, mais l’ambiance est relativement calme entre les trois mousquetaires. Ce matin, leur plan visant à ridiculiser un professeur a été un véritable succès mais les conséquences ont été inattendues pour l’un d’entre eux. En plus de s’être retrouvé en retenue (ce qui les a rendus presque hystérique tant ils en riaient), Robby s’est retrouvé à moitié chauve. Les aléas de leur quotidien mouvementé. Des dommages collatéraux qui n’ont pu être qu’à moitié réparé par l’infirmière et qui a calmé le prince de la connerie au moins jusqu’au dîner. Le voilà à devoir porter un bonnet quelques jours pour cacher cette affreuse coupe de cheveux. Flynn en riait encore quelques minutes plus tôt et avec la complicité de son second frère, ils s’amusaient à léviter le bonnet de Robyn. Il a fini par s’allonger sur l’herbe pour qu’ils arrêtent définitivement cette mauvaise plaisanterie. Pour autant, cette histoire le fait rire quand même. Ce sont ces bons moments qui rapprochent toujours un peu plus leur amitié. Les rencontrer a sans doute été la meilleure chose que Robbyn ait faite depuis ses premières années et s’il avait pu choisir sa famille, il les aurait choisi eux. Emo, le petit brun toujours à côté de la plaque et Fitch, le blondinet qui n’oublie jamais rien. A eux trois, ils forment un trio inséparable. Un trio qui, après des années, est toujours aussi soudé et aussi complice. Du moins, c’est ce que Robyn a toujours pensé. Comme s’ils avaient toujours été destinés à se rencontrer, comme si le destin avait décidé de les réunir pour toujours. Et dans cette indescriptible amitié, c’étaient Gabriel, Killian et Nathaniel qui vivaient encore. Pourtant, la rencontre avait été des plus banals, trois adolescents de première année, liés par la même envie de s’amuser et de profiter pleinement de ce que la plupart appeler les plus belles années. Et soudain, perdu dans ses pensées, une ombre lui gâche la vue. Avant même qu’il ne puisse reconnaître les traits de la demoiselle, elle l’embrasse à pleine bouche sous les yeux amusés de ses deux amis. Wendy. Elle n’est sa copine que depuis quelques heures et elle se donne l’impression d’avoir tous les droits sur lui. Elle se donne de grands airs mais en réalité, et il l’a très vite compris, elle n’est pas ce qu’elle prétend être. Elle n’est pas aussi sûre d’elle et lorsque Perceval s’en est rendu compte, il a réalisé qu’elle était bien plus attachante qu’il l’aurait pensé. Pas autant que Cordélia, mais elle est supportable. Et puis, elle est jolie et certains leur ont avoué qu’ils formaient un très beau couple, de quoi rendre peut-être jalouse la serpentarde. Du moins, c’est ce qu’il a secrètement espéré mais il s’est très vite rendu compte qu’elle réagissait de la même façon que pour toutes ses autres petites-copines, elle s’en fout complètement. Pire, elle prend un malin plaisir à lui faire comprendre qu’il aura beau tout tenter, elle n’acceptera jamais aucun rendez-vous. Cette fille n’est pas facile, elle est totalement frigide. Le problème, c’est que son comportement capricieux digne d’une vraie princesse de glace le fascine toujours un peu plus et le pousse à continuer à lui courir après. C’est comme si elle lui disait clairement d’essayer de la séduire. Un vrai supplice. Un jour peut-être, il réussira enfin à l’avoir. Pour l’heure, il se contente de profiter de sa jeunesse en tentant de l’oublier, autant dire une mission impossible. « Je peux vous l’emprunter quelques heures ? » qu’elle demande d’un ton innocent aux deux étudiants, le regard malicieux et le sourire au coin des lèvres. Emory et Flynn se tournent vers Robyn, échangent un regard complice et hochent de la tête. « Il est tooooout à toi ! » Qu’ils répondent en chœur en lui lançant quelques signes explicites alors que le couple s’éloigne. Robby lève les yeux au ciel mais sourit quand même. Qu’ils sont lourds quand ils s’y mettent ceux-là, pire que lui ! Main dans la main, elle l’attire dans l’école. Ils montent quelques étages, traversent quelques couloirs et allées, avant de se retrouver face au portrait qui cache la salle commune des serdaigles. Elle répond à l’énigme sans véritable difficulté sous les yeux intrigués de Robyn, qui lui, ne l’a comprise qu’à moitié, et tous les deux se dirigent dans le dortoir des filles, puis dans sa chambre, vide à cette heure-ci. Le temps qu’ils en arrivent, le jeune homme en a perdu toute envie, mais de bonne humeur, il tente quand même de se concentrer. Leurs baisers sont un peu timides, mais ils en arrivent bien vite à tomber leurs chemises et à s’allonger sur son petit lit. Le poufsouffle est empli de bonnes intentions et il apprécie profondément cette fille. Elle est adorable, un vrai petit ange et elle est toujours à ses petits soins. Emory et Flynn lui ont plusieurs fois fait la remarque. Le problème, c’est pas elle. C’est lui. Lui et son obsession qui se transforme presque en une maladie. Cordélia lui vient en tête, tout le temps, du matin au soir. Il ne l’avouera jamais mais parfois, il pense même à elle quand la fille ne parvient pas à lui satisfaire pleinement. Et ce soir, même alors que Wendy est géniale, il commet l’irréparable. Son murmure est presque inaudible mais elle l'entend quand même, et coupe court à tout le plaisir qu'elle ressentait. Est ce qu'il vient sérieusement de murmurer le prénom de Cordélia pendant leurs ébats ? Oups. « Pardon ? » Elle se redresse, l'observe avec une incompréhension telle que le rouge monte aux joues du jeune homme. Bordel, qu'est ce qu'il lui a pris ? Pourquoi, mais pourquoi ? « Je suis désolé, je voulais pas, j'ai pas fait... » - « Tu n'es qu'un salaud. » Elle attrape ses affaires, les lance à la figure du jeune homme et le jette à l'extérieur avant même qu'il n'ait le temps de pouvoir s'expliquer. J'ai pas fait exprès.  


(...)


Allongé sur ses genoux, Robby l'observe jouer avec ses cheveux tandis qu'une question le taraude depuis quelques instants. Il se doute qu'elle va le trouver stupide et qu'elle va le traiter d'idiot, mais après tout, elle commence à avoir l'habitude avec lui. « Dis Peah, est ce que je te saoule ? » Surprise, elle fronce des sourcils, et lui tire brusquement les cheveux. « Aïeuuuuh ! » Il se redresse, quitte ses genoux et lui lance une moue boudeuse digne d'un gosse de cinq ans. Et ça la fait rire en plus ! Quelle psychopathe cette fille. Heureusement qu'il éprouve une réelle affection pour elle, il ne lui donne pas chère de sa peau dans le cas contraire. On ne touche pas à ses cheveux, non mais ! Ils sont très fragiles et demandent d'y prendre soin. « Ça, c'est pour ta question à la con ! » Qu'elle s'exclame en lui tirant la langue, avant de l'intimer à revenir sur ses genoux pour terminer son chef d'oeuvre. Elle s'amuse à le décoiffer en ébouriffant ses cheveux et à lui donner l'air d'une rock star. Ça lui donne un côté rebelle, et Robyn, conscient qu'elle n'arrêtera jamais ses expériences sur lui, a arrêté de grogner. Peah, c'est une gamine qui découvre la vie. Une véritable pile électrique qui ne s'épuise jamais. Elle sautille et court dans tous les sens, comme une vraie furie. Certains se demandent même si elle n'est pas un peu folle, mais Robyn, lui, l'adore. C'est devenue sa deuxième sœur et une conseillère de choix. Grande amie de Cordélia, ça lui permet de garder un contact avec celle-ci, même alors qu'elle refuse obstinément toute possible relation, même amicale, avec le jeune homme. Avec son caractère de cochon, forcément, il a dû s'adapter et trouver de nouveaux alliés. En Peah, il trouve une épaule sur laquelle pleurer, en plus d'une fille à embêter. Que du bon dans cette relation. « T'aurais pu aussi dire un simple " non chou, tu ne me saoules jamais " que de me tirer les cheveux comme une psychopathe. T'as été maltraité dans ton enfance pour un tel élan de violence ? » Qu'il lui demande en toute innocence, sans connaitre réellement le passé de la demoiselle, et sans savoir qu'il toucherait presque une corde sensible. Mais Peah n'a aucun mal à cacher ses véritables pensées, et pour toute réponse, elle lui embrasse tendrement la joue. Le poufousffle ne peut s'empêcher un sourire, soudainement ravi de son changement de comportement. C'est ce qu'il aime aussi chez elle. Elle adore le chouchouter et jouer avec lui comme elle le ferait avec une poupée. Et lui, même s'il affirme toujours le contraire, adore jouer les cobayes. « Non chou, tu ne me saoules jamais, » répond-elle avant que le silence s'installe à nouveau entre eux, le poufsouffle réalisant soudainement qu'il est peut-être allé trop loin. Peah est tellement énigmatique. Parfois, il a l'impression que leur amitié n'est pas aussi forte qu'il le pense. Il passe ses journées à lui raconter ses histoires, de sa rivalité avec Elijah à son obsession pour Cordélia, mais du côté de la demoiselle, il se rend compte qu'il n'en sait pas autant. Il ne sait pas si elle cache un frère cracmol, ou si sa mère est peut-être divorcée de son père depuis des années. Il ne sait même pas quelle est sa couleur préférée. Un comble. Pour lui trouver un cadeau de Noël, c'est toujours la guerre. « Tu penses encore à elle ? » Levant les yeux vers elle, il réalise qu'elle a arrêté son massage et qu'elle l'observe fixement, comme si elle cherchait à percer son esprit. « Et toi, tu penses à Emory parfois ? » Qu'il réplique de but en blanc, alors que son visage semble soudainement s'assombrir. Sa grimace est rapide, mais il réussit quand même à l'apercevoir. « Parfois, mais pas autant que toi avec Cordélia. Tu n'abandonneras pas, hein ? Promets-moi que tu n'abandonneras pas tant que tu ne l'auras pas. » Elle renvoie la balle sur lui. C'est toujours comme ça entre eux. Elle n'aime pas parler de son meilleur ami, alors elle change de sujet, parce que c'est plus facile. Robyn en est conscient, alors il essaie et réessaie, tous les jours un peu plus, persuadé qu'un jour, elle s'ouvrira définitivement à lui. Il se demande si c'est le manque de confiance qui la pousse à être aussi réservé. Parfois, c'est frustrant, c'est même énervant, et puis ça passe, et il tente de se rassurer en se disant que c'est autre chose. C'est peut-être juste la timidité. Elle a peut-être peur qu'il la juge. « Je te le promets, seulement si tu promets que tu parleras à Emory. » Elle lève les yeux au ciel, mais acquiesce quand même face aux yeux de petits chatons meurtris qu'il lui lance. Ca marche toujours avec lui, de la même façon que ça marche quand elle agit ainsi. Il ne résiste jamais à ses mimiques et son comportement de petite fille pourrie gâtée. Un sourire se dessine sur ses lèvres, tandis qu'il se redresse pour l'embrasser sur la joue avant de retomber sur ses genoux. « Bien, maintenant tu me fais un massage ? »


(...)


Les bouteilles s’entassent sur le parquet de la salle sur Demande. Les sachets refermant des substances magiques illégales se mélangent à des préservatifs usagés. Les rires sont lointains. Les visages disparus dans la fumée noire que les étudiants soufflent négligemment. On multiplie les caresses en tout genre, les baisers et les regards complices. On perd les couleurs de sa maison et on se mélange, on s’aime le temps d’une soirée, le temps de quelques heures. Après tout, on s’en fout, dans quelques mois, on ne se reverra plus. Et au milieu de tout ça, Robyn plane. C’est le quatrième verre – ou cinquième ? lui-même ne s’en souvient plus - qu’il laisse tomber sur la table basse entre deux morceaux de pizzas perdus. Les murs tournent autour de lui, mais il rit. Il rit à gorges déployés alors qu’il a perdu ses amis dans la foule. Va savoir ce qu’ils sont en train de faire à leur stade d’ivresse. Flynn était incapable de marcher correctement la dernière fois qu’il l’a croisé dans les couloirs de cette fausse maison de campagne. Mais Robyn n’y pense déjà plus. Il cherche un énième verre à attraper, une nouvelle distraction à s’occuper, se retourne et bouscule une Cordélia aux joues aussi rouges que lui. Il n’est pas le seul à s’être laissé aller. Et visiblement, elle a beaucoup trop bu au regard du sourire enjôleur qu’elle lance à celui qui rêve d’elle depuis déjà trop longtemps. Leur relation s’est améliorée depuis toutes ses années, malgré les quotidiens refus de la demoiselle d’accepter ne serait-ce qu’un rendez-vous. Cela semble être trop dur pour elle, qui n’exige pas plus que des échanges cordiaux et à peine des sourires timides. Pourtant, Robyn semble avoir fait un grand pas depuis ses premières années. « Salut. » Qu’il lui dit d’une manière plus assuré qu’en temps normal. L’alcool inhibe, il détend et chez Robyn, les effets sont clairement accentués à la vue d’une personne aussi désirable que la belle rousse qui lui fait face. Le sourire qu’il lui donne est un peu timide mais son ton est dragueur, presque désinvolte. Ce soir, il n’a peur de rien.  « Salut. » Elle répond en susurrant, lui montrant ouvertement le désir qu’elle éprouve pour lui. Les regards échangés trahissent leurs sentiments respectifs. Y’a de l’amour qui suinte dans tous les pores de leurs corps et y’a cette alchimie qu’on ne voit nulle part ailleurs. On leur dirait que la Terre s’est arrêtée de tourner qu’aucun d’eux ne bougerait le petit doigt. Robyn l’invite à boire un verre, ce qu’elle ne refuserait pour rien au monde. Il attrape deux verres qui appartenaient à un couple quelques minutes auparavant, et les remplit de whisky-pur-feu. Verre qu’elle engloutit aussi vite qu’elle l’attrape de ses mains. Aucun mot ne sort de leurs lèvres. Leurs regards font la conversation pour eux. Ses yeux lui disent « je t’aime » quand les siens lui disent simplement « tais-toi et embrasse-moi ». Mais Robyn a envie de jouer alors il s’approche, doucement, avec précaution, avant de poser un baiser sur son épaule découvert. Elle l’observe, ne le quitte pas des yeux, son verre toujours à la main. Alors il recommence, dans son cou cette fois. Et puis sur la joue. C’est tendre, c’est doux, c’est presque une caresse, un rayon de soleil après une tempête. Cordélia est impatiente. Elle lâche le verre pour toucher impudemment ses parties, pour l’exciter plus qu’il ne l’est déjà. Robyn sursaute, puis attrape sa main pour la mettre sur sa propre épaule. Elle veut faire ça vite, elle n’a pas envie de s’embêter avec les préliminaires, les petits jeux coquins qu’on laisse aux couples. Ce n’est pas un couple. Cela ne le sera jamais. Mais Robyn ne lui laisse pas faire. Lui, il veut faire ça bien, il veut jouer, il veut y aller doucement, surement, jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus, jusqu’à ce qu’elle abandonne les armes et qu’elle s’avoue vaincue. « On danse ? » Qu’il lui demande en l’emmenant au milieu de la salle, alors qu’une musique de techno explose ses tympans. Mais c’est pas grave, on fera avec, qu’il se dit. On s’en fout de la musique. On n’a besoin de rien, on est tellement bien. Cordélia le suit, sans qu’elle ne soit pour autant enthousiaste à l’idée. Elle est curieuse, c’est tout. L’une de ses mains se pose sur sa hanche, l’autre tient toujours la sienne. Ses yeux s’accrochent aux siens, ne les quittent plus, tandis qu’il mène la danse sans réellement en connaitre les pas exacts. Ils ne sont en accords ni avec la musique, ni avec les autres étudiants qui se déchainent en éclaboussant leurs camarades de leur transpiration. Il est un peu maladroit, mais il dégage une certaine confiance à lui (celle de Gabriel, lui qui a passé toute son enfance dans les galas) qui semble faire sourire Cordélia. Il la fait tournoyer une première fois, leur permettant de se rapprocher un peu plus lorsqu’il l’attire contre lui. Leurs corps se touchent, leurs cœurs battent à l’unisson, leurs souffles se mélangent comme s’ils avaient toujours été parfaitement accordés. Cordélia en profite pour s'amuser à son tour en se déhanchant contre lui, effleurant volontairement ses parties les plus sensibles. Robyn a voulu jouer, mais c'est elle qui tire les ficelles. Alors, sans qu’elle ne prenne garde, il lui vole un baiser. Et elle y répond. Elle le surprend en dévorant sauvagement ses lèvres, attrapant son visage dans ses mains pour qu’il ne s’y échappe plus. Elle a fini de jouer. Elle a fini de suivre les règles du poufsouffle, elle a envie de prendre les choses en main. Elle se jette littéralement sur lui et Robyn attrape au vol les cuisses de sa bien-aimée qui entourent à présent ses hanches. Ils poussent certains dans la mêlée, en écrasent d’autres qui gisent sur le sol comme des âmes en peine. Naturellement, il l’emmène jusqu’à la chambre la plus près – miraculeusement inoccupée à ce stade avancée de la soirée -  et ferme négligemment la porte dans un coup de pied approximatif. Elle lui déchire presque la chemise, les boutons explosent un peu partout dans la pièce tandis qu’elle a déjà fait voler sa culotte dans la précipitation. Elle ne prend même pas la peine d’enlever sa robe qu’ils tombent sur le lit. Robyn n’a pas immédiatement conscience de la situation. Son esprit vole à des kilomètres d’ici, mais son corps, lui, savoure chaque parcelle de son corps, et c’est comme s’il le connaissait déjà, comme s’il savait où ses doigts devaient caresser, où ses lèvres devaient se poser. Leurs corps s’accordent, se mêlent et ondulent dans une parfaite harmonie et tandis que Cordélia se faisait pressante, elle n’a cette fois-ci que d’autres choix que de suivre le rythme que Robyn lui impose. C’est volontairement lent, sensuel, parce qu’il ne veut pas que lui faire l’amour, il veut qu’elle ressente tout l’amour qu’il a envers elle, tout ce qu’elle a toujours éprouvé pour elle. Il veut qu’elle vive en lui, qu’elle le sente au plus profond de son être pour marquer à jamais cet instant dans leurs cœurs. Et le plaisir qu'il prend est inégalable face à la multitude de relations sexuelles qu'il a déjà entretenu. Cordélia sait jouer avec son corps et si c'est lui qui possède les commandes, elle sait elle aussi le faire languir de plaisir. Quand enfin, l’apothéose vient après un dernier gémissement, c’est une explosion de sentiments qui les traverse et des émotions jusque-là inconnues qui jaillissent en eux. Après un dernier tendre sur ses lèvres, les deux étudiants échangent un regard lourd de sens. Elle lui fait ses adieux. Mais ça, il ne le sait pas encore. Ce ne sera qu’au lendemain, alors qu’il ouvre péniblement les yeux, la tête explosé sur son oreiller, les cheveux en bataille, les souvenirs pleins la tête, qu’il réalisera qu’elle n’est déjà plus là.


(...)


Il court à travers la forêt en tentant de rattraper cette silhouette qui lui semble si familière. Elle est tout près, elle n’est qu’à quelques centimètres et pourtant, elle semble si loin. Y’a son bras qui tente d’attraper une mèche de cheveux qui virevolte derrière elle mais il ne parvient qu’à l’effleurer de ses doigts fins. Derrière lui, le monde s’écroule. Poudlard s’effondre et ne laisse qu’un mur de poussières sous des hurlements d’étudiants dont les noms lui échappent. Le ciel est aussi noir que la nuit et c’est le néant qu’il aperçoit à l’horizon. C’est la fin du monde. Et sans l’expliquer, Robyn n’a qu’une seule pensée. Elle. Cette fille qui court sans se retourner, qui hurle à s’en exploser les tympans et qui tente de fuir l’assaillant – en l’occurrence, c’est lui. Mais Robyn ne lui veut aucun mal et ne souhaite que la protéger du monde qui est à l’agonie. Il ouvre la bouche, braille pour qu’elle s’arrête mais il n’entend rien d’autres que son cœur qui tambourine contre sa poitrine. Son cœur qui s’affole, qui tape contre sa cage thoracique, et qui lui arrache une grimace de douleur. Mais rien ne l’arrête. Il s’acharne, il persévère et tente le tout pour le tout en se jetant littéralement sur la rousse qui s’écrase sur le sol, le poufsouffle sur son dos. Durant quelques minutes, personne ne bouge. Et finalement, elle commence à s’agiter sous lui. Robyn se redresse péniblement en s’excusant maladroitement, et lui tend une main, qu’elle prend sans hésitation. Et c’est là, qu’il la reconnait. Il n’a aucun doute là-dessus. Cordélia. C’est elle. Y’a des larmes qui coulent sur ses joues contrastant avec le sourire qu’il affiche sur le visage. Elle est bien là. Avec lui. Ca fait tellement longtemps, mais il savait, il le savait qu’elle n’était pas morte. Qu’elle était toujours là, près de lui et qu’elle reviendrait. C’est très beau pour être vrai. Il n’a pas réellement le temps de profiter de leurs retrouvailles qu’il réalise que quelque chose cloche. Son visage est crispé. Elle est terrifiée et pendant un instant, Robyn ressent toute sa peur et toutes ses émotions qui se mélangent dans sa tête. Elle baisse des yeux, il la suit du regard et le spectacle auquel il est confronté le paralyse d’horreur. Le poignard qu’il tient dans ses mains git dans l’estomac de sa bien-aimée. Et lorsqu’il retire le couteau, son sang gicle sur son visage. Elle saigne et cela ne semble pas vouloir s’arrêter. Il a beau chercher à arrêter l’hémorragie en posant ses mains sur la plaie, mais elle s’agite, elle tente de fuir en le griffant et en le poussant. Robyn n’y comprend rien, il ne comprend plus et il ne peut rien faire pour changer cela, alors il s’énerve, il s’agrippe à elle, il hurle son désespoir en chialant. Et quand sa vue se brouille, il cligne plusieurs fois des yeux jusqu’à ce que finalement, Robyn émerge de son sommeil, tremblant et noyé dans sa propre transpiration. Face à lui, Flynn l’observe avec inquiétude, que l’ancien poufsouffle assimile à de la pitié. Il se détourne aussitôt de son regard et se redresse péniblement de son lit, tandis que Flynn semble gêné de le prendre ainsi de court. « Ecoute, je te l’ai déjà dit, j’ai pas envie de sortir, lâche-moi. » Qu’il souffle, las de devoir supporter ses amis à longueur de journées. Il est conscient qu’il a perdu sa baguette dans son propre appartement depuis qu’il ne s’en sert plus, qu’il n’a pas mis les pieds dehors depuis au moins un an, qu’il est au chômage depuis deux ans et qu’Elijah a très certainement été relégué au rang de fils adoré à sa place, mais il s’en fout. Plus rien ne l’atteint. Plus rien ne semble avoir de sens, ni de saveur depuis la disparition de Cordélia. Il était à deux doigts de commencer une histoire avec elle, à deux doigts de toucher le bonheur, mais il a tout foiré, il en est persuadé. Il sait qu’il s’est passé quelque chose, qu’il lui a fait quelque chose, mais il n’en a aucun souvenir. Ses rêves ne peuvent être que pure invention, ils ont forcément un sens caché. Et Robyn voit en cela comme un moyen de le mettre face à ses responsabilités. Il n’est pas totalement innocent dans la disparition de Cordélia. « Arrête ton cinéma. Va prendre une douche, habille-toi, Emo est allé chercher le petit-dej’ et après ça, on sort. » Malgré le ton calme de Flynn, l’anglais perçoit une pointe de sévérité, de fermeté dans son ton, mais cela ne l’impressionne absolument pas. Robyn lâche un soupir d’exaspération et croise les bras. « Casse-toi ou j’te vire moi-même de chez moi. » Sa réponse n’a pas l’effet escompté. Flynn se met à rire et le brun réalise combien il trouve son meilleur ami – et tous les autres – exécrable depuis ses dernières années. « J’aimerais bien voir ça. T’es incapable de bouger de ce putain de lit. Tu fais peine à voir. Regarde-toi, regarde comme t’as foutu tout ton potentiel en l’air. Swan ne reviendra peut-être pas mais crois-moi, c’est pas comme ça qu’elle aurait voulu te voir. » Robyn lève les yeux vers le blond pour lui lancer son regard le plus noir. Il a encore du mal à prononcer lui-même le nom de la défunte, et encore moins de la penser définitivement perdue et il refuse de l’entendre de la bouche d’un gars comme Flynn. Il quitte son lit pour se jeter sur cet abruti, celui-ci même qui ne cherche pas à parer le coup. Un coup qui lui arrache une grimace de douleur, suivi d’un sourire victorieux. « Tu m’impressionnes, tu tapes presque comme une fille maintenant, c’est un bon début. » Flynn préfère prendre cette situation à la rigolade la situation étant déjà difficile dans l’état actuel de son meilleur ami, mais Robyn, toujours en colère, le pousse violemment vers la sortie de sa chambre. « Dégage putain, qu’est-ce que tu comprends pas dans ce mot bordel ?! » Le blondinet secoue doucement de la tête et ne bouge pas de la place où l’anglais l’a relégué. Lui aussi est fatigué. Fatigué de devoir lutter contre celui qu’il considère comme un frère alors qu’il ne cherche qu’à l’aider. « T’es conscient que tu peux pas continuer éternellement à te cacher ? C’est fini, Robyn. Elle est morte. Elle ne reviendra pas. Elle ne reviendra plus. Je sais que c’était l’amour de ta vie, que tu venais de la sauter, et blah blah blah, mais tu ne peux rien changer et t’aurais rien pu faire. On n’aurait rien pu faire. » Commence-t-il d’un ton toujours aussi ferme, toujours aussi catégorique. Robyn se laisse tomber sur le sol, contre son lit et Flynn s’installe à ses côtés. Durant quelques secondes, le blondinet ne dit plus rien, laissant son ami assimiler les quelques mots qu’il vient de lui prononcer. Il cherche une autre approche mais c'est compliqué avec un mec qui est constamment en train de le rejeter. Il soupire, baisse des yeux, arrache quelques petits fragments de la moquette. En temps normal, Robyn en aurait fait la remarque mais aujourd'hui, il n'est plus que l'ombre de lui-même. « Tu te souviens quand on a jeté un sort à ce bonhomme de neige pour qu’il s’attaque à tous les profs qu’il croisait ? Ou quand on est tombé dans les escaliers après avoir rendu chauve le prof de sortilèges ? Et la bataille de boules de neige en plein cours de métamorphoses ? Tu te souviens comme t’étais toujours le premier à faire des conneries, à sécher les cours et à rire comme un con ? Moi je m’en souviens. Et ça me manque… Tu dois continuer à vivre, pour elle… et pour nous. Alors s’teu plait, reviens-nous. »     


(...)


« Tout va bien, Robyn… tout va bien. » Elle lui caresse les cheveux d’un geste tendre, presque maternel, alors que les traits du jeune homme semblent se dérider. Il ne fronce plus les sourcils. Elle a chassé ses mauvais rêves… jusqu’au lendemain. Elle esquisse un timide sourire et elle se risque un baiser sur ses lèvres avant de s’allonger tout contre lui. Aujourd’hui, ils ont fêté leurs deux ans. C’est long, deux ans. Robyn n’en a eu conscience que lorsque Flynn le lui a rappelé, entre deux sujets de conversation sur la stratégie que son équipe de quidditch devrait adopter pour le prochain match. Pris de court, il est resté un instant silencieux, comme s’il réalisait enfin tout le chemin qu’il avait parcouru. Ça a été difficile, autant pour lui que pour ses amis. Ils n’auraient jamais pu croire voir un jour Robyn dans un tel état de désespoir. Il faisait peine à regarder. Il s’éteignait, il mourrait à petit feu. Peah était incapable de passer quelques heures avec lui sans qu’elle ne craque. Il jouait les gros durs en rejetant tous ses proches mais il souffrait et eux, ils le voyaient sans qu’aucun ne puisse y réagir. Les disputes ont été nombreuses. Les cris et les larmes ont longtemps rythmé son quotidien. Mais la vie continuait. Et puis, Flynn a eu les mots. Il a pris les devants. Il n’était pas prêt à perdre quelqu’un d’autre. Après une énième dispute, un énième débat, il a convaincu l'anglais de reprendre sa vie en main. Et la première étape dans ce processus, c'était d'effacer le visage de Cordélia par une autre femme. Cette femme, c'est Rose. Elle travaillait à Sainte Mangouste et croisait tous les jours Flynn. Ils s'appréciaient à leur juste valeur, mais n'avaient jamais échangé plus que de simples banalités... jusqu'à l'idée « géniale », qu’il disait, qu’il avait eu. C’est lui qui les a présentés. Mais Robyn n’était pas convaincu. Il la trouvait trop souriante, trop chaleureuse, trop parfaite pour lui alors qu’il ne se voyait plus que comme une loque. Il ne comprenait pas pourquoi est-ce qu’elle persistait à vouloir passer du temps avec lui alors qu’il n’était absolument pas dans l’optique de la séduire. Il fallait croire qu’elle avait été touchée par sa détresse. Sans qu’il n’en comprenne la raison, elle avait les bons mots pour l’apaiser, pour le détendre. Elle était patiente, et comme un enfant, elle lui apprenait à retrouver le gout des choses simples. Elle était enfantine par moment, mais elle était gentille. Parfois, il s’agaçait et la rejetait violemment, mais elle revenait toujours, comme si elle était irrémédiablement attirée par lui, ce qu’il trouvait absurde. S’il devait croire au destin, il était persuadé qu’elle n’était pas pour lui. S’il croyait aux âmes-sœurs, il savait que personne ne pourrait remplacer Cordélia, aussi adorable soit-elle. Mais les rendez-vous se sont multipliés. Puis les sorties entre amis. Certains étaient contre l’idée qu’il puisse commencer une nouvelle relation après une épreuve aussi difficile. Emory était parfois outré de les entendre débattre sur Rose et de voir combien elle pouvait être appréciée par certains. Mais il n’y pouvait rien. C’était la première fois qu’il retrouvait le Robyn qu’il appréciait tant. Il souriait à nouveau, même s’il était encore embarrassé de leur avoir offert un spectacle aussi décevant de sa part. Il était encore un peu timide, mais il était de retour. Et c’était bon à regarder. Et comme s’il se sentait redevable, comme si c’était la prochaine étape pour accéder à nouveau au bonheur, il a embrassé Rose au détour d’une rue. Elle en avait trop longtemps espéré, elle, qui était déjà amoureuse de lui. Elle avait été patiente et elle avait été récompensée. C’était naturel chez elle, d’aimer quelqu’un comme lui. Il la faisait rire, il était romantique, intelligent et brillant depuis qu’il avait été choisi pour jouer dans l’équipe de quidditch d’Irlande, le pays d’origine de ses parents. Il lui faisait de petites attentions à la fin d’une journée de travail compliquée, lui offrait une rose lors d’une balade nocturne. On aurait presque dit qu’ils s’aimaient. Et tandis qu’elle le voyait comme son prince charmant, lui, ne voyait en elle que le sosie de son être aimé. Ses sentiments étaient confus, et tout l’amour qu’il ressentait pour Cordélia s’était mélangé aux sentiments de gratitude qu’il avait à son égard. Il l’appréciait, il en était certain, mais ce ne serait jamais un amour aussi grand que celui qu’il portait à sa défunte. Elle n’était pas toujours facile à vivre mais ses manières de bourgeoises le faisaient rire et surtout, elle avait un grand cœur. Un cœur aussi grand que le cosmos. Et puisqu’il lui fallait continuer à vivre, autant le faire en bonne compagnie. Leur relation était tranquille. Simple. Sans doute un peu trop, mais pour Robyn, c’était l’espoir de pouvoir enfin tourner la page. Ce soir, c’est fait. En rangeant l’écrin dans l’une de ses poches, il a réalisé que c’était définitivement terminé. Cordélia ne reviendrait plus. Et puis, tant pis. Il a emmené Rose dans l’un de ses restaurants chics où il avait réservé la table la mieux placée. Une table située au centre de la salle, exprès. Il aimait faire les choses en grand et Rose l’appréciait aussi pour ça. Elle soupçonnait déjà quelque chose, encore plus quand elle a réalisé que Robyn était plus nerveux qu’à l’accoutumée. Et quand il s’est soudainement levé, qu’il a posé son genou à terre, elle a littéralement explosé de joie. Robyn n'aurait jamais cru voir une fille aussi excitée que ce soir-là. Une vraie pile électrique. La soirée qu'ils ont passé, a été digne d'un conte de fée, jusqu'à ce qu'ils s'endorment l'un contre l'autre. Comme si, au fond de lui, il était persuadé de faire une erreur, Cordélia est revenue le hanter dans ses rêves les plus sanglants. Il n'a jamais rien raconté à Rose. Elle n'a jamais su réellement ce qu'il s'était passé pour qu'il tombe si bas alors qu'il était si grand. Et il ne le fera sans doute jamais. Après tout, Cordélia n'est plus qu'un fantôme de son passé. Jamais, elle ne reviendra.
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