echo ± je t'écris de ce rêve de t'avoir tant aimé.
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Ēchṓ Laertiadis
SHE'S LIKE THE WIND Δ What makes life valuable is that it doesn't last forever, what makes it precious is that it ends. I know that now more than ever. And I say it today of all days to remind us that time is luck. So don't waste it living someone else's life, make yours count for something. you were my new dream.
✣ ÂGE : vingt-trois ans. ✣ STATUT : célibataire au cœur brisé. ✣ METIER : stagiaire au ministère de la justice magique | vendeuse de cupcakes chez morgana's bakery. ✣ SCOLARITÉ : poufsouffle ; poudlard. ✣ PARTICULARITÉ(S) : dragonnière (au don endormi). ✣ EPOUVANTARD : son passé qui la rattrape. ✣ PATRONUS : un dragon. ✣ MIROIR DU RISED : trois immenses dragons et un homme blond aux traits flous.
MON MIROIR MAGIQUE ☆ MES CONTACTS LES PLUS ENSORCELANTS ☆: MON RAPPELTOUT, MON JOURNAL INTIME ☆:
Sujet: echo ± je t'écris de ce rêve de t'avoir tant aimé. Sam 31 Mai - 21:32
violéta ēchṓ hestia laertiadis
On apprend rien de nos erreurs, à moins de s'y brûler le coeur.
briséis ∆ forte mentalement ∆ cynique ∆ grande gueule ∆ indépendante ∆ insoumise ∆ romanesque ∆ féministe ∆ différente ∆ envoûtante ∆ peu apte aux compromis ∆ flamboyante ∆ orgueilleuse ∆ franche ∆ capricieuse ∆ aérienne ∆ agressive ∆ joueuse ∆ taquine ∆ sensuelle ∆ déterminée ∆ butée ∆ combative ∆ rancunière ∆ loyale ∆ insoumise ∆ coeur d'or ∆ téméraire ∆ rebelle ∆ libre ∆ provocatrice ∆ prend des initiatives ∆ extrême ∆ un brin peste ∆ naturelle ∆ arrogante ∆ insolente ∆ imprévisible ∆ fille d'un noble français, le duc de gascogne, membre d'une famille de dragonniers ∆ très convoitée, elle a éconduit un bon nombre de prétendants ∆ ne se comportait pas comme les autres de son époque ∆ elle était enflammée, sarcastique, libre d'esprit et très indépendante ∆ c'était une farouche duelliste et elle avait été élevée pour prendre la suite de son père en tant que "mère des dragons" ∆ elle était accompagnée de trois dragons presque partout et ce, depuis sa naissance ∆ elle se refusait à être la femme d'un homme et à ce qu'il ne la possède ∆ son père est mort pendant l'attaque de beauxbâtons et elle s'est promis de le venger ∆ elle a détruit bon nombre d'inferis et de durmstrangiens au cours d'un raid sanglant, grâce à ses dragons et est devenue célèbre pour cela par la suite ∆ elle ne tuait que sur le champ de batailles, très respectueuse de la vie ∆ elle avait toujours un couteau dans sa chaussure ∆ elle dansait avec grace et élégance, envoûtant les hommes qui la regardaient faire ∆ elle n'a eu qu'un seul amour dans sa vie, fort et intense, interdit et incandescent, pour son ennemi ∆ ils s'étaient promis de vivre tous les deux en france, une fois la guerre finie ∆ elle avait un don pour l'ancienne magie ∆ elle se baignait souvent nue dans les eaux des lacs ∆ elle était respectée par ses pairs, aussi bien alliés qu'ennemis ∆ elle a mis un fils au monde peu avant sa mort ∆ elle parlait un très grand nombre de langues, sans accent ∆ elle avait un petit frère de seulement dix ans au début de la guerre, qu'elle protégeait au péril de sa vie ∆ elle avait un don pour la peinture et le dessin ∆ sa mère est morte dans des conditions horribles, elle n'en parlait presque pas ∆ elle haïssait la directrice de durmstrang et lui mettait tous les malheurs de la guerre sur le dos ∆ elle n'appréciait guère la flatterie et les compliments visant à s'attirer ses faveurs ∆ l'autorité avait le don de la mettre hors d'elle, surtout de la part des hommes qui pensaient pouvoir la commander parce qu'elle n'était qu'une "femme" ∆ elle était déterminée comme personne et presque prête à tout pour parvenir à ses fins ∆ c'était une excellente guérisseuse ∆ au moment de sa mort, ses trois dragons se sont endormis dans une cave de glace, en l'attente de son retour ∆ elle était souvent comparée à un feu flamboyant qui embrasait tout et tous ceux qu'elle rencontrait ∆ à poudlard, elle avait été répartie pour la forme chez les gryffondors et elle faisait partie des guerriers de l'écarlate ∆ elle avait énormément d'amis masculins et elle était du genre à ne laisser personne seul dans son coin ∆ elle voulait faire le tour du monde à dos de dragons ∆ elle chevauchait comme un homme, elle ne supportait pas de monter en amazone ∆ elle était très proche de son père, qui la traitait comme une princesse ∆ sa chevelure blanche était sujette à bien des interrogations et à bien des suppositions ∆ on racontait qu'elle était un ange à ailes de dragon ∆ elle ne supportait pas l'idée d'être faible et diminuée ∆ elle avait la langue la plus acérée de toute la france et mettait les nerfs de ses ennemis avec ses remarques ∆ la magie informulée faisait partie de son quotidien ∆ elle avait un lien télépathique avec ses dragons ∆ elle possédait un grand esprit de sacrifice ∆ la perte d'aleksander fut la chose la plus terrible qu'elle n'ait jamais vécue, leur fils étant tout ce qu'il lui restait du jeune homme ∆ elle a appris sa grossesse après sa mort, il ne l'a donc jamais sue ∆ elle est morte pour protéger leur unique enfant, leur fils, contre la directrice qui voulait le récupérer, en vain ∆
echo ∆ douce ∆ timide ∆ manque de confiance en elle ∆ intelligente ∆ travailleuse ∆ loyale ∆ juste ∆ à l'écoute ∆ sérieuse ∆ fiable ∆ déterminée ∆ semble solitaire, juste peu douée pour se faire aimer et accepter ∆ observatrice ∆ peu loquace ∆ dépourvue de la moindre once de méchanceté ∆ adorable ∆ effacée ∆ indépendante ∆ maternelle ∆ mélancolique ∆ intuitive ∆ protectrice ∆ empathique ∆ secrète ∆ paradoxalement courageuse ∆ têtue ∆ forte/fragile ∆ semble dénuée de sentiments, c'est tout le contraire ∆ care too much ∆ n'abandonne pas les gens derrière elle ∆ noble ∆ ne sait pas exprimer ses sentiments ∆ généreuse ∆ réservée ∆ calme ∆ elle est grecque mais n'a pas mis un pied dans son pays depuis des années ∆ elle a passé plusieurs années dans un asile ∆ elle entend en effet des voix dans sa tête ∆ elle était martyrisée par presque tous les autres élèves, mais un seul réussit à la toucher réellement ∆ le même avec qui elle est sortie plus de trois ans, folle amoureuse, avant qu'il ne l'abandonne du jour au lendemain avec comme seul gage d'adieu, une note sur une table ∆ elle passe son temps à dessiner dans un petit calepin, elle est très douée pour ça mais elle ne montre pas ses oeuvres à beaucoup de monde ∆ elle ne parle pas beaucoup avec les autres ∆ elle vit dans un taudis, et pour payer son appartement, elle prépare et vend des cupcakes chez morgana's cupcakes ∆ elle est également stagiaire au ministère de la magie ∆ elle voudrait devenir juge ∆ elle semble craintive mais paradoxalement, elle a une volonté de vivre folle ∆ c'est une grande rêveuse ∆ cependant, elle ne croit pas pas que quelqu'un puisse l'aimer ni même qu'elle le mérite - sa rupture avec noah ayant renforcé ce sentiment ∆ elle passe beaucoup de temps le nez dans un bouquin ∆ elle a obtenu les meilleurs résultats aux ASPIC, juste devant son amie cordélia ∆ elle peut sembler froide, distante, désintéressée et étrange mais elle est en réalité douce, observatrice, calme et réfléchie ∆ c'est une fille aussi bien forte que fragile, traumatisée par ce qu'elle a vécu ∆ elle ne se souvient pas du tout de son passé ∆ ses cheveux étaient blancs à l'origine mais en raison des moqueries et des regards louches, elle les a teint en brun juste avant de rentrer à poudlard ∆ elle possède le mot "démone" tatoué au creux de ses reins : ce sont les gens de son village natal - et plus spécialement sa propre famille - qui lui ont fait ça ∆ elle est très timide et n'ose pas aller vers les autres, on la pense donc hautaine et arrogante ∆ elle a une fascination pour les étoiles et le ciel ∆ elle voudrait pouvoir voler, sentir le vent dans ses cheveux, mais en raison de sa faible constitution à son arrivée à poudlard, elle n'a pas pu assister aux cours de vol ∆ elle a refusé l'insigne de préfète ∆ elle s'énerve rarement et quand cela arrive, elle parle en grec, elle le fait également quand elle est embarrassée ∆ elle a peu d'amis mais elle est d'une loyauté sans faille envers ces derniers ∆ elle a une passion pour la nature et pour les fleurs, elle en a toujours sur sa table de chevet ∆ elle a un don pour toujours réussir à fuir et s'il existait un concours de cache-cache mondial, elle gagnerait sûrement ∆ sa famille en grèce faisait partie d'une certaine forme de noblesse mais elle l'a rejetée à cause de ses cheveux et de ses crises, après l'avoir torturée et séquestrée pendant ds années ∆ elle aime sa colocation avec cercei et rohan qui sont devenus sa nouvelle famille ∆ le professeur de divination lui prédisait sans arrêt sa mort, par le feu ∆ ne porte jamais, oh grand jamais de maquillage et ne fait pas attention à son look ∆ a subi beaucoup de moqueries et brimades dans sa vie ∆ voudrait voir la france, mais ignore totalement pourquoi ∆ ne pleure jamais face aux autres ∆ est une végétarienne qui peine à manger ∆ absolument pas matérialiste ∆ elle était encore plus mal vue par les hommes à poudlard depuis qu'elle avait éconduit à poudlard un garçon populaire et aimé de tous ∆ il a essayé de lui forcer la main, ce que tous ignore ∆ elle pense être une sorte de monstre ∆ pourtant en vrai elle n'est que bonté, douceur et lumière ∆ elle aime toujours follement son ex-petit ∆ leur rupture l'a d'ailleurs conduite à l'hopital ∆ mais aujourd'hui, elle semble aller mieux ∆ enfin, il paraît.
Je suivrai les routes où on s'égare Echo, c'est la douce tristesse d'un soir de pluie, la première neige de l'année, la douceur du chocolat de l'enfance, la caresse d'un espoir longtemps perdu. Echo, elle est terriblement normale et pourtant, profondément différente. Echo, c'est une petite poupée brisée, une ange sans ses ailes, un dragon qui a perdu son feu. Elle aurait pu être heureuse, Echo. Mais elle est venue au monde avec une âme déjà abîmée d'une précédente vie bien trop tragique, avec un cœur déjà fissuré. Elle n'était pas prête à revivre, elle n'était pas prête à essayer de nouveau. Mais elle est revenue et ça a été de mal en pis. Jusqu'au lever de son soleil, de son éclat d'or dans les ténèbres. Mais cela n'était pas fait pour durer, et si son destin est lié pour toujours à l'astre solaire, il semblerait qu'elle soit poussée dans les ombres qui sont devenues son chez elle. Innocence déchue, elle est l'espoir fait chair et la gentillesse incarnée. Dommage que les gens jettent toujours des pierres aux choses qui brillent.
comment ça se passe niveau taff, t'es content de ce que tu fais ?*rougit légérement* ç-ça va je s-suppose. j'ai b-beaucoup de travail c'est v-vrai entre la boutique de c-cupcakes et m-mon stage au ministère d-de la justice m-mais je s-suis bien entourée. m-mes collègues s-sont gentils et c-cercei est toujours là pour v-veiller sur m-moi alors j-je n'ai pas le droit de m-me plaindre. et ta famille t'as le temps de la voir, ils te manquent pas trop?*pâlit comme un fantôme* j-je... n-non je... non.et les amis ça s'passe comment, t'as des faces de scrout à pétards que tu voudrais bien déglinguer ?j-je n'ai pas le temps de les v-voir beaucoup et ç-ça me rend bien t-triste c'est v-vrai. d-daegan me manque beaucoup et j-je voudrais qu-que cordélia revienne à la maison. j-je sais qu'elle n'est pas m-morte, je l-le sens. j-james est t-toujours là pour v-veiller sur moi bien sûr, comme c-cercei et j-jaymee bien sûr. r-rohan vient de r-retour aussi et j-je suis contente de l'avoir à la m-maison - ainsi que m-milo. on est u-une petite famille u-un peu bancale, u-un peu étrange m-mais, c'est m-ma famille.allez, fais pas ton troll, je t'ai grillé(e), parle moi de l'élu(e) de ton coeur et de ce qui se trame entre vous, tu veux bien ?*un flash de douleur passe dans ses yeux qu'elle baisse vers le sol* j-je... j-je pense qu-que c'est f-fini p-pour lui alors j-je... je p-pense qu-qu'il faut mieux pas que j'en parle t-tout ça...d'ailleurs il sent quoi ton amortentia à toi ? i-il sent l-le feu, le f-fer, la neige et... *elle rougit et rebaisse les yeux * ...l-lui.j'y pense d'ailleurs, t'es allé où à l'école et c'était comment?j-je suis allée à p-poudlard et j'ai é-été dans la maison h-hufflepuff. j-je n'avais pas f-forcément de très bons r-rapports avec les autres m-mais j'aimais v-vraiment mes camarades! s-surtout mes amis, i-ils comptaient p-plus que tout pour moi. qu-question n-notes, j'ai réussi à rester p-première dans t-toutes les matières pendant t-toute ma scolarité et à a-avoir les meilleurs scores aux b-buses et aspics des qu-quatre cent dernières années m-mais je pense e-entre vous et moi, qu-que cordélia m'a v-volontairement laissée les l-lauriers...t'as des projets d'avenir ou tu comptes juste glander toute ta vie ?j-je voudrais d-devenir j-juge un j-jour pour rendre le monde p-plus juste et a-aider les autres mais j-je sais pas si j'en ai les co-compétences, m-mon supérieur s-semble penser que non et j-je... *air triste, mais se force à sourire* av-avant je voulais me m-marier et a-avoir des e-enfants mais j-je sais maintenant q-que ça arrive pas... j-jamais je... e-enfin...hey, pour finir, passe le micro à celui ou celle qui se planque en toi, dis toi là, la vie passée tu penses quoi de ton nouveau toi, un conseil, une mise en garde ?JE VAIS TOUS VOUS ROULER DESSUS AVEC MES DRAGONS BANDE DE BÂTARDS SANS COEUR ET ALEKSANDER TU VAS PRENDRE CHER TRES CHER TU M'ENTENDS.
DERRIÈRE LE MIROIR MAGIQUE :
the evil queen
prénom satan âge intemporelle comment avez vous connu amortentia ? le destin présence PERMANENTE des commentaires sur le forum ? awouga awouga avatar QUEEN CLARKE autre chose ? tu veux un parrain, une marraine ? ouais, je veux aleksander tout nu dans mon lit, merci.
Dernière édition par Ēchṓ Laertiadis le Sam 31 Mai - 21:41, édité 1 fois
Ēchṓ Laertiadis
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Sujet: Re: echo ± je t'écris de ce rêve de t'avoir tant aimé. Sam 31 Mai - 21:33
the white dragon
Some women are lost in the fire. Some women are build from it.
Briséis Peyredragon n'était pas une femme comme les autres. Rien que sa naissance n'avait rien de commune en soit. Parmi les dragonniers, il y avait un dicton et aussi une vérité universellement reconnue selon laquelle, pour dix dragonniers nés, seulement l'un d'entre eux était une femme. Dans la branche principale des Peyredragon, plus de mille ans s'étaient écoulés sans qu'une dragonnière ne soit venue au monde. Des mâles, toujours des mâles. Du moins, jusqu'à elle. Briséis était la première enfant de l'union de Arthur de Peyredragon, duc de x et tête de la famille Peyredragon, ainsi que de la jeune princesse berbère, Feriel. Une drôle d'union, une union explosive et pleine de passion – à l'image de celle que deviendrait leur aînée. Briséis était déjà un miracle en soit et elle aurait pu rentrer dans les légendes des dragonniers rien que pour sa venue au monde inattendue. Mais non. Non, déjà enfant, Briséis ne faisait pas dans la demi-mesure et rêvait de grandiose, de fabuleux. A chaque dragonnier est associé une naissance de dragon, un dragon qui est sa moitié, la seconde partie de son âme. Un lien indéfinissable, inexplicable qui les liait pour l'éternité. Les dragonniers pouvaient bien sûr communiquer avec tous les dragons – voire leur imposer leur parole sacrée – mais cette connexion allait bien au delà de cela. Mais Briséis, elle, n'était pas venue au monde en même temps qu'un dragon, non. Sa naissance avait entraîné celles de trois dragons. Trois dragons. Trois parties de son âme. Et à sa naissance mystique s'ajouterait avec l'âge, sa longue chevelure blanche, des détails qui lui valurent des surnoms tels que la mère des dragons ou encore le dragon blanc. Cinq ans après sa venue au monde, Briséis hérita d'un petit frère qu'elle aima dès le départ plus que tout au monde. Il était son petit prince, sa petite merveille, son bout de chou qu'elle protégeait de tout et tout le monde. En tant que future héritière de la lignée des Peyredragon - ces derniers ne prenaient pas le premier héritier mâle mais le premier héritier tout court pour les guider – Briséis développait ce caractère qui ferait très rapidement sa marque de fabrique. Elle était impétueuse, très sûre d'elle, caractérielle, extrême au possible et ingérable. Certains aimaient à raconter qu'elle était un dragon fait chair et dans le fond, c'était vrai. Briséis n'avait rien de vraiment humain dans son comportement, elle se comportait presque comme la bête sauvage et indomptable dont elle était l'incarnation – et c'était ce qui la rendait follement excitante et attirante. La blonde ne faisait pas grand cas des conventions de l'époque, bien au contraire. Hautement féministe, elle agissait comme bon lui semblait, quitte à mettre son pied dans quelques derrières et fracasser quelques murs sans le moindre remord. Elle montait aussi bien ses dragons que les cheveux, maniait l'épée comme personne et était une sorcière de talent. Elle parlait politique et sociétal, elle donnait son avis sur tout et ne laissait personne l'écraser – pas même les autres nobles. A l'âge seulement de huit ans, elle tomba avec sa mère dans un terrible piège, visant à éliminer les dragonniers. Elle ignorait alors à l'époque qu'il s'agissait d'un premier geste de barbaries de la part de Freya Romanov, un moyen simple et discret pour faire disparaître l'un de ses ennemis les plus potentiellement dangereux. Freya Romanov n'était pas stupide et savait mieux que quiconque que jamais, ô grand jamais, les dragonniers ne rejoindraient sa cause. Et si elle ne pouvait pas les convaincre, elle pouvait toujours les éliminer avant que tout ne s'enclenche réellement. Malheureusement pour elle, les choses ne se passèrent pas comme prévu et les hommes qu'elle avait envoyé pour se débarrasser de son encombrant problème n'agir pas comme il était convenu. Non, séduits par la beauté unique de la mère de Briséis – qu'on disait être la plus belle femme de France – ils abusèrent d'elle devant sa propre fille jusqu'à ce qu'elle n'en périsse. Ils venaient de sceller leurs funestes destinées. Et alors qu'ils se tournaient vers l'enfant, ses trois encore jeunes mais déjà d'une taille respectable apparurent des cieux et se jetèrent sur eux, sous le commandement mental de leur maîtresse, les déchirant sans la moindre pitié, se nourrissant de leurs chairs et de leurs cris, brûlant leurs os, sous le regard sans pitié et enflammée d'une petite fille de huit ans qui venait de perdre sa mère et de tuer un être vivant pour la première fois
✤✤✤
Briséis continuait de grandir et il ne fallut pas longtemps pour que les hommes s'intéressent à elle. A partir de sa dixième année, les prétendants se présentèrent régulièrement – et Merlin seul savait à quel point ils étaient nombreux – à elle pour tenter d'obtenir sa main. Il fallait reconnaître qu'elle incarnait à elle seule ce que bon nombre de jeunes gens pouvaient bien rechercher: une longue ligné, un titre de noblesse, un sang des plus purs, une fortune colossale et une beauté à couper le souffle. Oui, Briséis était le rêve des hommes – mais malheureusement pour eux, ils n'étaient pas le sien. La jeune femme ne les voyait pas, ne s'intéressait pas à eux en dehors d'éventuels rapports amicaux. Mais Briséis n'avait pas énormément d'amis – et encore moins d'amies. La plupart des filles ne l'appréciaient guère pour des raisons qui lui semblaient obscures mais qui ne la touchaient pas plus que cela. Cependant, les quelques relations qu'elle entretenait comptait plus que tout pour elle et cela expliquait pourquoi elle tenait autant à Isadora Desfleurs, la charmante rousse assise en face d'elle à cette instant précis. "Ne sois pas si négative, Briséis. Je suis sûre que les négociations finiront par se terminer dans la paix et la compréhension." La blonde grogna en roulant des yeux. Elle adorait son parrain mais elle ne pouvait pas le rejoindre sur son idée saugrenue d'organiser depuis presque deux ans des négociations pour tenter de maintenir une paix bancale entre les trois plus grandes écoles de Magie du monde. Pour elle, de telles tentatives étaient vouées à l'échec. Elle les voyait bien, ces slaves et leurs regards avides de sang, avide de guerre. "J'attends juste le moment où ces sales glaçons retourneront croupir dans leur iceberg! Leur présence m'insupporte." Elle soupire longuement alors que sa camarade rit tout doucement devant elle. La seule raison qui pousse la duchesse à ne pas les faire partir d'elle-même, c'est le fameux traité que les trois écoles – et donc par prolongation, les membres de celles – ci – ont du signer comme quoi, nulle attaque d'aucune sorte ne serait lancée à l'encontre d'un tiers parti tout le long des négociations, pour s'assurer du bon déroulement de ces dernières. Et que cela lui plaise ou non – et cela ne lui plaisait définitivement pas – Briséis se tenait à respecter cet engagement. Elle était une femme d'honneur après tout et elle ne donnerait pas aux slaves la satisfaction de changer cela a son sujet. Elle soupira et se releva en ramenant ses affaires avec elle, adressant un dernier clin d’œil à la Desfleurs alors qu'elle quittait finalement la bibliothèque, se mêlant à la foule d'élèves. Bien qu'elle avait un an d'avance et qu'elle était petite, menue et fluette, il était impossible de ne pas remarquer Briséis, même au milieu d'une foule aussi dense. Elle détonait, et dégageait un charisme tel que les gens se pressaient sur son passage, se bougeaient pour ne pas la déranger et ne pouvait que la suivre du regard. Et alors qu'elle disparaissait au coin d'un couloirs, déjà les murmures commençaient à se répandre au sujet du dragon blanc de Beauxbâtons, et de tout ce qui la caractérisait.
✤✤✤
"Hadès, va récupérer les élèves sur le front nord, Isis le sud, Loki l'est. Revenez pour l'ouest quand c'est fait pour l'ouest, je m'en occupe en attendant." Encore dans sa robe de nuit, la jeune sorcière courrait dans les couloirs de Beauxbâtons, mis à feu et à sang. Elle avait eu raison de ne pas en croire en ces slaves, elle savait qu'ils n'étaient pas dignes de leur confiance. Et maintenant, le pire était entrain d'arriver. Ils étaient attaqués, ravagés. Partout, elle voyait des français et des anglais tomber sur le sol, dans la douleur et à chaque nouveau mort, sa haine ne se faisait que plus grande dans son cœur, le feu prenait de l'ampleur et était prêt à se déverser sur ces hommes et femmes qui s'en prenaient aux siens. Un slave tenta de l'attaquer et malheureusement pour lui, elle lui trancha la gorge de l'épée qu'elle tenait de sa main gauche sans même lui lancer un regard alors que finalement elle se mettait à courir, lançant des avada kedavra à tous les nordiques qu'elle croisait, encadrant des français ou britannique qu'elle rencontrait pour qu'ils viennent avec elle. Ils ne tardèrent pas à former un petit groupe de survivants, qu'elle menait avec autorité mais efficacité, alors qu'elle continuait à regarder le ciel par moment, ses dragons faisant des allers-retours pour emmener les survivants dans des endroits surs, loin du carnage qui avait lieu tout autour d'elle. Un peu plus loin, elle remarqua un brun aux yeux clairs, quelque peu abîmé qu'elle avait déjà remarqué au cours de l'année, en duels contre cinq sorciers slaves et bien qu'il s'en sortait relativement bien pour un nombre aussi élevé d'adversaires, elle pointa sa propre baguette vers ces derniers et les envoya grâce à l'effet de surprise s'écraser contre un mur en pierres qui s'effondra sur eux, l'anglais se tournant dans la direction de sa sauveuse. Ils échangèrent un regard, un seul et ils surent qu'ils étaient faits pour être amis, pour être alliés. Il la rejoint et ensemble, ils protégèrent les autres, aidant toujours plus d'alliés à s'en sortir et à les rejoindre et alors qu'il ne restait quasiment plus qu'eux, elle finit par voir Hadès revenir dans leur direction. Elle hurla au jeune homme à ses cotés de faire monter sur son dos les élèves et, alors qu'elle s'apprêtait à les rejoindre, elle vit son père, en prise non seulement avec Freya Romanov elle-même mais également avec une vingtaine de ses hommes, les sorts fusant dans tous les sens. Elle chercha sous la panique le dragon de ce dernier et le vit partant au loin, d'autres rescapés sur le dos. N'écoutant que son cœur et son courage, elle s'empressa de courir dans sa direction pour venir l'aider, malgré le suicide qu'un tel acte était mais son géniteur ne lui en laissa pas l'occasion. Faisant un vague mouvement de la baguette, il la repoussa au loin alors que Hadès, ayant visiblement compris le message, l'attrapa avec une de ses griffes en s'envolant, laissant Briséis assister au sort terrible de son père, à sa mort glorieuse pour sauver les élèves du château, pour sauver sa fille. Et alors que Hadès prenait la direction du refuge des survivants, Briséis hurlait et pleurait sa rage, sa tristesse, son deuil, avec une telle intensité que certains crurent que c'était le dragon lui même qui déversait tous ses sentiments.
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"Je ne lui fais pas confiance Ezekiel. Cet homme... Cet homme... est profondément mauvais je le sens." Elle attache son tour de cou en rubis avec un long soupir contrarié alors que dans son dos, son meilleur ami soupire longuement. Ezekiel et Briséis. Une histoire d'amitié fusionnelle. Ils ne se connaissent que depuis presque deux ans mais il était évident que quelque chose se passait entre eux. Non pas du domaine de l'amour, non. Ils étaient des âmes sœurs amicales, la moitié d'un tout et Briséis en était persuadée: s'il ne devait un jour ne lui rester qu'un seul ami, cela serait Ezekiel. Son pressentiment le jour où elle l'avait croisé au cours de l'attaque de Beauxbâtons ne l'avait pas trompée et aujourd'hui, ils ne se lâchaient presque plus – sauf pour quelques missions qu'ils ne pouvaient pas effectuer ensemble. D'ailleurs, Briséis devait partir le lendemain pour un raid sur Durmstrang et elle ne reviendrait pas avant quelques jours – ce qui, elle le savait, l'inquiétait. "Tu acceptes donc de voir Karzan à ton retour?" "Ezekiel..." "Juste un rendez-vous, pour moi." Elle le regarde longuement, avec un air agacé. A Poudlard également, la jeune femme fait tourner des têtes, encore plus maintenant qu'elle a dix-sept ans mais elle n'a pas de temps à accorder à de telles choses. Non, elle a sa vengeance à accomplir, une guerre a gagner. Mais Zeke lui fait ces yeux, les yeux de petit cocker et elle finit par grogner en se détournant de nouveau "Soit. Je m'y rendrai à mon retour. Non pas pour lui donner de faux espoirs mais pour lui dire moi-même que je ne suis pas intéressée. En attendant mon retour, garde un oeil sur Amadeus Cornwell, je jurerais qu'il prépare un mauvais coup." Son ami roule des yeux et vient poser tout doucement ses mains sur ses hanches avec un grand sourire tendre. Elle sait qu'il ne la croit pas et qu'il la pense paranoïaque – trop suspicieuse vis à vis de ses propres collègues. Mais elle ne l'est pas. Elle sait juste que Poudlard regorge d'ennemis et d'espions et son instinct ne la trompe que rarement. Elle finit par venir mordre le nez de son ami, pour l'embêter alors qu'elle se détourne pour aller à la fenêtre. De là, elle peut voir une petite silhouette frêle et fragile grimper jusqu'à la volière. Elle ne met pas longtemps à reconnaître Sofia Romanov, la fille de sa plus grande ennemie et pourtant, aucune haine ne vient l'envahir et pour cause: elle sait la brune inoffensive et dans leur camp. Elle n'en doute pas une seule seconde, elles sont amies après tout. La seule interrogation qu'elle possède à son sujet est le nom de la personne à qui elle envoie si fidèlement des lettres, jour après jour. Elle finit par soupirer, une fois la silhouette de la Serdaigle disparue et se retourne vers son Poufsouffle favori, venant lui pincer tout document le joue avant de le pousser tout doucement par l'épaule."Allons mon brave. Puisque je pars demain à l'aube, faisons de cette soirée la plus inoubliable de toutes... jusqu'à mon retour." Elle rit et se détache quelques secondes, apercevant au loin sa tendre cousine qu'elle rejoint en s'avançant avec de grandes enjambées fières et maîtrisées. Elle le sait, Isidora aussi a peur pour elle. Elle dit avoir eu une vision. Une vision de sa mort. Briséis ne remettrait jamais le don de sa terre chérie en doute, comme elle ne mettrait jamais en doute ses capacités de dragonnière. Elle n'a juste pas peur de la guerre, pas peur du sang. Pas peur de la mort. "Vois moi comme l'Achille du monde sorcier. Tu sais, on raconte qu'on lui a proposé une mort jeune mais en échange une gloire éternelle contre une vie longue mais destinée à tomber dans l'oubli. Et bien considère que si ta prophétie est véridique, mon choix est le même que celui d'Achille. Le dragon ne se terre pas, ma douce terre. Le dragon se bat jusqu'au bout." Merlin seul sait quand la prophétie se réalisera. Dans un jour, un mois, un an, dix peut être. Mais qu'importe. Pour le moment, elles se regardent alors qu'elles arrivent à la hauteur l'une de l'autre. Elles se regardent et dans deux paires d'yeux se trouvent tout l'amour du monde, tout l'amour d'une famille. Two sides of the same coin.
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Briséis ne revint pas. Mais elle ne périt pas pour autant. Non, elle ne mourut pas au cours de ce raid, au cours duquel elle prouva que les dragonniers ne pouvaient mourir par le feu. Elle brûla vif cent durmansgiens en une seule attaque d'Anardil, alors qu'elle seule se relevait intacte des flammes. A partir de là, tout s'était enclenché très rapidement et elle s'était retrouvée pour la première fois confronté à lui. A sa glace, à sa monstruosité. A son fer. L'homme de fer, Aleksander Romanov. Et les choses ne se passent bien entre eux dès le premier regard. Et paradoxalement, elles se passent comme elles doivent se passer lorsque deux âmes sœurs se rencontrent. Quelque chose naît, mais quelque chose qui se noie dans un premier temps sous la haine et le dégoût d'un coté, le devoir et la force de l'autre. Briséis le sent, cette double fascination qu'elle est pour ce norvégien. Elle peut lui fournir bien des informations mais surtout, elle peut lui fournir des dragons et tout le monde sait à quel point les nordiques en rêvent, ces créatures décimant leurs rangs semaine après semaine. Il lui propose un traitement de faveur qu'elle refuse dans un premier temps, il l'enferme, elle s'échappe et libère dans sa fuite des dizaines de prisonniers. Il l'enferme de nouveau, avant de la sauver d'un de ses hommes et de la ramener finalement dans ses appartements. Commence alors la plus incongrue des cohabitations. Tous pensent Briséis morte, le général s'en est personnellement chargé, mais elle vit bien, auprès de lui, n'étant plus vraiment son ennemie mais pas non plus son allié. Leur quotidien est rythmé de discussion sérieuse sur les sociétés européennes, de parties d'échec mais aussi de coups, de crachats et d'insultes. Jusqu'à ce jour. Ce jour où leurs lèvres s'écrasent une première fois les unes sur les autres avec violence, rage et haine mais aussi passion et envie. Et puis, une seconde fois quelques jours plus tard. Et puis leurs corps finissent par se rencontrer, se reconnaître et se retrouver encore et encore. Ils couchent avec l'ennemi, ils en sont dégoûtés, atterrés, blessés dans leur honneur mais ne peuvent s'en empêcher. Ils s'attirent, ils se complètent et sont faits pour être ensemble même s'ils le refusent un temps. Elle n'est qu'une gamine insolente et prétentieuse, une prisonnière qui se croit plus importante qu'elle ne l'est et l'assassin de ses hommes. Il n'est qu'un monstre sans cœur, un morceau de glace sans sentiment et le général des troupes de l'ombre. Et pourtant, tout ce qui devrait les séparer pour toujours, ne les empêche pas de tomber follement, intensément amoureux l'un de l'autre sans possibilité d'en guérir un jour, scellant un pacte entre leurs deux âmes pour cette vie et pour toutes les autres.
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"C'est un connard Lukeria, voilà tout!" "Voyons, nous savons toutes les deux que tu ne le penses pas vraiment tout au fond de ton cœur." Elle grogne alors que son amie de fortune lui sourit tout doucement avec douceur, venant lui caresser tendrement la joue. Lukeria, une de ses deux seules amies dans sa captivité, la meilleure amie d'Aleksander. Une Legilimens née à qui nul ne peut mentir – même si cela ne serait jamais venu à l'esprit de Briséis qui abhorre sincèrement le mensonge sous toutes ces formes. Étonnement, elle a semblé adorer Briséis avant même de la connaître – sans que cette dernière ne sache alors qu'elle occupait les pensées d'Aleksander quand il était loin d'elle et que la russe avait eu tout le loisir d'en apprendre plus sur elle et sur leur relation – affection que la française lui avait vite retournée. Elles s'entendaient à merveille et chaque fois qu'Aleksander était loin ou qu'elle se disputait avec lui, c'était auprès de Lukeria qu'elle venait chercher du réconfort et du soutien. Très vite, la jeune femme était devenue la médiatrice au milieu de ces deux grosses têtes fières et têtues et c'était presque toujours par elle que passaient les réconciliations entre les deux amants. Briséis tenait sincèrement à Lukeria et elle ne regrettait qu'une seule chose: qu'elle soit née dans le mauvais camp. Elles auraient pu se connaître bien plus tôt et être encore plus proches qu'elles ne l'étaient actuellement. Soupirant et écoutant les précieux et sages conseils de son ami pour faire la paix avec Aleksander, elle finit par sortir au bout d'un long moment pour se rendre auprès d'une autre jeune femme qui avait besoin d'elle. Ros. La douce Ros. Elle comptait énormément pour Briséis, et elle s'était promise qu'elle la libérerait de ses chaines, de sa condition. Elle n'avait pas osé parler d'elle à son aimé, de peur qu'il tente de les empêcher de se voir. Mais Aleksander était parti depuis plusieurs jours en mission – juste après leur dispute – ainsi que le fameux Igor Hristov et elle savait qu'elle pouvait se faufiler auprès de la brune sans risquer de se faire prendre. Allant chercher de quoi la nourrir et la nettoyer, elle s'introduisit au milieu de la nuit dans sa cellule, venant s'occuper avec une grande douceur d'elle. Elle avait dû être si belle autrefois, Ros, sans ces ecchymoses, ces griffures et ce sang séché. Briséis nourrissait à l'égard de son geôlier la haine la plus farouche et la seule raison pour laquelle elle ne s'en prenait pas à lui était que Ros le lui avait demandé, supplié même. Elle resta un long moment avec cette dernière avant de devoir partir, des gardes venant faire leur ronde. Elle pensait trouver la pièce vide à son retour, mais ce ne fut pas le cas. Elle le trouva, lui, une bouteille de vodka déjà bien entamée, l'air sombre et haineux, dans un de ses mauvais jours. Ils restèrent un long moment à se regarder comme des chiens de faïence jusqu'à ce qu'il ne jette avec fracas la bouteille contre le mur, que leurs lèvres se retrouvent et que leurs vêtements se déchirent. Aucun mot n'avait été prononcé. Ils n'en avaient plus besoin. Ils étaient au dessus de ça. Ils étaient Aleksander et Briséis. Ils étaient la chanson de glace et de feu.
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"T'es vraiment une drama queen, tu le sais ça?" "Et toi un enfoiré de première." Il grogne, en roulant des yeux mais la serre plus fortement contre lui alors que tout doucement, ses lèvres se déposent sur le front légèrement recouvert de sueur de la française. Autour d'eux, la chambre ressemble plus à un champ de bataille qu'à autre chose. Les chaises sont retournées, la table brisée, les livres éparpillés et le reste n'est guère dans un meilleur état. Et eux, eux sont nus, étroitement enlacés dans le lit du jeune homme qui fut le dernier lieu de leur étreinte passionné, de leur amour inconditionnel. Lui sur le dos, sa main maladroite et calleuse frottant le dos de sa belle et elle, blottie contre son corps qu'elle caresse tout doucement d'une main, ses lèvres venant à plusieurs reprises embrasser la peau du cou du slave. Ils sont ensemble et à cet instant, c'est tout ce qui compte. Dehors c'est la guerre, mais ici, c'est avant toute chose l'amour. Oui, ils se sont disputés avec toute la violence qu'ils ont en eux. Oui, ils se sont réconciliés avec toute autant de violence, s'arrachant les vêtements, s'embrassant comme si leurs vies en dépendaient. Oui, ils ont fait l'amour comme si c'était la première fois, comme si c'était la dernière. Oui, ils s'aiment. Ils s'aiment alors qu'ils sont censés se haïr. Mais c'est plus fort qu'eux – c'est inscrit en eux. Ils sont programmés pour s'aimer, pour se désirer. Ils sont des âmes soeurs, des amants maudits, des amoureux contrariés par le destin auquel ils ont décidé de s'opposer. Elle le regarde, il la regarde et le silence perdure sans que cela ne soit gênant pour lui comme pour elle. Qui a besoin de mots quand de tels regards s'échangent? Dans les yeux de l'autre, ils peuvent lire tout ce qu'ils recherchent. De l'amour, du désir, mills promesses d'une meilleure vie future à deux. Ils en parlent parfois, de l'après guerre. De vivre ensemble en France, de fonder une famille. De ne plus avoir à se cacher. L'avenir est incertain pour tout le monde mais ce sont les rêves qui aident à tenir. Et Briséis veut y croire. "Je t'aime." Ses lèvres rougies par les baisers s’entrouvrent et chuchotent la confession. Il le sait bien sûr – comment pourrait-il en douter – mais elle voit l'impact de ses mots dans ses yeux, dans son coeur qui bat contre sa poitrine nue. Elle l'aime, lui le montre, lui l'homme de glace qui ne sourit que très rarement, seulement avec elle. Elle l'aime lui son ennemi. Et lui, il l'aime tout autant. "Je t'aime moi aussi." Finit-il par confesser au bout d'un long moment de silence, la regardant avec son air sérieux et froid, cet air qu'il aborde si souvent et pourtant, elle arrive à voir la flamme qui brûle derrière la glace, la passion qui le dévore sous l'apparente froideur. Et elle sourit. Elle sourit largement en lui grimpant dessus alors qu'il grogne de nouveau en roulant des yeux, ses mains venant instinctivement et naturellement se poser sur les hanches de la belle. La Belle et sa Bête ne peut-il s'empêcher de penser en la voyant, en sentant sa main douce lui caresser la joue. Et à cet instant précis, ils sont heureux. Sincèrement heureux. Et peu importe les morts, peu importe le danger, peu importe leurs camps ennemis, ils sont heureux. Et de nouveau, la française se penche vers le blond pour attraper ses lèvres dans un baiser sulfureux et tentateur, l'enivrant par ses lèvres et caresses, l’entraînant dans une nouvelle danse suave de leurs deux corps, dans un nouveau round aux accents de désirs et de passion mais surtout, et par dessus tout, d'amour.
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"Je ne partirai pas sans toi, jamais. Ne sommes-nous pas époux maintenant?" Elle regarde Aleksander, alors qu'un énième raid est mené sur Durmstrang et que déjà, les soldats courent dans les couloirs pour aller affronter les anglais. Et eux, ils se font face, lui sa baguette à la main, elle le retenant par la veste en cuir. La veille, ils se sont secrètement mariés, sur son bateau, avec pour seule témoin Lukeria. Et aujourd'hui, ils doivent se séparer. Du moins, c'est ce dont il tente de la persuader mais Briséis refuse de l'écouter. Ils partent ensemble ou ils ne partent pas. Mais aucun de ces choix ne peut réellement s'appliquer. Dans quelques minutes, la chambre du général sera envahie d'ennemis et s'il part avec elle, ils attireront les sorciers comme le miel les abeilles. "Ecoute moi, ma jolie." Il affirme, froid et sourd, prenant son visage entre ses mains pour la forcer à le regarder " Je ne peux pas venir avec toi mais je te promets que je te rejoindrai à l'endroit convenu, tu m'entends? Je te le promets. Maintenant, va-t-en, ils arrivent." Elle grogne, entendant effectivement les soldats d'Aleksander arriver "Tu le promets?" "Je le promets." Ils se regardent longuement avant d'échanger un long baiser passionné, désespéré et apeuré, alors que finalement, elle ouvre le tableau dissimulant un passage secret, se retournant pour le regarder longuement alors qu'il en fait de même avant de refermer douloureusement le tableau et de s'élancer dans les corridors pour déboucher non loin de la cellule de Ros. Elle se précipite au chevet de cette dernière, et tente de la libérer – en vain. Les chaines sont magiques et ne s'ouvriront pas aussi aisément. Elle répugne à laisser Ros seule mais cette dernière la pousse à partir, crevant un peu plus le coeur de Briséis qui doit laisser tous les gens qu'elle aime derrière elle. Mais elle a promis. Elle a promis à Aleksander qu'ils se retrouveraient au point de rendez-vous et Briséis tient toujours ses promesses. Elle promet à Ros qu'elle préviendra Poudlard de son état et qu'ils viendront la sauver. Elle le promet sur son honneur de dragon, la plus grande promesse qu'elle puisse faire. Et elle court, elle court jusqu'au sommet du château où elle sait qu'Anardil l'attend deja. Elle court et évite les attaques, sème ceux qui la poursuivent interloqués de voir cette fille qu'ils ne connaissent pas ou plus. Et alors qu'elle arrive finalement à son but, elle saute sans hésitation de la plus haute tour dans le vide, pour se rattraper sur le dos de son dragon qui l'emmène loin de Durmstrang, loin de son coeur, loin d'Aleksander.
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Et Aleksander ne se présenta jamais au rendez-vous. Briséis l'attendit longtemps, très longtemps même, jusqu'à ce que son ventre ne s'arrondisse et que la vérité ne s'impose d'elle-même. Enceinte. Elle était enceinte du blond, elle portait ce fils dont ils avaient parlé parfois ensemble et qu'elle lui avait promis de lui donner un jour. Briséis ne croyait pas Aleksander mort et vivait dans un parfait déni. Cependant, elle avait besoin d'aide jusqu'à son retour et de cela, elle en avait pleinement conscience. C'est pourquoi, elle s'infiltra à Poudlard pour retrouver la seule personne qui ne la rejetterait pas – le pensait-elle- en raison de sa relation avec l'homme de fer: la soeur de ce dernier, Sofia. Inutile de dire que cela fut un choc énorme pour la Serdaigle mais qu'elle accepta sans hésiter d'aider la femme de son frère. Pendant toute la grossesse, la norvégienne fit dans le plus grand des secrets la navette entre Poudlard et Briséis, changeant fréquemment la cachette de cette dernière pour ne pas que Freya Romanov ne puisse les retrouver – cette dernière ayant appris visiblement par merlin savait quel stratagème la grossesse de la blonde et voulant s’emparer de l'enfant. Les choses finirent par se précipiter au quasi-terme de la grossesse de Briséis, alors que cette dernière se trouvait sur une plage française, elle aperçut au loin un cadavre, un cadavre bleuie par l'eau et le temps mais un homme qu'elle reconnaîtrait entre des milliards. Et à cet instant précis, quelque chose se brisa définitivement en elle, quelque chose que rien ne pourrait jamais ramener. Des heures durant, elle resta accrochée au corps sans vie d'Aleksander, à se balancer d'avant en arrière en le tenant fermement contre elle, rejetant violemment Sofia quand cette dernière tentait de les séparer et de la calmer. Au bout de plusieurs jours, elle le prit toujours seule et l'amena sur la plus haute des collines face à la mer. Là, elle creusa la terre de ses propres doigts, de ses propres ongles jusqu'à les mettre à sang pour lui creuser une tombe, une tombe sur laquelle elle finit même par accoucher. Ce fut le pire accouchement au monde, le plus douloureux et le plus sanglant. Il dura trois jours durant et quand l'enfant fut né, Briséis ne put même pas poser ses yeux sur lui. Non, le fait que les jeunes femmes n'avaient pas pu changer de lieu ces derniers temps avait permis à Freya Romanov de les retrouver et alors que Briséis força Sofia à s'enfuir avec l'enfant, elle se retrouva seule, incapable de bouger et pâle comme à un linge face à la directrice qui, de fureur froide de ne pas avoir pu obtenir l'enfant, jeta un terrible sort de mort à Briséis, qui la fit agoniser pendant plus de trois jours. Mais qu'importe, Briséis ne voulait plus vivre.Et c'est au retour de Sofia qu'elle finit par s'éteindre dans la plus grande des souffrances physiques et mentales, dans les bras de la Serdaigle en pleurs, qui tentait de la forcer de se battre. En vain. Peu de temps après, ce fut à Sofia de rouvrir la tombe d'Aleksander, de la recreuser pour déposer tout contre lui Briséis, sa femme, son amour, refermant la terre sur les deux amants pour l'éternité et gravant un "Libres et amoureux, enfin." sur leur épitaphe, le coeur ravagé par cet amour que la guerre n’avait pas pu détruire et avait donc décidé de sceller dans la mort.
Ēchṓ Laertiadis
SHE'S LIKE THE WIND Δ What makes life valuable is that it doesn't last forever, what makes it precious is that it ends. I know that now more than ever. And I say it today of all days to remind us that time is luck. So don't waste it living someone else's life, make yours count for something. you were my new dream.
✣ ÂGE : vingt-trois ans. ✣ STATUT : célibataire au cœur brisé. ✣ METIER : stagiaire au ministère de la justice magique | vendeuse de cupcakes chez morgana's bakery. ✣ SCOLARITÉ : poufsouffle ; poudlard. ✣ PARTICULARITÉ(S) : dragonnière (au don endormi). ✣ EPOUVANTARD : son passé qui la rattrape. ✣ PATRONUS : un dragon. ✣ MIROIR DU RISED : trois immenses dragons et un homme blond aux traits flous.
MON MIROIR MAGIQUE ☆ MES CONTACTS LES PLUS ENSORCELANTS ☆: MON RAPPELTOUT, MON JOURNAL INTIME ☆:
Sujet: Re: echo ± je t'écris de ce rêve de t'avoir tant aimé. Sam 31 Mai - 21:40
dragons & cupcakes
Oh yes, the past can hurt. But you can either run from it, or learn from it.
« Echo ? Que fais-tu ma petite, si proche de l'océan... Tu pourrais te noyer tu sais. » La petite fille sursaute un peu violemment avant de rougir tout doucement en se tournant vers le vieil homme se rapprochant d'elle avec un sourire en coin des lèvres. Embarrassée de s'être faite prendre loin de la chambre où elle était censée rester, elle se remit nerveusement une mèche de cheveux blancs derrière son oreille alors qu'elle serre, cachée dans son dos, sa dernière petite trouvaille. La jeune grecque a apprit depuis longtemps qu'il ne fallait pas qu'elle partage avec les adultes ses découvertes, sous peine de se faire punir par Père et Mère. Cependant, alors qu'elle était paniquée quelques secondes plus tôt, ses lèvres s'arrondirent avec soulagement et tendresse quand elle reconnut son grand père, alors qu'elle se rapprochait de sa démarche maladroite de celui-ci. Draco Laertiadis était le seul de toute la famille à ne pas sembler être dégoûté par elle et pour Echo, cela voulait dire beaucoup. Du haut de ses six ans, elle avait déjà compris qu'elle n'était pas normale. Qu'elle était une sorte de monstre, de démon comme lui disaient toujours ses parents. Pourtant, la blanche n'avait jamais rien fait pour leur laisser croire ça. Ce n'était pas de sa faute à elle si ses cheveux étaient blancs ou si parfois elle entendait des voix dans sa tête. C'était même très perturbant pour elle. Au début, elle croyait vraiment que ce n'était pas de sa faute et que, en en parlant autour d'elle quelqu'un pourrait l'aider, mais ce ne fut pas le cas. On la regarda comme si elle était possédée, comme si elle était un monstre. Et c'était ce qu'elle avait fini par croire elle aussi. Qu'elle était une méchante personne, une créature horrible et qu'elle ne méritait pas d'être aimée. Et que les punitions horribles, les tortures que ses parents lui infligeaient régulièrement étaient justifiées – voire même faites par amour. Ne tentaient-ils pas après tout de la purger du mal en elle ? Elle était mauvaise. Elle était le démon aux cheveux blancs à qui le diable venait susurrer des mots sombres dans l'oreille – et c'était à lui qu'appartenaient ces voix qu'elle entendait constamment. Elle était le démon aux cheveux blancs, et son grand-père était définitivement le meilleur homme qui soit pour continuer à lui donner un peu d’affection. S'arrêtant devant lui, en manquant de peu de tomber, elle finit par tendre son bras devant elle, écartant lentement ses bras pour laisser apparaître une bague, une très vieille bague qu'elle avait trouvé sur la côte. Une bague qui semblait l'appeler, une bague qui semblait avoir posé là pour elle. Et à ce moment là de son existence, elle ne se rendait pas compte à quel point elle avait raison. Cette bague, ce n'était pas n'importe quelle bague. C'était la bague de feu Aleksander Romanov, qui comme par magie, comme un signe du destin était revenu vers elle. Une partie de lui, une partie de son cœur qui semblait vouloir lui dire à travers les âges 'Je serai toujours avec toi'. Et bien que son aïeul ne savait rien du passé de sa petite, bien qu'il ne pouvait pas réaliser la dimension magnifique de cette rencontre entre une enfant et un bijou, il le sentit. Il sentit que ce petit bout de métal était pour le moins particulier. Il sentait qu'il était destiné à la gamine devant lui qui le regardait avec une certaine fascination. Il sentait tout l'amour qui en irradiait, toute l'histoire qu'il semblait contenir. Alors tout doucement, il passa son doigt en dessous du menton de la blanche, le lui relevant jusqu'à ce qu'elle le regarde dans les yeux. Jusqu'à ce qu'elle ne fasse plus attention qu'à lui – et rien qu'à lui. «Ma douce Echo, je suis sûre que tu as trouvé cette bague pour une raison. A partir de ce jour, ce sera ton talisman. Ta force. Ton soutien quand tout ira mal. Quand tu seras seule, quand tu seras triste, tu n'auras qu'à regarder cette bague et te rappeler que quelqu'un, quelque part t'aimer suffisamment pour te laisser ce présent derrière lui.» Ces mots restèrent pour toujours gravés dans le cœur de la jeune fille, non seulement en raison de leur force et de leur beauté mais également car ce furent les derniers qu'elle entendit de la part de son aîné. Peu de temps après, il mourut et elle, elle fut envoyée avec violence et méchanceté dans un des pires asiles d'Angleterre, loin de sa Grèce natale, de sa mer et de sa terre. Plus personne ne voulait du démon, maintenant que le vieux Draco avait quitté ce monde, et on voulait l'envoyer le plus loin possible pour ne plus qu'elle menace qui que ce soit. Un comble. Mais surtout une tragédie quand on sait qu'elle passa plus de six ans, enfermée tous les jours dans un des lieux les plus glauques et les plus effrayantes de ce monde, surtout pour une toute petite jeune fille de six ans qui ne comprenait pas un mot d'anglais, qui ne comprenait rien à tout ce qui pouvait lui arriver.
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C'était la fin. Ils étaient décidés à mettre un terme à son existence physique, à son âme. Ils étaient entrain de l'allonger pour lui faire une forme magique de lobotomie. Elle n'avait que dix ans et pourtant, c'était déjà la fin. Dans son esprit voguait les images d'un temps passé – malheureusement pas le bon, pas celui dont elle aurait dû se rappeler – fait de vagues d'une mer aussi bleue que ses yeux, d'une terre riche en histoire. Du sourire d'un vieil homme, d'un garçon qu'elle avait enserré contre elle comme une mère protège un enfant – son enfant, d'un cri et d'une fenêtre qui se brise sous le poids de son - pourtant frêle - corps. Si peu de choses, mais tellement pour une enfant comme elle. Ces petits détails était son monde, tout ce qu'elle allait devoir quitter. Tout ce qu'on allait lui prendre. Silencieusement, une larme coula du coin de son œil à sa joue alors qu'elle regardait le médicomage et ses outils dont elle ignorait à la fois le nom et l'utilité se pencher vers elle. Elle allait tout oublier, s'oublier elle-même. Tout allait disparaître. Echo allait disparaître. Non. rugit une voix tout au fond d'elle, une voix que pour une fois, elle n'entendait pas, une voix qui n'était pas dans sa tête à tenter de communiquer avec elle. Non. Ce ne sera pas la fin. Ce sera le commencement et foi de Peyredragon, je ne laisserai pas ces bâtards te faire du mal. Je ne laisserai personne te faire du mal. Je te protégerai et quoiqu'il arrive, je serai dans ton ombre. Quoiqu'il arrive, je te ramènerai à bon port. Je te ramènerai à lui. Soudainement, quelque chose se passe. Un changement. Des âmes qui se mélangent. Et le médicomage lui-même doit pouvoir lire dans le regard de la blanche que quelque chose a changé car il s'arrête en plein mouvement, complètement surpris, esquissant même un léger retrait – mais c'est trop tard. Elle est de retour. Et elle compte bien sortir la petite Echo de là. Elle tend le bras et attrapant la première chose qu'elle trouve – une seringue – elle l'enfonce dans le coup du médecin qui hurle de douleur en s'écrasant au sol alors qu'elle se relève en se détachant sans mal – ces attaches ne sont rien comparées à celles des cellules de Durmstrang – et elle quitte les lieux le plus rapidement possible. Ces lieux ont été une grande source de terreur et d'horreur pour la pauvre enfant qui y a été malmenée, qu'on a enfermé dans des pièces si petites qu'elle devait serrer ses jambes contre son buste. A qui on a tellement répété qu'elle n'était qu'un monstre, qu'elle était une nuisance pour ce monde qu'elle a fini par y croire. Une enfant qu'on a tellement affamée que ses cotes son palpable, que sa silhouette sera toujours gracile, qu'elle en a pour toujours perdu le goût de l'appétit. Une enfant transformée, une enfant perturbée. Et désormais, une enfant qui grâce à cette autre entre elle, cette dragonne insoumise qu'elle fut – et que, quelque part, elle sera toujours – s'enfuit. Elle ne croise pas énormément de monde mais le peu d'individus qui se met entre elle et la sortie, entre elle et son échappatoire ne fait pas long feu et termine sur le sol de l'asile. Ils ne font pas le poids face à la furie qu'elle est (re)devenue, face à sa fureur de vivre. Elle les frappe, les assomme, les repousse de sa magie devenue incontrôlable. Elle court toujours et bientôt, c'est la liberté. La douce liberté. Ce sont les bruits de Londres et de ses moldus qui l'envahissent. C'est le soleil sur sa peau pâle. C'est l'air frais et non pas rance qui gonfle ses poumons. Et elle court. Elle court toujours plus vite, perdue, apeurée, pieds nus sur le goudron et chemise blanche qui font se retourner les passants sur sa course. Elle court, et finalement, elle percute quelqu'un. Le destin. Le destin qui porte le nom de James Maslyn Les choses vont enfin changer.
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Elle courrait. Encore. Elle s'échappait sans savoir où aller – sans savoir s'il y avait encore un endroit où elle pouvait être en sécurité. La Grèce d'abord. Puis l'asile. Et maintenant, Poudlard. Ils avaient raison, elle n'était qu'un monstre et c'était pour cela qu'elle les attirait. Qui se ressemblent, s'assemblent. La soirée avait pourtant commençait normalement et Echo était restée seule – comme bien souvent – à la bibliothèque pour continuer à travailler. Elève studieuse, elle faisait de son mieux pour rester la première de la classe et jongler avec le boulot secret que les parents de James lui avaient offert. Sa famille ne l'aidant pas financièrement – mais n'étant pas reconnue officiellement orpheline et ne pouvant donc pas bénéficier de la bourse de l'école – elle devait travailler à coté pour vivre décemment. Alors oui, ses vêtements étaient miteux, elle ne se nourrissait parfois l'été que de thé et petits gâteaux mais elle ne se plaignait pas. Au contraire: la fausse brune qu'elle était devenue pour cacher ses mèches blanches, sa honte, était plutôt heureuse. Du moins, jusqu'à ce qu'il n'arrive. Elle ne le connaissait que très vaguement et savait qu'il était un des nouveaux amis à Noah. Il lui sourit et l'invita alors à sortir. Juste lui et elle. Pour qu'ils apprennent à faire connaissance. Voire plus. Au début, elle fut un peu surprise et ne comprit pas où il voulait en venir. Alors il prit le temps de lui expliquer, faisant rosir tout doucement la jeune fille qui se mit à balbutier tout doucement alors qu'elle refusait avec politesse et jeune. Elle ne se sentait pas de ... 'sortir' avec qui que ce soit et elle en était désolée. Mais il ne semblait pas vouloir accepter son refus. Vraiment pas. Il insista lourdement, la poursuivant même dans les allées de la bibliothèque alors qu'elle tentait de s'enfuir loin de lui, de se réfugier dans son dortoir et finalement, les choses dérapèrent. Alors qu'elle se tournait une nouvelle fois pour s'excuser et refuser, il la gifle, projetant la pauvre petite poupée qu'elle était au sol avant de – visiblement habité par une folie nouvelle, un lui du temps passé – se jeter sur elle pour tenter de la forcer. De la faire sienne. Et elle se débat, elle se débat et il n'en faut pas plus pour qu'elle se réveille de nouveau, tenant la promesse qu'elle lui avait faite deux ans plus tôt. Elle se réveille et frappe avec violence le garçon, le repoussant au loin d'un coup de pied dans les cotes avant de l’assommer violemment contre le mur. Et puis, elle hurle dans le fin fond de l'âme d'Echo. Elle hurle, elle hurle si fort que même si Echo ne l'entend pas, son corps se met de lui même en mouvement. Cours! Elle court, elle court toujours plus vite, elle court jusqu'à rentrer de nouveau dans une personne. Mais cette fois-ci, ce n'est pas James. Ce n'est pas non plus Cordélia qui a pourtant la facheuse habitude de toujours apparaître au bon endroit au bon moment. Non, cette fois-ci, c'est cette fille appelée Jaymee, sa nouvelle amie qui la regarde avec des grands yeux écarquillés et surpris. Echo la regarde, ouvre la bouche, perdue et s'apprête à partir alors que l'autre la retient par le bras, la faisant sursauter. "Ca te dirait d'aller manger des cupcakes avec moi?" Elle se retourne et se trouve nez à nez avec son sourire si grand qu'il semble occuper à lui tout seul la moitié du visage. Elle sourit, et Echo balbutie, prise sur le moment, sans savoir quoi dire, quoi répondre – encore trop secouée par ce qu'il vient d'arriver "Je... J-Je sais en c-cuisiner je.." "GÉANT! Comme ça tu m'apprendras! Tu sais que t'es trop cool comme fille, Echo? Sérieux et je..." Et elle continue à parler, encore et encore, alors qu'elle entraîne la brune par le bras, celle-ci regardant par dessus son épaule le jeune homme qu'elle avait abandonné un peu plus loin. Dès le lendemain, la vague anti-Echo se mit en place et il ne fallu pas un mois pour qu'elle devienne la risée de toute l'école, la freak, l'attardée. Son assaillant avait réussi à se venger en faisant d'elle la fille la plus moquée et la plus haïe de l'école. Mais surtout, il avait réussi en mettant un certain garçon prénom Noah Oswald de son coté..
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"Et c'est quoi son petit nom à lui?" Noah lui offrit son plus beau sourire en coin et la jeune fille sentit son visage s'embraser alors que sa bouche s'ouvrait plusieurs fois, sans qu'aucun son n'en sorte. Elle ne pouvait décidément pas lui avouer que sa peluche – son doudou – portait le même prénom que lui. Elle ne paraîtrait qu'encore plus bizarre et cela risquerait de plomber une nouvelle fois l'ambiance. Echo savait qu'elle était un poids, un boulet pour ses proches – notamment Noah. Il était probablement celui avec lequel elle avait le plus de mal à mettre des mots, des sentiments en corrélation. Echo tenait toujours un petit journal intime, majoritairement rempli de croquis qu'elle dessinait à la dérobée mais aussi, de notes. De notes pour se rappeler, pour pouvoir réfléchir et comprendre. A coté du nom de James, elle avait écrit des mots comme "frère", "protection" ou encore "confiance". A coté de celui de Jaymee, elle avait noté "amusante", "unique" ou encore "rayonnante". Mais à coté de Noah, elle n'avait écrit qu'un seul mot, le seul qui lui était venu à l'esprit, un soir pas si différent des autres. "Vital". Elle ne comprenait pas trop pourquoi elle avait écrit ça à ce moment là ni même ce que cela voulait bien vouloir dire. Elle avait pensé à l'effacer mais elle n'avait pas réussi à s'y résoudre. Devant elle, le garçon jouait avec la peluche du dragon, comme un enfant à qui l'on viendrait d'offrir son cadeau de Noël. Ils n'étaient que tous les deux ce matin, près du saule pleureur à coté du lac et il baignait une atmosphère paisible et agréable. Une atmosphère qui n'allait malheureusement pas durer, alors que déjà, un de ses 'amis' de gryffondor se rapprochait d'eux, interpellant le blond. "Tu fais quoi Alcide? Tu fais du bénévolat auprès des handicapés mentaux pour mieux pouvoir pécho, genre j'suis le gars parfait et tout? Comme si t'avais besoin de ça, bro'!" Echo pût dire avec une précision affolante à quel moment le visage du Noah qui avait été avec elle cette matinée se fissura pour laissa apparaître l'autre Noah. Leur Alcide. Al', même. Il se releva rapidement, passant une de ses mains dans ses cheveux blonds avec une fausse nonchalance alors que de son coté, Echo rangeait ses affaires, se savant non désirable – et non désirée. Mais comme à chaque fois qu'elle voulait juste disparaître, juste retourner dans ses ombres, les choses ne se passaient pas comme prévu. L'un des amis du Gryffondor lui fit remarquer qu'il se baladait avec une peluche, commençant à le charrier alors que Noah – les oreilles rouges – ne niait les faits. Et alors que les autres l'embêtaient, il jeta la peluche au sol, avec brusquerie, en affirmant que les trucs de ce genre n'étaient que pour les gamins ou les débiles. Echo l'avait souvent entendu, qu'elle était débile. Énormément à l'asile d'ailleurs. Mais dans la bouche de son ami, de ce garçon si particulier, cette insulte avait quelque chose de plus douloureux, de plus difficile qui fit trembler le mur autour de son coeur fragile. Le visage caché par une mèche de cheveux bruns, elle se pencha pour ramasser son trésor mais déjà, un des autres garçons le rattrapa avant de l'envoyer à un autre qui en fit de même, faisant courir et trébucher à plusieurs reprises la pauvre Poufsouffle. Finalement, alors qu'elle pensait son calvaire finit, son dragon atterrit dans les bras de la petite amie du moment de Noah. Alecto Rosier. Cette fille haïssait Echo sans que cette dernière ne sache pourquoi. Elle vit cette dernière lever sa main en direction de son visage et naturellement, la brune recula d'un pas. Pas par peur non, mais par une réminiscence de dégoût, un instinct qui lui disait de se tenir éloignée de cette vipère. Du dos de sons index, elle caressa de la tempe au menton la joue d'Echo, avant de prendre le premier entre ses doigts. "Il est temps de grandir un peu, Echo." Sa voix avait été doucereuse et dangereuse, Echo ne s'y trompait pas. C'était tout sauf un conseil. C'était même presque une menace. Les yeux d'Echo s'écarquillèrent soudainement avec horreur alors qu'elle vit la Serpentarde déchirer sa peluche en plusieurs morceaux qu'elle laissa tomber dans la boue, les genoux de la dragonnière venant rapidement les rejoindre alors qu'elle contemplait ce qui avait été le premier cadeau qu'elle n'avait jamais recu. Alors qu'elle prenait deux morceaux dans ses mains tremblantes, comme pour essayer de les recoller, elle releva ses yeux en direction de Noah, comme pour rechercher un soutien moral, même silencieux. Un peu de gentillesse au moins. Mais il se contenta de détourner les yeux et elle sentit un poignard s'enfoncer dans son coeur alors que les rires moqueurs l'entouraient, lui donnant à la fois le vertige et l'envie de vomir. Il l'avait laissée tomber. Et alors que James arrivait, visiblement alerté que quelque chose était entrain de se produire, elle se releva et s'enfuit en direction de la Forêt Interdite, les ricanements la suivant jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans les sous-bois. Le lendemain, quand elle rejoint son dortoir après avoir passée la nuit cachée dans le creux d'un arbre, elle le retrouva. Son dragon. Maladroitement recousu et lavé, sur son lit. Il n'avait plus fière allure, il n'avait même plus l'air d'un dragon. Pourtant, seule, elle éclata en sanglant en se blottissant dans un coin, son dragon tout contre son coeur.
~ SUITE A VENIR TRÈS PROCHAINEMENT ~
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Sujet: Re: echo ± je t'écris de ce rêve de t'avoir tant aimé.
echo ± je t'écris de ce rêve de t'avoir tant aimé.