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 Persy ; « the black swan »

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Persy ; « the black swan » Vide
MessageSujet: Persy ; « the black swan »   Persy ; « the black swan » EmptyLun 28 Avr - 16:58


Persephone Belladonna
Rosenthal-Webber
« Maybe that's what happens when a tornado meets a volcano. »


    ALTHEA MEGARE DUPLESSIS (1598 - 1620)

Née-moldue ☆ Astralūsor ☆ échappa de justesse à la destruction de Beauxbâtons ☆ revint donc sur ses terres, au château Duplessis, sans terminer ses études ☆ consacra la suite de son existence à aider les autres ☆ passa longtemps pour une véritable sainte, offrant à chaque demandeur un logis, une protection et de la nourriture ☆ accueillit nombre de voyageurs égarés et autres nécessités ☆ ouvrit ses portes tant aux amis qu’aux ennemis ☆ fut les oreilles attentives de son camp, apte à soutirer des informations à ceux qui partageaient sa table - et surtout son vin ☆ son coeur fut brisé par le départ d’un homme peu recommandable ☆ n’eut jamais de descendance ☆ était une beauté sombre et délicate à la fois ☆ meut en 1620, brûlée vive dans un hôpital de fortune ☆ fut accusée de traitrise après son décès ☆ le château Duplessis fut détruit dans le même temps ☆



    PERSEPHONE BELLADONNA ROSENTHAL-W. (1991 - )

Semi-Harpie ★ a les yeux dorés ★ anciennement scolarisée à Durmstrang ★ a un caractère difficile ★ collectionne les hommes ★ a épousé un empathe ★ est veuve, depuis ★ aime le danger, l’adrénaline, mettre sa vie en péril ★ déteste les responsabilités ★ cache à sa famille qu’elle a un fils ★ n’assume pas ce qu’elle est ★ a un sens moral très particulier ★ manque parfois de tact ★ est taquine ★ ne montre que rarement ses faiblesses ★ fait des crises de colères monumentales ★ sa part Harpie est exacerbée ★ possessive, mordante, obstinée, elle a toujours ce qu’elle désire ★ ne tolère aucun refus ★ si c’est le cas, elle le contourne par la séduction ou la manipulation ★ écrit énormément, pour oublier surtout ★ secrète, elle ment comme elle respire pour dissimuler ce qui ne lui convient pas ★ a une tache de naissance en forme de lune sur l’épaule ★ ne se sent pas à sa place dans la société ★ passe son temps à jouer des rôles ★ pense être incapable d’aimer ★ manie les sortilèges d’attaque avec aisance ★ semble n’avoir peur de rien ★ multiplie les emplois, plus par hyperactivité que besoin financier ★
PERSEPHONE ; « divinité infernale » - un prénom donné en lien avec ses origines. Les harpies, laideurs effrayantes du monde sorcier, font partie de ta lignée et tu n’y peux rien. Peu usent de ton prénom complet, conscients que tu risques de leur arracher les yeux pour ce rappel inlassable du monstre hybride que tu es. Pour chacun, c’est Persy. Juste Persy. BELLADONNA ; « cerise du diable » - parfois tu t’interroges sur l’amour qu’a pu te porter ton père pour t’affubler d’une identité si noire. La Belladonne, mortelle. Certes, en Italien, cela signifie la beauté, mais ça n’est pas ce qu’on en retient. ROSENTHAL ; « vallée de roses » - la folie, la puissance et le danger dans ton patrimoine génétique. Ce nom fait trembler ceux qui en connaissent l’histoire, la noirceur. Tu t’es débarrassée de ce lourd héritage en épousant un WEBBER, nom de sang-pur si réduit qu’il en est devenu inconnu au fil du temps, unique héritier d’un arbre fané. 23 ANS ; « 14 février » - la belle ironie du sort pour une enfant arrachée à toute notion normale d’amour, plongée dans la mort et la violence dés son premier jour. SANG-MÊLE ; « semi-harpie » - une erreur de la nature souillant le digne sang de ta lignée. PATRONUS FOCIFERE ; « charme, mystère, folie » - tu n’as jamais réussi à le faire apparaître entièrement, trop peu concentrée, trop peu persuadée de sa capacité à en produire un. Image éphémère de charme, il est ta noirceur et ta folie latente, ton contraste permanent. BAGUETTE EN BOIS D’AUBEPINE ; « poil de chimère » - bornée, paradoxale, comme toi. Butée. Elle t’a arraché des crises de nerfs, ta baguette, les premiers temps. Et puis tu as appris à l’apprivoiser, à t’en faire une amie, une compagne de voyage. Tu en prends soin, la préserve de tes accidents. Elle est tout ce qui t’offre le vrai statut de sorcière.  
comment ça se passe niveau taff, t'es content de ce que tu fais ? « Je fais un peu tout. Actuellement, je bosse pour le ministère, je traque les créatures dangereuses. J’écris aussi, récits de voyages, analyse des monstres que je rencontre. En vérité, je n’ai pas trouvé ma voie. Sans doute ne puis-je vraiment être heureuse qu’auprès des Rosenthal. Je songe à la reconversions. » et ta famille t'as le temps de la voir, ils te manquent pas trop? « Ma famille, c’est mon fils. Je suis veuve, seule. Castiel a préféré sa blonde, Wilhem s’est sacrifié pour me sauver la vie. Il reste Eleazar, mon oncle. J’ai du mal à m’adapter à la vie en société, j’ai trop longtemps fui les responsabilités, les sorties officielles. J’suis la Rosenthal oubliée. Peut-être devrais-je reprendre mon nom de jeune fille. Tout est tellement compliqué. Elias mérite mieux que ça. » et les amis ça s'passe comment, t'as des faces de scrout à pétards que tu voudrais bien déglinguer ? « Je suis pas une femme à m’attirer des amis. J’ai des rivales, des ententes cordiales, des haines profondes. Pas de juste milieu. Je suis de nature excessive. Ma mère dit que c’est dans ma nature, que je suis la rencontre de deux extrêmes. » allez, fais pas ton troll, je t'ai grillé(e), parle moi de l'élu(e) de ton coeur et de ce qui se trame entre vous, tu veux bien ? « Mh. Je vais répondre mais vous oublierez par la suite. Mon oncle. C’est mon oncle Eleazar. Je crois que j’ai toujours été attirée par lui, par son charisme, ses talents. Il a des mains délicieuses… paraît que j’ai une fâcheuse tendance à l’inceste. Mais après tout, qui peut mieux aimer un Rosenthal qu’un Rosenthal ? Personne. Oh et.. Oubliettes. » d'ailleurs il sent quoi ton amortentia à toi ? « L’odeur de la pluie, des cendres et des roses noires. » j'y pense d'ailleurs, t'es allé où à l'école et c'était comment? « A Durmstrang. J’ai été envoyée à Durmstrang. Ca a été dur, je n’étais ni docile ni vraiment faite pour la discipline. On m’a dressée, je le sais. On m’a recadré. Je suis partie après les SWORDS, saturée. Il fallait que je respire. J’ai été éduquée comme une empathe mais ma formation n’a jamais été complète. Je sais que la folie guette. » t'as des projets d'avenir ou tu comptes juste glander toute ta vie ? « J’en sais rien. Je crois que je finirais par intégrer le business familial. Il me faudra changer de garde-robe, ceci dit. J’ai pas leur classe ni leur beauté. Les yeux dorés, c’est pas super discret. Glander ça m’irait mais je refuse de trop toucher à l’héritage de mon père alors.. faut bosser. Elias doit manger. » hey, pour finir, passe le micro à celui ou celle qui se planque en toi, dis toi là, la vie passée tu penses quoi de ton nouveau toi, un conseil, une mise en garde ? « Je n’ai rien à dire. Elle est sur la mauvaise pente, celle qui a causé ma perte. Si elle finit brûlée sur l’autel de son amour idéal, elle l’aura cherché. De toutes manières, elle nie ma présence, elle considère que les troubles viennent de son père. La folie est génétique dans sa famille. Peut-être. Mais si elle ouvrait les yeux, elle irait mieux. »
DERRIÈRE LE MIROIR MAGIQUE :


Dernière édition par Persephone B. Webber le Ven 2 Mai - 11:32, édité 7 fois
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Persy ; « the black swan » Vide
MessageSujet: Re: Persy ; « the black swan »   Persy ; « the black swan » EmptyLun 28 Avr - 16:59



Althéa Mégare Duplessis
White Swan


« Père est mort. Le geste a dépassé la pensée et il est mort. Cet être infecte imbibé d’alcool ne me rendra plus la vie compliqué. Mon Elfe m’a conseillé de le jeter dans un lac lointain, en l’alourdissant de pierres pour que jamais il ne remonte. Mère est partie sous ses coups, j’ai eu peur. Les Peyredragon ne doivent pas savoir. Briséis n’approuverait sans doute pas. Je ne sais que faire. Une Marquise sans époux ne vaut pas grand chose et je refuse de me donner à ces brutes, ces sorciers de seconde main. »
extrait des mémoires d'Althéa Duplessis.

~✡~

« Ne soyez pas têtu, monsieur. » Il refuse ses attentions, ses gentillesses. Des hommes profiteurs, elle en avait vu de trop, et lui, au contraire, n’acceptait pas la moindre main tendue. « Il faut que vous preniez cette baguette, pour votre sécurité. » Lui n’avait plus rien. Elle semblait tout avoir. Tout, sauf un entourage véritable. Les pauvres réclamaient de la nourriture, les voyageurs passaient, parfois, une nuit ou deux et repartaient. Les blessés même, réclamaient des soins. Elle donnait tout, ne recevait qu’une passagère reconnaissance. Il ne semblait pas voir cela d’un bon oeil, surtout lorsque les hommes la détaillaient à l’instar d’un morceau de viande. Sans doute Batory lui avait-il apporté une certaine sécurité, une vision différente de l’univers qui l’entourait. Il a préservé la bulle, le calme hors du temps.

Elle n’a pas l’habitude du contact, de la douceur. Il glisse ses doigts sur sa peau, ses lèvres sur son ventre, il promène sa tendresse sur tout son corps et elle s’y abandonne avec un plaisir inconnu jusque-là. Elle s’abandonne à lui, entre soupirs de plaisir et désir de poursuivre. Avant, les hommes étaient violents. Avant, elle pensait l’amour brutal. Et cet égaré lui redonne goût à la vie, le goût de se battre. « Melch… » Son regard noyé de plaisir, elle est submergée par ces sensations nouvelles qui la dépassent, et quand ses mains se posent dans son dos, quand elle consent au partage, ce n’est que pour apprendre à l’aimer, dans un battement de coeur.

~✡~

« Depuis qu'il est parti, je n'ai pu me relever
Ce n'est plus qu'un souvenir, une larme du passé
Coincée dans mes yeux, qui ne veut plus s'en aller »

- Tourner dans le vide, Indila.

« Melchizedek… » Elle est seule, il est parti. Le château vide, le manque de son odeur. Elle est hantée par son image, son visage, chaque nuit. Il n’était pas libre, il n’était qu’un homme en fuite, en exil. On dit que le coeur a ses raisons que la raison ignore. Sa raison a sombré sous le charisme un peu brusque de cet être échoué sur les rivages de la malchance. Le monde aurait trouvé qu’ils étaient terriblement mal assortis mais le monde n’a jamais vraiment su, il n’était qu’un invité, un voyageur profitant, comme bien d’autres, des gentillesses prodiguées. « Madame, recouchez-vous.. » Il la mène vers sa chambre. Cela faisait des semaines qu’elle faisait des crises de somnambulisme, qu’elle se perdait dans des angoisses nocturne. Le fidèle domestique prenait soin de sa Marquise, avec application. Cygne blanc, cygne noir, elle tanguait entre ces extrêmes, entre sa bonté intarissable et ses fourberies cachée, entre la lumière et l’obscurité. Une année s’était écoulée en compagnie de Batory, une année ayant mis la solitude entre parenthèse. La cage dorée n’en était qu’une plus grande torture.


« J’ai échoué. Réchapper de Beaubâtons m’a fait réaliser combien la vie était précieuse, tout cela pour quoi ? Je suis seule et je n’ai plus rien à perdre. Il est temps que je fasse autre chose que transmettre des informations. J’ai reçu des anges tels que Briséis ou des monstres entre mes murs, et si j’ai pu aider les Peyredragon en écoutant les complaintes ou les confidences alcoolisées de certains dangereux voyageurs, j’y ai laissé trop de plumes. Autant mettre ma baguette au service de Poudlard puisque mon existence ne vaut pas plus qu’une bougie éteinte. J’ai aimé un homme qui n’avait rien à m’offrir, j’ai troqué l’aveuglement contre une lucidité douloureuse. Si je dois mourir, ça ne sera pas sans me battre. »extrait des mémoires d'Althéa Duplessis.

~✡~

« C’est du temps, des heures,
C’est le dégoût et tant de douleurs,
La banalité des beaux rêves brisés,
Souviens-toi de notre bonheur. »

- Du vent, des mots.

Le regard qui se voile sous les larmes et la folie qui s’embrase. Elle a vu les corps mutilés, les âmes blessées, les enfants arrachés à leurs parents, à la vie elle-même. Elle a vu toute l’horreur de l’humanité, qu’elle soit sorcière ou moldue. Elle a même prié pour un salut. Son esprit retourné de manipulations, elle n’a pas su bouger quand le brasier s’est déclenché, au beau milieu d’un hôpital de fortune. Elle a brûlé, dans ses beaux habits noirs, ses habits de deuil. En deuil d’elle-même et de son coeur autrefois si pur. Mais à qui le cygne aux plumes tachées de sang aurait-il manqué ? La douce Marquise avait tout perdu, ses ailes blanches et son âme d’enfant. Peut-être avait-elle donné aux autres, pas assez pour que le monde efface sa dette. La Duplessis était une traitresse dans des draps de soie, une traitresse maîtresse des ombres, des ténèbres. Une lumière éphémère que personne n’a jamais remercié pour le sacrifice de son bonheur. Tout le monde fit des erreurs en ces temps de brutalité, de violence, et la Grande Purge n’a rien offert à la dame déchue, écartée de ses terres, éloignée de ses bienfaiteurs d’antan. De France ou d’ailleurs, cela n’importait plus. Le monde magique faisait sa justice sans réel procès. Comment l’aurait-elle gagné, de toutes manières, elle dont les amis, les amours sont tombés en poussières.. 


Dernière édition par Persephone B. Webber le Ven 2 Mai - 12:06, édité 4 fois
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Persy ; « the black swan » Vide
MessageSujet: Re: Persy ; « the black swan »   Persy ; « the black swan » EmptyLun 28 Avr - 21:29



Persy Belladonna Rosenthal-W.
Black swan


« Une bougie pour chacune des peines, une prière pour tuer les démons qui les traînent. »


Tu courrais pour lui échapper, petite fille apeurée dans les yeux d’or luisaient sous la lueur de la lune. Le corps de la Harpie gisait sur le sol, à quelques mètres de là, et toi tu ne comprenais pas. A quatre ans, tu savais juste que la terreur écorchait tes tripes, qu’il te fallait courir. Ton père était mort dans l’agonie, victime de la magie noire, d’un lent poison auquel n’existait aucun remède, il était mort de ce mépris qu’il avait eu pour ta mère. « Cesse de remuer ! » La voix grave accompagnait une poigne ferme. Prisonnière, tu étais prisonnière. A l’époque, tu n’avais aucune conscience de ce que tu étais. Une hybride. Afin de t’épargner l’empathie, véritable malédiction transmise dans ta lignée, ton père, Gedeon Rosenthal, opta pour mêler son sang à celui d’une Harpie ; leur magie noire, leurs sombres affinités avec le vent, étaient à ses yeux le salut de sa progéniture. Plus que tout, il désirait un enfant. Tu es née de cette union contre nature entre un homme à la beauté indéniable et une de ces mégères, connue de tous pour sa dangerosité. Et ta mère fut fidèle à sa réputation. A ta venue au monde, Gedeon t’arracha au clan pour t’élever dans son manoir, pour t’éduquer convenablement. Quatre ans plus tard, il était mort, dans la folie et la souffrance. Tu as assisté aux effets d’une magie corrosive. Il fut puni d’avoir pensé que l’on pouvait arracher sa descendance à une Harpie.

« Y avait ça. » Il te pousse devant la femme aux cheveux d’ébène. Tu es couverte de terre, ta petite robe déchirée dans ta course folle pour échapper à Eleazar. Ils sont ton oncle et ta tante, que tu n’avais jamais vu jusque là. Ils sont une famille qu’il te faudra découvrir. Sara te scrute, te détaille. La peur au ventre, tu n’oses pas bouger. Et si ils comptaient te manger ? Tu ne pleures pas, ça n’est pas dans ton éducation, mais tu empestes la peur qui envahit lentement le château. De ta mère, tu avais le caractère de feu. De ton père, tu avais la violence des sentiments. « Comment t’appelles-tu … ? » Sa voix est douce. Tu trouves qu’elle fait moins peur que l’homme froid, droit, derrière toi. « Persephone. Il l’a appelée Persephone. » Divinité infernale. Il n’a pas respecté la tradition de ces prénoms aux sonorités bibliques. Ton nom, tu le dois à la mythologie, à l’écart qu’il y a entre eux et toi. Ton sang n’est pas pur.

~✡~

« Arr-Arrête… » Les émotions te submergent, t’étreignent, t’écrasent la poitrine avec une violence insoupçonnée. Tu hurles de cette douleur immatérielle qui te frappe de plein fouet. Gamine incontrôlable, gosse déchirée par la vie, par ta propre nature. Tu es violente, c’est dans ton sang, des deux côtés. « Arrête ! » Le cri prend des sonorités plus sombres, quelque chose qui n’appartient plus à ta part d’humanité. Tu déchires la chemise de tes ongles, tu cherches à lui faire mal comme il te fait mal. Eleazar Rosenthal n’est pas homme à céder avant d’obtenir des résultats. Tu es plus têtue que prévu, apparemment. Cela fait une heure que ça dure, que tu refuses de plier sous ses assauts. La folie pourrait te guetter que, du haut de tes douze ans, tu ne cèlerais pas sans te battre. Et tu t’épuises, tombant à genoux à ses pieds. L’inflexible patriarche a eu raison de ton acharnement. « … pitié … » Tu as les boucles brunes, la bouche, le menton de ta lignée. Tu as le charisme, l’aura sombre qui fait partie de chacun de vous. Mais tes yeux ne sont pas abysses noires ou lacs clairs ; ils sont d’or. Tu as les yeux dorés de ta harpie de mère que tu maudis de t’avoir mise au monde et le sang chaud de ton empathe de père que tu détestes pour le choix qu’il a fait. Tu es une enfant amère, une enfant qu’il est impossible d’envoyer à Poudlard. Tu n’es pas scolarisée, l’accident t’as rendue fragile, instable. Trois mois durant, tu as été suivie par les médicomages, les chercheurs. Une chute vertigineuse de balais, tu as heurté une branche d’arbre avant de rebondir, plongeant la tête la première dans le lac où une espèce de d’anguille électrique a achevé la résistance de ton frêle petit corps. Sara, ta mère adoptive, a bien cru te perdre, ce jour-là. Depuis, ton oncle s’obstine à te remettre sur pieds. La route est longue quand la malchance rôde.

~✡~

Tu as l’impression qu’il te viole et tu le vis mal. A ta mère d’adoption, tu n’as plus rien envoyé depuis des mois. Tu te fais inexistante pour cette lignée qui t’a envoyé au bout du monde. Tes cousins sont allés à Poudlard et toi tu te retrouves à Durmstrang, terre d’une discipline de fer. Cet homme veut pénétrer ton esprit mais tu lui refuses l’accès. Eleazar t’a éduquée avec une poigne autoritaire, il a maîtrisé ta violence à grand coup d’empathie. Il t’a appris à fermer ton esprit, à fermer le monde de l’émotionnel. Tu as eu la formation de ces empathes terribles nés dans ta lignée, sans en posséder le don, simplement les prédispositions. Tu ne veux pas qu’on lise tes failles, tes douleurs. Le légilimens reste toutefois bien plus fort que tu ne peux l’être, si jeune. Tu as suivi les leçons à distance, suite à l’accident terrible qui a précédé l’entrée normale que tu aurais dû avoir, il est donc temps de te répartir et pour ça, ton intimité doit tomber. Bornée, impulsive, grondante. Tu as horreur qu’on entre dans ton jardin secret, dans tes idées meurtrières. Tu le feras payer, rancunière. Les sorciers de sang-pur paieraient pour les affronts successifs. Tu détestes être scrutée comme une erreur, comme un manquement aux règles de la morale. Tu es amorale, par nature, par volonté aussi. Rien ne semble pouvoir te repousser, t’écarter. La Magie Noire enseignée t’est presque jouissive. Tu n’es pas banale, il te faudra l’accepter. Pour toi-même, tu éprouves un dégoût profond. Le miroir ne te renvoie que le reflet d’un monstre. Tu ne vois de toi que ces yeux dorés. Tu es belle, tu as du charme, un charisme inconscient, et tu ne vois rien. Rien d’autre que cette part de toi dont tu voudrais te séparer. Ambivalente, paradoxale, complexée.

« Nul homme ne vaut de souffrir autant,
C'est de l'histoire ancienne, je jette, j'enchaîne ! »

Son corps pressé contre le tien s’embrase. Tu es rentrée pour l’été, après trois ans de refus. Durmstrang est désormais ton foyer et tu n’es finalement rentrée que pour voir du pays. Tes yeux se sont posés sur Castiel dont le charme t’a frappé comme la foudre. Tu l’as trouvé beau, malgré toi. Tu l’as trouvé attirant, divinement attirant. Et ton sang n’a fait qu’un tour, propageant un désir brutal. Peau contre peau, lèvres contre lèvres, colère contre rage. C’est votre façon de passer vos nerfs. Le volcan que tu es explose entre ses doigts habiles. On dit que la plupart des Rosenthal sont fous. Vous plaideraient donc la folie si vos escapades sont découvertes. Cet été là, vous souffriez d’une absence sans en avoir vraiment conscience. Tu as laissé ton coeur à Castiel, tu as laissé ton âme entre ses bras rassurants. Vous avez consommé l’interdit avec une brutalité insoupçonnée. Tu l’as aimé, vraiment. Et la chute n’en fut que plus rude. Les mois de passion sont mort dans le froid Norvégiens. Eloignée, il t’a remplacée par une créature blonde au sang d’une irréprochable pureté. Tu n’es plus rentrée.

~✡~

Un objet pour les mâles, une poupée pour les femmes. Aux plaisirs du corps pas de limites. Tu noies la solitude dans les flirts, les études, les plans d’avenir. Sara portera le deuil véritable. Tes SWORDs en poche, tu t’évapores dans la nature, tes dix-sept ans atteints. Tu ne termineras ainsi pas la formation totale à Durmstrang, ton ambition étant ailleurs. Voyager. Tu as voulu voyager, t’oublier dans l’exploration de contrées dangereuses. Te faire oublier, surtout. C’est par un journal local que tu apprends le mariage de ton cousin avec sa blonde, les deux jeunes fiancés sur lesquels les yeux étaient rivés. Tu constates ainsi que tu ne manques à personne. Ton mariage, à toi, se fera dans la plus grande simplicité, sans personne. Traquer les Créatures Dangereuses t’a permis de rencontrer un empathe, un homme intrépide de dix ans ton aîné. Tu devins donc une Webber, une femme d’illustre inconnu. Tu appris à l’aimer, à lui faire confiance, à te livrer. Mais le sort s'acharne, ça n'est pas à cela que tu es destinée.

~✡~

« Wilhem ! » Son corps gît sous tes yeux horrifiés. Tu as mal, ton coeur se brise en milliers de morceaux et tu dois fuir. Pas de sépulture pour cet homme qui vient de te sauver la vie. La Manticore ne laisse pas de répit et c’est en pleurant que tu fuis, tu cours, trop chamboulée pour transplanter. C’est un métier dangereux. L’amour fait, par ailleurs, faire des choses stupides. Wilhem Webber a donné son dernier souffle pour t’éviter la fatale piqure de ce monstre sans âme ni compassion. Tu juras ne plus avoir de myocarde pour personne. Plus d’idylle pour l’hybride. Ton seul antidote : les Harpies. C’est chez elles que tu te réfugies dans un premier temps, beauté sombre parmi les laideurs cruelles. Tu t’en fous, tu veux juste oublier. T’oublier. Tu te serais ôtée le coeur de la poitrine si tu en avais eu le cran. Quelque chose du fond des âges t’en empêche. De cette malheureuse périodes tu tires ton premier livre : Harpy’s Heart aux éditions Di Fazio, le récit de ce partage avec ces êtres que tout le monde détestes. Tu ne tentes pas de créer la compassion, ton livre n’a pas cette ambition. Il est juste la trace d’un parcours, l’explication de ces coutumes que tu as partagé avec elles. Une année entière avant de reprendre la route pour nulle part et partout à la fois. Tu n'as plus rien de cet époux perdu, si ce n'est une descendance que tu peines à concilier avec ton existence décousue, seulement tu ne peux pas l'abandonner, quelque chose en toi s'y refuse, rejette l'idée.

« J'avais pourtant appris la leçon, mon coeur connaissait la chanson.
Mais tout vacille, accroche-toi ma fille. »


« Toujours aussi … charismatique. » Tu es appuyée contre le mur du couloir, les bras croisés, un sourire en coin accroché aux lèvres. Tous te croient morte. Ils cherchaient une Rosenthal et ce nom, tu ne l’énonces plus depuis plusieurs années. Vos regards se croisent, dans un long silence. Indéfectible de sa dignité, de cette froideur dont il se pare, il ne te fait voir aucune surprise. « … et loquace. » Tu as changé, depuis ta dernière visite. Tu n’es plus une jeune adolescente, tu es une femme. De la Harpie, tu n’as hérité aucune laideur. Tu es belle, comme l’était ton père, comme le sont les Rosenthal. Tes billes dorées brillent comme deux bijoux et non comme de terrifiantes menaces. Tu es attirante et tu fais comme si tu le savais. En vérité tu n’éprouves toujours que du dégoût pour ton corps, pour ce que tu es, mais tu as appris à vivre avec, à être seule, à te cacher derrière des apparences, une assurance feinte. « Mon oncle adoré serait-il contrarié ? » Il ne te manquait qu’une auréole pour couronner ta malice. Plus les années passaient, plus la tension latente s’intensifiait. Tu t’étais jetée sur lui, de rage, plus jeune. Entre vous, il y a quelque chose que tu ne comprends pas bien, que tu ne conscientises pas. Et Althéa, du bout de ton âme, est toute aussi incapable de résister. Tu reviens t'installer à Londres, après avoir vécu dans une simple cabane au milieu de la nature. Tu reviens vers le luxe, l'opulence, dans tes paradoxes. Tu t'empares de ton héritage, fière, digne héritière éduquée comme il se doit. Tu n'es cependant pas une gosse pourrie gâtée, encore une fois, tu ne fais pas cela par envie mais par nécessité : tu dois t'intégrer. Et tu dissimules la vérité.

« T'as le coeur trop fragile,
évite les idylles ! »

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