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 (mateus). + you jump, i jump, right ?

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Mateus Lazaridis
Mateus Lazaridis
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IL Y A TON SOURIRE QUI S’ÉLÈVE, C'EST COMME UNE LUEUR D'ESPOIR.

✣ ÂGE : vingt-trois ans.
✣ STATUT : célibataire.
✣ METIER : auror.
✣ SCOLARITÉ : poudlard, serpentard.
✣ PARTICULARITÉ(S) : dragonnier. / toujours puceau.
✣ EPOUVANTARD : ses proches (sa mère, sa sœur et primrose) baignant dans un bain de sang.
✣ PATRONUS : dragon de komodo. c'est moche. ça pue. j'veux mourir.
✣ MIROIR DU RISED : un bébé près de lui (celui qu'il aurait dû avoir), echo à la crinière blanche et son dragon qui cherche à l'atteindre.


MON MIROIR MAGIQUE ☆
MES CONTACTS LES PLUS ENSORCELANTS ☆:
MON RAPPELTOUT, MON JOURNAL INTIME ☆:


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MessageSujet: (mateus). + you jump, i jump, right ?    (mateus). + you jump, i jump, right ?  EmptyLun 28 Avr - 17:01


mateus nyklas lazaridis
I AM A LOVER WITHOUT A LOVER. I AM LOVELY AND LONELY AND I BELONG DEEPLY TO MYSELF.
amédée peyredragon. + il est français. + sa famille est reconnue pour posséder des dragons. + il en possède lui-même qu'il aime presque autant que sa sœur, qu'il a baptisé kastra. + il avait treize ans quand la guerre a commencé. + il a perdu à ce moment-là, son père. + il n'a jamais pu supporter sa belle-mère mais a toujours pris un soin particulier à le cacher. + il a rejoint poudlard avec sa sœur et s'y est définitivement installé l'année suivante, chez les serdaigles. + garde de l'océan. + réfléchi, studieux, c'est un bon élève qu'on apprécie pour son charisme, mais aussi pour sa présence qui apaise les autres. + il n'ouvre que rarement la bouche et ne parle pas beaucoup. + certains le pensent même muet. + c'est un fin observateur. + jamais à l'endroit où on s'y attend. + tout a toujours été logique pour lui. si cela ne l'est pas, c'est que c'est impossible. + il se met rarement en colère mais lorsque cela arrive, il est difficile de se remettre des paroles qu'il prononce involontairement. + il ne s'est jamais remis de la mort de sa sœur. + il fait partie de ceux qui sont contre la purge. + il n'y a d'ailleurs pas pris part et n'a pas compris l'engouement pour cet événement. + il s'exile avec son dragon après avoir perdu la dernière personne à qui il tient, et meurt à l'autre bout du monde, des regrets pleins la tête.  

mateus lazaridis. + vingt-trois ans. + auror + ancien serpentard. + de sang pur. + ancien membre des sombres phénix. + d'origines grecques. + il n'a jamais connu son paternel, et ne souhaite pas le connaitre. + il n'en parle d'ailleurs jamais. + sa mère est la personne la plus importante à ses yeux (en dehors de sa sœur). + il a grandi dans un environnement très pauvre, mais n'a pas pour autant été malheureux de son sort. au contraire, ça lui a permis de tisser un lien spécial avec sa mère, qu'il n'aurait peut-être pas eu dans d'autres circonstances. + il a vécu jusqu'à ses vingt-et-un ans avec sa mère, jusqu'à ce qu'elle le persuade de vivre sa vie en lui promettant qu'elle ne lui voudrait pas de l'abandonner. + il passe régulièrement la voir. + depuis peu, astoria s'est installée avec lui. leur relation est encore maladroite mais petit à petit, elle se construit. + ambitieux, il se voit faire de grandes choses et n'a jamais supporté l'idée de ne pouvoir subvenir aux besoins de sa mère. aujourd'hui, il est auror et il en est fier. + ne lui montrez jamais vos objets précieux, maladroit comme il est, il réussira à le casser en une fraction de secondes. + il n'a pas beaucoup d'amis mais ceux-ci lui sont très précieux. + d'ailleurs, il ne cherche pas spécialement à en avoir plus. + il n'est jamais véritablement sorti avec une fille. + il est vierge de toute relation sexuelle. + le romantisme n'est définitivement pas son truc. + ses remarques cinglantes constamment teintés de sarcasme lui valent parfois de mauvaises surprises. + sérieux et studieux, on l'a souvent vu à la bibliothèque. + on l'invite rarement aux soirées et il n'est pas le genre à s'imposer. + il se souvient de toute sa vie passée et se retrouve donc dans la situation délicate de devoir côtoyer certains de ses anciens ennemis. situation qu'il n'apprécie guère mais qui l'oblige à garder son sang-froid. + il parle très souvent plus vite qu'il ne pense, ce qui est plutôt compliqué quand on cherche à se faire oublier.
Je me souviens de tout. Absolument tout. Du visage de ma mère. De sa longue chevelure et de ses grands yeux. Elle était belle. Belle comme un cœur. De son parfum qui hantait encore les lieux, même après sa mort. Je me souviens de mon père. Je m'en veux de ne rien n'avoir pu faire. J'aurai pu, je le sais, j'en suis sûr. Je me souviens de sa femme. Elle n'était pas tout ce que je pensais d'elle. Et puis de ma sœur. Elle était rayonnante, elle était mon tout, mon rayon de soleil. Elle l'est encore, mais c'est plus pareil. Je me souviens du jour de disparition. De sa mort. Je m'en souviendrai toujours, ça me hante encore. Parfois, je me réveille en sueurs parce que je revis nos derniers instants ensemble. Je me souviens de la couleur de sa robe, de la manière dont elle était coiffée, et de la couleur des fleurs quand on s'est quittés. Je me souviens de la guerre. Des cris, du sang, des larmes. Des morts qui gisaient sur le sol sans qu'on ne puisse rien faire. De la Mort elle-même qui nous attendait au bout du champ. Je me souviens surtout de Proserpine, de son teint mât et ses cheveux blonds. Elle était agaçante et piquante. Je la détestais, mais je l'ai surtout aimé. Je l'aime toujours, mais c'est plus pareil. Rien n'est pareil. Et ce ne sera plus jamais le cas.
comment ça se passe niveau taff, t'es content de ce que tu fais ? Il est très content de son boulot et sans doute même un peu trop. Il avait promis à sa mère qu'il ferait de grandes choses. En étant auror, voilà chose faite. et ta famille t'as le temps de la voir, ils te manquent pas trop? Il a un emploi du temps assez chargé mais dès qu'il a l'occasion de rendre visite à sa mère, il le fait sans aucune hésitation. et les amis ça s'passe comment, t'as des faces de scrout à pétards que tu voudrais bien déglinguer ? Mateus a très peu d'amis, mais le peu qu'il en a, il les aime comme sa propre famille. allez, fais pas ton troll, je t'ai grillé(e), parle moi de l'élu(e) de ton coeur et de ce qui se trame entre vous, tu veux bien ? Elle est brune, elle a un sourire ravageur, et elle a frôlé le mariage. d'ailleurs il sent quoi ton amortentia à toi ? La première fois qu'il s'est approché de la potion, il a cru à une mauvaise plaisanterie. Ça pue la mort. j'y pense d'ailleurs, t'es allé où à l'école et c'était comment? Poudlard, c'était sympa, sans plus. Disons que ça lui a permis de retrouver des proches qu'il avait oublié. t'as des projets d'avenir ou tu comptes juste glander toute ta vie ? Il espère monter en grade, évidemment. hey, pour finir, passe le micro à celui ou celle qui se planque en toi, dis toi là, la vie passée tu penses quoi de ton nouveau toi, un conseil, une mise en garde ? Il ne parle pas beaucoup mais il lui lancerait un regard lourd de sens. On est sur la bonne voie, mec !
DERRIÈRE LE MIROIR MAGIQUE :
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Mateus Lazaridis
Mateus Lazaridis
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IL Y A TON SOURIRE QUI S’ÉLÈVE, C'EST COMME UNE LUEUR D'ESPOIR.

✣ ÂGE : vingt-trois ans.
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✣ PATRONUS : dragon de komodo. c'est moche. ça pue. j'veux mourir.
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MessageSujet: Re: (mateus). + you jump, i jump, right ?    (mateus). + you jump, i jump, right ?  EmptyLun 28 Avr - 17:01


amédée peyredragon
you can't break a broken heart.
Le silence est religieux lorsque le jeune garçon, accompagné de son ainée, rejoigne l’Angleterre à dos de dragons. Seuls les battements d’ailes percent la nuit alors qu’Amédée observe sa sœur d’un œil soucieux. Elle semble calme mais son visage n’a jamais été aussi fermé depuis leur départ. La mort de leur père est encore présente dans leur cœur mais les images de son meurtre ne cessent de repasser dans l’esprit de la blonde. Elle tente de faire bonne figure face à son petit frère, mais lui, sait. Il sait que derrière ses manières de guerrière, derrière son courage, derrière ses paroles, elle souffre de leur perte. Elle l’a vu s’en aller, elle l’a vu disparaitre dans la foule et mourir de la main de l’un de leurs assaillants. Elle l’a vu sans ne pouvoir rien y faire pour changer cela. Briséis n’a pas eu le temps de lui faire ses adieux, de lui dire les derniers mots cachés dans son cœur. Et lui, il s’imagine qu’il a eu de la chance d’avoir pu passer avec lui ses dernières heures. Ils étaient ensemble encore cet après-midi. Ils échangeaient encore leurs idées en choyant leurs dragons. Et Amédée réalise ce qu’il aurait dû lui dire. Il aurait dû lui dire qu’il l’aimait, qu’il aurait aimé être comme lui, plus tard, et qu’il était son héros dès qu’il avait posé les yeux sur son père. Il aurait dû lui dire qu’il ne l’oublierait jamais et qu’ils le vengeraient, parole de Peyredragon. Ils le vengeraient, qu’il en soit donc rassuré. Il lui avait même adressé son dernier sourire, quand, soudain, ils ont entendu les hurlements et les dernières nouvelles. Les slaves attaquaient Beauxbâtons. Il fallait agir, et vite. Il n’avait pas fallu longtemps pour que son père, fier et grand, monte sur son dragon en un claquement de doigts. Ensemble, ils ont rejoint l’école. C’était un véritable désastre. Tout était en feu, tout s’écroulait autour d’eux. Des corps tombaient du haut des tours et s’écrasaient trente mètres plus bas sous les hurlements terrifiés des élèves les plus jeunes. C’est pas humain de devoir supporter de choses pareilles à un tel âge. Amédée en était tout retourné. Il savait que la guerre faisait des ravages et que leur heure était compté mais il n’aurait jamais cru avoir à supporter de telles horreurs. Il en avait eu des haut-le-cœur. A peine avait-il eu le temps de réaliser l’ampleur des dégâts que son paternel avait déjà disparu dans la foule. Lui, en avait déjà vu et savait que s’il ne les aidait pas rapidement, il serait trop tard. Amédée s’est laissé guider par son instinct, par celui des Peyredragon qui coulaient dans ses veines. Il a cherché à aider les siens, alors qu’au loin, il voyait la splendeur de sa sœur. Il ne l’avait jamais vu aussi autoritaire, ne l’avait jamais réellement vu en pleine action. Elle était faite pour commander, faite pour guider les siens. Perdu dans les nombreuses attaques des slaves, dans les murs qui s’effondraient, il n’a retrouvé son ainée que bien plus tard, lorsqu’il fallut se replier et qu’il quitta avec regrets les ruines de ce qui représentait autrefois la grandeur de la France. Quand il l’a rejointe dans un camp de réfugiés, elle était dévastée. C’est de cette manière qu’il a compris. Leur père était mort. Et elle avait tout vu, tout vécu. Les dernières heures ont été les plus difficiles. Amédée n’a pas immédiatement réalisé ce que cette perte impliquait. Comment le pouvait-il ? Il était encore un enfant. Il l’est toujours. Ce n’est que lorsque sa sœur s’est approchée de lui pour le prendre dans ses bras, qu’Amédée a pleuré. Elle le serrait si fort qu’elle lui arrachait presque des grimaces de douleur. Elle avait eu si peur qu’il disparaisse lui aussi. Elle caressait ses cheveux en lui chuchotant que tout irait mieux, mais elle savait que c’était faux. Que ça n’irait plus jamais aussi bien. Ils sont restés ainsi longtemps. Trop longtemps. Enlacés, les larmes encore sur son visage, Amédée avait eu l’impression d’être enfin en sécurité alors que dehors, le tonnerre grondait. Les morts pleuvaient, le sang giclait et la mort s’invitait à leurs dîners. Les années les plus sombres de sa vie commençaient.


(...)


« Où est Briséis ? Où est passé Briséis ?! » Hurle Amédée tandis que personne ne semble pouvoir l’aider. Certains regards se tournent vers lui, alors qu’il ne cesse de répéter la même question. Où est-elle passée ? Elle lui avait pourtant promis qu’ils seraient de retour avant la nuit. La journée a été longue pour tous les deux. Membre des gardes de l’océan, son emploi du temps n’est pas aussi chargé que celui de son ainée mais il espérait au moins, passer la fin de journée avec elle. Depuis leur pleine intégration dans les rangs des anglais, ils n’ont plus réellement l’occasion de se voir. Elle est constamment en déplacement ou en réunion et lorsque ce n’est pas le cas, c’est lui qui n’a pas un seul moment de répit. Plus le temps passe, plus les raids se multiplient et chacun de leur côté, la vie semble continuer. Parfois, elle disparait pendant trois jours sans qu’elle ne lui en dise mot mais lorsqu’elle revient, elle fait toujours en sorte de pouvoir passer du temps avec lui. Ce jour-là, Amédée a passé la journée à l’entrainement. Il est exténué et comptait sur sa frangine pour lui redonner le sourire. Elle a toujours les bons mots, et là où personne ne semble le comprendre, elle n’a besoin que d’un seul regard pour l’apaiser. Amédée panique en apercevant certains membres de son équipe, dont un avec qui elle avait discuté quelques minutes avant qu’elle ne la voit disparaitre avec ses amis. Et soudain, il aperçoit l’un des hommes les plus fidèles de son ainée, l’un de ses plus grands alliés aussi. Son visage est tiraillé par la fatigue, par le regret et son regard n’exprime que la compassion qu’il ressent à l’égard du petit frère de son amie. Amédée tremble, son cœur tambourine contre sa poitrine au point de lui faire mal, tandis qu’il s’approche pour en savoir plus. Mais le souhaite-t-il réellement ? Il n’a pas besoin d’ouvrir la bouche qu’il le comprend dans son regard. Briséis est perdue. Elle a disparu dans la guerre, dans la foule. Capturée par les slaves, il n’y a sans doute aucune chance pour qu’elle revienne vivante. Amédée refuse d’y croire, pousse violemment l’homme alors que la colère le prend aux tripes. Son interlocuteur tente de le calmer, cherche les mots comme il sait si bien les trouver mais cette fois-ci, rien ne fonctionne. Pas avec un enfant qui vient de perdre le dernier souvenir de son enfance. Son seul véritable pilier dans l’horreur du quotidien qu’il subit chaque jour. Il comptait sur elle. Elle lui avait promis de ne jamais l’abandonner. Il entend encore ses paroles et ses mots doux. Elle avait failli à sa promesse d’être toujours auprès de lui. Le serdaigle est inconsolable. L’homme tente de canaliser sa colère, mais c’est impossible et il ne réussit qu’à le rendre plus coléreux. Après un dernier regard vers cet homme, le français quitte le couloir pour rejoindre le parc, là où son dragon semble l’attendre sagement. Conscient que son dragonnier vit sans doute l’épreuve la plus difficile qu’il ait eu à vivre depuis le début de la guerre, il tente de lui arracher un sourire en léchant sa joue, mais il n’obtient rien d’autre qu’un Amédée plus déprimé que jamais, qui se détourne de lui en boudant dans son coin. Le dragon souffle sur son compagnon mais celui-ci ne réagit pas pour autant. Abasourdi, il s’allonge près de lui, les yeux rivés vers l’inconsolable. Recroquevillé contre lui-même, les larmes du plus jeune Peyredragon coulent doucement sur ses joues tandis qu’il réalise combien sans elle, il est finalement livré à lui-même. Plus seul que jamais.


(...)


Son visage ravagé par la colère et par les larmes qui continuent de couler, Amédée se maudit lui-même pour n’avoir pu la sauver. Il n’aurait jamais dû la quitter si longtemps, n’aurait jamais dû flâner dans les bois après avoir attrapé de quoi les nourrir quelques temps. Il aurait dû rentrer immédiatement, mais il avait profité des quelques rayons de soleil pour se reposer sur le dos de son dragon. Ils étaient si bien, là, perdus dans les buissons, cachés du monde extérieur. Il avait espéré pouvoir emmener Proserpine à leur retour, lui montrer comme ils seraient bien, tous ensemble. Comme ils seraient beaux tous les quatre, au soleil, comme une véritable famille. Ils n’auraient pas à se cacher ici, personne ne passe dans ces environs. Elle verrait comme ils n’auraient plus jamais besoin d’avoir peur. A cette idée, il était remonté sur le dos de Krastra et ils étaient rentrés, tous les deux de bonne humeur. C’était une si belle journée pour l’hiver rude qu’ils avaient eu à endurer que rien n’aurait pu la gâcher. Rien. Si seulement cela avait été vrai. Le ciel était devenu noir à mesure qu’il s’approchait de leur demeure. L’odeur du sang, l’odeur du brûlé lui avaient arraché une grimace terrifiée. Proserpine. Le hurlement qu’il avait malencontreusement lâché avait presque surpris son propre dragon qui avait ressenti toute la colère et toute la haine du jeune homme dans chaque parcelle de son corps. Krastra s’était précipité vers l’endroit même où naissait la fumée et c’est là qu’il avait vu l’horreur se produire sous ses yeux. Des dizaines d’hommes dansaient et riaient autour d’un cadavre qui brûlait sous les étoiles. Proserpine, qui n’était plus. Proserpine qui portait leur enfant. La suite, Amédée a des difficultés à réellement s’en souvenir. Il se souvient seulement de la haine qui avait rongé son cœur, de toute cette colère qu’il avait utilisé pour tuer les assaillants sans un seul regret. Il n’avait même pas reconnu sa propre voix quand il avait hurlé qu’ils mourraient tous de la pire manière qui soit. Krastra ne s’était pas fait prier pour les dévorer. Les hurlements avaient déchiré la nuit, mais rien ne les avait arrêtés. Rien n’aurait pu le faire. Aveuglé par la colère, il lui était incapable de contrôler toutes ses émotions qui lui explosaient le cœur, et qui le rendait complètement fou. Quand Amédée a repris son calme après avoir aperçu un dernier homme disparaitre dans la nuit, il était face à un tas de morceaux de cadavres entassé, qu’on aurait presque pu assimiler comme un trône. Le sien. Il aurait pu être horrifié par tout ce qu’il avait réalisé en si peu de temps, mais il n’en fut rien. Au contraire, il avait immédiatement regretté d’avoir réussi à perdre un homme de vue. Il s’était promis qu’il le retrouverait, et le tuerait, et dans le cas contraire, il savait que son âme ne serait jamais en paix. Il avait détaché le corps de Proserpine, brûlée vive et l’avait porté sur le dos de son dragon jusqu’à l’endroit même où il comptait l’emmener. Dans la nuit, les étoiles brillaient sur la forêt, comme si elles veillaient sur eux. Sur Proserpine. Il avait ôté sa cape, l’avait délicatement posé sur elle. Et le voilà à l’instant même où Amédée semble amèrement regretter ses choix. Il n’aurait pas dû l’abandonner. Si seulement il pouvait tout recommencer, il ne l’abandonnerait plus jamais. Ils quitteraient cette vieille cabane, ils s’en iraient tous les deux, vivraient d’amour et d’eau fraiche et ça leur suffirait. Tout suffirait tant qu’ils seraient encore ensemble. Lorsqu’il jette le premier tas de terre sur le corps inerte de sa bien-aimée, Krastra lâche une complainte qui perce le silence des lieux. « Je sais, » qu’il prononce péniblement d’une voix brisée entre deux sanglots, la gorge sèche. Rien ne sera plus jamais comme auparavant. Amédée se laisse tomber contre un arbre, les yeux rivés vers le trou où repose la défunte. Et il ne la quittera pas des yeux de la nuit, jusqu’à ce qu’il finisse par s’endormir et qu’au lendemain, il abandonne ses derniers souvenirs dans cette tombe.


(...)


« Ici ! » Hurle-t-il en pointant du doigt la plaine alors que Kastra plonge vers le dit lieu. Les plusieurs mois de recherche n’ont pas servi à rien. Depuis la mort de Proserpine, Amédée s’est juré de retrouver le dernier homme qui s’est enfui. Heureusement, il avait eu le temps d’apercevoir son visage illuminé lorsqu’il lui avait lancé un dernier regard avant de disparaitre, dans un sourire presque malsain. Il était passé dans tous les recoins depuis, cumulant les voyages, ne se reposant que lorsqu’il était réellement nécessaire de le faire, reprenant ses périples dès l’aube. Il lui était, de toute façon, impossible de s’endormir réellement, son sommeil étant troublé par les nombreux rêves qu’il faisait de ses proches. Lorsque ce n’était pas sa tendre ainée, c’était Proserpine qui venait le déranger. Et c’était bien trop dur de supporter leurs regards depuis qu’il avait failli à sa tâche de les protéger. Il s’en voulait, terriblement, et il se rendait compte qu’il ne serait jamais réellement en paix tant qu’il ne se le pardonnerait jamais. Des cernes s’étaient creusés sous son regard, ses traits étaient plus tirés, la fatigue l’avait vieilli, ce qui lui donnait l’impression d’être plus froid et distant qu’à l’accoutumée. L’ancien Amédée était mort avec Proserpine. Il avait déjà été ébranlé à la disparition de Briséis mais cette fois-ci, il était définitivement mort avec la fin de toute possibilité de retrouver le bonheur. Mais ce soir, c’était la fin du supplice. Ce soir, il retrouvera la splendeur d’antan. Il vengera tout ceux qu’il avait aimé, tout ceux qu’il avait perdu. Ce soir, c’est le grand soir. Apercevant de loin l’homme qui cherche sans aucun doute à fuir la bataille, Kastra se précipite et avant qu’il n’atterrisse sur le sol, Amédée se jette littéralement sur celui qu’on prénomme Alexei, qui s’écrase sur le sol. Il ne l’échappera pas, pas ce soir. La fin approche à grands pas. Il se relève maladroitement, tandis que Kastra ne quitte pas l’adversaire des yeux. « Je te déconseille de bouger. Kastra est sanguin. » Le prévient-il en sortant sa baguette, la braquant sur lui. Le slave tente d’attraper sa baguette mais le grognement du dragon le fige immédiatement. Il n’y aura pas de duel ce soir. Amédée ne compte lui laisser aucune chance. La rage l’aveugle. Il n’était pas comme ça, auparavant. Il n’était pas aussi sûr de lui, pas aussi fermé dans ses convictions. Il a toujours détesté la violence, il n’a jamais supporté qu’on puisse faire du mal aux gens. Le sang lui faisait peur. La guerre l’avait terrorisé et sans Briséis, il n’aurait sans doute pas pu faire la moitié de tout ce qu’il avait entrepris depuis. Mais tout a changé. Il n’est plus le même. Qu’importe qu’Alexei souffre, après tout, il l’a bien mérité. Un monstre pareil ne devrait pas continuer à vivre auprès des autres. Il faut l’éradiquer avant qu’il ne recommence ses horreurs. « Tu pensais pouvoir m’échapper ? Tu pensais peut-être que je te laisserais t’en tirer aussi facilement ? J’ai pris du temps à retrouver ta trace. T’as été plutôt doué… » Commence-t-il en s’approchant de lui, pointant sa baguette magique contre son torse. Il aimerait tellement la lui planter en plein cœur, le voir souffrir comme ils ont fait souffrir Proserpine. Mais il ne le fait pas. Il reste calme, malgré son regard froid, glaçant. Pas tout de suite. « …mais c’est fini pour toi. T’en as déjà assez fait. Une dernière parole peut-être… ? Non, laisse tomber, j’en ai rien à foutre. » Termine-t-il en haussant des épaules. Le supplice est long et il est tel que les hurlements d’Alexei se font entendre dans la ville d’à côté. Mais personne ne vient les déranger. Personne ne vient sauver ce monstre. Et personne ne viendra jusqu’à la fin. Amédée s’amuse presque de voir sa victime se tordre de douleur. Il se verrait dans un miroir qu’il ne reconnaitrait pas son reflet. Quand finalement l’ancien serdaigle décide qu’il est temps d’en terminer, il range soigneusement sa baguette magique dans sa poche et recule de quelques pas, laissant la place à son dragon qui lui, ne se fie plus qu’à son instinct animal. Il ne restera plus qu’un morceau de tissu ensanglanté sur le sol en seul souvenir. Amédée monte ensuite sur son compagnon et s’autorise une tendre caresse, le remerciant presque. La paix est retrouvée.
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Mateus Lazaridis
Mateus Lazaridis
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MessageSujet: Re: (mateus). + you jump, i jump, right ?    (mateus). + you jump, i jump, right ?  EmptyLun 28 Avr - 17:02


mateus lazaridis
you can't change the past
« Bonne nuit, chéri. » Qu’elle lance dans un sourire tendre, embrassant doucement le front de son fils en le bordant comme s’il était encore un bébé. Son bébé. Mais Mateus a déjà sept ans et il commence à grandir. Elle le sait, mais elle ne résiste jamais à l’entendre se plaindre. Ce soir-là pourtant, un simple sourire se dessine sur ses lèvres pour toute réponse. Face à son mutisme, il n’est pas difficile pour elle d’y déceler le message caché qu’il tente de lui transmettre. Il pense à lui. Plus jeune, il lui avait de nombreuses fois posé des questions sur celui qu’il appelait être son père. Ce qui pouvait être légitime était toujours un passage douloureux pour Mlle Lazaridis. Elle s’était imaginée pouvoir lui inventer une histoire sur l’héroïsme d’un père disparu. Elle s’était imaginée pouvoir lui dire combien il aurait aimé connaitre son fils et combien il était fier de lui, mais elle en avait été incapable en voyant ses grands yeux emplis d’innocence qui lui faisaient tellement confiance. Alors, elle lui disait simplement que c’était une histoire triste. Qu’ils ne s’aimaient plus mais que ce n’était pas grave puisqu’aujourd’hui, elle l’avait lui. Elle se voulait rassurante, tout en restant vague dans ses intentions de ne jamais lui avouer véritablement ce qui s’était passé entre eux. Elle ne voulait pas qu’il souffre autant qu’elle avait souffert en pensant à ce qu’elle avait enduré à ses côtés. Elle voulait qu’il n’ait jamais à se soucier de cette histoire, de ces moments qui resteraient à jamais gravés dans sa mémoire et dans son corps. Heureusement, il ne s’était pas encore intéressé aux quelques cicatrices qui parsemaient son corps. Du moins, pas encore. Il avait cherché à en savoir plus, à connaitre son nom, savoir s’il lui ressemblait, si un jour il le rencontrerait. Et puis, il avait compris que sa mère ne répondrait jamais réellement à ses questions, alors il avait tout simplement cessé de croire à une quelconque rencontre possible. A sept ans, il s’était fait lui-même une opinion sur cet homme qui, selon lui, les avait abandonnés comme un lâche. Il n’en avait jamais véritablement parlé à sa mère, et au fond de lui, il savait que c’était sans doute mieux ainsi. « Bonne nuit, m’man. » Rétorque-t-il, brisant prématurément le silence qui venait de s’installer entre eux. Elle caresse une dernière fois sa joue d’un geste tendre, l’embrasse plusieurs fois sur la joue, lui arrachant un rire cristallin, mais surtout une grimace qui détend immédiatement l’atmosphère. Sa mission réussie, elle se dirige vers la sortie et après un dernier regard vers son fils, ferme délicatement la porte. Parfois, quand elle observe ses grands yeux et ses traits tirés, il lui fait penser à son ex-mari. Et puis, il lui suffit de sourire, de rire comme le gamin qu’il est encore et tous ses doutes s’envolent. Il n’est pas comme l’autre – celui qu’elle ne mentionne jamais et dont elle a volontairement oublié le nom. L’autre, c’est le sorcier que Mateus ne sera jamais, elle le sait. Elle le voit dans sa posture, dans sa manière de rire de tout, de prendre tout à la légère même alors que la situation ne s’y prête pas. C’est un garçon doux et passionné, malgré son impulsivité qui lui cause des torts dont elle se passerait bien volontiers, mais ce n’est jamais aussi grave que ce qu’elle a déjà vécu avec l’autre. L’autre, c’est tout ce qu’elle cherche à effacer chez Mateus, c’est la violence des mots qu’elle refuse d’entendre chez son fils, c’est la violence des coups qu’elle n’acceptera plus jamais. Il lui était arrivé d’avoir peur de le retrouver dans les yeux de son fils, lui qui parfois lui ressemble tellement. Et pourtant, jusqu’à maintenant, il avait toujours été un garçon adorable. Elle lui apprend les valeurs qui lui semblent chères à son cœur, des principes que son paternel semblait n’avoir jamais entendu parler, et surtout, elle lui apprend ce qu’elle avait oublié quelques années auparavant, elle lui apprend à vivre.


(...)


« Merci… » Souffle-t-il après avoir regardé ses assaillants disparaitre dans les couloirs de l’école en crachant des insultes envers leur victime. Mateus passe nerveusement une main dans ses cheveux, légèrement mal à l’aise. Il est encore pris sous l’émotion, mais cela ne l’empêche pas de lancer un timide sourire à son sauveur – si l’on pouvait réellement l’appeler ainsi. Il savait beaucoup de choses, mais celle-là, il ne l’aurait jamais vu venir. Alexeï - ou peu importe qui il était dans cette vie-là - n’avait pas hésité un seul instant à l’aider dans sa bagarre qui l’avait opposé à d’autres serpentards. Il était arrivé, sorti de nulle part, avait assisté à l’échange de sorts, puis de coups lorsque leurs baguettes avaient volé, et avait jeté ses livres sur le sol pour accourir à son aide. Une petite altercation peu banale qui avait obligé Mateus à répliquer pour se défendre. Il n’était pas dans ses habitudes de laisser passer les mauvaises langues. Heureusement qu’Alexeï avait été présent, il n’aurait pas si bien fini dans d’autres circonstances. « Ca va aller ? » Demande quand même le gryffondor en toute amitié, posant une main réconfortante sur l’épaule du jeune homme, qui hoche de la tête en reculant quelques pas pour l’ôter maladroitement. Ciaràn ne semble avoir aucun souvenir de sa vie passée. Il n’a donc pas conscience de tout le mal qu’il a pu infliger à ses victimes, ni de sa misérable fin. Il ne sait pas non plus comme Amédée et Alexeï se sont cordialement détestés toute leur vie – du moins, jusqu’à la fin tragique qu’a vécu le soldat rouge. Il ne se souvient pas de tout cela et ne comprend sans doute pas pourquoi le serpentard semble si mal à l’aise en sa présence. Mateus, lui, s’en souvient comme si c’était hier. Il se souvient encore de son visage ensanglanté, des derniers mots qu’il lui avait crachés avant d’être englouti par un dragon particulièrement affamé ce soir-là. Il se souvient d’absolument tout et n’oubliera jamais toutes les émotions, tous les sentiments contradictoires qu’il avait ressentis en l’assassinant de sang-froid. « T’es blanc comme un cul, tu devrais peut-être passer à l’infirmerie. » Insiste son nouvel ami – l’était-il vraiment ? – tandis que Mateus secoue négativement de la tête, reprenant doucement ses esprits. Quelle ironie. Son pire ennemi vient de lui sauver la vie sans aucune condition et la seule chose qui lui passe par la tête, est la colère. La colère de lui devoir sa vie, de lui devoir un service, de lui devoir son amitié, alors qu’il n’avait eu aucun remords à l’entendre hurler des années auparavant. Si seulement il l’avait laissé se faire maltraiter par ses bourreaux, tout aurait été différent. Il ne se sentirait pas aussi mal, ne culpabiliserait pas de s’être comporté comme un salaud avec lui. Il l’avait mérité après tout. Il l’avait tous mérité… mais aujourd’hui, Mateus n’en était plus véritablement sûr. « Ça va, merci. » Qu’il rétorque, plus acide qu’il ne l’aurait voulu, tandis que son interlocuteur ne semble pas s’en formaliser. Il lui tend la main, se présente comme étant un gryffondor, Ciaràn qu’il dit s’appeler, et Mateus n’a pas d’autres choix que de l’accepter en se présentant à son tour. Mais son attention est bien vite détournée par un duo plus loin, qui semble échanger une conversation timide. Echo et Noah. Sa sœur d’une autre vie et l’ennemi mortel qui lui avait causé sa disparation et sa mort. Son adorée aux côtés de l’un des plus grands monstres que l’histoire n’ait jamais crée. Aussitôt, il fronce des sourcils, serre les poings et sans aucun autre mot, oublie complètement le gryffondor pour disparaitre à son tour dans le couloir à l’opposé de ce couple maudit. Il est hors de question pour lui d’en voir plus, pas alors qu’il n’est personne pour Echo. Il risque de lui faire peur avant même qu’il n’ait véritablement le temps de connaitre sa nouvelle personnalité. Mais il compte bien tout changer. Noah n'est pas au bout de ses peines. S'il pense pouvoir s'accaparer sa propre sœur, il risque d'être déçu. Tant mieux. Echo ne sera jamais sienne tant qu'il sera encore en vie. Se souvenir de son ancienne vie est sans doute la meilleure chose qui ait pu lui arriver... et la pire.


(...)


« Ne sois pas ridicule. Comment est ce que je pourrais sortir avec quelqu'un comme toi. Non mais regarde toi. Non seulement tu es si pauvre que tes vêtements sont élimés mais en plus de ça, tu n'es qu'un type chelou aux fréquentations toutes aussi douteuses. Moi, sortir avec quelque chose comme toi? Tu rêves! Plutôt mourir! » La pire chose quand on se souvient de sa vie passée, c'est quand on est à deux doigts de pouvoir tout retrouver, mais aussi à deux doigts de tout foirer. Primrose Lehane n'y peut rien. Après tout, elle fait partie des ignorants. Et Mateus n'a aucun droit sur elle. Il ne peut pas lui en vouloir de lui refuser une proposition aussi soudaine. Ils ne se connaissent pas, se sont croisés à plusieurs reprises et malgré quelques paroles échangés, ils ne sont jamais allés plus loin que de simples banalités d’usage. Un pincement au cœur, il l’observe s’éloigner et reste un instant dans le couloir, sans savoir réellement si un jour, il retrouvera la Proserpine qu’il a quitté quelques années auparavant. Si cette nouvelle vie lui offre de belles surprises, comme un Ciaràn absolument adorable, elle lui montre aussi les mauvais côtés de l’amnésie. Il retrouve une Proserpine qu’il aurait préféré oublié, à base de méchanceté et surtout d’un jugement infondé. Les temps ont changé. Et s’il souhaite un jour pouvoir la séduire, il doit s’y prendre autrement. Pour l’heure, Mateus décide de quitter les lieux en rejoignant la bibliothèque. Certains étudiants commençaient à échanger quelques regards curieux en le voyant figé au milieu du couloir avec un regard aussi vide que le néant. S’installant à une table au fond de la salle, il se laisse tomber sur la chaise et cache sa tête entre ses bras en espérant ne pas se faire déranger de toute l’heure. Le refus qu’elle lui a imposé ne lui met guère de bonne humeur et son moral frôle le zéro pointé. Il lâche un long soupir, tente de faire le vide dans son esprit mais il ne voit que les derniers instants d’une Proserpine enceinte, un sourire jusqu’aux lèvres. Une Proserpine qui ne sera jamais plus. « T’as l’air bien maussade, chaton. » A ces mots qu’il reconnaitrait entre mille, le serpentard ne peut s’empêcher de pouffer. Chaton, chaton... est ce qu'il a vraiment l'air d'un chaton ? Il relève la tête, et fait face à une Cordélia en beauté qui l’observe avec des yeux brillants. « Comment tu fais pour apparaître à chaque fois au bon moment ? » Qu’il demande alors qu’elle s’approche pour s’asseoir sans honte sur ses genoux, enroulant ses bras autour des épaules de son ami. Tactile et légère dans ses gestes et dans ses mots, elle s’est longtemps amusée à embarrasser le jeune homme, surtout quand on se souvient d’une Sofia particulièrement timide et traditionnelle. Aujourd’hui, bien malgré la moue sur son visage, il s’est habitué à l’exubérance de la demoiselle. Il faut dire qu’elle est particulièrement douée pour mettre à l’aise ses amis. Il en sait quelque chose. « Le talent. » Qu’elle rétorque, au tac au tac, en haussant des épaules, ce qui le fait rire et lui remonte instantanément le moral. Cordélia, elle aussi a changé. Elle n’est plus la fragile petite princesse qu’il faut protéger. Elle a troqué ses belles robes pour une armure en béton et une puissance magique que beaucoup envierait. Certains crèveraient pour savoir un dixième de ce qu’elle connaissait du monde. Pourtant, Mateus la voit toujours comme Sofia. Une femme incomprise, coincée dans le rôle qu'on lui avait attribué malgré elle, le rôle de la méchante sorcière. Amédée n'était pas parvenu à effacer les traces de sa supposée trahison. Mateus, lui, parviendra à montrer au monde qu'on ne faisait pas plus adorable que Cordélia.


(...)


« Laisse, m’man, je vais y aller moi-même. » Elle fronce des sourcils, secoue négativement de la tête, commence déjà à protester, mais Mateus l’arrête par un baiser sur la joue, un sourire tendre aux lèvres. « J’veux pas que tu sortes à cette heure-ci et surtout avec un temps pareil, tu vas tomber malade, » annonce-t-il alors qu’elle lève les yeux au ciel, désabusé par tant de désinvolture de la part de son fils mais surtout, de la manière dont il l’envoie paitre. Face à de tels arguments – qu’elle a pris l’habitude d’utiliser depuis son plus jeune âge – il la piège de la manière dont il est le plus fier. Il utilise les mêmes armes sans remords – après tout, c’est pour son bien –, amenant à sa mère dans un mutisme qui le fait davantage rire. « Je serai pas long, je le jure sur mon honneur, » continue-t-il en posant une main sur son cœur, alors qu’elle le jette dans un geste de la main en ne pouvant néanmoins s’empêcher de sourire. Son sens de l’humour, il le tient de sa sœur. Sœur qu’elle n’a pas revue depuis qu’elle a quitté la vie qu’on lui avait destinée. Sœur pour qui elle avait beaucoup d’affections. Difficile donc, de pouvoir y rivaliser. Elle abandonne la partie après un soupir d'exaspération - exagérant volontairement les traits - et le laisse quitter la maison après ses dernières recommandations. Malgré l’emménagement de Mateus dans son propre appartement en plein cœur de Londres, il continue de passer régulièrement rendre visite à sa très chère mère. Elle a toujours été seule et elle s’est toujours occupée de lui comme la prunelle de ses yeux. Lorsqu’elle lui a intimé de quitter les lieux pour vivre sa propre vie, il lui a été difficile d’accepter sa requête. Lui, est entouré de ses amis, et possède un début de carrière prometteur. Elle, elle est seule dans sa petite boutique et elle commence à vieillir. Même si elle est encore jeune, l’ancien serpentard est d’un naturel inquiet pour elle. Il n’est pas sûr qu’elle soit aussi forte qu’elle tente de lui persuader. Alors, pour compenser leur séparation, il profite de ses journées de congés pour venir faire quelques emplettes. Il vient flâner sur son canapé, lui remplir son frigo ou encore l’aider dans sa petite boutique. Pour lui, c’est pas grand-chose, mais pour sa mère, c’est déjà trop. Au fond d’elle pourtant, elle reconnait que ça lui fait plaisir d’avoir un fils aussi attentionné, mais ça, elle ne l’avouera pour rien au monde. Après s’être habillé, Mateus traverse le quartier sous une pluie battante. La nuit est déjà là, et les rues sont vides ce soir-là. Muni de la petite liste qu’elle lui a écrite pour l’occasion, il lui faut quelques minutes pour réaliser sa tâche. Lorsqu’il coupe la rue après un dernier regard sur la route, il réalise qu’une silhouette semble perdue. Une femme à la longue robe de mariée, assise sur le trottoir. Il ne la reconnait pas tout de suite, malgré l’étrangeté de la situation et les circonstances des retrouvailles. Il sait que ce jour-là était un grand jour pour les Lehane mais après tout, elle n’était sans doute pas la seule à se marier dans toute l’Angleterre. Il n’y avait d’ailleurs aucune raison pour qu’ils se rencontrent à nouveau, surtout dans une rue qu’elle ne fréquentait que très rarement. Mateus, abasourdi par le spectacle que cette femme lui offre et pris par le devoir d’aider une âme en peine, s’approche, ses paquets à la main. Il regrette presque d’avoir préféré sa capuche à un parapluie, elle, qui est sous la pluie. « Mademoiselle ? » Et quand ses yeux se lèvent, qu’ils s’accrochent aux siens, son cœur rate un battement. Primrose Lehane lui fait face. En robe de mariée. Comme dans un rêve, comme dans ces films romantiques que sa mère raffole et qu’il a toujours abhorré. « C’est des conneries » qu’il ne cessait de répéter alors que sa génitrice le sommait de se taire pour apprécier les bonnes choses de la vie. « Allez, viens. » Finit-il par dire dans un soupir avant de lui tendre une main, qu’elle prend après une certaine hésitation. Il l’emmène jusqu’à la maison de sa mère (son appartement n’étant ni sur le chemin, ni au programme ce soir-là), qui les ouvre avec un regard interrogateur. Ce soir-là, quand il se couche sous ses draps, son sourire est radieux. Ce n’est sans doute pas la meilleure idée qu’il ait eu depuis la fin de Poudlard mais au moins, le destin lui offre la chance de récupérer les morceaux de leur histoire brisée. Et cette chance-là, il compte bien la prendre.
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